Dernier ouvrage narrant les turpitudes de Marîd Audran, le talion du Cheik marque surtout par le parcours de son protagoniste, toujours enfermé dans un système social où les progrès ou les restriction technologique restent au service des traditions et des luttes de pouvoir.
C'est une banalité que de dire que le cyberpunk trouve ses racines dans le roman noir. Pourtant, dans le cas de la trilogie du Boudayine, ce cliché est dépassé car la justesse des rapports sociaux de ce milieu interlope et décadent atteint un niveau assez inégalé. L'exil dans le désert permet d'ouvrir l'horizon et d'approfondir la notion de vengeance, sa complexité sociale.
Je ne pense pas que cet ouvrage puisse être apprécié à sa juste valeur si on a pas lu les précédents. Néanmoins, le style d'écriture efficace et toujours drôle, sans être ridicule ou fuyant le premier degré, peut suffire à marquer un lecteur.
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Je n'aurais jamais imaginé qu'on pût m'enlever. Il n'y avait aucune raison. (page 13)