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Jacqueline Petitpas (Illustrateur)
EAN : 9782710365013
280 pages
La Table ronde (10/06/2010)
3/5   1 notes
Résumé :
Dans les années 1950, l'écrivain a arpenté tour à tour la Bourgogne, l'Aquitaine, le Languedoc et la Provence avec sa moto Pégazou. De ces périples, il propose à chaque fois une promenade pleine d'évocations littéraires.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Souvenez-vous, il n'y a pas si longtemps j'avais évoqué Raymond Dumay et son voyage en Bourgogne, prévoyant de le suivre dans ses autres périples. Nous le retrouvons donc, toujours monté sur son fidèle « Pégazou », une moto sur laquelle il effectue son tour de France et qui le mène en cette année 1949 sur les routes d'Aquitaine.
Cette série de livres est basée sur un seul principe, visiter une région avec en fil rouge, la rencontre d'écrivains et poètes vivants et voir les lieux qui inspirèrent des romans ou les maisons de ceux qui sont décédés. Un tel projet nécessite une préparation rigoureuse on s'en doute mais cette cuisine ne nous est pas rapportée, seul subsiste dans son bouquin le plaisir du voyage et de la découverte. Raymond Dumay ne se contente pas des livres et des archives, il veut voir et connaître les gens, discuter avec un poète local ou un érudit terré dans un hameau perdu, échanger avec des libraires de petites villes ou des éditeurs régionaux.
Bien entendu il n'est de plus belles discussions que celles faites autour d'un plat du pays accompagné d'un verre de vin de qualité. Nous sommes en Aquitaine mais Raymond Dumay est originaire de la Bourgogne, d'où cette guéguerre entre ces deux grandes régions vinicoles, « vieille querelle qui, je l'espère bien, ne se videra qu'avec la dernière bouteille ». Livres et vins vont bien ensemble, on y apprend l'origine féodal du terme « cru bourgeois » ou bien que c'est « Richelieu qui mit les verres et les carafes à la portée des convives » en lieu et place des gobelets et hanaps.
La balade est érudite, nombreux sont les écrivains inconnus (pour moi) dont l'auteur chante les louanges mais il ne manque pas d'évoquer aussi, Montaigne, Montesquieu, Mauriac et tant d'autres dont il parle en termes flatteurs et m'accable car je n'aurai jamais assez de toute une vie pour lire des bribes de leurs oeuvres.
Un livre magnifique encore, écrit avec élégance et légèreté, bourré de références littéraires (lieux, gens, anecdotes) qui néanmoins n'alourdissent pas le propos, ce qui n'est pas la moindre qualité de ce bouquin. Raymond Dumay aime la littérature et les écrivains, mieux encore il sait nous faire partager cet amour. Ajoutez à cela, les paysages de la France de l'après guerre, les petits villages de cette province d'Aquitaine avec la place de l'église et le château sous le soleil, et l'auteur juché sur sa moto, sensations de liberté et de bonheur tranquille.

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Et aux succulences de la ville s’ajoutaient celles de tout mon voyage : les nuits de Nantes, l’odeur du tilleul vendéen dans la chambre de Chaissac, le silence du cloître de Nieul-sur-Autize, les sourires de Périgueux, la vallée de la Dordogne qu’enfin je songeai à admirer, le vin doré de Malagar. Merveille plus surprenante encore : dans ces provinces où le présent se trouve si étroitement mêlé au passé, il m’arrivait de confondre l’un et l’autre. Vivais-je avec Montaigne ou avec Mauriac ? Fénelon et Montesquieu m’avaient-ils reçu dans leur château ? Je me laissais aller à ces doutes délicieux. L’histoire de France me paraissait courte. Comme on remonte vite les routes du passé !
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Balzac est le grand homme de la ville depuis qu’il la décrivit dans les Illusions perdues, ce roman trop peu connu, qu’on devrait offri à tous les jeunes gens provinciaux qui rêvent de tenter à Paris la fortune littéraire.
La ville est étouffée par son créateur. Elle est née et morte avec Lucien de Rubempré. Elle ne s’enorgueillit point du passage de Calvin qui prêcha jadis dans la chaire de plein air (...) Négligé aussi La Rochefoucauld, l’auteur des Maximes , ci livre au pessimisme réconfortant. Pour Ravaillac, autre enfant du pays, le silence est plus justifié.
Angoulême est la ville des illusions perdues.
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Joubert enfant de Montignac
Le recueil complet de ses pensées (...) a donné de l’homme une image non pas fausse, mais partielle, celle d’un épicurien idéaliste, nonchalant et frileux.
Joubert le frileux a été révolutionnaire, Joubert le timide a été l’ami de tous les hommes les plus chargés de vitalité de son époque : Diderot, Rétif de la Bretonne, Grimod de la Reynière, Mercier, Chateaubriand.
Joubert l’idéaliste fit un mariage d’argent, accéda aux plus grandes fonctions universitaires et traversa tous les régimes de Louis XV à la Restauration sans jamais être inquiété, ce qui n’est pas sans exemple, mais sans jamais renier ses amis, ce qui est plus rare.
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Le grand jeu surréaliste était celui du Cadavre exquis. N'est-ce pas une prophétie digne de la Bible ?
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