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EAN : 9782253092483
512 pages
Le Livre de Poche (03/05/2017)
3.56/5   127 notes
Résumé :
Lizzie pensait que le perdre serait la pire chose qui pourrait lui arriver. Elle avait tort. Ils lui ont dit de ne pas s’inquiéter, sa soeur, la police, que c’était quelque chose de courant, quand un proche mourait, de le voir partout. De le sentir partout. Seulement ils ne connaissaient pas Zach. Ils ne savaient pas à quel point il l’aimait ni jusqu’où il pouvait aller pour se venger.
Que sait-on réellement de la personne qui partage notre vie ?
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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« Il faut que je la garde pour moi tout seul, pour ne pas gâcher tout ce que je me suis donné tant de mal à construire. »

Il semble avoir réussi : un an après son décès dans un accident de voiture, Zach accompagne encore Lizzie. La jeune veuve ne pense qu'à lui, le voit partout, et se sent coupable.
Processus logique du deuil, au dire de ses ami(e)s.
Quelques phénomènes troublants, de plus en plus fréquents, font quand même douter Lizzie : et si son mari était toujours en vie ? Ça existe, les usurpations d'identité. Et s'il la traquait pour se venger ? De quoi ? on l'ignore, mais elle semble avoir son idée sur la question.

Le lecteur découvre progressivement la façon dont s'est construit le couple Lizzie-Zach et comment il a évolué...

Un thriller glaçant, intelligent et réaliste grâce à la finesse de description et d'analyse.
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Avec ce titre, Sabine Durrant, auteure britannique nous propose un thème assez classique, celui du couple et de ses faux-semblants.

Lizzie, la quarantaine, a perdu son mari Zach, un artiste-peintre en manque de renommée, il y a un an. Lorsqu'elle va se recueillir près du lieu où il est décédé dans un accident de voiture, elle a la surprise d'y découvrir un bouquet de lys et un mot orné d'un coeur signé Xénia. Rencontré sur internet, Lizzie ne connaît de Zach que ce qu'il a bien voulu lui dévoiler. En plus des questions que ce fait engendre, une sensation étrange de sa présence et des évènements inattendus la persuadent qu'il est encore en vie. Zach aurait-il mis en scène sa propre mort ? Paranoïa ou conséquence d'un deuil difficile ? Car la jeune femme est la seule à savoir que, ne supportant plus sa jalousie et son emprise sur elle, elle lui avait écrit à l'adresse du lieu où il s'isolait pour peindre dans les Cornouailles, lui signifiant qu'elle le quittait,.

Ce premier roman de Sabine Durrant à être traduit en français est pour moi l'occasion de découvrir une nouvelle auteure. Après un début difficile et quelques chapitres un peu lourds, j'ai rapidement été prise dans l'engrenage de l'histoire. le récit actuel de Lizzie alterne avec le journal intime de Zach qui nous fournit les flashbacks utiles à la compréhension du fonctionnement de ce couple. Tout en découvrant leur rencontre et l'emménagement de Zach chez Lizzie, le lecteur devine la double personnalité de cet homme qui rapidement semble prendre le pouvoir sur sa naïve et confiante épouse. Avec le récit de Lizzie, il assiste également à la métamorphose de celle-ci qui, après la mort de son mari, va être hantée par une méfiance obsessionnelle. J'avoue que j'ai été manipulée, moi aussi, par l'auteure. Sabine Durrant a réussi un thriller psychologique à l'écriture efficace. J'avais tellement hâte d'en connaître le dénouement, j'en espérais tant, que la fin a été un peu en dessous de mes attentes. Un roman sur les mécanismes d'un couple et sur l'emprise psychologique auquel j'attribue un 14/20.
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Ce que tu veux est signé Sabine Durrant, ancienne directrice littéraire britannique du Sunday Times, qui a également travaillé au sein de la rédaction du Guardian. Elle vit actuellement dans le sud de Londres avec son mari et ses trois enfants, et ce consacre pleinement à l'écriture. Ce que tu veux est son premier roman publié en France aux éditions Préludes puis au Livre de Poche. En mai dernier paraissait Dis-moi que tu mens (Lie With Me en VO) un autre thriller aux éditions Préludes.

Dans Ce que tu veux, on suit le personnage de Lizzie, une jeune femme qui a perdu son mari – Zach – dans un accident de voiture il y a un an. Après s'être rendu sur les lieux de l'accident pour y déposer quelques fleurs, la jeune femme va découvrir que quelqu'un d'autre est passé par là récemment. Surprise, elle y trouve un bouquet de fleurs et un mot signé Xenia. Mais qui est-elle ? Autant dire tout de suite que Lizzie n'en a pas la moindre idée. Son mari la trompait-elle ? Lui cachait-il quelque chose comme une double vie ? En dehors de la multitude de questions qu'elle se pose, la veuve ne peut s'empêcher de se sentir épier, et de constater que certains objets semblent se volatiliser. Ni une ni deux, Lizzie va mener l'enquête pour trouver les réponses à ses questions, et chercher à savoir qui était réellement son mari.

On est ici en présence d'un thriller dans la même veine que La fille du train de Paula Hawkins ou Les Apparences de Gillian Flynn. D'entrée de jeu, l'auteure prend un malin plaisir à parsemer au fil des pages la dose de suspens requise dans ce genre. La narration alterne moments au présent raconté par Lizzie, et moments dans le passé qui permet de présenter le point de vue de Zach. Avec ce dernier on découvre la rencontre entre les deux, le début de leur romance, les hauts et les bas, jusqu'au moment du mariage. Plus on lit les chapitres, plus certaines choses et détails commencent à devenir plus clairs, ce qui permet au lecteur de toujours se sentir concerné et d'avoir envie de connaître la suite. À travers les souvenirs de l'un et l'enquête et questions de l'autre, on est confronté à un couple presque fusionnel, voire trop. Ce genre de relation ne donne jamais rien de bon… entre manipulations narcissiques, jalousie, et peur de l'abandon, les rebondissements sont nombreux et n'ont de cesse d'aller en crescendo.

Le style de Sabine Durant est agréable, compréhensible, fluide et arrive à instaurer une certaine angoisse. Je me suis parfois demandé si Lizzie n'était pas tout simplement folle… J'ai trouvé que son personnage n'était pas des plus attachants de par sa docilité, mais j'ai quand même éprouvé de la compassion envers elle. Si la narration n'a rien d'inédit, j'ai trouvé que l'approche psychologique était rudement efficace. du coup, ma lecture a été vraiment intéressante.

Après, oui, il est clair que l'histoire rappellera forcément le livre de Gillian Flynn, mais j'ai trouvé que Durrant était un chouia plus convaincante que Flynn. Comme toujours il est flagrant de constater que l'on ne connaît jamais vraiment quelqu'un, même en partageant sa vie H24. Comme pour dans La fille du train, j'apprécie toujours autant de suivre des personnages à la psyché compliquée ou brisée, ce qui est le cas ici. La relation entre Lizzie et Zach semble des plus banales aux yeux de tous, alors qu'elle cache bien des secrets. Dans le récit on constante aussi que l'auteure met l'accent sur l'amour et ce que l'on peut accepter (de subir) au nom des sentiments et de l'autre. Comme souvent, les choses s'emmêlent les pinceaux, ce qui fait que le lecteur se retrouve à se poser de réelles questions sur la santé mentale de ces personnes. Personnellement, j'aime quand mon esprit ne sait plus à quel saint se vouer en lisant un thriller. Bien entendu, le tout reste compréhensible et devient de plus en plus logique au fil des pages qui se tournent toutes seules.

En conclusion, Ce que tu veux est un bon thriller agréable à lire, dont la relation du couple de protagonistes est compliquée, artificielle presque, mais très prenante psychologiquement. On y découvre les dérives de l'amour – ou ce qui y ressemble – des sentiments et insécurités que cela amène. le style est efficace et accrocheur et ravira les amateurs de thriller psychologique comme moi. Un bon moment angoissant idéal pour les soirées hivernales.
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Ce que je veux, c'est un roman qui m'éloigne de la réalité l'espace de quelques instants et celui-ci a été plus qu'efficace, en grande partie du moins.

Une histoire obsessionnelle qui prend ses bases sur la disparition d'un mari manipulateur et étrange. Un air de déjà vu et d'ailleurs, la maison d'édition met en avant le parallèle avec « Les apparences » de Gillian Flynn. Référence de choix qui, il faut bien l'avouer, a motivé ma lecture.

Or, si le roman de Sabine Durrant puise ses bases sur ce thème similaire et utilise une ambiance pesante et un rythme nonchalant, la ressemblance s'arrête là car l'auteure met plutôt l'accent sur l'ascendance et la soumission.

Ce que veulent les femmes, et ce qu'elles refusent aussi fait partie des leitmotivs du récit. Ce que certaines subissent et acceptent par amour ou par peur construit les fondations de ce roman intéressant et plutôt réussi.

Une histoire de hantise donc, d'une femme tourmentée restée sous le joug d'un homme manipulateur et maniaque. L'auteure réussit à jouer de la crédulité de son personnage et de son sentiment de culpabilité et c'est là que se situe, à mon sens, la plus grande qualité de ce thriller psychologique. Mettre en exergue cette perception de soi que l'autre réussit à imposer par son seul comportement est un choix captivant qui force la réflexion sur ses propres faiblesses. Naïveté, fragilité, lâcheté ou aveuglement…Nul ne peut comprendre la relation qui peut exister entre deux personnes une fois la porte refermée et combien de maltraitances, qu'elles soient physiques ou psychologiques, échappent totalement aux yeux des plus proches ?

L'écriture est syncopée et donne une narration à bout de souffle, accentué par l'alternance des points de vue. le sentiment d'angoisse que l'auteure réussit à créer va crescendo. Bien sûr, on y retrouve certaines ficelles mais elles sont utilisées à bon escient et engendrent un climat de tension qu'il est souvent délicat de faire transparaître dans un texte.

Malgré tout, le roman souffre d'une fin qui aurait pu être bien plus originale. Cette dernière m'ayant déçue par sa platitude a laissé un poids lourd de désappointement sur mon ressenti. A mon sens, ce roman aurait mérité une conclusion plus surprenante, un scénario final plus torturé à l'image de l'ensemble du récit car…

…ce que je veux c'est une histoire qui reste collée à ma rétine.Une intrigue dont je me souvienne et qui force ma réflexion ainsi qu'un épilogue qui me bouscule.

« Ce que tu veux » a comblé mes volontés en grande partie mais ce choix final n'aura pas convenu à mes caprices de lectrice qui, parfois, peut-être, me semblent un peu trop exigeants. Hélas…

Cela n'enlève en rien les qualités certaines de ce roman qui saura ravir et satisfaire en totalité bien des lecteurs, ne serait-ce que par son fil conducteur remarquable.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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Ce livre n'est pas mal du tout dans le genre "thriller" mettant en scène un pervers narcissique/psycho-sociopathe aux prises avec son épouse/victime. Un atout du livre réside dans une certaine finesse de l'analyse psychologique, se fondant sur un profil "type" de la victime de choix du pervers narcissique, à savoir généralement une personne peu sûre d'elle, assoiffée de reconnaissance et d'affection (donc le plus souvent des femmes, celles-ci étant traditionnellement conditionnées et éduquées à être peu sûres d'elles, l'héroïne du livre, Lizzie, étant de surcroît la fille mal aimée d'une fratrie de deux soeurs).
La structure du livre est fondée sur des prises de parole, à tour de rôle, des deux héros principaux, Lizzie et son sociopathe de mari Zach. Personnellement j'ai trouvé que les prises de paroles de Zach manquaient un peu de crédibilité, surtout au début du livre. On sent que l'auteure éprouve le besoin de faire étalage de ses connaissances du trouble dont souffre son protagoniste et donc la tonalité et l'expression ressemblent davantage à celles d'un psychiatre qui analyserait le malade qu'à celles du malade lui-même (style "j'ai fait ça parce que je ne suis capable de ne penser qu'à moi", je ne suis pas sûre qu'un sociopathe inscrirait des choses du genre dans son journal). Heureusement les choses s'améliorent ensuite.
Par ailleurs le livre souffre de la comparaison avec "Les Apparences" de Gillian Flynn même si j'ai assez peu prisé ce livre-là, le présent "Ce que tu veux" me semblant de meilleure facture mais souffrant d'être publié après le premier cité...
Je dois avouer une certaine lassitude vis-à-vis de ce genre d'histoires, pénibles à lire ce qui démontre certes le talent de conteuse de l'auteure mais j'en ai déjà tellement lues dans le genre que je n'ai plus envie d'éprouver leur côté "dérangeant", que je ne connais que trop bien. Finalement ayant comme l'héroïne un animal domestique que j'adore à la maison, je me surprenais à me soucier davantage du sort de son cihien que du sien à la fin de l'histoie. Une autre péripétie touchant une ado, héroîne secondaire, m'a également semblé totalement tirée par les cheveux et largement inutile, compromettant la crédibilité d'un récit en équilibre déjà fragile.
Une bonne lecture d'été si vous aimez ce genre d'histoires. Pour ma part j'avoue être arrivée à saturation.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
[ site de rencontre ]
Pour mon profil, je voulais écrire : 'Bibliothécaire un peu démodée, sans qualification particulière, principal soutien d'un parent atteint de démence, expérience amoureuse très réduite.' Elle n'était pas de cet avis. 'Mes amis me décrivent comme une voyageuse au long cours, enjouée et qui aime rire', a-t-elle écrit après m'avoir chassée de l'ordinateur. 'Tout aussi à l'aise en jean que dans une petite robe noire.'
- Je n'ai même pas de petite robe noire.
- Et alors ?
(p. 21)
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[ Alzheimer ]
- Ça fait une éternité que tu n'es pas venue, dit soudain ma mère. Tu ne viens plus.
Elle m'observe en se mordillant la lèvre. Je m'assois près d'elle et je lui prends la main. Je lui rappelle que j'étais là vendredi. Je n'ai pas pu venir du week-end parce que je n'étais pas à Londres. (...) J'essaie de retrouver le plus de détails possible. Elle aime bien ça, d'habitude.
- Je préfère l'autre fille, dit-elle quand je m'arrête pour reprendre mon souffle. Celle qui est jolie.
- Je sais.
- Je préfère que tu me laisses tranquille.
- D'accord, dis-je en lui embrassant le sommet du crâne. J'y vais.
(p. 153)
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J'ai lu un article récemment à propos de la disparition de la rébellion chez les jeunes : autrefois, les adolescents s'insurgeaient contre le statu quo (la politique, les parents), alors que maintenant ils retournent leur colère contre eux. Ce qui explique l'augmentation des problèmes psychologiques : dépressions, automutilations, suicides.
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[ stage ]
- En plus, je ne suis pas payée.
- C'est de l'expérience. (...) Le travail, c'est parfois ennuyeux, sauf si tu as la chance de faire ce que tu aimes, et même ainsi tu as des comptes à rendre.
- A moins d'être indépendant, comme Zach. Il n'avait de compte à rendre à personne. Il était libre.
- Peut-être, mais il ne gagnait pas un sou.
- Ça compte ?
- Oui, ça compte si tu veux vivre dans le monde réel. Il avait toutes ces grandes idées sur l'autosuffisance. Mais c'est une chose d'en parler et une autre de le mettre en pratique.
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[ une bibliothécaire de collège ]
J'ai de la chance de pouvoir l'amener [mon chien] à l'école avec moi, je le sais. Au début, c'était une fois de temps en temps, mais j'ai obtenu une dispense grâce à un assistant qui s'occupe des gosses en difficulté : il avait remarqué que le chien avait un effet apaisant sur les enfants en proie à des problèmes de concentration ou à des troubles sensoriels.
(p. 282-283)
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