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EAN : 9782266217088
288 pages
Pocket (19/05/2011)
3.05/5   96 notes
Résumé :

Vers 1840, les directeurs de journaux et les éditeurs s'arrachent Dumas, qui entreprend " Les crimes célèbres ", vaste saga historique de la violence. du meurtre et du sang. La figure de César Borgia, fils du pape Alexandre VI, cardinal à seize ans et condottiere absolu ensuite, domine cette famille illustre qui va se construire un royaume dans l'Italie renaissante. César, qui connaît " le bon usage de la cruauté ",... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Une déception. Non pas tant due au verbe d'Alexandre Dumas qu'à une confusion des genres. Je pensais me plonger dans un roman centré sur la famille Borgia, or ici Dumas n'est pas romancier mais chroniqueur historique. C'est la biographie à peine romancée de Rodrigo Borgia, connu sous le titre de "Sa Sainteté" Alexandre VI, de son fils César et de sa fille Lucrèce qui est en réalité l'objet de ce récit.

Dans un enchevêtrement ininterrompu de guerres, de complots, d'assassinats, d'incestes, de corruptions, de magouilles dignes de la Mafia (elle aussi italienne) et d'horreurs perpétrées au nom de la vanité, de l'ambition et de la soif de pouvoir d'une famille criminelle, le lecteur en perd le fil, la tête et l'appétit avant que son intérêt ne succombe à son tour comme sous l'effet d'un poison violent, arme de prédilection des Borgia.

L'exhaustivité même de ces chroniques suffit à dégoûter le lecteur, peut-être plus encore que les faits relatés. Et même le talent d'écrivain d'Alexandre Dumas ne parvient pas à faire passer la pilule. On renonce vite à s'y retrouver dans l'imbroglio politique des guerres d'Italie menées Charles XVIII puis Louis XII, et entre cités souveraines italiennes. Heureusement, le roman est relativement court. Petit point gênant tout de même : la complaisance teintée d'affection de l'auteur pour des personnages hautement condamnables par leurs actes.


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Les Borgia raconté par Dumas aurait pu être une vraie perle.. mais il est bien dommage que l'auteur se soit perdu dans ses documentations. On se perd dans l'histoire et dans le nombres de protagonistes.
Les Borgia c'est surtout Caesar, un vrai maître dans le chantage et la malversation. Capable de tout pour arriver à ses fins et étendre sa domination.

L'écriture de Dumas reste agréable malgré tout mais je préfère quand même nettemennt ses romans de capes et d'épées.
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J'ai eu un peu peur et souvent repoussé ma lecture à cause des mauvaises critiques sur ce court récit d'Alexandre Dumas. Et puis il y a environ deux semaines j'ai commencé la série télé américaine The Borgias, j'ai donc entamé ma lecture en parallèle.
Alors autant le dire tout de suite c'est un classique donc cela sous entend une lecture parfois difficile à aborder, avec de très longues descriptions de la situations politiques et/ou géographiques de l'époque. Oui je l'admet parfois il faut s'accrocher mais ça vaut vraiment le coup car Dumas nous offre ici un récit passionnant sur la famille Borgia.
Corruption, meurtre, machination, conflits sont les au rendez vous pour nous décrire cette famille plutôt hors du commun. Je suis contente d'avoir en tout cas fait ma lecture en même temps que la série, j'y ai comme ça vu les différences entre les scénarios et surtout je pense que cela m'a facilité la lecture. Et puis c'est toujours bien de mettre un visage sur les personnages d'autant que dans le récit ils sont très nombreux et l'on si perds facilement si l'on est pas vraiment attentif.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Lire "Les Borgia" est un bon moyen de connaître les us et les coutumes d'une famille diabolique au pouvoir politique énorme puisque "papa" s'est fait élire (avec de la tricherie) pape en 1492.

Malgré le célibat de mise dans l'Eglise catholique, ses rejetons n'étaient pas blancs comme neige eux non plus. Ils auraient pu se la jouer discrets, mais comme le raconte Alexandre Dumas les exactions de certains furent terribles. Les détails ne nous sont pas épargnés, et tout cela fait froid dans le dos.

Ce roman remet très bien dans le contexte de l'époque les événements concernant la famille Borgia et les psychopathes qui la constituaient. Hélas, le style d'une autre époque et les détours sans fin de ce texte en font un pavé vraiment pénible à lire.
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Cette fin du XVème siècle voit l'avènement d'un nouveau pape : par la vertu d'un sacre truqué, l'ambitieux Roderic Borgia, devient Alexandre VI, self made pape, dont les yeux avides, du haut du Vatican, vont rapidement se tourner vers l'Europe. Flanqué de cinq enfants nés de sa maîtresse Rosa Vanozza, le pape est père : d'une fille, Lucrèce qu'il aime de tout son coeur et plus en corps, et de César, son fils façonné à son image, dans lequel se reflète son âme. Damnée. Ensemble, ces trois Borgia font former un triumvirat redoutable uni par la luxure, l'appât du gain et une inconcevable cruauté que rien, ni personne n'arrête, même pas Alexandre Dumas, qui taille avec truculence dans les épisodes de la petite et de la grande Histoire. Tel un Gargantua énervé, l'auteur débite avec largesse des pans d'intrigues princières, de guerres utérines entre les cités italiennes où par le truchement des alliances interviennent aussi les armées des rois de France et d'Espagne, sans compter les mercenaires suisses. Et entre ces mets dégoulinants, étroitement imbriquées, s'articulent les scélératesses renouvelées de la famille Borgia. Au fil du texte, César, véritable sérial killer, a dignement dépassé son père, assassinant, trahissant, torturant, empoisonnant, avec une candeur merveilleuse ses ennemis, ses amis, son frère en particulier et tous ceux qui ont l'heurt de se trouver sur son chemin en général. La somme des ignominies perpétrées sans qu'aucune retenue, ni aucune embûche vienne n'y mettre un frein a quelque chose de fascinant. Inhumainement fascinant (concept à méditer).
Enfin, l'impensable se produit : le machiavélique César meurt. Désolée pour cette révélation qui gâche le suspens, mais j'avais besoin de (me) le préciser.
Bref, un livre hors du commun, dérangeant, instructif, passionnant.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
L'archevêque de Cosenza connaissait les hommes auxquels il avait affaire : il savait qu'ils ne reculaient devant aucun moyen d'arriver à leur but ; il savait qu'ils avaient une poudre qui avait le goût et l'odeur du sucre, dont il était impossible de distinguer la mixtion dans les aliments, et qui faisait mourir d'une mort lente ou prompte, selon qu'ils le désiraient, et sans laisser de trace : il connaissait le secret d'une clef empoisonnée qui était toujours sur la cheminée du pape, de sorte que, lorsque sa sainteté voulait se défaire de quelqu'un de ses familiers, il lui ordonnait d'aller ouvrir certaine armoire : or la poignée de cette clef avait une petite pointe, et comme la serrure de l'armoire jouait mal, on serrait la main, alors la serrure cédait, et l'on en était quitte pour une légère écorchure ; cette écorchure était mortelle. Il savait enfin que César portait une bague qui se composait de deux têtes de lion, et dont il tournait le chaton en dedans lorsqu'il voulait serrer la main d'un ami. Alors les dents du lion devenaient des dents de vipère, et l'ami mourait en maudissant Borgia.
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[...] Jean fut fort désolé lorsqu'il entendit ces paroles ; car il se dit alors tristement à lui-même : "Voilà que j'ai perdu le temps et la peine que je croyais avoir si bien employés lorsque j'espérais avoir converti ce malheureux Abraham ; car s'il a le malheur d'aller comme il le dit, à la cour de Rome, et d'y voir la vie scélérate qu'y mènent les gens d'Eglise, au lieu de se faire chrétien, de juif qu'il est, il se ferait bien plutôt juif s'il était chrétien."

[...]

[...] Cependant Abraham monta à cheval, et, du meilleur train qu'il put, s'achemina vers Rome, où étant enfin arrivé il fut merveilleusement reçu par ses coreligionnaires : et là, s'étant arrêté un assez long temps, il commença d'étudier les façons de faire du pape, des cardinaux, des autres prélats et de toute la cour. Mais, à son grand étonnement, tant par ce qui se passa sous ses yeux que par ce qu'on lui raconta, il trouva que, depuis le pape jusqu'au dernier sacristain de Saint-Pierre, tous commettaient de la manière la plus déshonnête du monde le pêché de la luxure ; et cela sans aucun frein, remords, ni honte : de sorte que les belles filles et les beaux jeunes gens avaient pouvoir d'obtenir toutes les grâces et toutes les faveurs. Et, en outre de cette luxure à laquelle ils s'adonnaient si publiquement, il vit qu'ils étaient gourmands et buveurs ; et cela à tel point, qu'ils se faisaient plus esclaves de leur ventre que ne le sont les animaux les plus gloutons. Et lorsqu'il regarda encore plus avant, il découvrit qu'ils étaient si avares et si cupides d'argent, qu'ils vendaient et achetaient à deniers comptant le sang humain et les choses divines, et cela moins consciencieusement encore qu'on ne faisait à Paris des draps et d'autres marchandises.

Pages 365-367
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Telles étaient les fêtes du dehors ; quant à celles qui avaient lieu dans l'intérieur du Vatican, le programme n'en était pas donné au peuple ; car, au dire de Burchard, témoin oculaire, voici ce qu'elles étaient :
"Le dernier dimanche du mois d'octobre, cinquante courtisanes soupèrent au palais apostolique dans la chambre du duc de Valentinois, et, après avoir soupé, dansèrent avec les écuyers et les serviteurs, d'abord vêtues de leurs habits, ensuite nues ; après le souper on enleva la table, on posa symétriquement les candélabres à terre, et l'on sema sur le parquet une grande quantité de châtaignes, que ces cinquantes femmes, toujours nues, ramassèrent en marchant à quatre pattes entre les flambeaux ardents ; le pape Alexandre, le duc de Valentinois et sa sœur Lucrèce, qui regardaient ce spectacle d'une tribune, encourageaient par leurs appaludissements les plus adroites et les plus diligentes, qui reçurent pour prix des jarretières brodées, des brodequins de velours et des bonnets de drap d'or et de dentelles ; puis on passa à de nouveaux plaisirs, et..."

Nous demandons bien humblement pardon à nos lecteurs, et surtout à nos lectrices ; mais après avoir trouvé des expressions pour la première partie du spectacle, voilà que nous en cherchons vainement pour la seconde ; nous nous contenterons de leur dire que, comme il y avait eu des prix pour l'adresse, il y en eut pour la luxure et la bestialité.
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NOTE

Le poison des Borgia, disent les auteurs contemporains, était de deux sortes : en poudre et liquide.
Le poison en poudre était une espèce de farine blanche presque impalpable, ayant le goût de sucre, et que l'on nommait "Cantarelle". On ignorait sa composition.
Quant au poison liquide, il se préparait, à ce qu'on assure, d'une façon assez étrange pour ne la point passer sous silence. Nous rapportons, au reste, ce que nous lisons, et ne prenons rien sur nous, de peur que la science ne nous donne un démenti.
"On faisait avaler à un sanglier une forte dose d'arsenic ; puis, au moment où le poison commençait à agir, on pendait l'animal par les pieds ; bientôt les convulsions se déclaraient, et une bave mortelle et abondante coulait dans sa gueule ; c'était cette bave recueillie dans un plat d'argent, et transvasée dans un flacon hermétiquement bouché qui formait le poison liquide."
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[...] Vers les sept heures du soir, c'est-à-dire quand le jour tombant ajoute encore une si grande tristesse au silence des églises, quatre crocheteurs et deux ouvriers charpentiers portèrent le cadavre (le pape Alexandre VI) dans la chapelle où il devait être enterré, et, l'ayant enlevé de son catafalque de parade, le couchèrent dans la bière qui devait être son dernier palais ; mais il se trouva que la bière était trop courte, de sorte que le corps n'y put tenir qu'en lui ployant les jambes et en les faisant entrer à grands coups de poings ; alors les charpentiers posèrent le couvercle, et tandis que l'un d'eux était assis dessus, pour forcer les genoux de plier, les autres clouèrent au milieu de ces plaisanteries shakespeariennes, dernière oraison qui retentit à l'oreille des puissants ; puis il fut, dit Tomaso Tomasi, placé à gauche du grand autel Saint-Pierre, sous une assez vilaine tombe.


Pages 334-335
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Vidéo de Alexandre Dumas
CHAPITRES : 0:00 - Titre
R : 0:06 - RÉFLEXION - Jean Cocteau 0:14 - REMARIAGE - Armand Salacrou 0:28 - REMORDS - Pierre Reverdy 0:39 - REPOS - André Prévost 0:50 - RÉVOLUTION - Maurice Chapelan 1:06 - RICHESSE - Félicité de Lamennais 1:18 - RIDICULE - Jules Noriac 1:32 - RIRE - Jean de la Bruyère
S : 1:42 - S'AIMER - Henri Duvernois 1:52 - SAGESSE - Frédéric II 2:04 - SAVOIR-VIVRE - Saint-Évremond 2:15 - SCEPTICISME - Louis-Désiré Véron 2:24 - SE COMPRENDRE - Romain Coolus 2:34 - SE TAIRE - Comte de Voisenon 2:45 - SE TUER - Théophile Gautier 2:56 - SINGE - Jean-Baptiste Say 3:08 - SOLITUDE - Maurice Toesca 3:18 - SUICIDE - Alexandre Dumas fils
T : 3:29 - TEMPS - Jean Martet 3:41 - TÊTE - Yves Constantin 3:54 - TOMBE - Xavier Forneret 4:04 - TRAVAIL - Jules Renard 4:19 - TROMPERIE - Sainte-Beuve
V : 4:30 - VALEUR - Marivaux 4:40 - VÉRITÉ - Louise d'Épinay 4:51 - VERTU DES FEMMES - Ninon de Lenclos 4:59 - VIE - Louis Aragon 5:10 - VIE ET MORT - Rastignac 5:22 - VIEILLE FEMME - Charles de Talleyrand-Périgord
5:35 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Jean Cocteau : https://filmforum.org/film/jean-cocteaus-orphic-trilogy-testament-of-orpheus Armand Salacrou : https://lotincorp.biz/creation-affiches-publicitaires-etats-des-lieux-ville-douala-1/ Pierre Reverdy : https://lamediathequepatrimoine.files.wordpress.com/2022/09/p5-pr-jeune.jpg Maurice Chapelan : https://www.cambridgescholars.com/news/item/book-in-focus-the-poems-and-aphorisms-of-maurice-chapelan Félicité de Lamennais : https://en.muzeo.com/art-print/felicite-robert-de-lamennais-ecrivain/ary-scheffer Jules Noriac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Noriac#/media/Fichier:Jules_Noriac_Nadar.jpg Jean de la Bruyère : https://www.ecured.cu/Jean_de_La_Bruyére#/media/File:Bruyere.jpg Henri Duvernois : https://www.delcampe.net/en_GB/collectables/programs/theatre-des-nouveautes-paris-la-guitare-et-le-jazz-de-henri-duvernois-et-robert-dieudonne-1928-1929-1034826850.html Frédéric II : https://www.calendarz.com/fr/on-this-day/november/18/frederick-ii-of-prussia Saint-Évremond : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Saint-Évremond#/media/Fichier:Charles_de_Marquetel_de_Saint-Evremond_by_Jacques_Parmentier.jpg Louis-Désiré Véron : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Désiré_Véron#/media/Fichier:Louis_Véron_-_engraving_-_Mirecourt_1855-_Google_Books.jpg Romain Coolus : https://picclick.fr/Portrait-Romain-Coolus-René-Max-Weill-Scénariste-Cinéma-225296515824.html#&gid=1&pid=1 Comte de Voisenon : https://www.abebooks.fr/art-affiches/Claude-Henry-Fusée-Voisenon
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