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3,26

sur 724 notes
Disons que le debut est un peu deroutant.Il ne faut surtout pas lire l'ouvrage au premier degre mais profiter de la description des mécanismes caches qui permettent de diriger l'opinion publique dans la direction recherchee,pour mieux comprendre comment nous sommes manipules aujourd'hui.L'auteur nous entraine dans une fascinantebdescription de la vie et de l'oeuvre d'un malhonnete et sans scrupule plagieur,falscificateur,antisemite de surcroit.D'une manière romancee,on assiste a ce qui aurait pu etre l'origine des faux tristement celebres,protocoles des sages de Sion ou des sombres manigances ayant conduit a la tragique affaire Dreyffus
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Faussaire, réactionnaire, antilibéral, antisémite, anticlérical, détestant aussi bien les francs-maçons, que les jésuites et les femmes, le portrait du protagoniste est haut en couleurs. A cette longue liste, encore faut-il rajouter amnésique à la suite d'un probable traumatisme. Voilà pourquoi Umberto Eco nous propose de plonger dans les écrits de Simon Simonini... et ceux d'un comparse pour le moins mystérieux : l'abbé Dalla Piccola.

Il s'agit ici d'un véritable roman historique qui s'enrichit constamment au fil du texte. S'il est d'abord question de l'Unité italienne et de la Commune, le récit développe ensuite des références à l'occultisme (Léo Taxil) et à l'affaire Dreyfus. Pour donner une petite comparaison nous nous situons ici entre le nom de la rose et le pendule de Foucault. Les personnages historiques (Freud, Garibaldi, Dumas, Daudet, Taxil...) croisent des inventions de l'auteur. La galerie est impressionnante.

Il faudra donc avoir une certaine sensibilité historienne pour apprécier cette lecture. le style est ici asse neutre, puisque les narrations évoquent des pensées qui pourraient aujourd'hui être condamnés. Malgré de nombreuses illustrations et un style d'écriture absolument onctueux, le livre reste volumineux : il s'agit d'un Pavé !

L'auteur se démène pour accrocher l'intérêt du lecteur : triple niveau de narration, références à la cuisine et scénario bien ficelé, avec des nombreux bons mots ou traits d'esprits réussis. Si une révélation est prévisible, la plupart des retournements de situations sont plutôt bien amenés.

Fort heureusement il se passe toujours quelque chose. S'il est question de rédaction de document sur lesquels se sont appuyés antisémites et anti francs-maçons, l'auteur nous livre également un roman d'espionnage et d'aventure. de quoi nous empêcher de laisser tomber cette lecture.

Bien qu'évoquant des thèmes centraux particuliers qui mettront du temps à émerger (dommage que la quatrième de couverture soit aussi bavarde), voici un roman qui devrait plaire aux adeptes d'occultisme et de XIXème siècle. Un grand roman, une histoire intéressante mais qui risque de froisser certaines susceptibilités (notamment de par les attaques misogynes et antisémites). L'ironie doit ici être savourée à sa juste saveur.
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Totalement incapable d'avancer, d'accrocher, bref de lire ce livre. Trop érudit, trop de détails, pas assez d'éléments accrocheurs, en tout cas pour moi.
Abandon sans scrupule ni regret.
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Ce livre m'a profondément déçue.

Il y a de nombreuses années de cela, j'avais lu le nom de la rose qui m'avait laissé un excellent souvenir. Aussi je pensais en lisant ce livre passer un bon moment.

le début m'a laissé perplexe et un peu rebutée. Pendant un chapitre, nous avons le droit à une grande envolée du protagoniste qui explique pourquoi il n'aime pas les juifs, les allemands, les français, les italiens, les curés, les femmes ... et j'en oublie sans doute.
Ceci explique sans doute une partie de ma difficulté à entrer dans le récit (outre certaines liste de titre interminable), cette antipathie profonde que m'attirait les personnages y évoluant.
Une chronologie assez décousue par moment à achever ce mal.

Je viens de finir le livre est pourtant je serais bien à mal de dire ce qu'il s'y ai passé sinon un succession d'actes horribles et pervers commis par le "héros" dont la seule solution face à ses actes est

J'espère profondément que l'auteur ne partage en rien les thèse de son personnage car sinon c'est gravissime.

bref une lecture qui m'a déçue et déplu. J'aurais préféré resté sur mon souvenir précédent de l'auteur.
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Rares sont les auteurs qui, avec talent et facilité, parviennent à mettre en scène des faits historiques aussi variés que nombreux. Rares sont les auteurs qui, avec une aisance proche de la désinvolture, réussissent à se jouer de la réalité au point de faire croire en l'authenticité de sa mystification. Umberto Eco fait bien entendu partie de cette singulière espèce de brillants écrivains.

A Paris, la fin du 19ième siècle est aussi passionnante que mouvementée. Les royalistes se disputent avec les républicains et les socialistes sur fond d'antisémitisme, de pamphlets anticléricaux et de chasse à la « sorcière franc-maçonne ». Les complots sont légion et toute l'Europe envoie ses espions pour sentir dans quel sens le vent tournera au milieu de ces tourments franciliens. Voici le contexte historique dans lequel Eco va se plonger pour nous offrir un roman captivant et déroutant.

Captivant comme cet épisode de l'Histoire européenne. Comme cette réalité qui se rapproche tellement de la fiction qu'il est presque évident de donner du crédit aux thèses développées par Eco. Un homme, Simonini, antisémite et vénal, est, presque à lui tout seul, la cause de la montée de la haine des juifs en Europe et de la propagation des clichés les plus populistes. A lui tout seul il met sur pied et en page ces fameux Protocoles des Sages de Sion, célèbre faux qui mènera tout droit à l'Holocauste. Ce sont ses idées et son talent qui feront que les populations d'Europe choisiront de marcher sur un même rythme. Et peu importe les dommages collatéraux. Là se trouve le talent de Eco, génie romanesque incontestable à la compréhension aigue du sens de l'Histoire. Grâce à la fiction, il met en lumière la façon dont un complot peut mener à d'aussi désastreuses conséquences. Il montre par quels insidieux moyens il est possible de dicter quelle marche est à suivre et quel courant il faut soutenir. Déroutant.

Une réussite à ajouter aux succès, déjà nombreux, collectionnés par l'auteur du « le Nom de la Rose ».

Lien : https://unecertaineculture.w..
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J'avais vu le Nom de la rose mais le Cimetière de Prague est mon premier Umberto Eco. Ce sera mon dernier.

La thématique choisie par l'auteur est pourtant intéressante car, à mon sens, toujours d'actualité. Il s'agit de la manipulation des informations et la création de fausses affirmations dans le but de décrédibiliser un groupe. Il y a un côté complotiste, certes positionné dans la France de la fin du XIXème siècle, mais qui pourrait avoir sa place dans le monde actuel dont la source de toute vie est le réseau d'informations.

Par ailleurs, Umberto Eco centre son récit sur un personnage antisémite. L'originalité ne tient pas dans le choix d'un tel personnage mais dans sa capacité à nous immerger dans l'antisémitisme. A tel point que je me suis demandé si Eco ne l'était pas mais également quelle pourrait être l'effet de ce roman sur des lecteurs déjà très perturbées. Finalement, cela m'a dérangé.

A cela, l'intrigue est beaucoup trop longue. On tourne en rond. Au fil des chapitres, le schéma se reproduit à l'identique. Cela ne m'a pas permis d'accrocher au roman et j'ai versé dans une lecture si ennuyeuse que ce sera mon dernier Eco.
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Livre très bien écrit, avec du suspense, mais dur : il s'agit en effet, entre autres, de l'histoire de l'élaboration du protocole des sages de Sion, d'un insoutenable antisémitisme. Ce roman couvre la fin du XIXème siècle. Tous les complots de l'époque sont évoqués et les personnages ont réellement existé, sauf le personnage principal, fruit de l'addition de plusieurs autres caractères? Ceci est l'annonce des horreurs du XXème siècle.
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Deuxième moitié du 19ème siècle. Simonini est un clerc de notaire ès contrefaçon qui sert d'espion à tous les groupuscules complotistes, religieux et politiques imaginables de l'époque dans une bonne partie de l'Europe. Mais Simonini, c'est aussi l'abbé Dalla Piccola, sa double personnalité, avec qui il entretient une conversation houleuse via un journal. Chacun va mener à bien diverses missions qui ont toutes pour but d'annihiler les Juifs...

Ce livre est archi compliqué à suivre pour qui en connaît peu sur cette période de l'histoire, comme en Italie avec les Garibaldiens et les Carbonari et les batailles et conquêtes de l'époque avec Napoléon III ou Victor-Emmanuel II, ou n'ont jamais vraiment suivi les histoires de francs-maçons et autres complots du style le Protocole des Sages de Sion. On peut s'y perdre, vraiment, au point qu'on ne veuille pas le finir parce que l'intérêt manque vu que l'histoire de cet ouvrage est relayée de telle façon qu'il est attendu que le lecteur comprenne de quoi on parle (ça, c'est le côté archi élitiste d'Umberto Eco).
Comme ce livre relate les complots autour de la stigmatisation des Juifs dans le but de les exterminer (solution finale), Eco nous dévoile un personnage principal absolument "délicieux" qui regroupe toutes les qualités requises chez un être humain : antisémite, misogyne, misanthrope, raciste, pédant, imbu de lui-même... C'est à se demander comment il fait pour se supporter vu qu'il ne supporte personne et critique absolument tout le monde. Bref, toute cette haine étalée envers l'autre est bien évidemment critique mais c'est tellement âcre et constant que la lecture peut parfois devenir pénible.
Néanmoins, l'auteur reprenant des faits historiques, on comprend comment les croyances d'aujourd'hui sur les Juifs peuvent avoir la dent dure à cause d'inventions du passé, et a fortiori comment L Histoire moderne récente que nous connaissons a pu se développer.
Simonini mange à tous les râteliers, vend ses atouts et se vend lui-même au plus offrant, au point de surfer avec l'histoire européenne et de participer à sa construction plus que jamais. Son histoire de double avec Dalla-Piccola est assez ardue à suivre et ne gagne en clarté que vers la fin. Malgré cela, j'ai un doute sur sa nécessité pour le déroulement des évènements ou le but de l'ouvrage.
Eco a une écriture élitiste dans son contenu mais sa forme est quand même plaisante, à bien des égards. Surtout en matière d'ironie et d'herméneutique, dont il est passé maître, ce qui en soit complexifie encore plus sa lecture et peut agacer. Au final, ce n'est vraiment pas un livre pour tous les publics.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Je me suis complétement perdue dans cette lecture, décidemment cet auteur n'est vraiment pas fait pour moi, je n'avais déjà pas adhéré Au nom de la rose, qui pourtant a connu un succès planétaire. Je pense avoir également beaucoup de mal avec la littérature italienne, je m'ennuie quand beaucoup adore et ce même avec des auteurs à grand succès.
Nous suivons l'histoire de Simon Simonini, qui vient de se réveiller et qui semble avoir perdu la mémoire. Il erre dans son logement jusqu'au moment où il trouve un journal qui semble avoir était écrit de ses propres mains, débute pour le lecteur une partie de l'histoire de Simon.
L'histoire m'a semblé beaucoup trop confuse, je n'ai pas vraiment tout compris, l'auteur semble s'être inspiré de faits réels, mais ces faits me sont complétement inconnus et même la plupart des protagonistes me sont également inconnus, alors oui, il parle d'Alexandre Dumas, de Eugène Sue, de Emile Zola, de l'affaire Dreyfus... mais pas en tant d'hommes célèbres, mais plutôt en tant qu'homme tout simplement, juif, pas juif, honnête ou pas... Bref, une lecture vraiment pénible pour moi que j'aurais presque mis deux semaines à lire.
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Une fois de plus, Umberto Eco nous entraîne dans les arcanes des sociétés secrètes et dans l'occultisme.
Sa force, comme il l'a fait dans chacun de ses romans, est de faire entrer son intrigue dans L Histoire, sans la déformer et en parvenant à lier entre elles des composantes a priori indépendantes les unes des autres, là où nombre d'auteurs font l'inverse, tordant L Histoire à leur guise pour qu'elle s'adapte au cadre étroit de leur roman et recourant à des poncifs pour expliquer leurs approximations, faisant endosser aux Templiers la responsabilité de leur manque d'à-propos...
Pour autant, j'ai été déçu par ce dernier opus d'Eco qui m'a laissé un goût d'inachevé et m'a laissé sur ma faim.
Bien que parfaitement construit, on se perd quelque peu dans les méandres d'une intrigue peu claire et dont les trop nombreuses impasses finissent par lasser.
Peut être mes attentes étaient-elles trop importantes, mais, fait rare, j'ai été content de terminer ce livre.
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