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Jour J tome 6 sur 48
EAN : 9782756024783
64 pages
Delcourt (18/05/2011)
3.25/5   42 notes
Résumé :
Mai 1968, des malfaiteurs dérobent 200 millions de francs issus de la banque de France. Cinq ans après avoir mystérieusement disparu au moment du partage, l’un des braqueurs revient demander sapart. Mais les choses ont changé : après les évènements de Mai 68, la guerre civile qui s’ensuivit et la reconstruction de Paris, les complices d’hier gravitent désormais dans les cercles proches du pouvoir.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies ! (mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)


Dans ce tome 6, intitulé "L'Imagination au pouvoir ?", le point de divergence se situe en mai 1968 puisque l'avion de Charles de Gaulle s'écrase entre Paris et Baden-Baden… Massu en profite pour refaire la Bataille d'Alger en faisant rouler ses chars AMX sur les Champs Elysées avant de tout faire péter, et en réaction étudiants et ouvriers vont se servir dans réserves de missiles milan pour lui péter la gueule : c'est la guerre civile !!!
Après Berlin, Paris devient un lieu chaud de la Guerre Froide mais empêtrés dans le bourbier vietnamien Américains et Soviétiques laissent le champ libre à toutes les brigades internationales possibles et imaginables (Jim Morrison en combattant de liberté devenant le nouveau Che Guevara : c'est génial ! ^^). Quand le PCF de Marchais fait appel à l'Armée Rouge, l'ONU siffle la fin de la récré et un gouvernement d'union et une assemblée constituante sont sommés de préparer la VIe République… Mais personne ne désarme vraiment et la France reste divisée entre internationalistes de Pierre Goldman et Régis Debray, la faction « vive la révolution », les situationnistes, les maoïstes, l'union des jeunesses communistes marxistes – léninistes de Serge July, les réalistes de Daniel Cohn-Bendit et Michel Rocard, les brigades internationales, les katangais de l'Elysée, le S.A.C. de Charles Pasqua et le groupuscule d'extrême-droite Occident où se montre très actif un certain Jean-Marie le Pen… Tout ça c'est l'agent de terrain Swan qui nous le raconte, quand ce n'est pas raconté à George Delperrier un barbouze qui vient de passer 5 ans dans le coma : le 1er est chargé par la CIA de recruter Jacques Chirac, mais le 2e a fait une affaire personnel de lui faire sauter le caisson dudit Jacques Chirac à la première occasion… le compte à rebours est lancé !
Waouh j'ai kiffé me balader dans cette uchronie hippie : l'espion américain à veste à franges, à pantalon pattes d'eph, à longue chevelure et à rouflaquettes est un peu prétexte (Austin Powers ?), et l'histoire de George Delperrier est moins poignante que celle de Chris French dans le tome précédent (Lino Ventura ?) mais ils sont nos guides dans un univers so groovy !
Autant le tome 5 était grave, sombre et triste, autant ce tome 6 est léger, lumineux et drôle… Qu'est-ce que je me suis marré avec Dany le Rouge en perdreau de l'année qui se faire balader et duper de A à Z par Jacques Chirac, véritable animal politique persuadé de manipuler et de contrôler tout le monde, et François Mitterrand un machiavel sans foi ni loi qui lui manipule et contrôle vraiment tout le monde… C'est un véritable réquisitoire contre les pires politicards de ces 50 dernières années, c'est donc tout naturellement que nous assistons à un game of thrones entre le jeune loup aux dents longues et le nouveau Talleyrand (vous savez, « de la merde dans bas de soie » ^^)…

Bravo à Mr Fab et Jean-Paul Fernandez car graphiquement on voit vite que le récit est divisé entre flashbacks en crayonnés sépias et le temps présent très coloré et très flower power où les hippies s'adonnent aux joies de l'urban farming, du rock'n'roll et de l'amour libre. Cela représente super bien la distinction entre la vieille France et la France nouvelle, et c'est doublé par la transfiguration de Paris où les créations new age de Jean-Louis Chanéac poussent comme des champignons sur les vieux immeubles haussmaniens. Nous sommes dans un concentré de seventies, et j'aurais aimé continuer l'aventure du détournement du film "Touchez pas au grisbi" avec Dali, Dalida, Brigitte Bardot ou William Klein qui désormais va pouvoir s'éclater grâce à SPOILER… Et en plus Fred Duval et Jean-Pierre Pécau s'éclatent à développer des dialogues tels quels à la Audiard dans les flashbacks avant de passer à la moulinette des années 1970 donc c'est que du bonheur !
Après :
1) les gens morts ne vous intéressent pas parce que c'était il y a longtemps et que cela ne rapporte par d'argent ? mais pourquoi vous me lisez, allez donc manger des cacahuètes et boire du whisky devant une émission de téléréalité !
2) vous êtes allergiques à tous ce qui est postérieur à la révolution culturelle et vous regrettez le bon vieux temps d'avant, celui de l'Algérie française et de bobonne s'occupant des gosses, du ménage et de la cuisine ? mais pourquoi vous me lisez, allez donc vous détendre en feuilletant un bon brûlot zemourien !
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Le fil narratif est relativement simple (même si le fond de l'affaire est aussi tordu que les compromissions qu'on imagine toujours dans les hautes sphères du pouvoir) : Georges Deletrier, ancien sous-officier de l'OAS ayant trempé dans des opérations pas très claires, ressurgit soudain alors qu'on le tenait pour mort, bien déterminé à faire payer ceux qui l'ont mis quelques années à l'ombre, après le hold-up du métro dont il était chargé. Mais il permet, et c'est là que réside tout l'intérêt de l'album, d'entrer de plain-pied dans un paysage socio-politique et urbain surprenant, que les auteurs s'attachent à dépeindre. le lecteur reconstitue, en glanant les éléments qui lui sont fournis, le cours qu'ont pris les événements, s'amuse à interroger leur vraisemblance (pour peu qu'il dispose de quelques connaissances de la période et de la biographie des uns et des autres) et à croiser, au fil des pages, des figures familières, politiques (Mitterand, Chirac, Cohn-Bendit…) ou non, dont le chemin peut lui aussi avoir bifurqué, mêlées à des personnages de fiction. Au passage, il prend note des changements de l'architecture parisienne, dont les rejetons futuristes tranchent par leurs formes et leurs couleurs audacieuses dans un Paris en pleine reconstruction.
Pari réussi pour la réinvention d'un futur possible et, pourquoi pas, crédible, ‘L'imagination au pouvoir ? ' gratifie le lecteur de quelques clins d'oeil bien sentis lorsque sont abordés certains aspects de la vie ou du caractère de personnages publics, quand ce ne sont pas leurs vies qui se voient totalement revisitées, en fonction des choix qu'ils auraient faits. L'album pâtit cependant d'un scénario qui essaie de concilier une approche géopolitique dense et qui aurait mérité d'être plus fouillée (évocation trop allusive aux forces en présence mêlée à des rappels historiques en forme de brefs aperçus) et intrigue politico-policière mâtinée d'espionnage made in USA pas vraiment prenante.
J'avais déjà noté ce travers (l'esquisse d'un contexte riche damant le pion à l'histoire à proprement parler) dans un autre ouvrage de la collection, le tome 2 « Paris, secteur soviétique », que j'avais toutefois davantage apprécié car le graphisme me plaisait sans réserve (le dessinateur en est Séjourné, dont je connaissais déjà la série « Tatanka », qui m'a laissé un excellent souvenir). Ici, autant tout ce qui concerne la peinture du cadre me séduit (avec en particulier une architecture parisienne très bien rendue), autant les personnages, pour réalistes qu'ils soient (aucune difficulté à reconnaître untel ou untel) ne me conviennent qu'à moitié, je trouve le trait efficace mais manquant d'élégance (réserve qui n'engage que moi). Et si la couleur est satisfaisante, elle aurait gagné à bénéficier d'une mise en valeur sur un papier glacé, comme dans le tome déjà évoqué.
Appréciation en demi-teinte, donc, pour un album qui ne m'a pas déplu mais sans plus, ce qui ne m'empêchera pas de poursuivre ma découverte d'une collection dont le postulat remporte ma totale adhésion.
Lien : http://surmesbrizees.wordpre..
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Mai 68 a débouché sur une guerre civile où finalement aucun gouvernement n'a su prendre l'ascendant.
C'est dans ce cadre que l'on retrouve de nombreuses personnalités de la politique française (notamment). Dans un autre contexte, on retrouve un Chirac toujours aux dents longues et un Mitterrand et Cohn-Bendit copain comme cochon comme on dit.
Des coulisses de la politique tirés par de nombreux courants, un personnage qui veut se venger ... tout se recoupe mais je trouve que c'est très complexe (même si c'est assez bien expliqué), très complexe pour une histoire s'étalant sur une seule BD.
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Bof... vraiment bof. Comme quoi, un bon concept ne fait pas une bonne histoire. Les uchronies sont intéressantes lorsqu'elles apportent une relecture de l'histoire. La force de "ce qui aurait pu se passer" est de donner son sens à "ce qui s'est passé".
Dans cette bd, cela ne marche pas, ou je suis passé à côté. Car on s'y ennuie. Il ne suffit pas de deux idées (la victoire de l'art et de l'architecture hippies; la coalition, Mitterrand, Chirac, Dany le Rouge) pour être passionnant. D'autant plus que les personnages principaux l'ex de l'OAS et sa vengeange, l'agent de la CIA et ses manipulations ne m'ont pas emballé non plus.
Le dessin, est comme l'histoire, de bonne facture, mais rien d'extraordinaire.
Vous aimerez peut-être les nombreux clins d'oeil (Morisson des Doors en chef rebelle, la lutte Pasqua/Chirac, l'emprise de la CIA de Nixon, le SAC et l'OAS, etc...) qui cherchent certainement à inscrire cette histoire dans la réalité, mais, encore une fois, qui ne m'ont pas séduit. Bd potache plus que travail sur l'histoire. Permet juste de sourire (un peu) et de vite oublier.
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6e tome de la saga Jour J, ce volume reprend bien évidemment la même recette que les autres titres de la série : et si, à l'instant T d'un moment historique, le destin avait vacillé ? Si les Russes avaient été les premiers sur la Lune ? Si le Rideau de Fer avait été centré sur Paris et non sur Berlin ?

Pour ce volume, c'est mai 68 qui prend une nouvelle voie sous la plume des auteurs. La révolution étudiante a failli être violemment réprimée par l'armée mais les insurgés étudiants ont pris les armes et renverser le gouvernement... On suit alors, quelques années plus tard, les hommes politiques bien connus, Mitterand, Chirac, Cohn-Bendit, dans un Paris en pleine (r)évolution soixante-huitarde... le tout couplé à une histoire de larcin pendant mai 68 qui a mal tourné et dont l'un des malfrats refait surface.

Ce n'est pas tant le scénario en lui-même qui est agréable dans cet ouvrage, l'histoire du malfrat est somme toute assez banale, mais bien l'intérêt d'imaginer ce qu'aurait été notre monde si L Histoire avait légèrement dévié de sa route. Et c'est là que cette BD est très agréable. Il ne faut pas s'attendre à une histoire hors du commun, mais juste à la curiosité de voir notre Histoire par une lorgnette différente... ce qui prête parfois à réflexion...
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
- Si c'est Massu qui donne les ordres, ça va faire comme à Alger, il va raser le quartier !
- sous les pavés la plage, ils vont nous mâcher le travail !
- crois pas ça, petit. On creuse aussi bien des tombes sur les plages, ça va même plus vite !
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- Tu as 20 ans, dans un an tu seras majeure, tu feras ce que tu voudras, mais en attendant tu me suis.
- Eh dis, donc, pépé, c’est pas toi qui fais la loi, ici ! A bas l’ordre phallocrate !
- L’est pas bien poli, ton camarade de classe, vaudrait mieux qu’il arrête de me dire des cochonneries avant que cela dégénère. Je menace pas, j’explique…
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Mai 1968. Alors que le quartier latin est en feu, plusieurs millions de francs sont dérobés à la Banque de France.
Mai 1973. Après cinq ans de guerre civile, la France va se donner une nouvelle république. La parenthèse des utopies se referme. Sur la scène politique, les vieilles habitudes reviennent. Elles ne sont pas les seules...
Un soldat perdu sorti de nulle part entend toucher sa part d'un casse que tout le monde a oublié. Tout le monde ? Pas si sûr...
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- Bon sang, Miss Parker, combien de fois il faudra que je réclame du ketchup ! Marre de cette infecte moutarde française.
- Langley n’est pas jugé que le ketchup était indispensable à la mission, monsieur ; désolée.
- Au moins la viande est bonne, ça me change de ce foutu mouton bouilli rationné de la commune de Paris !
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- Même qu’on a dit que dans leurs brigades de métèques, y a eu des vedettes qui sont venues faire le coup de feu… Des hippies, des drogués, des pédés, tous les loquedus des deux hémisphères…. Jim Morrison, vous connaissez ?
- Non.
- Un ricain, genre blouson noir, mais ricain quoi. Ben, il a cané à deux rues d’ici. 2 bastos dans le buffet, une dans la tronche. Bien fait, où est-ce qu’il se croyait celui-là ? En Normandie ?
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Vidéo de Fred Duval
"Jour J, qui a tué le président ?", Fred Duval, Jean-Pierre Pécaud, Colin Wilson, éditions Delcourt
Conseil lecture de la bande dessinée par Stéphane Nappez, co-fondateur de l'association Baraques Walden.
Entretien mené à l'Abbaye de Jumièges (département de la Seine-Maritime)
Vidéo : Paris Normandie
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