AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Rouletabille


Insipide. Fade. Inconsistant. Sans être un grand spécialiste de la littérature américaine, décerner le prix Pulitzer à ce livre est je trouve assez inquiétant de l'état de l'art littéraire américain ! Il fait pale figure quand on regarde la liste de ce prix entre Steinbeck ou Hemingway pour ne citer qu'eux.
Ce n'est pas le style qui m'a dérangé, passant d'une période à une autre, d'un personnage à un autre sans forcement de lien immédiat. Non le problème de ce livre ce sont ses personnages ! Ils m'ont tout simplement ennuyés, j'en avais rien à faire de leur petit destin. Les phrases sont plates et surtout nos protagonistes ont tous des traumatismes, entre des parents morts, des suicides, le sida, la prison, les drogués, les alcoolos, le bipolaire, la voleuse compulsive, comment peut on arriver à un résultat aussi transparent avec autant de vices réunis dans un seul récit ?
Seul les personnages de Bosco et Jules ont suscités un peu d'intérêt au cours de ma lecture, respectivement l'alcoolique et l'ancien taulard, ils apportent enfin une touche d'humour, de fantaisie. Hélas ce fut de courte durée puisque dès le chapitre suivant on repart pour une toute autre histoire consacrée à un dictateur, réenclenchant la boucle de l'ennui jusqu'au dernier chapitre. La fin assez nostalgique, ne me dérange pas, je commençais peut être enfin à ressentir une forme d'empathie pour cette galerie de personnages et ce fut le point final... Tant pis pour moi !

Revenons à la forme, la grande originalité de ce livre est la présence pendant 70 pages d'une présentation type powerpoint. J'avais encore jamais vu ce procédé utilisé dans un récit. Pourquoi pas mais c'est trop long et cette technique n'a guère augmenté mon attention pour cette histoire.

Sans oublier l'utilisation de l'expression holocauste esthétique pour parler de la fin des arts authentiques envahis par le numérique ! Je trouve ce comparatif stupide, assez dérangeant au regard de l'histoire.
L'écriture en elle même est assez simpliste, citons par exemple Dolly s'acheta un café qu'elle but ! Non vraiment en général quand on achète un café il sert à arroser les plantes... ou encore "quelques fois j'imagine quand je regarde en arrière en ce moment précis et je me demande où je serais quand je regarderai en arrière" , la redondance est lourde, pas très agréable à la lecture.
Autre point qui peut expliquer mon désintérêt pour ce livre, la répétition excessive du prénom des personnages. Certes ils sont nombreux mais Egan rappelle quasiment à chaque ligne leurs noms ralentissant le rythme.

Pour conclure, je dis pas que ce livre est mauvais, en fin de compte j'en sais rien puisque comme Ladivine de Marie Ndiaye il m'a tout bonnement pas intéressé.

Commenter  J’apprécie          350



Ont apprécié cette critique (28)voir plus




{* *}