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EAN : 9782013218504
227 pages
Hachette Jeunesse (22/08/2001)
3.76/5   154 notes
Résumé :
Par un jour orageux de 1870, Ben MacDonald, un petit garçon un peu sauvage, se perd dans la prairie américaine où ses parents ont installé leur ferme. Surpris par la tempête, Ben se glisse dans un terrier où vit une mère blaireau. De la rencontre de ces deux solitaires naît une extraordinaire aventure. L'histoire vraie d'un enfant qui partagea six semaines de la vie d'une femelle blaireau a fait le tour du monde. Allan W. Eckert est un romancier américain dont l'œuv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,76

sur 154 notes
Le blaireau d'Amérique est une espèce de mustélidés. Il vit généralement seul, et sort de son terrier creusé par ses griffes acérées au crépuscule, pour chasser lapins, souris et tamias. C'est aujourd'hui une espèce en voie de disparition mais en 1870, elle était l'une des cibles des trappeurs pour sa fourrure et des fermiers car considérée comme nuisible.

Pourtant, c'est grâce à l'un de ces blaireaux que le jeune Benjamin Macdonald a survécu huit semaines dans la Prairie, perdu dans cette grande étendue de végétation moyenne. Et c'est cette rencontre, entre le jeune garçon et l'animal, qu'Allan W. Eckert nous relate ici (c'en est d'autant plus troublant quand on sait qu'il s'est inspiré d'un fait réel pour écrire cette histoire).

Dame Blaireau est une femelle sur le point de mettre au monde sa troisième portée, qu'elle perdra dans des circonstances dramatiques (à cause de l'homme évidemment) et qu'elle remplacera par un petit garçon perdu, tout chétif, chez qui elle a certainement senti instinctivement qu'il n'était pas un danger.

Car effectivement, Ben est un petit garçon de six ans qui en fait trois, il ne mesure pas plus d'un mètre et ne fait pas quinze kilos. Il ne parle pas, les peu de mots qu'il prononce ne sont destinés qu'à sa mère et de temps en temps à son frère aîné. Petit, sauvage et solitaire, il n'est à l'aise qu'avec les animaux qu'il observe et imite à longueur de journée. Objet de curiosité et de rumeurs, on dit de lui qu'il n'est pas normal. Son père lui-même tend à le penser, alors que sa mère est persuadée qu'il a juste besoin de plus de temps que les autres pour s'ouvrir socialement.

Et c'est en suivant une poule sauvage qu'il s'est perdu, surpris par un terrible orage. Voulant se protéger de la pluie battante, il se réfugie dans un terrier, qui était en fait déjà occupé. Qui de l'enfant ou de l'animal aura apprivoisé l'autre en premier ? Nul ne sait vraiment, certainement un peu les deux à la fois...

Huit semaines, c'est le temps que Ben a vécu avec Dame Blaireau, le temps qu'il leur aura fallu pour se lier d'un amour hors du commun. D'ailleurs, quand il sera retrouvé, la famille devra accepter ce nouveau membre à la maison tellement ils sont inséparables.

En dehors d'une histoire touchante et belle à souhait, l'auteur a su également tout nous dépeindre de manière envoûtante. Tout est très bien écrit et décrit sans jamais de longueurs. Qu'il s'agisse de nous décrire la nature sauvage et des décors environnants, les différentes espèces animales, les ressentis de Ben, les comportements et instincts de Dame Blaireau, tout nous embarque dans cette histoire. En prime, on en apprend beaucoup sur le mode de vie et les habitudes des blaireaux. Moi qui les prenais pour des créatures inoffensives, je me suis aperçu avec grand plaisir qu'ils savaient se défendre et qu'ils n'avaient au final pas énormément de prédateurs (il n'y a plus de question à se poser quant aux raisons qui font d'eux une espèce en voie de disparition...). J'ai apprécié, de ce fait, que le récit soit raconté de temps en temps du point de vue de l'animal, expliquant ses réactions, ses instincts, ses comportements face au danger, à la douleur, à la maternité, à l'inconnu.

Mais revenons-en à l'histoire en elle-même. Comme je le disais, elle est belle et émouvante. Les deux personnages principaux sont très attachants mais les autres ne sont pas en reste, le père notamment, bien que maladroit avec son fils, n'en est pas moins touchant. L'histoire fait souvent preuve de cruauté, envers les animaux, entre les animaux eux-mêmes, par les aléas de la vie (à la ferme ou à l'état sauvage). Et pourtant, qu'est-ce qu'elle est belle et lumineuse !

Les derniers chapitres sont un tourbillon d'émotions diverses. Entre les retrouvailles de Ben et sa famille, sa relation avec Dame Blaireau qui commence à prendre ses marques à la ferme, sa relation avec son père qui évolue de belle façon et le malheur qui vient s'abattre une fois encore sur Ben, on sourit et on pleure tout à la fois. le final est tristement magnifique...

C'est une nouvelle fois dans une boîte à livres que nous avons dégotté ce roman jeunesse. Pourtant publié en 1971, je ne connaissais pas du tout, même pas de nom. Et il aurait été dommage qu'on reste plus longtemps dans l'ignorance, on a beaucoup aimé, ou plutôt j'ai beaucoup aimé alors que mon fils a simplement aimé. Il a trouvé que c'était un peu long à démarrer (j'ai apprécié au contraire que "l'action" ne débute pas immédiatement et que l'auteur prenne le temps qu'il faut pour nous présenter ses deux personnages principaux). Il n'a pas trop aimé la fin non plus, qu'il a trouvée bien trop triste (et si j'avais su, je l'aurais lu avant afin de l'y préparer).

"La rencontre" est un beau roman jeunesse, plein d'émotions et d'une grande sensibilité. Tiré d'une histoire vraie, il met en lumière la relation exceptionnelle entre un enfant et un animal sauvage, relation dont on ne ressort pas indemne.
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En pleine campagne, entre les Etats-Unis et le Canada, en 1870, Benjamin, dit Ben, est un jeune garçon de 6 ans pas tout à fait comme les autres. Il paraît beaucoup plus jeune que son âge, parle très peu, est solitaire mais en revanche, il est passionné par les animaux de la ferme ou de la nature qu'il imite parfaitement. La quiétude de Ben va être bouleversée par l'arrivée de George Burton, leur nouveau voisin trappeur, et de son chien Lobo. Un jour, Ben rencontre un blaireau, animal réputé dangereux et sauvage mais il va pourtant lier une relation très forte avec celui-ci qui va le protéger lorsque Ben ne retrouvera plus le chemin de chez lui. le jeune garçon et le blaireau vont beaucoup s'attacher l'un à l'autre mais lorsque Ben sera retrouvé, comment son compagnon à 4 pattes va-t-il réagir ?

Je remercie mon ancienne collègue Christine qui m'a permis de découvrir ce roman jeunesse dont je n'avais jamais entendu parler.
J'ai été attirée par la couverture sympathique de ce livre, par sa 4ème de couverture et aussi par le fait que ma collègue m'avait parlé d'autisme en évoquant le jeune garçon, sujet qui m'intéresse beaucoup. A aucun moment par contre, l'auteur n'emploie le mot "autisme" mais à l'époque, ce handicap n'était pas connu ; néanmoins, les signes particuliers de ce handicap sont bien là.
J'ai très vite lu ce roman, adapté à un lectorat de jeunes adolescents mais pas que à mon avis, je me suis rapidement attachée à ce garçon différent et attachant.
Ce roman est fort, poignant, il suscite beaucoup d'émotions et j'ai eu la gorge serrée bien des fois lors de ma lecture à tel point que je pense que ce roman n'est sans doute pas trop conseillé à de trop jeunes lecteurs ou lectrices sensibles, pas avant la fin de la 5ème ou la 4ème selon moi, il y a quelques scènes assez violentes.
Ce qui est encore plus frappant aussi, c'est qu'une histoire vraie est à l'origine du livre. C'est surprenant de lire une telle histoire d'amitié entre un jeune garçon et un animal mal connu et au capital peu sympathique a priori.
Par contre, j'avoue avoir un peu de mal à croire que le personnage soit resté aussi longtemps avec son compagnon à 4 pattes alors qu'il savait qu'on le cherchait, s'être volontairement caché et ne pas avoir éprouvé le besoin de retrouver sa famille par exemple alors qu'il était affamé et mal en point.
J'ai apprécié que la fin du roman soit ouverte, offrant la possibilité à chaque lecteur de terminer l'histoire à sa guise.
Une belle découverte donc que ce roman jeunesse mais pouvant être lu sans problème par des adultes (qui aiment les animaux notamment).
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Ce que j'aime lorsque je lis un livre, c'est pouvoir en discuter, pouvoir en parler et partager mon ressenti. J'ai eu la chance de pouvoir lire La rencontre avec une adhérente du centre social où je suis en service civique. Cela permet non seulement de rythmer la lecture en effectuant des pauses mais aussi de questionner le texte, d'imaginer la suite des événements etc. C'est une expérience enrichissante que je suis actuellement en train de renouveler.

Allan W. Eckert invite le lecteur à effectuer un saut dans le temps et dans l'espace. Nous sommes plongés en Amérique du Nord à la fin du XIXe siècle. C'est aussi bien dépaysant qu'enrichissant, j'ai eu l'impression, le temps de quelques heures, de gambader aux côtés des personnages et de courir à en perdre haleine. Les prairies semblent s'étendre à perte de vue et l'horizon paraît infini.

Nous pénétrons progressivement dans le quotidien de la famille MacDonald, une famille composée de deux parents et quatre enfants dont Ben, le petit dernier. C'est autour de lui que l'histoire est construite, il est au coeur du récit et de cette rencontre que laisse présager le titre. le lecteur comprend rapidement que Ben n'est pas un petit garçon ordinaire, il est mystérieux et semble posséder une sorte de don, comme une sensibilité exacerbée en ce qui concerne les animaux. C'est aussi surprenant que fascinant. On pourrait presque le prendre pour un enfant sauvage tant il est à sa place dans la nature, entouré d'animaux. Il détone avec ce que l'on appelle le monde normal.

La rencontre c'est un récit passionnant, c'est une histoire qui se met doucement mais sûrement en place. de Ben à la mère blaireau en passant par Burton le trappeur, nous découvrons un large éventail de personnages. Parmi tous ces individus et animaux, il y a une rencontre principale autour de laquelle gravitent d'autres rencontres. Une rencontre improbable, belle, surprenante mais aussi attendue. C'est sans doute le genre d'histoire dont rêvent certains enfants, le genre d'aventure que l'on imagine sans oser y croire.

Ce livre est aussi bien accessible à la jeunesse (dès 9/10 ans) qu'aux adultes. Plusieurs niveaux de lecture sont possibles et c'est en partie ce qui fait le charme du récit. On peut facilement s'identifier à l'un des membres de la famille de Ben et être émerveillé par la relation que ce dernier entretient avec les animaux. Se mettre dans la peau des parents comme du jeune garçon : tout est possible. On est également très vite fasciné par la présentation du mode de vie des blaireaux, de nombreux passages sont distillés, nous permettant d'en apprendre davantage sur cet animal. Un énorme travail de documentation a été réalisé, témoignant d'une volonté de coller à la réalité. Toutefois, bien que cela soit très instructif, j'ai trouvé que quelques explications traînaient en longueur et ralentissaient la progression de l'intrigue.

La nature occupe une place centrale, elle enveloppe les personnages de son aura protectrice et nous offre un véritable havre de paix le temps de la lecture. Elle accueille Ben, aussi mystérieux et unique soit-il, elle tente de l'adopter et de lui permettre de vivre en harmonie avec les animaux. Tout au long du récit, on s'attache à Ben, à ce petit bonhomme que l'on voit évoluer, à cet enfant qui tente de trouver sa place dans le monde et dans sa famille. La rencontre c'est une pause détente dans ce monde bien trop sombre, c'est une bulle que l'on ne voudrait jamais voir éclater.

L'accent est mis sur certains aspects des relations humaines. À travers ce qu'incarne le personnage de Burton, que vous détesterez un peu plus à chaque page, ce sont les notions de crainte et de méfiance qui sont mises en exergue. Burton n'a rien d'un saint et on sent à des kilomètres à la ronde l'odeur de l'ignoble homme qu'il est. Très vite le lecteur le prend en grippe, à tort ou à raison, je vous laisse juger cela par vous-même. D'autres notions sont également mises en lumière, je pense notamment au respect et à la confiance, à la patience et la tendresse qui nourrissent l'amour.

On ne peut pas dire que Ben n'est pas aimé par sa famille, loin de là, il n'est tout simplement pas compris par tout le monde et notamment par son père. Il est sans doute difficile pour un parent de regarder son fils comme un étranger, comme un fou avec qui on ne parvient pas à communiquer. À cet égard, la communication (sous toutes ses formes) est une des problématiques centrales du récit. Communiquer c'est avoir la possibilité de se faire comprendre et être accepté, communiquer c'est aussi se sentir intégré. On a souvent tendance à rejeter ce que l'on ne comprend pas . Ce livre nous montre qu'il est possible de briser les barrières qui empêchent les individus de communiquer entre eux.

Ben va se perdre et disparaître… Je ne vous dirai pas quand ni comment, sachez simplement qu'il disparaît et que l'inquiétude gagne progressivement les membres de sa famille. L'angoisse et la peur de perdre quelqu'un de cher vont nous accompagner, car bien que le lecteur soit dans la confidence, il ignore de nombreux aspects et enjeux du récit, il ignore si Ben va être retrouvé sain et sauf… Nous attendons le dénouement, nous le guettons, le souffle court, la peur au ventre. C'est émouvant et éprouvant, on doute et on espère…

La plume d'Allan W. Eckert est agréable, elle nous balade à travers les campagnes des années 1870. L'auteur nous propose un récit doux et tendre, je voulais retrouver les personnages après chaque pause. L'ambiance installée est unique et agréable, nous sommes totalement immergés dans l'histoire. Je ne vous dirai qu'un mot sur la fin, je la trouve très jolie, elle clôture parfaitement bien le livre.

En définitive, La rencontre c'est l'histoire d'une amitié hors du commun, c'est une superbe rencontre qui vous fera vibrer. Vous ne pourrez que vous attacher au personnage de Ben, à ce jeune garçon mystérieux. Sa relation avec les animaux est vraiment fascinante et égaiera votre lecture. Vous serez surpris, attendris, vous douterez et espérerez. Une lecture riche en émotions, avec certes quelques longueurs, mais passionnante dans l'ensemble. Une belle histoire qui plaira aussi bien aux jeunes qu'aux moins jeunes. Si vous aimez les animaux, la tendresse et la découverte, n'hésitez plus, vous passez un très bon moment avec ce livre.
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Ce livre jeunesse est une très belle rencontre. Je ne connaissais pas l'auteur, et j'ai été attirée par la couverture de l'ouvrage, trouvé dans une boîte à livres. Il s'agit d'une histoire authentique, qui s'est passée à la fin du 19 ème siècle et qui a été légèrement romancée. C'est un très beau texte qui invite le jeune lecteur à une immersion dans la nature au milieu de la faune sauvage, en compagnie de Ben le jeune héros, enfant chétif et mutique, adopté par une mère blaireau, animal assez imposant. Certains passages du livre sont assez violents et il ne peut donc être lu aux plus petits, mais doit être réservé aux lecteurs pré-adolescents qui s'intéressent à la nature, aux animaux, aux grands espaces des Etats-Unis tels qu'ils pouvaient être en 1870, avec ses fermiers, ses trappeurs, ses habitations plantées au milieu de nulle part. le livre évoque aussi les enfants différents des autres, par leur comportement, leur physique, leur handicap aussi.
J'ai beaucoup apprécié ce roman, et en conseille la lecture, estimant qu'il s'agit d'une valeur sûre.
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Ce petit roman fait partie de ceux qu'on m'a prêtés (et que je n'ai pas demandés), que je connaissais pas et qui… manifestement, n'a pas su me plaire.

La rencontre, c'est l'histoire d'un jeune garçon, Benjamin, qui, à 6 ans, préfère se trouver en compagnie d'animaux à les imiter plutôt qu'en société. Ses parents s'inquiètent pour lui, son père perd patience et Ben, lui, ne cherche pas à en savoir plus. Un jour, pourtant, il va se perdre dans les bois autour de la maison, bien plus loin que là où ses pieds l'ont déjà porté, et il va se faire surprendre par un puissant orage. Totalement effrayé, l'enfant va se réfugier dans un terrier où il fera la rencontre d'une mère blaireau. Il passera six semaines en sa compagnie, tissant un lien extraordinaire avec elle…

À faire mon petit résumé du bouquin, je me dis que oui, l'histoire est totalement extraordinaire, au sens littéral du mot. C'est incroyable ! Vous vous imaginez ? Vivre avec six semaines en compagnie d'une maman blaireau ?

J'avoue que c'est impressionnant. Bien plus que cela ! Sauf que je crois que je ne suis pas faite pour ce genre d'histoires. On me l'aurait fait lire à l'école, j'aurais pinaillé, je peux vous le dire. Pourquoi est-ce que je suis passée à côté de ce qu'on nous présente comme un truc so fabulous et que certains d'entre vous, je le sais, ont beaucoup aimé ?

Il faut dire déjà que le fait que Ben se retrouve avec la mère blaireau prend bien une centaine de pages. La plume de l'auteur est très fluide, mais moi, ce qui m'intéressait, c'était pas le blaireau, c'était la relation du petit avec ses parents. Pour moi, le réel intérêt du bouquin, il était là, pas autre part. Parce qu'en fait, les six semaines en compagnie de Mère Blaireau ne sont qu'une toute petite partie du livre.

Ah, et autant vous dire que le récit regorge de détails que je n'aurais pas du tout voulu connaître. Ne serait-ce que concernant la mort du Père blaireau. Avait-on autant besoin de détails ? Je répugne ce genre de choses. Humains ou animaux, je déteste lire leur souffrance. Et alors là, j'ai été légèrement servie, pour le coup.

Cela dit, si ces aspects m'ont franchement déplu, il faut aussi admettre que ça apporte un côté réaliste au roman. On ne nous cache pas ce qu'il se passe, et quelque part, on pourrait presque croire que c'est du naturalisme (owh, yeah, je suis très fière d'avoir réussi à ressortir un terme de mes anciens cours de français !). Mais si on avait pu passer outre (rien que d'y penser, je grimace), j'en aurais largement été reconnaissante à l'auteur.

Après, nous avons droit à plusieurs personnages, dans le livre : d'abord la famille de Ben, avec Ben, puis Burton, le voisin chasseur/trappeur/antipathique-homme-qu'on-a-très-vite-envie-de-jeter-aux-orties. Chacun a sa propre personnalité, ses défauts et ses qualités, et ils ne nous laissent pas indifférents. Pour le coup, chacun apporte quelque chose à l'histoire. En dehors de l'épisode « oh, il vit avec un blaireau », qui correspond à un quart du livre. Ils ne sont pas caricaturés et nous semblent même parfaitement réels. Je pense même que chacun peut trouver une part de lui dans certains.

Que dire encore ? J'aimerais dire que la plume de l'auteur est fluide, oui, mais elle prête à une connivence avec le lecteur qui est assez agréable. Parce que l'auteur semble interpeller celui qui glisse les yeux sur ses lignes, afin de mieux lui expliquer. Ça c'était chouette et c'est à mes yeux un des points forts du livre. Ça et le côté très humain du roman, de l'aspect de famille, de l'acceptation de la différence…

Vous êtes en train de vous dire qu'en fait, ce qui péjore le bouquin pour moi, c'est bien la rencontre entre les deux protagonistes : la mère blaireau et Ben. Nan. C'est pas ça. C'est que ça ne m'a juste pas du tout paru, au fil des pages, comme la rencontre de l'année. Alors bien sûr que c'est incroyable, c'est même bien plus que cela ! Sauf que l'auteur n'a – à mes yeux – pas su me donner cette impression. J'avais juste envie de passer à autre chose… Même si maintenant, en tapant cette chronique, je suis assez touchée par tout ce qui se passe dans le bouquin. Il aura quand même fallu une bonne journée de recul pour ça, je vous laisse en faire vos déductions, hein.

Cela ne signifie pas que je n'ai pas été émue et que les dernières pages ne m'ont pas touchée, bien au contraire. C'est le passage que j'ai le plus préféré dans le roman, au final, parce que je me suis sentie impliquée et parce que ça faisait intervenir beaucoup, beaucoup de sentiments. Et ça, je plussoie.

En conclusion, c'est un petit livre que je n'aurais sans doute jamais lu de moi-même si on me l'avait prêté (je suis honnête, hein), qui pourtant recèle de belles leçons de vie quand on veut bien s'y attarder, ainsi qu'une rencontre impressionnante et hors du commun, bien que les six semaines ne concernent au final qu'une partie mineure dans le bouquin. Il est à noter aussi le nombre de descriptions de moments « yeurk » qui vous feront mal au coeur et qui risquent, comme moi, de vous donner une seule envie : terminer le bouquin. Un roman assez sympathique, que je n'ai pas outre mesure apprécié dans l'ensemble, mais qui finit sur une touche pleine d'émotions et profondément touchante quand même.
Ce sera donc un 14/20 pour moi !
Lien : http://leden-des-reves.blogs..
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Alors, elle commença à ronger sa propre chair, l'arrachant à petits coups de dents, ses efforts ponctués de grognements et de gémissements. Cela lui prit du temps, et le soleil était à son zénith lorsque le dernier tendon blanc céda enfin. Elle était libre.

Ignorant la douleur qui continuait à irradier de sa patte, elle se hâta vers le terrier et s'engouffra dans le tunnel en glapissant pour s'annoncer. Mais ses petis ne répondaient pas. Ils étaient étendus sur le sol de la tanière lorsqu'elle y entra. Le premier qu'elle flaira était froid et déjà rigide. Le deuxième, un petit mâle, était souple, encore chaud, et réagit un peu quand elle le poussa du bout du museau. Le troisième était mort.

Elle reporta toute son attention sur le petit mâle et le pourlécha en jacassant à mi-voix. Puis elle s'alongea sur le flanc, lui présentant ses mamelles enflées et douloureuses, mais il était si faible qu'il n'arrivait pas à soulever sa tête plus d'une ou deux secondes à la fois. Gémissant encore, elle s'arrangea pour lui presser un téton sur le museau. Il fit une ou deux tentatives pour téter, mais il n'arrivait pas à serrer le téton assez fort, n'avait même pas la force de téter? A la nuit tombée, lui aussi était mort.
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Elle s'endormit profondément, et sa respiration un peu sifflante se fit calme et régulière. Il semblait incroyable qu'en si peu de temps elle ait perdu son compagnon, ses petits, sa tanière, et même une partie de sa patte avant droite. Elle souffrait toujours énormément et, de plus, ses glandes mammaires, gorgées de lait maintenant inutile, étaient très douloureuses. Mais elle survivrait. Car au milieu de la nature sauvage, l'instinct de survie est d'une force prodigieuse.
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La lèvre de Ben se mit à trembler, mais il ne dit rien. Son père lui pressa l'épaule, regrettant de ne pas trouver les mots qu'il aurait fallu pour faire comprendre à un petit garçon de six ans que la vie est une chose terriblement fragile et que la mort, aussi douloureuse qu'elle soit, fait partie de la vie ; et que prendre conscience de cela, et l'accepter, fait partie de ce qu'on appelle grandir ; mais que ce n'était jamais facile, pour personne.
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Ce livre de mon point de vue n'est pas très imaginatif et emportant.
Je trouve que le début prend énormément de temps à commencé. Au début on voit les personnages qui je trouve son très mal présenté et donc nous prenons du temps à comprendre qui est qui.Et ce qui est dommage dans cette histoire c'est que l'histoire débute à peu près à la 140 èm pages et la fin de " l'histoire" est à la 200 èm pages.
Et cela gâche l'histoire.
Mais la fin par contre est décevante parce que déjà la scène de combat n'est pas bien écris et je n'arrivais pas à comprendre se qu'il se passais.
Surtout que en plus la fin se termine sur un coup de tête ou un quelques-un meurt et en faite non et puis on dit qu'elle ne pourras pas supporter toutes cette souffrance et donc ont dis qu'elle vas peut-être mourrir et que le père va aider le garçon a l'enterrer et c'est comme sa que sa se termine.
Donc ont ne sais même pas si elle est morte ou pas.
Même si cela était une bonne idée ce livre à été mal écris.
DOMMAGE !!!?????!!!!?
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