AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Marie-Odile Delacour (Éditeur scientifique)Jean-René Huleu (Éditeur scientifique)
EAN : 9782867462962
265 pages
Liana Lévi (31/01/2002)
3.64/5   14 notes
Résumé :

Dans l'Algérie sauvage et orgueilleuse, l'occupant français pose sa marque. Deux mondes opposés s'attirent et se rejettent... Écrites entre 1900 et 1904, les nouvelles d'Isabelle Eberhardt sont une initiation passionnée au monde arabe et au désert.
--Ce texte fait référence à l’édition




Broché
.
Que lire après Yasmina et autres nouvelles algériennesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Certes, j'avais déjà lu des articles, des études et des ouvrages sur Isabelle Eberhardt, personnage de légende ; chaque auteur, selon son orientation politique ou son humeur, faisant pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Certains n'y ont vu que la Russe devenue (comme sa mère) musulmane, d'autres, l'amie du Maréchal Lyautey donc trop proche du corps militaire d'occupation (avec tout ce que cela entraîne comme doutes et suspicions), quelques uns n'ont pas apprécié sa manière de se vêtir et de vivre...

En réalité, on ne peut bien la découvrir qu'à travers ses reportages et ses «nouvelles», écrits à chaud, puisés du terrain (surtout les Hauts Plateaux et le Sahara) et, indirectement, de sa vie publique ou privée . Ils sont rares à être publiés, mais l'ouvrage présent est, peut-être, le plus représentatif de sa personnalité aventurière, certes, mais pas si enigmatique qu'on l'a prétendu.

Les «nouvelles» présentées sont un mélange difficile à démêler. Et, à partir d'un certain moment, on ne sait plus où s'arrête la fiction et où commence la réalité. Tant les valeurs essentielles du pays et les situations sont décrites avec force et vérité... avec un amour profond et sincère pour l'Algérie et ses populations.

de l'empathie à pleines pages. Avec des descriptions émouvantes, remuant les tripes, de la misère économique et sociale, de la pauvreté des «indigènes», avec des révoltes contre l'exploitation coloniale et les expropriations, l'aveuglement militaire, l'exploitation sexuelle et la prostitution, la solitude, la condition de la femme, la vie (si triste, si dure), avec l'inévitable grand amour (si beau mais si bref et parfois, si traître), avec l'acceptation fataliste de la mort (parfois si attendue) et avec la dénonciation des superstitions et de la pratique de la sorcellerie.

Vingt-trois textes, longs et courts, dont le plus émouvant (ils le sont tous, en vérité) est «Yasmina», l'histoire d'une toute jeune bédouine, bergère de son état, ayant succombé au charme d'un militaire «kefer», bel officier nouvellement débarqué de France... Par la suite, oubliée de son amant affecté ailleurs, abandonnée de tous, elle finira prostituée... toujours en attente de son amoureux. Une «histoire tirée par le cheveux» ? Oh que non, sûrement bien vraie... une parmi des centaines d'autres, l'occupation coloniale militaire s'étant accompagnée, toujours, d'une exploitation inimaginable de la femme. le repos du guerrier ?
Avis : Un style «(très) grand reportage»... qui date... mais pas prétentieux et, surtout, accessible aux rêveurs et aux nostalgiques.
Commenter  J’apprécie          200
"Yasmina est autres nouvelles" est un recueil de plus d' une vingtaine de nouvelles écrites entre 1900 et 1904 . Dans ces différentes nouvelles, Isabelle raconte son amour pour le Souf et toute sa région . Elle est marquée par la
simplicité , la modestie et la générosité de ses habitants doux, pacifiques et hospitaliers .
Isabelle a été envoûtée par toutes les contrées qu' elle a visitée .
Commenter  J’apprécie          303
J'ai eu du mal à lire ce recueil, malgré une langue très belle, des descriptions de paysages magnifiques, des thèmes qui me tiennent à coeur (la recherche de liberté, la condition féminine, l'attrait du désert et des grands espaces, l'amour comme passion et déchéance). le style très poétique m'a laissée malheureusement un peu froide malgré l'envie que j'avais de pénétrer cet univers. Les dernières nouvelles qui sont plus autobiographiques et s'apparentent plus à des notes de voyage m'ont beaucoup plus emballée et j'ai repéré un ouvrage à la bibliothèque de récits de voyage d'Isabelle Eberhardt qui me tente beaucoup.

Car si j'ai peu apprécié l'aspect littéraire du recueil, j'ai adoré découvrir ce personnage hors du commun qu'était Isabelle Eberhardt. La préface en particulier m'a plongé dans un état d'enthousiasme envers cette jeune femme éprise de liberté, anticonformiste, courageuse et entière. Habillée en homme et prenant comme nom Mahmoud Ben Abdallah Saadi, elle a parcouru l'Algérie au début du XXème siècle, s'éprenant de cette culture, de ce pays et sillonnant le désert en dénonçant les abus de la colonisation.

Les nouvelles du recueil peuvent être classées en plusieurs thèmes : la première partie concentre les nouvelles liées à la condition féminine, aux amours passionnées et funestes et aux abandons masculins ainsi que leurs conséquences sur les jeunes femmes. Yasmina est le prototype de ce genre de nouvelles. Même si le thème me touchait beaucoup et que j'étais amusée de voir que la prostitution était régulièrement présentée comme une émancipation, je suis restée assez spectatrice. le style ne m'a pas touchée et les nouvelles étaient souvent trop courtes pour qu'on s'attache aux personnages.

La seconde partie concentre les nouvelles qui critiquent le système colonial français en Algérie, l'absurdité de l'administration militaire et la cruauté de la gouvernance par le bureau lointain d'Alger dans son application dans de petites villes. J'ai préféré ces nouvelles-là.

On a ensuite quelques nouvelles qui décrivent la vie des militaires français ou algériens dans les garnisons et dans les parties sous gouvernance militaire. le rôle principal est alors toujours masculin et on découvre une forme de vacuité de la vie.

Puis viennent les nouvelles que j'ai trouvées plus personnelles qui font l'éloge de l'errance, de la simplicité et de la liberté des “vagabonds-nés”. Dans ces nouvelles, on trouve quelquefois un “je” qui m'a beaucoup plu. J'ai trouvé que sous cette forme, elle arrivait mieux à transmettre les émotions de mélancolie ou de passion et sa vision de la vie où le bonheur réside dans le renoncement, la simplicité et la liberté. Elle rejoint en ça la vision du soufisme, auquel elle s'était convertie où on voit la plus grande expression de la sagesse dans la folie et l'errance (derviches, mahboul, conteurs, musiciens, poètes ou vagabonds).

« La rivale » sur le thème de l'errance . Très courte nouvelle très sensuelle dans l'écriture.

« Yasmina », nouvelle beaucoup plus aboutie qui décrit l'amour impossible entre une autochtone et un officier français ainsi que sa répercussion déséquilibrée sur les deux protagonistes. On sent un besoin d'absolu.

« Pleurs d'amandiers », nouvelle très courte, écriture comme une peinture avec beaucoup de couleurs et de changements de couleurs suite à la course du soleil. Écriture poétique (incarnadin) mais pas forcément fluide. Il faut s'attacher aux mots et aux consonances.

“Fiancée” et “Le portrait de l'Ouled-Naïl” Ces deux nouvelles racontent l'amour passion entre un noble et une femme du peuple qui amène celle ci à se prostituer et où la déchéance l'attend une fois que l'homme part, l'oublie ou meurt. Les femmes de cette tribu avait la tradition / liberté de se prostituer pour se constituer un pécule avant d'épouser un homme..

« Tessaadith » nouvelle centrée sur la liberté de la femme, son enfermement et la liberté qu'elle est prête à acquérir à un prix élevé : liberté de s'amuser et d'aimer.

« le magicien ». Cette nouvelle m'a gênée dans la relation entre Rakhil et le magicien (un viol) car après s'être débattue et avoir été violée, la femme demande à rester auprès du magicien et Isabelle parle de nuit charmante…

« Oum-Zahar » et « la main »: les deux nouvelles parlent de femmes magiciennes entraînant la mort.

« Criminel » et « ilotes du sud » parlent des brimades de l'administration coloniale. Dans criminel, c'est la spoliation des terres d'une tribu. On comprend aussi peu qu'eux ce qui se passe (un fermier reçoit deux sous…) et dans ilotes du sud des raisons pour lesquelles des hommes sont envoyés en prison dans les lieux sous contrôle militaire (l'un n'a pas salué un officier, un autre n'a pas prêté sa chamelle à la maîtresse de l'officier car elle est blessée, un dernier a voulu recevoir le prix de sa vente au marché avant de repartir). L'absurdité de la situation est bien rendue avec surtout le peu d'intérêt qu'elle suscite.

“Le major”
La nouvelle qui semble la plus autobiographique et qui décrit très bien l'absurdité de l'administration militaire telle qu'elle a été vécue par Isabelle Eberhardt. Elle lui reproche surtout l'abdication de toute liberté intellectuelle, le maintien des indigènes dans un système de subornation totale et l'absurdité du joug du système colonial aussi sur les colons.

« L'ami »
Très belle nouvelle sur l'amitié au-delà des différences et la simplicité des coeurs. Comme toutes les nouvelles d'Isabelle, la tristesse domine. Pas d'échappatoire. Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle (malgré la lumière). Mélancolie

« Douar du Makhzen », « campement » nouvelles qui décrit un peu le quotidien des militaires indigènes (spahi, mokhazni , goumiers, tirailleurs ). Un petit lexique manque. le seul intérêt de ces nouvelles est de voir que l'armée coloniale était toujours en lutte contre des tribus dissidentes ou des groupes armés (djich) au début du XXeme siècle

« le djich » parle du cheikh Bou Amama, rebelle aux français.

« le meddah ». le meddah est un rhapsode arabe. J'ai bien apprécié cette nouvelle qui parle de la liberté de l'errance des gens « vagabonds-nés »

« Derrouïcha », hommage de l'errance aussi. Seule nouvelle où on trouve un « je » et c'est dommage que ces nouvelles n'aie pas été plus des notes de voyage

« M'tourni » raconte l'assimilation des colons européens par la terre algérienne. Nouvelle très douce. Une des seules qui ne finissent pas mal même si on y trouve aussi beaucoup de mélancolie.

“Dans le sentier de Dieu” est un éloge de l'errance et de la simplicité

« Dans la dune » et « la Zaouïa » sont deux nouvelles autobiographiques où Isabelle Eberhardt se met en scène dans sa vie dans le sud pour la première et lors de sa découverte d'Alger dans la seconde. On note une liberté de ton, de mouvements, de pensées très intéressantes qui me conforte dans l'idée que je préférerais lire ses récits de voyage et ses anecdotes personnelles que ses nouvelles plus littéraires. On sent la même inclinaison pour les grands espaces, la liberté, la mélancolie et la passion qu'elle soit intellectuelle ou amoureuse.
Commenter  J’apprécie          60
Yasmina, qui fait partie des "nouvelles algériennes" d'Isabelle Eberhardt, raconte une tragique histoire d'amour où la naïveté première de la jeune fille (elle a entre 14 et 15 ans) suscite l'intérêt puis la passion de Jacques, un officier français du corps des spahis. L'exotisme et un refus de la brutalité ambiante conduisent le jeune idéaliste à nouer une idylle éphémère (1) avec la jeune bédouine.

Citation :
(1) « Il ne comprenait plus combien cette première forme de son « moi » conscient avait été meilleure et plus belle que la seconde, celle qu'il devait à l'esprit moderne vaniteux, égoïste et frondeur qui l'avait pénétré peu à peu »

Plus qu'une nouvelle, je dirais que c'est un conte oral destiné à une lecture publique : on y reconnaît la peinture de personnages bien typés dont le narrateur explique les comportements, la présence de paysages , des dialogues, situations et péripéties propres à la séduction du public.

L'histoire est bien construite, un peu sur le modèle des chansons mélodramatiques de la même époque, où la pureté de l'amour se confronte à la vulgarité ambiante, où la jeune fille, trahie et abandonnée, devient la victime d'un égoïsme bien occidental.

L'écriture du conte oral, souvent habile dans le déroulement de l'histoire, cède alors à quelques clichés comme « Les fonctionnaires ignorants et brutaux, » ou « les paysans illettrés et obscurs ».
Dans Yasmina, Isabelle Eberhardt a la bonne idée de situer son histoire dans Timgad, la ville au passé romain, mais dont l'actualité devrait bien servir d'avertissement aux nations orgueilleuses qui visent la
domination :

Citation :
"Un amphithéâtre aux gradins récemment déblayés, un forum silencieux, des voies désertes, tout un squelette de grandes cité défunte, toute la gloire triomphante des Césars vaincue par le temps et résorbée par les entrailles jalouses de cette terre d'Afrique qui dévore lentement mais sûrement toutes les civilisations étrangères et hostiles à son âme.."

avertissement qui jette dès le départ une ombre sur l'idylle entre Jacques et Yasmina. Pourtant, Isabelle utilise pour ces moment heureux de leur liaison le même verbe :

-
Citation :
Elle vivait. Elle était heureuse simplement, sans réflexion etsans autre désir que celui de voir son bonheur durer éternellement.
(p 53)

-
Citation :
Jacques ne pensait plus, il vivait.
Et il était heureux.
(p.54).

En même temps on est frappé par le contraste entre les lieux, celui vierge et ensoleillé de leurs amours, et le Village-Noir de la fin.

Avant Claude Lévi-Strauss, Isabelle Eberhardt (1) aborde le thème de l'occident mortifère.

(1) Dans la vie courante, Isabelle Eberhardt "personnage enigmatique, vêtu d'un burnous blanc et coiffé du turban des nomades" se faisait appeler Mahmoud Saadi, nom sous lequel elle signait ses articles dans les journaux d'Alger.
Commenter  J’apprécie          110
je viens juste de terminer ce livre que j'ai adoré, l'auteur nous fait voyager dans cette algérie profonde du début du siécle avec son regard d'européen.
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
En effet, il ne ressemblait pas aux autres, et ne voulait pas courber la tête sous le joug de leur tyrannique médiocrité.
Commenter  J’apprécie          10
Elle avait été élevée dans un site funèbre où, au sein de la désolation environnante, flottait l'âme mystérieuse des millénaires abolis.

Son enfance s'était écoulée là, dans les ruines grises, parmi les décombres et la poussière d'un passé dont elle ignorait tout.

De la grandeur morne de ces lieux, elle avait pris comme une surcharge de fatalisme et de rêve. Étrange, mélancolique, entre toutes les filles de sa race : telle était Yasmina la Bédouine.

Les gourbis de son village s'élevaient auprès des ruines romaines de Timgad, au milieu d'une immense plaine pulvérulente, semée de pierres sans âge, anonymes, débris disséminés dans les champs de chardons épineux d'aspect méchant, seule végétation herbacée qui pût résister à la chaleur torride des étés embrasés. Il y en avait là de toutes les tailles, de toutes les couleurs, de ces chardons : d'énormes, à grosses fleurs bleues, soyeuses parmi les épines longues et aiguës, de plus petits, étoilés d'or... et tous rampants enfin, à petites fleurs rose pâle. Par-ci par-là, un maigre buisson de jujubier ou un lentisque roussi par le soleil.

Un arc de triomphe, debout encore, s'ouvrait en une courbe hardie sur l'horizon ardent. Des colonnes géantes, les unes couronnées de leurs chapiteaux, les autres brisées, une légion de colonnes dressées vers le ciel, comme en une rageuse et inutile révolte contre l'inéluctable Mort...

Un amphithéâtre aux gradins récemment déblayés, un forum silencieux, des voies désertes, tout un squelette de grande cité défunte, toute la gloire triomphante des Césars vaincue par le temps et résorbée par les entrailles jalouses de cette terre d'Afrique qui dévore lentement, mais sûrement, toutes les civilisations étrangères ou hostiles à son âme...

Dès l'aube quand, au loin, le Djebel Aurès s'irrisait de lueurs diaphanes, Yasmina sortait de son humble gourbi et s'en allait doucement, par la plaine, poussant devant elle son maigre troupeau de chèvres noires et de moutons grisâtres.
Commenter  J’apprécie          90
Mais, comme il passait devant le café d'Aly Frank, Yasmina bondit et s'écria :

- Mabrouk ! Mabrouk ! Toi !

Jacques avait, lui aussi, rien qu'à ce nom, reconnu Yasmina. Et un grand froid glacé avait envahi son cœur... Il ne trouvait pas un mot à lui dire, à celle que son retour réjouissait si follement.

Il se maudissait mentalement d'avoir eu la mauvaise idée d'amener là sa femme... Quel scandale ne ferait pas, en effet, cette créature perdue de débauche quand elle saurait qu'elle n'avait plus rien à espérer de lui !

- Mabrouk ! Mabrouk ! Tu ne me reconnais donc plus ? Je suis ta Smina ! Regarde-moi donc, embrasse-moi ! Oh ! je sais bien, j'ai changé... Mais cela passera, je guérirai pour toi, puisque tu es là !...

Il préféra en finir tout de suite, pour couper court à cette aventure désagréable. Maintenant, il possédait presque en perfection cette langue arabe dont elle lui avait appris, jadis, les premières syllabes, et lui dit :

- Écoute... Ne compte plus sur moi. Tout est fini entre nous. Je suis marié et j'aime ma femme. Laisse-moi et ne cherche plus à me revoir. Oublie-moi, cela vaudra mieux pour nous deux.

Les yeux grands ouverts, stupéfaite, elle le regardait... Alors, c'était donc vrai ! La dernière espérance qui la faisait vivre venait de s'éteindre.

Il l'avait oubliée, il était marié et il aimait la roumia, sa femme !... Et elle, elle qui l'avait adoré, il ne lui restait plus qu'à se coucher dans un coin et à y mourir comme un chien abandonné.
Commenter  J’apprécie          60
Dans le décor figé des dunes , dans la ville singulière aux mille coupoles ,le malaise qui étreignait l'âme fruste du paysan atteignit un degré d'intensité proche du désespoir . C' était si loin , ce pays perdu , et l’œil ne trouvait rien
de connu , rien de familier sur quoi se reposer de tout cet éblouissement morne . Et le tringlot errait dans cette vie nouvelle ,accablé , le cœur en détresse .Il lui arrivait même de pleurer , la nuit , en pensant à la ferme de ses parents et aux chers vieux .
Commenter  J’apprécie          160
Assise sur une pierre, à l'ombre d' un rocher rougeâtre où des genévriers odorants croissaient , Yasmina jouait distraitement avec des brindilles vertes et chantait une complainte bédouine où, comme dans la vie , l' amour et la mort se côtoient .
Commenter  J’apprécie          90

Videos de Isabelle Eberhardt (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isabelle Eberhardt
Rencontre avec Leïla Sebbar & Manon Paillot animée par Patrice Rötig Lecture par Frédéric Mitterrand
Après Je ne parle pas la langue de mon père et L'arabe comme un chant secret, Lettre à mon père est le dernier volet, le plus tendre et le plus violent, de la trilogie autobiographique de Leïla Sebbar. Pour la première fois, elle ose, outre-mort, une adresse directe à son père Mohamed dont le silence l'a tenue loin de son roman familial, qu'elle écrit dans la langue de sa mère, le français. Sans fin elle l'interroge, et il ne parle guère. Au cours de cette soirée nous évoquerons également un recueil de récits et nouvelles où Leïla Sebbar nomadise avec Isabelle, son héroïne, sa muse, Isabelle Eberhardt ; un ouvrage préfacé et édité par Manon Paillot. Enfin, par la voix de Frédéric Mitterrand, nous entendrons différents extraits.
À lire – aux éd. Bleu autour : Leïla Sebbar, Lettre à mon père – Leïla Sebbar & Isabelle Eberhardt (nouvelles), préface de Manon Paillot, 2021.
+ Lire la suite
autres livres classés : algérie françaiseVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (43) Voir plus



Quiz Voir plus

Petit quiz sur la littérature arabe

Quel est l'unique auteur arabe à avoir obtenu le Prix Nobel de littérature ?

Gibran Khalil Gibran
Al-Mutannabbi
Naghib Mahfouz
Adonis

7 questions
64 lecteurs ont répondu
Thèmes : arabe , littérature arabeCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..