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Commissaire Erik Winter tome 8 sur 12

Marie-Hélène Archambeaud (Traducteur)
EAN : 9782264049490
416 pages
10-18 (01/10/2009)
3.45/5   75 notes
Résumé :
Une boutique de quartier dans la banlieue de Göteborg. Trois hommes sont retrouvés assassinés, le visage explosé à l’arme à feu. Erik Winter se trouve face à une affaire particulièrement épineuse. Drogue ? Trafic de réfugiés clandestins ? Ou pire encore ?
Personne ne semble avoir vu ni entendu quoi que ce soit, et ceux qui pourraient savoir se taisent – ou disparaissent…

Le huitième roman dans la série des enquêtes d’Erik Winter et ses collègue... >Voir plus
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La Saint Jean en Suède, une nuit qui n'en finit pas de tomber, un soleil de plomb pire que dans l'extrême sud de d'Espagne...
Erik Winter, commissaire de la bonne ville de Göteborg a du pain sur la planche: un triple meutre d'une violence inouïe pour cette petite ville bien tranquille: les trois types qui ont été dézingués n'ont plus de visage, c'est dire!
Un polar haletant où les témoins sont de véritables fantômes qui plus est plus muets que des carpes! Nous sommes baladés dans la communauté kurde de Suède. Bref, ne comptez pas sur moi pour vous lâcher le morceau de cette intrigue que l'on solutionne dans les toutes dernières pages!
On transpire, on vit au rythme effréné de cet été suédois brûlant et haletant!
Ce doux pays... Qui est le mien!
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Après six mois sous le soleil espagnol, le commissaire Erik Winter est de retour à Göteborg, à la tête de son équipe. En ce mois de juin où la chaleur stagne sur la ville comme une chappe de plomb, il est appelé au petit jour sur les lieux d'un crime particulièrement sanglant. Trois hommes ont été abattus et défigurés dans une supérette ouverte 24 heures sur 24, dans les quartier Nord de la ville. Cette partie de Göteborg est essentiellement peuplé d'africains, de moyen-orientaux, de kurdes. Réfugiés politiques ou économiques, clandestins ou réguliers, ils se méfient tous de la police et Winter a le plus grand mal à faire parler les témoins.

Une enquête difficile pour Erik Winter qui évolue parmi ceux qu'on ne voit pas, une population qui se fait discrète, gère ses conflits et vit en lisière de la société suedoise. Comme à son habitude, Åke EDWARDSON nous montre l'envers du décor de ce ''doux pays'' souvent érigé en modèle mais dont les failles se font de plus en plus profondes. Winter, flic atypique, humain, empathique, intuitif, inquiet pour l'avenir du monde, s'imprègne de l'atmosphère de ces quartiers Nord sans réussir à les pénétrer vraiment. Impuissant à faire parler une population méfiante, qui souvent a fui des conflits armés, le commissaire cherche à comprendre sans brusquer les choses. C'est là toute l'originalité de ce policier toujours dans l'interrogation et la réflexion, adepte de la méthode douce.
Cette huitième enquête fait partie des meilleures de la série. Winter y est plus humain et sensible que jamais, enquêteur méticuleux, mari et père aimant.
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Parfois, je ne comprends pas les auteurs. J'ai dû relire deux fois le premier chapitre. C'est important un premier chapitre : il donne le ton, éveille la curiosité, donne envie de continuer la lecture. J'ai lu : "le désert, un navire sans voile, la marche, la mort, le sang, une explosion, on ne peut pas comprendre… "Comme un tableau surréaliste. Heureusement je suis vite sorti du tableau et j'ai trouvé Erik Winter et Bertil Ringmar examinant trois individus tués par balles, gisant dans une mare de sang sur le sol d'une supérette des quartiers nord de Göteborg. "On se croirait à Chicago dans les années 20" s'exclame Ringmar. Et il ajoute, plus tard : "On se retrouve ici dans les quartiers nord, si vivants avec leurs différents groupes ethniques, leurs quatre-vingt-six nationalités, leurs bandes de jeunes hautes en couleur et leurs gangs solidement implantés."
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Puis, j'ai vite reconnu le style si particulier d'Åke Edwardson fait d'échanges courts de brainstorming entre Winter et Ringmar, de longues réflexions personnelles de Winter et d'auditions souvent sans queue ni tête. Intrigant, lors de la découverte d'un roman de cet auteur ; mais énervant dans la lecture d'autres livres du même auteur. Ce style si particulier ralentit le déroulement de l'intrigue, sans rien apporter de plus au récit. Dans Ce doux pays, au fil des pages on s'aperçoit qu'on fait du surplace. L'enquête n'avance pas. Ringmar le reconnait "on tourne en rond" dit-il. C'est vrai que les enquêteurs ont affaire à des témoins qui ne veulent pas parler à la police. C'est la règle de cette banlieue. L'enquête consiste donc principalement à poser les mêmes questions aux mêmes personnes à l'occasion de multiples interrogatoires successifs, espérant qu'ils en diront un peu plus à chaque fois. Peine perdue. Lassant! Agaçant même. Heureusement à 40 pages de la fin, un indic fournit enfin une information qui, pour la première fois, va faire avancer l'enquête. Et le récit devient alors passionnant.
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Le roman aborde un sujet de société de plus en plus d'actualité : l'immigration. Et plus particulièrement : l'intégration problématique des nouveaux arrivés, leur difficulté à trouver un emploi et un logement, le risque qu'ils se tournent vers une activité criminelle faute de travail, et la difficulté pour les parents immigrés - qui souvent ne parlent pas le suédois - de contrôler la vie de leurs enfants. Les trois morts de la supérette étant d'origine étrangère, le sujet de l'immigration est donc naturellement au centre de l'enquête. Vers la fin du récit, parlant de la raison probable du massacre, Halders, l'adjoint de Winter, évoque la haine. Un sentiment qu'on rencontre tous les jours dans nos journaux, associé aux maux modernes de nos sociétés. Notons au passage que la Suède "terre d'accueil" a fermé ses portes aux migrants fin 2022.
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Dans la liste des auteurs scandinaves, j'ai pioché – ou plutôt on a pioché pour moi – Ake Edwardson.
En lisant « Ce doux pays », j'ai fait connaissance avec cet auteur suédois que je ne connaissais que de nom.

Mon avis va être quelque peu mitigé.
En ce qui concerne le fond de l'intrigue, il n'y a rien à redire. le commissaire Erik Winter et ses collègues de la police de Göteborg sont confrontés à un triple meurtre dans une épicerie de la ville qui leur fait tout de suite penser à un règlement de comptes. Les victimes appartenant principalement à la communauté kurde, l'aspect sociétal de l'affaire apparaît très vite, ce qui laisse plutôt envisager un intérêt supplémentaire dans l'histoire.

C'est dans les choix narratifs que je ne m'y suis pas totalement retrouvé. de nombreuses digressions m'ont donné une certaine impression de confusion, ralentissant pour moi trop fortement le rythme d'une enquête qui semble longtemps tourner en rond. Les dialogues qui – en principe – permettent de donner de la vivacité au récit, m'ont souvent fait l'effet inverse. Les enquêteurs utilisent entre eux, pour faire le point et faire sortir des idées nouvelles, une sorte de « brainstorming » constitué d'une suite de questions-réponses à base de phrases courtes – qualifié de ping-pong verbal par un autre lecteur –, qui m'a perturbé, me faisant parfois perdre le fil, ne sachant plus qui s'exprimait.
Quelques chapitres évoquant le parcours d'un ou de plusieurs migrants ne m'ont pas paru non plus aller dans le sens d'une meilleure compréhension de l'intrigue.

Le rythme s'intensifie heureusement dans le dernier tiers pour aboutir à un dénouement final qui a obtenu ma complète adhésion, me réconciliant en partie avec ce roman dont la lecture a été un tantinet laborieuse pour moi.
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Je n'apprécie pas toujours les enquêtes d'Erik Winter, parce qu'il est un enquêteur qui ménage un peu trop, voire beaucoup trop, les personnes qu'il interroge. Cela dépend des enquêtes. Prendre son temps est nécessaire pour bien enquêter, cela ne veut pas dire perdre son temps.
Dans cette intrigue, les faits sont différents, parce qu'Erik sait que le temps joue contre lui, et que la vie d'une personne, au moins, est menacée. Il faut déjà qu'il parvienne à identifier cette personne, jeune, très jeune, présente sur les lieux du crime, mais ignorée (ou pas ?) par les meurtriers.
Trois hommes sont morts. Tous les trois se trouvaient au même endroit parce qu'ils y travaillaient, parce qu'ils y commerçaient – les horaires d'ouvertures de magasins, en Suède, ne sont pas les mêmes qu'en France. Seulement, les proches des victimes ignoraient qu'elles travaillaient là, voire ce qu'elles pouvaient faire là. Ignorance feinte ou réelle ? Leur point commun, à tous trois, est leur origine étrangère. Cela a-t-il pu jouer ?
D'autres auteurs suédois (Camilla Lackberg, Theodor Kallifatides dans une moindre mesure
) ont parlé du malaise d'une certaine frange de la population face à l'arrivée d'immigrés, de réfugiés, sur le sol suédois. Ici, nous voyons plutôt les conséquences de la politique visant à l'intégration au quotidien – ou plutôt les conséquences des erreurs qui ont été commises. Les bonnes intentions ne suffisent pas.
Erik Winter est confronté à la barrière de la langue, aux usages différents. Il lui est plus difficile d'interpréter les indices qu'il pense découvrir. Il a aussi ses propres préoccupations, liées à sa famille et à l'orientation qu'il souhaite donner à sa vie familiale : il n'est pas si facile de choisir où habiter, surtout si l'on a le choix.
Ce doux pays, titre ironique, puisque la Suède n'a pas pu ou su offrir aux immigrés un lieu sûr où vivre sans crainte. N'est-ce pas le problème qui se pose à de nombreux pays occidentaux ?
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
"Il y avait un panneau à l'entrée de la grand place de Ranneberg, le centre économique du quartier. Winter apercevait une pizzeria qui ouvrait sur la place par une large baie vitrée. Il se gara en face du complexe sportif. En sortant du parking, il déchiffra le panneau : «Nous aimons la banlieue»
Peut-être était-ce le Service du logement social qui l'avait fait poser. Ils percevaient les loyers. À moins qu'il ne s'agisse de la commune, ou d'une autre institution publique... Tout le monde aime la banlieue, pourvu qu'elle reste la banlieue, songea-t-il. Pourvu que les banlieusards n'en bougent pas. On appréciait moins leurs sorties dans le centre-ville. À Vasaplats. Du coup les bourgeois déménageaient... vers le sud, les banlieues sud. Encore plus au sud. C'était plus propre, plus beau, plus blanc. Pourtant à Ranneberg aussi, c'était beau et blanc. Le Service du logement social avait décidé qu'il n'y aurait pas plus de trois familles immigrées par bâtiment. Dommage qu'on n'y ait pas pensé avant, c'était ça la clé de l'intégration." (p. 90)


"Dans de nombreuses familles immigrées, les parents ne pouvaient rien contrôler. Ils n'avaient aucun contact avec le monde environnant, ne pratiquaient pas la langue, n'avaient aucun repère en dehors de la maison. Ils avaient peur. Les enfants sortaient dehors, dans ce monde étranger, effrayant. Les enfants, eux, faisaient d'incessants allers-retours entre ces deux mondes. Ils passaient la frontière cent fois dans la journée. Parfois ils ne rentraient pas à la maison." (page 173)
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Les Kurdes s'étaient répandus au-delà de leur territoire d'origine, puis à travers le monde entier, ils avaient franchi les frontières non reconnues comme telles de leur pays: une forme de diaspora qui rappelait si besoin en était que vivre sans frontières ne signifie pas toujours vivre libre.
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Il tira dessus et regarda la fumée monter vers le ciel. La première bouffée de la journée, toute propre et innocente. Comme un pet du matin, douce comme la brise.
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Mais quand il était question de criminalité, surtout de criminalité lourde - trafic à grande échelle, drogue, cambriolage, réseaux de passeurs ou prostitution -, alors il n'était plus question d'origine ethnique. C'était l'infraction qui vous intégrait, vous unissait au groupe. […] Le crime, c'était une appartenance communautaire qui ne connaissait ni frontières, ni religion. […] Le crime pouvait représenter une réponse à la question de l'intégration, en supprimant toute ségrégation. Il vous offrait également une intégrité, une sécurité. Une sécurité fragile, mais qui valait mieux que l'autre alternative.
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Nasrin l'attendait sous un arbre. Ce jour-là tous ceux qu'il rencontrait n'aspiraient qu'à retrouver l'ombre.
- je préfèrerais marcher, lui dit la jeune fille. Je n'ai pas envie de rester plantée ici.
- de quel côté ?
elle fit un vague geste en direction du sud-ouest....
... pourquoi vouliez -vous me rencontrer maintenant ?...
Winter n'avait pas encore ouvert la bouche depuis le début de la promenade
.. nous ne sommes plus très loin
- loin de quoi ?
- loin de la vérité. De la solution de l'énigme, si on peut l'appeler comme ça.
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Videos de Åke Edwardson (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Åke Edwardson
Bande annonce de la série Kommissarie Winter, adaptée de la série littéraire d’Åke Edwardson, le Commissaire Winter est un des personnages les plus connus de la littérature nordique.
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