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Critique de brigittelascombe


Attention danger quartiers malfamés la nuit!
Voilà un peu l'idée qui m'a traversé l'esprit en lisant le prospectus de ce voyage mexicain aux limites de l'horreur.
Stephen King te hérisse, la seule lecture de Cujo t'a filé des cauchemars et là, tout de go, te voici embarquée dans ce monde cruel "qui engendre des animaux nocturnes assoiffés de sang", ferme ce livre et attrape un bon roman d'amour bon,bon,bon pour le moral.
Deuxième pensée préventive.
Curieuse invétérée,j'ai continué, sur la pointe des pieds, prête à prendre les jambes à mon cou en cas de mort aux trousses.
Et puis, Les limites de la nuit, n'ont-elles pas reçu le prix Antonin Artaud?
Visitons!
Une bande de délinquants complote sur une rive du Rio Bravo, n'ont-ils pas juré cinq ans auparavant de "faire la peau" aux salauds de gringos qui traversent le fleuve? L'un d'entre eux aurait-il failli à sa parole? Houlà! Une lame scintille!
A travers la vitre sale d'un motel minable un couple s'agite, s'insulte,se pâme ("le chercheur de plaisir" et sa dulcinée) sous l'emprise d'alcool, de cocaïne et de shit.
De fantasme en fantasme, un couteau émerge à nouveau!!!
Aïe!!!
C'est quoi ces allées et venues, entre voitures à l'arrêt, travestis et putes mauvais chic, mauvais genre? Et c'est qui cette déesse de romans photos en recherche "d'adorateur nocturne"? Passons!
Coupure de courant!
Quelle déveine. Des cris émergent d'une voiture. Un viol?
Fuyons!
Un petit café ferait l'affaire histoire d'effacer énergiquement les frayeurs ambiantes!
Tiens, une boite! Pauvre type qui désire sans recevoir en retour!
Pas de café sans vrai café!
Un pub! Encore un pauvre type, non un riche homo, mais has been. A moins que?
Marche à l'aveuglette.Un puits. Long monologue tissé de haine. Pas de puits. Courons!
Une ambulance.Un accident. Les mourants parlent tous le même langage à moins qu'ils se détestent en vie. Mort, vie, morts-vivants. C'est ça le Mexique des bas-fonds?
Dancing. Strip-tease.Du plus gai ou du plus morbide?
Un coup de révolver?
Racontées ainsi, mises un peu à distance, je m'en excuse auprès d'Eduardo Antonio Parra, Les limites de la nuit perdent de leur valeur littéraire car cet écrivain mexicain sait rendre une ambiance, décrire des personnages hors-normes à la limite de la folie, créer un suspense,susciter l'angoisse, manier le couteau dans la plaie du lecteur torturé qui, masochiste, en redemande sachant qu'il faut pénétrer dans ces neuf nouvelles bien calé sur le siège d' un train fantôme où l'on crie dés qu'un squelette grimaçant vous tombe dessus.
Et si c'était vrai? C'est vrai, sans doute et triste en y repensant toutes ces félures sans guérison possible!
C'est pourquoi j'ai mis cinq étoiles à ces récits qui dénoncent et à cette écriture sans limites tournée vers un avenir des plus prometteurs.
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