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Marguerite Duras : Oeuvres compl... tome 4 sur 4
EAN : 9782070122301
1600 pages
Gallimard (30/11/-1)
4/5   2 notes
Résumé :
: Réunit : "La douleur" ; "La musica deuxième" ; "Les yeux bleus cheveux noirs" ; "La pute de la côte normande" ; "La vie matérielle" ; "Emily L." ; "La pluie d'été" ; "L'amant de la Chine du Nord" ; "Yann Andréa Steiner" ; "Écrire" ; "Le monde extérieur, outside 2" ; "La mouette" ; "C'est tout" ; "Théodora" ; "Choix d'articles : 1957-1986" ; "Moderato cantabile".

Au sommaire des Oeuvres complètes de Marguerite Duras figurent l'intégralité des livres ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce quatrième tome de la Pléiade est le dernier des "oeuvres complètes" de Marguerite Duras publiées en 2011 pour les deux premiers tomes et en 2014 pour les deux suivants. Offert par mon mari, il complète ma collection et c'est vraiment un beau cadeau. Je crois que c'est la seule collection complète que je lis régulièrement avec facilité et plaisir.
Il rassemble les écrits de Duras sortis entre 1985 et 1995, présentés dans l'ordre de parution en librairie.
Ces livres de la dernière décennie du vivant de l'auteure sont la plupart du temps des réécritures. Par exemple, "Les yeux bleus cheveux noirs" publié en 1986 est une réécriture de "La maladie de la mort" qui date de 1982 ou en 1991 "L'amant de la Chine du nord" est une nouvelle version de "L'amant" de 1984.
Pas vraiment de "nouveautés" quoi qu'on y retrouve des textes très anciens comme "La douleur", reprise d'un journal d'après-guerre.
Les textes de Marguerite Duras me passionnent tellement que je n'ai jamais le sentiment de redites. Son oeuvre est continuité. Plus que des boucles les écrits durassiens forment une spirale. Il y a une puissance littéraire liée au mouvement sur des thèmes récurrents. C'est fascinant et ce quatrième tome de la pléiade a une certaine tonalité testamentaire à ne pas oublier.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ça rend sauvage l’écriture. On rejoint une sauvagerie d’avant la vie. Et on la reconnaît toujours, c’est celle des forêts, celle ancienne comme le temps. Celle de la peur de tout, distincte et inséparable de la vie même. On est acharné. On ne peut pas écrire sans la force du corps. Il faut être plus fort que soi pour aborder l’écriture, il faut être plus fort que ce que l’on écrit. C’est une drôle de chose, oui. C’est pas seulement l’écriture, l’écrit, c’est les cris des bêtes de la nuit, ceux de tous, ceux de vous et de moi, ceux des chiens.
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J’étais abasourdie par Lacan. Et cette phrase de lui “Elle ne doit pas savoir qu’elle écrit ce qu’elle écrit. Parce qu’elle se perdrait. Et ça serait la catastrophe”. C’est devenu pour moi, cette phrase, comme une sorte d’identité de principe, d’un “droit de dire” totalement ignoré des femmes.
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