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EAN : 9782268047652
160 pages
Les Editions du Rocher (15/09/2003)
3.5/5   39 notes
Résumé :
Tout commence et tout finit dans le cataclysme. Ça pourrait bien être la vie, certes, encore faut-il y mettre la manière. Joël Egloff a choisi pour décor de son nouvel opus une ville (Paris et plus précisément Montmartre) en proie aux glissements de terrain, aux sols dérobés, aux effondrements d'immeubles. Au milieu de ce fracas, une amitié entre un inactif tranquille, complaisant avec l'existence, et un clochard imb... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le titre du roman l'a fait sauter des rayonnages de la médiathèque directement dans mes mains.

Après "Edmond Ganglion, père & fils" puis Les ensoleillés, Joël Egloff frappe à nouveau avec un récit complètement décalé, à la fois drôle et original. Il manie les situations absurdes et l'humour noir avec art et une touchante simplicité qu'il transmet via son narrateur. Un homme simple, voire parfois simplet, qui regarde le monde s'effondrer par morceau en compagnie de son ami Jeff ("Non Jeff, t'es pas tout seul...", ça m'a trotté dans la tête tout le long de la lecture).
C'est un pas banal, Jeff. Vu toutes les vies et professions qu'il a eues, il doit être du signe du chat. Il a fait médecine et l'Everest, pilote de ligne et officier de marine, et j'en passe.

La terre s'effondre et la vie continue, avec des périls et des complications supplémentaires mais les deux compagnons s'adaptent et tirent parti de tout pour positiver (les arguments jeffiens sur ce qui pourrait être encore "plus" pire sont assez tordants).
L'auteur les place dans des situations souvent cocasses. Notamment quand ils s'efforcent de réapprendre à voler à un pigeon. Un grand moment!

Merci Monsieur Egloff de m'avoir fait rire par vos élucubrations si bien écrites. J'aime votre prose si nette et imagée, votre humour noir et vos histoires si décalées. Je compte bien me régaler avec vos ouvrages suivants!
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Joël EGLOFF nous raconte l'errance de deux personnages navigant dans un monde qui se délite, au sens propre du terme : de gigantesques fissures puis de profondes crevasses détruisent progressivement leur environnement urbain. Au-delà des effondrements, engloutissements, c'est un monde blessé qui s'écroule.
On retrouve la plume sarcastique, grinçante mais aussi tendre de Joël EGLOFF qui nous décrit la solitude, l'amitié mais aussi le déclin inéluctable du monde. On est transportés par cette fiction et on ne peut s'empêcher de penser à la destruction progressive de notre planète…
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enfin un livre original,déroutant,qui sort des sentiers battus,,,ou on ne sait jamais comme a chaqie livre qui est fou,si c'est le lecteur ou les personnages,,,,,un livre à l'atmosphere glauque qui englue,,,un livre comme je les aime,,,,,
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J'avais aimé "Edmond Ganglion, père & fils" , mais là, c'est une déception.

Je ne suis pas entrée dans ce récit décalé, où les maisons se fissurent et les routes et trottoirs se trouent.

Heureusement qu'il y avait le pigeon (le volatile), l'apprivoiser n'a pas été une mince affaire.... j'ai bien souri.

J'espérai beaucoup du final pour comprendre où l'auteur voulait m'emmener, mais Hélas il n'a pas trouvé ma main.


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Inégal...mais de très bons moments, par exemple sur l'art d'adopter un pigeon!
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
J'avais cherché à comprendre, je les avais imaginés s'émouvoir, vibrer un peu, je leur avais inventé des passions cachées, des vices, des distractions inavouables. Mais en apprenant à les connaître, il avait bien fallu se rendre à l'évidence. Pour tout jardin secret, je ne leur avais trouvé qu'un immense terrain vague.
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L'important c'était de faire du bruit pour ne pas entendre la nuit qui tombait et ses craquements et nos coeurs qui battaient. On devait l'apercevoir de loin la lumière du café, comme celle d'un phare, parce qu'il y en avait de temps en temps qui poussaient la porte et s'échouaient là. On aurait dit qu'ils venaient de s'arracher à une tempête ou à un autre péril. Ils avalaient un alcool, accrochés au bar, nous regardaient un petit moment en souriant, puis repartaient comme s'ils reprenaient la mer.
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Ou alors, on ne traversait jamais, comme les petits vieux qu'on voyait parfois échoués au bord des trottoirs et qui attendaient des heures entières le moment idéal ou au moins le bras de quelqu'un. Mais personne ne venait plus les aider, c'était déjà suffisamment compliqué comme ça. Et en cas d'affaissement, c'était prendre le risque d'être englouti avec eux, bras dessus, bras dessous. Alors ils restaient là, au bord de la chaussée, devant les passages piétons auxquels ils croyaient encore, avec des mouvements incohérents de la tête, en essayant désespérément de regarder à gauche, à droite, à nouveau à gauche, par terre, en l'air, et tout ça en même temps. C'est pour ça qu'on en voyait tant pleurer sur les trottoirs.
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Depuis toujours, on savait qu'il fallait craindre l'eau pour son manque de consistance, le ciel, insaisissable, où habitait Dieu et duquel pouvait tomber quantité de choses, mais la terre, la terre ferme sur laquelle reposaient nos constructions, les fondations de nos villes, nos petits pas et nos grands espoirs, on ne s'en méfiait vraiment que sur nos vieilles années, lorsqu'on sentait qu'il faudrait bientôt la côtoyer d'un peu plus près.
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Je me suis assis sur un banc et j'ai décidé d'attendre jusqu'au premier cri. Il y a toujours quelqu'un pour hurler dans la nuit. Il faut parfois patienter un peu, mais on finit toujours par l'entendre. Les nuits d'insomnie, quelquefois, je venais ici pour écouter. Les beuglements d'un homme jeté hors d'un bar, des soupirs tombés d'une fenêtre, quelqu'un qu'on abandonne ou quelqu'un qu'on égorge. A chaque nuit ses cris. C'est la ville qui rêve et qui cauchemarde.
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