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Catherine Grégoire (Autre)
EAN : 9782702402801
252 pages
Le Masque (30/11/-1)
3.8/5   32 notes
Résumé :
Lors des premiers instants d'un conflit nucléaire généralisé, une bombe supratomique explose au-dessus de la petite cité de Middletown. Mais au lieu de réduire la ville en cendres, la déflagration l'efface de la surface du globe pour la transporter ailleurs ou plutôt en d'autres temps. Ses habitants doivent en effet se rendre à l'évidence : Middletown est devenue une oasis du XXe siècle sur une Terre mourante et désolée, à des millions d'années dans le futur. Très v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Une lecture plutôt jeunesse , très sympathique .
Ce roman mobilise un merveilleux scientifique assez improbable et assez envoutant .
Un merveilleux qui se trouve ici convoqué et conjugué avec une ambiance d'exploration , à la foi rapide et déterminée , sur une terre devenue totalement autre.
Ce roman fonctionne bien et pourtant on est au départ dans une sorte de réalité douteuse sur le fond , du point de vue d'une crédibilité rationnelle disons .
Mais du point de vue romanesque cela fonctionne très vite à merveille autant le dire .
En effet un épisode nucléaire projette une ville dans un lointain futur , alors que dans cette époque d'un lointain futur , la terre vieillie et épuisées s'achemine vers sa fin car le soleil s'achemine lui-même vers sa fin .
Le monde est désormais copieusement désertique et il encaisse ainsi des écarts thermiques affolants , entre le jour et la nuit .
Les habitants de cette ville rescapée et perdue , devront rapidement se ressaisir et explorer ce nouvel environnement au plus vite afin de tenter de comprendre où il sont , ce qui a bien pu se passer . Afin aussi de faire l'inventaire de leurs ressources résiduelles et d'autres qui se présenteraient peut-être si on s'efforçait de les chercher et de les débusquer .
Il devront évaluer rapidement et principalement , s' ils ne devraient pas profiter des merveilles qu'une mystérieuse ville sous globe met à leur disposition alors qu'elle semble vide et offerte .
Ce roman mobilise un univers de SF qui repose sur l'idée qu'un bout de notre univers est projeté brutalement et involontairement dans un ailleurs improbable alors que les pauvres voyageurs involontaires , doivent faire de de gros efforts d' adaptation , passé le choc initial du changement plus ou moins radical .
Le roman , La ville sous globe , est très agréable , tout se met en place de manière abrupte et les rapports interpersonnels des personnages ne sont pas trop surannés.
L'univers est vite agréablement différent du nôtre et c'est un peu de ce point de vue , variation sur un thème .
Et très vite on passe de subtilement diffèrent à radicalement différent , au grès des sensations et des démarches et des résolutions des habitants brutalement déracinés et victimes involontaires , impuissantes , en même temps , de l'atome comme de la folie des hommes .
Un thème très conforme à l'esprit de l'Age d'or de la science-fiction . . .
Nos survivants devront encore se défendre et négocier finalement , et ils seront peut-être au final dans un meilleur état ( moralement et stratégiquement ) que leurs contemporains , désormais , du passé pour eux qui sont projetés dans l'avenir .
Leurs pauvres contemporains du départ étant massivement pour leur part et semble-t-il , définitivement , disqualifiés de l'avenir , par l'atome impitoyable et radical .
Donc l'espoir n'est pas toujours désespéré ( sourire ) .
Ps : ce texte est actuellement disponible .
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"La ville sous globe" commence comme un post-apo très classique : une petite bourgade américaine des années 50, une explosion atomique, une Terre ravagée. A ce stade, vous vous dites que vous avez déjà lu ça mille fois, que vous connaissez la suite : quelques rescapés vont tenter de survivre dans un monde hostile tout en essayant de lutter contre leurs instincts primitifs qui ont tendance à prendre le dessus. Et bien non ! "La ville sous globe" d'Edmond Hamilton est un récit post-apocalyptique très original et prend une tournure inattendue.

Tout d'abord, l'explosion atomique ne détruit pas la Terre mais projette la petite ville de Middletown (nom particulièrement bien choisi) loin, très loin... dans le futur. le soleil se meurt, la Terre est donc devenue quasi invivable. Les Humains ont depuis plusieurs générations fait le deuil de leur planète et sont partis chercher des cieux plus cléments.

Ainsi, d'un point de départ très classique, Hamilton emmène son récit dans une direction toute autre. Direction qui lui permet de proposer des développements intéressants. Qu'adviendra-t-il lorsque ces Humains d'un autre temps rencontreront leurs lointains descendants, aujourd'hui déconnectés de la Terre ?

Le roman d'Hamilton est plutôt pertinent dans sa description psychologique des personnages (même si certains aspects sont peut-être un peu datés).
Cette intrigue permet également à l'auteur d'aborder de nombreux thèmes passionnants : l'attachement à ses racines, la peur du changement, l'ambivalence de la science (à la fois source de destruction et dernière chance)... Cependant, ces thèmes ne sont qu'effleurés. Il faut dire qu'il serait bien difficile d'approfondir ces sujets en moins de 200 pages. "La ville sous globe" est en effet très court. C'est sa limite, le roman reste un peu superficiel. Mais c'est aussi sa force. le récit est mené tambour battant, offre de nombreuses péripéties.

"La ville sous globe" est un divertissement de très bon niveau, à la fois très ludique et intelligent.

Challenge Multi-Défis 2016 - 23 (un livre post-apocalyptique)
Challenge Petits plaisirs 2016 - 16
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Et voilà, j'ai démarré notre petit défi littéraire 2023 avec le choix de Senna : La ville sous globe d'Edmond Hamilton. Honte à moi je ne connaissais pas cet auteur, papa du célèbre Capitaine Futur alias Capitaine Flam.
City at World's End dans son titre original sort dans Startling Stories en juillet 1950, avant de paraître en volume un an plus tard.

Nous voici donc dans une petite ville : Middletown, où un grave cataclysme dû à l'explosion d'une bombe supratomique, a provoqué l'expulsion de la ville dans un futur très éloigné de la Terre, une Terre à bout de souffle, avec un soleil en complet refroidissement.
Nos petits humains sont complètement anéantis et déboussolés. Ils sont cinquante mille hommes, femmes et enfants.
La découverte à proximité d'une ville sous dôme, va leur permettre pour un temps de survivre au désastre glacial qui s'abat sur leurs têtes. L'évacuation est une vrai épopée pour ces gens habitués à leur petite ville et leur environnement, mais ce qui les attend est encore plus imprévisible que ce qu'ils pouvaient imaginer : La fédération intergalactique fondée par les anciens Terriens qui ont conquis d'autres planètes et galaxies.
Ils sont considérés comme de vulgaires primitifs à côté de leurs cousins spatiaux. Il est vrai que la science et les déplacements spatiaux ont fait un bon en avant considérable et inimaginable.
Mais vous vous en doutez bien on ne dicte pas sa conduite à un terrien, américain de surcroît s'il n'est pas d'accord.
J'ai pris grand plaisir à me replonger dans ce genre de science-fiction un peu dépassée, comme dirait certains : datée mais vu l'époque où cela fut écrit c'est bien trouvé. J'ai aussi beaucoup aimé l'écriture d'Edmond Hamilton, elle est simple, la psychologie de ses personnages est importante et son histoire repose surtout sur l'adaptation d'une petite population a une succession de faits qui bouleversent leur quotidien et leur vie. Il ne nous assomme pas avec des considérations scientifiques qui me laissent souvent déroutées lorsque je lis de la science-fiction.
Et bien sûr nous avons un héros, prêt à en découdre et qui lui se met à rêver de grands espaces dans …. l'Espace.
Merci Senna pour cette belle découverte. Je m'en vais regarder de plus prêt l'historiographie d'Edmond Hamilton.
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Un matin de juin la bombe est tombée sur Middletown.
Seulement la bombe a raté. Raté ? Est-ce bien sûr ?
Tout autour de Middletown, la campagne a disparu.
Des plaines couleur ocre, plates et désertiques, s'étendent jusqu'à l'horizon.
Le monde extérieur ne répond plus.
La lumière solaire, rouge, terne, ne réchauffe plus qu'imparfaitement une atmosphère devenue très froide.
Le jeune physicien Kenniston et son chef Hubble se lancent dans une exploration des alentours de la ville.
Ils ne tardent pas à découvrir, protégée par un immense globe de verre, une cité qui semble avoir surgi du futur !
Une seule explication s'impose : au lieu de pulvériser les êtres et les choses, la bombe a pulvérisé le temps et l'espace.
Middletown a été, avec tous ses habitants, projetée au crépuscule du monde...
Ce treizième volume de la mythique collection du "Rayon Fantastique" est un excellent roman de science-fiction.
Son auteur, Edmond Hamilton est un malicieux conteur d'histoires.
Il semble nous proposer un récit post-apocalyptique assez classique mais dès les premières pages, il brouille les pistes et nous projette, à travers le temps et l'espace, au gré de sa fantaisie, dans une odyssée originale et passionnante.
La peinture des personnages n'est pas approfondie.
Carol, la fiancée de Kenniston est présentée du bout de la plume et leur histoire d'amour, un peu amère, un peu ratée, n'est que tout juste évoquée.
Mais ce n'est que pour donner plus de force au récit, pour donner du relief à la formidable aventure que va vivre cette ville du Connecticut.
Au final, "ville sous globe" est un excellent moment de lecture, très classique, sans réel moment de surprise mais qui, pourtant, n'est pas vraiment ce qu'il semble être et tient plus que ses promesses.
Derrière cette très belle couverture un peu "kitsch", se cache un petit bijou du genre.
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Les années 50 sont pour moi, l'une des meilleures périodes pour la Science-Fiction. Il faut bien avouer que l'avènement de l'atome fut bénéfique pour les esprits fertiles. Alors que le monde se transforme, la peur s'installe dans les foyers américains. de l'autre côté, non loin au final, se trouve l'ennemi soviet.
Certains titres restent intemporels (« Terre brûlée » de John Christopher), d'autres ont cette désuétude et c'est qu'il fait tout leur charme.

Un éclair et la catastrophe tant redoutée vint anéantir tout. Malgré tout, la petite ville de Milltown reste intacte. La bombe atomique (dans le texte : superatomique) à pourtant exploser. Les signes ne trompent pas, une étrange poussière envahit l'atmosphère, un soleil qui peine à inonder la Terre de ses rayons, mais surtout des températures qui chutent.

D'une lecture immersive et facile, le roman se lit très vite. Les quelques personnages sont importants et on s'y attache, au final. Oh que j'ai aimé ce récit – comme la majorité de ceux écrits dans les années 50.
Les cent dernières pages m'ont laissé perplexe. Non pas l'arrivée de nouveaux personnages, tel un Chewbaca, mais plus la finalité et le déroulement de l'histoire. Je trouve que la solution à leur problème est assez déconcertante. Il est vrai que durant cette décennie-là, la nouvelle science intriguait. L'ensemble de la population voyait en cette évolution une forme d'avancée et de progrès. Je l'avais déjà vu dans « Fondation » de Isaac Asimov qui ventait, plus ou moins, ces mérites.
J'ai bien aimé l'ensemble de ce roman d'une taille correcte. Seule la fin m'a laissé dubitatif. J'aurais préféré l'option du gouverneur. Un bon petit livre, un peu désuet, mais fort sympathique.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Kenniston songea, après coup, que l'événement avait été semblable à la mort : on sait bien que l'on doit mourir un jour, mais on ne veut pas y croire.
Il savait, lui, que la menace d'une guerre atomique pouvait se matérialiser, brusquement sous forme d'une attaque foudroyante, mais il n'avait pas voulu y croire.
Puis un matin de juin, la bombe était tombée sur Middletown.
Et personne n'avait eu le temps de comprendre ce qui arrivait.
Un engin plus rapide que le son ne s'entend ni se voit.....
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— Hubble, ce n’est pas possible ! C’est de la folie ! Le temps est une valeur absolue…
— Non. Vous savez bien que non. Les travaux d’Einstein prouvent que le temps n’existe pas en soi, qu’il existe un continuum espace temps. Et que ce continuum espace temps est courbe, de sorte qu’il suffirait d’une force assez puissante pour précipiter la matière à un autre point de courbe.
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Des plaines couleur ocre, plates et désertiques, s'étendaient jusqu'à une rangée de collines qui n'avaient jamais été là auparavant. Le vent soufflait sur ces terres galeuses et stériles, agitant les mauvaise herbes, soulevant de petits nuages de poussière orange qu'il rejetait ensuite vers le sol. Le soleil était un grand œil mort, ourlé de cils flamboyants et les étoiles pâlies luisaient dans le ciel. Tout - la terre, les étoiles, le soleil, le ciel - tout semblait mort, imprégné de silence et de solitude, à tel point qu'une présence vivante paraissait insolite, déplacée, dans cet univers agonisant.
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— La Terre est notre mère à tous. Nous ne devons pas la laisser mourir !
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Au milieu de la pleine nue s'élevait une cité. Une citée de bâtiments blancs, qu'entourait de toutes parts un globe transparent...
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