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Roger Giroux (Traducteur)
EAN : 9782253063421
Le Livre de Poche (01/04/1993)
4.1/5   26 notes
Résumé :
Rhodes. Fin de la Seconde Guerre mondiale, Durrell est envoyé dans l'île pour surveiller la presse.
Une occasion de renouer avec l'amour de la Méditerranée, de s'enfoncer un peu plus dans les profondeurs de la Grèce
Récit exemplaire d'une passion toujours recommencée , Vénus et la mer est à ranger parmi les grands classiques de la littérature de voyage.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je suis sûr que ça vous est déjà arrivé ; vous lisez un bouquin et vous vous dites un jour j'irai là-bas, juste pour voir ... Tout a donc commencé en 1922 ( !) à la Mosquée Kawakly de Rhodes, où Corto Maltese cherche, « sous la Lune », un manuscrit de Lord Byron ...
En 1945 Lawrence Durrell arrive à Rhodes comme agent de renseignement et pour rétablir la presse dans les îles du Dodécanèse ... Plus tard il écrit « Vénus et la mer », qui retrace ce séjour de trois années ...
En 2021 je passe mes vacances à Rhodes, j'ai dans mon sac ce bouquin. J'ai déjà suivi les traces de Corto à Venise, celles de Durrell à Chypres ...
Lawrence Durrell a une addiction : l'Islomanie ; il aime les îles, celles de la méditerranée en particulier, et plus encore les grecques. Il raconte L'Histoire et des histoires, il digresse sur le temps qui a passé, sur celui qui passe. Il ne parle pas d'éternité mais de ce qui est intemporel dans cette culture et dans cette nature. Autour de lui, quelques amis pittoresques, dont Gideon, nommé, on ne sait pourquoi, responsable de l'Agriculture sur l'île (tout y est à reconstruire) et qui ne crache pas sur l'ouzo ni le retsina. Puis Mills, médecin qui n'a rien de britannique ; volubile et hyperactif dans sa petite voiture italienne, philosophe aussi parfois. Il y a aussi « le Baron Baedeker » grand échalas photographe de son état, et Mehmet Bey qui trafique un peu avec la Turquie (les temps sont durs), Hoyle l'érudit et d'autres encore, plus originaux les uns que les autres. Ce récit est bien mieux que n'importe quel guide touristique, on y visite Lindos sans la horde de touristes et le cagnard de cette année ! On se promène dans le port Mandraki et on y retrouve au Musée Archéologique la Vénus marine qui donne son titre à l'ouvrage (voir p.44). Certes il n'y est pas question de bronzette sur la plage, même si on y prend quelques bains de mer rafraîchissants.
Quant à Corto Maltese ; j'ai retrouvé sa trace sur le toit de la Mosquée Suleiman dans la vieille ville de Rhodes. J'y ai photographié « les » Lunes de l'album « La Maison Dorée de Samarkand »*****.
5* aussi, pour ce beau récit et pour l'ensemble de l'oeuvre de Lawrence Durrell. Allez, salut, bonne lecture, faîtes de beaux rêves et de beaux voyages.
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Vous n'avez toujours pas décidé que faire ces prochaines vacances, mais souhaitez éviter de les passer quelque part entre Maubeuge et Bar-le-Duc ? Vous vous résignez à faire tourner un globe terrestre, mais votre doigt se pose inlassablement entre la Fosse des Mariannes et le détroit de Béring ? Au détour d'un récit de voyage, Lawrence Durrell – à qui l'on doit notamment le Quatuor d'Alexandrie, chef d'oeuvre absolu et classique instantané – nous conte par le corps et l'esprit l'île méditerranéenne de Rhodes. Voilà qui devrait, a minima, vous inspirer et vous insuffler le repos que vous méritez…

Grand voyageur, installé tour à tour à Alexandrie, Rhodes, Chypre, l'Argentine, les Balkans ou encore la France, Lawrence Durrell, dans ses romans comme ses récits de voyage, a un talent rare pour tisser avec autant de finesse un lien entre le texte et son contexte. Les personnages et les lieux ne font qu'un ; idem pour l'environnement naturel et “l'esprit des habitants” ; tout comme l'Histoire passée fait écho aux actes et découvertes d'aujourd'hui… Les sensations et sentiments sont inscrits dans un cadre fort et structurant, mais que l'auteur sait ne pas rendre étouffant : il se refuse à toute forme de déterminisme. Ressentir la vie d'une île est ici la seule attente légitime du lecteur. La ressentir à travers le bruissement de la brise qui caresse les épines de ses pins ou encore les vagabondages et divagations d'un groupe de quelques britanniques hauts en couleurs y ayant transité un peu plus d'une année au sortir de la Seconde Guerre Mondiale est le seul moyen proposé. Et cela est plus que suffisant…

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L'auteur, "islomane" invétéré, nous entraîne à la découverte de l'île de Rhodes, nous invitant à son voyage tout à la fois très personnel mais que chacun peut partager. Véritable connaisseur et admirateur du monde hellénique, il nous fait ressentir toute la beauté et toute la complexité du monde grec, ce pays d'îles et d'ivresse. Cheminer de Rhodes à Lindos au fil des pages est d'autant plus savoureux si on a eu la chance de visiter ces lieux. Les marques du passé et l'âme du berceau de notre civilisation sont toujours visibles, ce que Durrell décrit, le lecteur voyageur l'a ressenti.
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Décidément, Lawrence DURRELL décrit merveilleuse bien les îles grecques. Après la Crête des "Citrons acides", Corfou de "l'île de Prospero", voici Rhodes.
Ceci est encore un récit.
L'auteur y décrit la grande et petite géographie (minérale, végétale, maritime), l'âme, les divinités, L Histoire dans ses grandes époques, les amis, les habitants, les coutumes et les costumes, les fêtes et les drames.
Comme à son habitude, l'écriture est somptueuse (et somptueusement traduit). On se laisse bercer par le rythme méditerranéen et réveiller par les tempêtes.
Quand on referme le ivre, on a l'impression merveilleuse d'avoir fait ce voyage avec l'auteur et ses amis.
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un beau récit , une écriture très classique, superbe langue (et bien traduite) pour raconter un séjour sur l'île de Rhodes, juste après la fin de la seconde guerre mondiale. le présent et le passé sont évoqués ici. Un régal pour les amateurs de nos origines grecques.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Parmi un fouillis de notes je découvre quelques lignes à propos d'une visite que j'ai faite la semaine dernière à Calithea en compagnie de Mills et de E... Quelques impressions de baignade dans une mer d'encre sous un ciel clair et sans lune : "Tout autour, soulèvements de roche volcanique, tel un inextricable nœud de dragons immobiles. Parfum âcre et entêtant de plantes grimpantes et écœurant du jasmin. L'eau noire est tiède et salée après une journée placée sous le signe du vent du sud. Des bouffées d'air frais et des courants froids s'enroulent comme des serpents accourus du large. La mer, comme un hamac, cils mouillés, à travers la dentelle desquels on regarde le ciel fleuri d'étoiles ; de grands panneaux de ciel qui glissent comme des vitres ; si l'on se dressait on toucherait les planètes. Un silence qui palpite de voix, de rames qui s'éloignent. Un silence qui n'est pas absolu, comme si les membranes de l'air mucilage poisseux, humide, étaient collées ensemble par la glu tiède de la nuit, qui vous rappelle qu'en somme, ce silence n'est que du bruit en émulsion. Plus tard, dans un verger - poiriers - au-dessus du port, un bonheur fugitif : mastika et petits raisins doux. p. 189
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Le monastère de Saint Jean était à lui seul un trésor d'aussi grand prix que tous les objets de soie, d'ivoire, et de parchemin. C'était un fouillis de cheminées, de coupoles, de beffrois, de tourelles et d'allées d'une blancheur éblouissante et des remparts où nous nous trouvions nous découvrions encore les autres îles comme un lavis très pâle à la surface lisse du ciel.
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Entre eux [Manoli et sa femme (qui, endormis, à l'hôpital, viennent de perdre leur enfant)], je me sens gagné par ce détachement, cette paix que j'éprouve quand je suis seul au milieu d'une foule tout entière occupée de ses affaires. Ou bien quand j'assiste à un drame auquel je suis incapable de prendre part. Dans ces moments-là, il semble que l'on soit plus près de soi que jamais ; on contemple le spectacle des hommes d'une hauteur inaccoutumée, on prend part à la vie car on la ressent d'une façon plus profonde, plus riche, et en même temps on reste totalement détaché d'elle.
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Le monde égéen attend encore son peintre — attend de toute l'inconsciente pureté de ses lumières et de ses formes celui qui saura réellement s'en éprendre jusqu'à la folie de ses pinceaux gorgés de couleurs.
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Les Sporades sont des loups maigres qui chassent en meute ; arides, érodées par le soleil. Elles s'éparpillent de tous côtés quand vous longez les côtes de l'Anatolie.
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