Hauteville House, tome 6 : Le diable de Tasmanie

Gavroche croyait aller en mission en Nouvelle Calédonie pour délivrer un bagnard et l'échanger contre Eglantine. Il se retrouve finalement sur les traces de l'expédition de la Pérouse.

Beaucoup d'explications pour ce tome et un peu moins d'action. Des nombreuses alliances se nouent autour du mystère de la Pérouse qui remonte en fait à plusieurs siècles, à celui du "grand chambardement".
Nous avons donc l'histoire qui s'étoffe d'un mystère ancien que les puissants rêvent de découvrir. Mais aussi des pistes pour ces fameux artefacts "magiques" qui viennent du grand chambardement. Et là l'histoire virerait vers la science fiction avec des protagonistes qui viendraient de l'espace...
Encore un peu confus sur certains points mais de belles promesses pour la suite.

Et nous voilà replongés dans une aventure passionnante, de nouveau servie par des dessins superbes (les bateaux, notamment, sont époustouflants !).
Une association étonnante se met en place, et la chasse au trésor va cette fois nous mener au fond des mers, enfin, ce sera pour le tome 7, maintenant ! J'ai bien fait d'attendre d'avoir les deux derniers tomes pour commencer ce nouveau cycle, sinon j'aurais été trop frustrée de devoir m'arrêter en cours d'histoire !!!

C'est un très bon album, qui tient plus en haleine que le précédent. Dans cette histoire, les auteurs mêlent faits historiques avec la disparition de l'expédition de la Pérouse aux romans de Victor Hugo avec intelligence. L'intrigue devient plus complexe et nettement plus passionnante. Les dessins des décors sont très bons. On reconnait quelques sites kanaks biens connus. le graphisme des personnages s'est amélioré, mais ici où là on trouve encore une forme un peu difforme. Tous les personnages ont des sortes de "dents de lapin" qui leur donnent un mauvais rictus...

Pour l'instant il y a 7 tomes édités, et c'est de plus en plus passionnant. Cette bd est bourrée de références historiques réelles mais agencées à la sauce steam-punk, c'est vraiment excellent. Par exemple Hauteville House, la résidence de Victor Hugo dans la BD et le QG de la résistance anti-Napoléon III, existe vraiment. Hugo l'a achetée en 1856 alors qu'il était en exil a Guernesey. Vraiment une excellente bd. Et pourtant au départ je n'étais pas du tout attirée par le SteamPunk...

Pour ceux qui ne connaissent pas le steam punk, petite définition piochée sur Wikipedia : "Le steampunk est au départ un genre littéraire. C'est à l'origine un sous-genre de la science-fiction uchronique, dont l'intitulé a été forgé par allusion au cyberpunk par l'auteur K. W. Jeter à titre de boutade. Pour cette raison, il est parfois plus approprié de parler de "rétrofuturisme" pour désigner le mouvement. L'expression steampunk, qui signifie littéralement punk à vapeur, souvent traduite par futur à vapeur, est un terme inventé pour qualifier un genre de la littérature de science-fiction né à la fin du XXe siècle, dont l'action se déroule dans l'atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle. le terme fait référence à l'utilisation massive des machines à vapeur au début de la révolution industrielle puis à l'époque victorienne.

Je trouve que le rythme du récit est un peu cassé dans ce tome avec un gros passage de révélations.... enfin deux passages de révélations ! Qui plus est, avec des méthodes assez similaires pour y arriver.
Même si cela est nécessaire à la cohérence globale de l'histoire, je ne suis pas fan du procédé.
J'espère que les tomes suivants seront plus fluides.
Un vrai plaisir que la lecture de cette série