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EAN : 9782226219213
414 pages
Albin Michel (19/01/2011)
3.98/5   21 notes
Résumé :
Document littéraire, enquête à la croisée de l'Histoire et de l'intime, La Mémoire retrouvée retrace le destin tragique des Ephrussi, une grande famille juive, à l'égal des Rothschild et des Camondo, prise dans la tourmente du XXe siècle. Céramiste reconnu, Edmund de Waal en est l'un des derniers descendants. Il a puisé dans les archives familiales et le passé de ses ancêtres pour raconter leurs vies à travers le prisme insolite d'une collection de netsuke, des mini... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
(The Hare with Amber Eyes, en anglais, 2010) -
Le 'Lièvre aux yeux d'ambre' est la biographie d'une famille, raconté par l'un de ses derniers descendants.

Lorsque un vieil oncle vivant à Tokyo lui lègue une collection de 264 netsukes, dont un petit lièvre aux yeux d'ambre, l'auteur abandonne pour un temps son activité de potier reconnu en Angleterre pour se lancer sur les traces de ses ancêtres.
Les Ephrussi étaient une riche famille juive de banquiers, originaire d'Odessa.

C'est le monde des marchands de grains devenus banquiers et collectionneurs d'art, à l'instar d'autres familles de la fin du XIXe siècle tels les Rothschild et les Camondo qu'ils fréquentent à Paris, Vienne et Londres.
D'ailleurs, Charles Ephrussi aurait servi de modèle à Marcel Proust pour le personnage de Charles Swann (ce que certains contestent).

Lorsque tous leurs biens leurs sont confisqués à Vienne en 1938, une des servantes sauvera la collection de netsukes, dont ce fameux petit lièvre aux yeux d'ambre.

Un voyage intéressant à travers l'Europe et 200 ans d'histoire mais une lecture parfois laborieuse.
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La mémoire retrouvée, publié en 2010 par Albin Michel s'est transformé, pour une raison que j'ignore, en le lièvre aux yeux d'ambre, titre qui correspond mieux au titre original en anglais.
Le livre a été écrit par un descendant direct de la famille Ephrussi, banquiers richissimes au XIXè, ayant construit des palais sur la plaine Monceau alors en plein essor immobilier (contemporains des Camondo, Rothschild et autres...)

C'est ma meilleure lecture dernièrement. Et de loin.
Parce que c'est un livre riche au sens large du terme : Histoire tout court, histoire incroyable de l'ascension et le déclin d'une riche famille juive du XIXè à nos jours (famille Ephrussi), par la richesse descriptive de la bourgeoisie parisienne et viennoise au XIXè, et par mille petits détails qui fourmillent dans ce livre, le rendant unique et très intéressant.
Le titre du livre emane d'un netsuke, ces miniatures japonaises, de véritables oeuvres d'art, minuscules et destinées à orner un obi ou à être manipulées dans la paume de la main car elles ne comportent aucune aspérité.
Au XIXè, la riche bourgeoisie s'est entiché de japonaiseries et les gens s'arrachaient les objets en provenance du Japon.
Cette famille , l'oncle Charles exactement, a constitué une collection de 264 netsukes, pratiquement le seul bien intact resté dans la famille et qui Edmund de Waal a hérité.

En fait il semblerait que le but d'Edmund de Waal était de retracer le périple des 264 netsukes, périple autour duquel la vie intime de sa famille s'est déroulée. Et il y a dans l'ouvrage une excellente citation d'un vers de Virgile qui va comme un gant à cette émouvante et inoubliable histoire parce qu'elle résume le coeur du récit : Sunt lacrimae rerum (il y a des larmes dans les choses), les larmes de trois générations d'Ephrussi autour de l'Histoire de l'Europe.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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J'ai quitté à regret une collection d'anecdotes, d'émotions, de rappels historiques, fermant les dernières pages de la Mémoire Retrouvée. le titre ne serait-il pas un clin d'oeil à Proust dont il est question dans ce récit ? J'ai lu ce livre comme un roman, comme une balade dans un musée vivant, en empathie avec l'auteur, animée de curiosité et de plaisir à retrouver des artistes du siècle passé. Une des meilleures lectures du mois d'août que je recommande aux amateurs d'art et d'humanisme. Ces objets qui ont pleuré m'ont bouleversée à plus d'un titre. En filigrane, tant d'histoires ! Celle d'Anna, par exemple, à elle seule elle mériterait une oeuvre, "elle cristallise le souvenir" (Ref : Proust). Et puis, tout au long, les fantômes des anonymes qui ont souffert, riches et pauvres sur le même plan du martyre.Les passages concernant le Japon sont particulièrement intéressants. Apprécié, également, les illustrations. Je n'ai pu m'empêcher, aussi, de songer à la provenance de l'ivoire... Mais, cela est une autre histoire. Merci à Edmund de Waal pour sa sensibilité partagée avec tant de talent !
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L'auteur a fait le choix, fort compréhensible étant donné qu'il est un descendant de la famille en question, de revisiter l'histoire tragique du XXème siècle à partir du destin d'une grande famille juive et des témoignages architecturaux et artistiques qui l'évoquent et qu'il nous fait partager. Ce parti pris original est souvent intéressant, lorsqu'il parvient à redonner vie à des personnes à travers des objets qu'ils ont possédés, mais le résultat n'est pas complètement exempt de certaines longueurs. le chapitre le plus intéressant est à mes yeux celui consacré au Japon, à la fin de l'ouvrage : il est donc à recommander de ne pas s'arrêter en chemin !
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Une collection de netsuke héritée par l'auteur emmène celui-ci dans une recherche sur ses ancêtres, la Famille Ephrussi. On suit cette famille de banquiers juifs, à l'origine marchands de blé à d'Odessa, à travers toute l'Europe jusqu'à sa fin tragique durant la période nazie. Ce livre se lit comme un roman.
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critiques presse (1)
LaViedesIdees
09 mars 2012
[Cette] enquête, nourrie par le raisonnement historique, suggère que la littérature est pleinement compatible avec les sciences sociales.
Lire la critique sur le site : LaViedesIdees
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Si l'on se promène à Ginza durant l'été 1951, dans le quartier des boutiques, on voit une foule de magasins bien approvisionnés : le Japon a fait son entrée dans le monde moderne. On y trouve aussi Takumi, une étroite boutique en longueur où les piles de bois et de tasses noirs voisinent sur les rayonnages avec des mètres d'indigo tissé à l'ancienne par des artisans. Dès 1950, le gouvernement japonais a créé le statut de Trésor national vivant, qui récompense un artisan -généralement âgé- spécialement doué pour la laque, la teinture ou la poterie, par une pension et une certaine notoriété.
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