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Pierre-Emmanuel Dauzat (Traducteur)
EAN : 9782246686019
143 pages
Grasset (01/10/2005)
3.89/5   71 notes
Résumé :
Comment un texte inventé de toutes pièces peut-il circuler depuis cent ans et provoquer des revirements politiques fracassants ? Will Eisner retrace avec génie toute l'histoire de ce faux "complot juif" monté au début du XXe siècle pour attiser l'antisémitisme régnant en Europe et en Russie : les Protocoles des Sages de Sion justifient les pires intentions, et leur diffusion connaît un succès retentissant avant et pendant la Première Guerre mondiale. Un journaliste ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Drôle d'impression en refermant ce roman graphique...

Je n'avais jamais lu le travail de Will Eisner jusqu'à présent et je me suis décidée à lire celui-ci car il faut bien l'avouer, parler du Protocole des Sages de Sion, en dehors des Nazis et des spécialistes des complots, peu le font.

C'est un sujet très personnel, qui touche son auteur de très près, et cela se ressent sur chaque planche. Ambiance presque film noir. Will Eisner a une façon très américaine d'aborder l'histoire de cette supercherie, l'une de celle qui a le mieux marché dans l'Histoire et alimente toujours les conflits religieux - la fin de la Seconde Guerre mondiale n'y a rien changé, c'est dire que c'est fort !
Le lecteur suit les évènements de manière chronologique, ce qui permet de voir la naissance de ce texte à des fins stratégiques : manipuler le tsar (déjà pro-pogroms!) afin qu'il prenne l'ampleur de la menace révolutionnaire qui plane sur la Russie au tournant du siècle. Heureusement une poignée de petits malins plus zélés que d'autres trouvent un super textes à plagier (Dialogues aux Enfers entre Machiavel et Montesquieu), changent deux trois petits détails histoire de laisser leur patte et assaisonne le tout à coup de Juifs qui dans leur QG (un cimetière) planifient comment ils vont conquérir le monde. C'est tellement énorme qu'on se demande comment des êtres humains censés et (techniquement) dotés d'un cerveau on pu croire à une chose pareille. Et pourtant si ... et ils y croient encore !

Au final je ne sais pas ce qui est le plus désolant dans cette affaire. Difficile en tout cas d'avoir une vision optimiste de l'être humain et de sa capacité à transcender sa peur primaire de l'Autre et de l'avenir dans une société moderne dont il se sent exclut...
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Il s'agit d'une histoire complète en 1 tome, parue la première fois en 2005. Elle bénéficie d'une introduction d'Umberto Eco.

En 1864, Maurice Joly (1829-1878), un citoyen français doté d'une conscience politique, écrit un ouvrage intitulé Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, un livre dirigé contre la politique de Napoléon III et qui dénonce les méfaits du pouvoir de la finance sur la société française de l'époque. Quelques années plus tard, Mathieu Golovinski (un russe exilé à Paris) rédige à la demande de ses supérieurs de l'Okhrana (police secrète tsariste) un ouvrage destiné à convaincre le tsar d'abandonner sa politique libérale. L'ouvrage s'intitule "Les protocoles des sages de Sion" (abrégé en "Protocoles" dans la suite de commentaire) et il est présenté comme contenant les secrets d'une réunion de chefs juifs pour subvertir les pouvoirs en place dans chaque état et pour gouverner le monde. Il s'agit d'un faux éhonté dont la véritable nature a été dévoilée dès 1921 par le quotidien anglais Times, mais qui continue d'être utilisé comme outil de propagande antisémite de nos jours.

Dans sa préface, Will Eisner indique qu'il recherchait des exemples de faux pour préparer une bande dessinée sur le sujet quand il a découvert ce texte et a décidé d'en faire l'objet de son récit. Eisner explique qu'il souhaite apporter sa contribution à la dénonciation de cette supercherie sous la forme d'une bande dessinée, ouvrage facile à lire et divertissant grâce aux images.

Il faut dire que Will Eisner est un illustrateur exceptionnel qui sait camper chaque personnage en quelques coups de crayons qui semblent presqu'une simple esquisse, et qui pourtant rend chaque individu unique. le lecteur peut regarder n'importe quel individu et déduire de ses vêtements, de sa posture, de son expression du visage une quantité d'informations sur sa position sociale et ses traits de caractère. Pour cette bande dessinée très particulière, il a choisi une mise en scène théâtrale dans laquelle les personnages semblent souvent évoluer sur une scène et surjouent légèrement leurs émotions pour mieux les faire passer.

Il faut dire que Will Eisner a construit son récit comme un historien souhaitant donner un point de vue assez large sur les Protocoles. La rédaction effective du document n'intervient qu'en page 56 (sur 124). Il commence par expliquer le contexte de l'écriture des Dialogues aux enfers, puis il donne quelques éléments biographiques de la vie de Golovinsky. La suite du récit comprend 17 pages mettant cote à cote des extraits du Dialogue aux enfers et leur transcription dans les Protocoles, avec les réactions d'un journaliste du Times à chaque fois. La suite montre le processus de diffusion des Protocoles pendant le vingtième siècle, leur rôle dans la formalisation de la doctrine nazie, et les différents procès établissant qu'il s'agit d'une supercherie.

À un premier niveau de lecture, cet ouvrage démonte pas à pas la supercherie des Protocoles, les différentes utilisations qui en ont été faites (et donc son pouvoir de nuisance) et montre la nécessité de rappeler sans cesse la preuve du faux. Will Eisner effectue un travail d'historien, il cite ses sources, il utilise plusieurs angles d'approche pour rendre compte des différents points de vue. Dans le cas de ce texte incitant à la haine d'un peuple, tous les éléments sont évidemment à charge.

À un deuxième niveau de lecture, cette histoire est imprégnée de l'humanisme de l'auteur qui ne condamne que rarement les individus. Il les dépeint en train d'effectuer leur tâches quotidiennes, sans se rendre compte des conséquences à long terme de ce qu'ils font. Par contre, il met en évidence les conséquences de l'ignorance, de la bêtise et des intentions de nuire à autrui (de construire l'unité d'un peuple contre un ennemi plus faible, ici les juifs).

Ce récit vaut aussi par d'autres thèmes abordés en filigrane. La mise en images d'événements historiques provoque à chaque fois la même interrogation : par rapport à ce que je contemple, quelle est la part de "réel" et quelle est la part romancée ? Au fur et à mesure des procès ayant pour objet d'établir officiellement et publiquement la nature de contrefaçon, le lecteur s'interroge également sur les caractéristiques qui permettent de reconnaître une source fiable, une autorité légitime en matière de savoir. Enfin, la barrière morale en matière de désinformation devient difficile à cerner. Finalement Maurice Joly écrivait un dialogue fictif mettant en cause Napoléon III, sous couvert d'une satire ayant la forme d'une fiction politique. Il critiquait les intentions du monarque et ses actions politiques avec un outil à cheval entre l'information et une anticipation des conséquences probables. Son ouvrage s'attaquait à un individu à une époque. Les Protocoles font croire à l'existence d'un complot juif pour dominer le monde, dans lequel les comploteurs s'expriment comme des méchants d'opérette. Ils attaquent le peuple juif d'une manière plus général. À travers l'histoire des Protocoles, Will Eisner aborde également l'existence d'une haine des juifs (Judenhass) d'envergure mondiale. Et sa conclusion est d'une terrible noirceur devant le retour de l'antisémitisme et la rémanence des Protocoles, alors que la preuve du faux est accessible partout et à tout le monde (Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose.).

Cet ouvrage constitue une vulgarisation admirable de la supercherie des Protocoles des sages de Sion. Il aborde également bien d'autres thèmes complexes. Will Eisner a mis ses techniques narratives au service de son récit, il subsiste quelques passages où le texte prend le pas sur la narration séquentielle en images.
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Will Eisner reste pour moi l'auteur du Spirit, découvert adolescent et qui est pour moi le seul héros de Comics que j'apprécie. J'adore le trait d'Eisner. J'adore son sens du récit, cet humour, ce cynisme...

Ici, Eisner déjà fort âgé (il mourra peu de temps après) s'attaque aux Protocoles des Sages de Sion, ce document qui "montre" que les 12 tribus d'Israël se sont rencontrées à la fin du XIXé siècle afin de se partager le monde, d'asseoir leur pouvoir sur le monde, en l'occurrence sur le capitalisme. Ce brûlot antisémite est un faux avéré.

Will Eisner va reprendre la genèse du document, créé de toutes pièces à partir des Dialogues entre Machiavel et Montesquieu, écrits par Joly contre Napoléon III. Ce sont les services secrets russes qui s'y collent. L'Okhrana, dans sa division parisienne, pour être précis. Cela expliquera que la Russie sera un des derniers pays (parmi les plus grands) à admettre officiellement la nature frauduleuse du pamphlet.

Will Eisner reprend des passages très longs des Dialogues et les compare aux Protocoles. CQFD dirais-je. 50 ans séparent les deux textes et pourtant il est clair que les Protocoles sont une réécriture des Dialogues.

Et c'est là qu'Eisner frappe un grand coup de plus. Il défend (avec justesse et brio) l'idée qu'Umberto Eco développe dans la préface. Les Protocoles ne cesseront jamais de proliférer... car "les gens ont besoin de justifier une conduite dont ils pourraient avoir honte plus tard"... Ces Protocoles crystallisent la résistance de certaines couches de population au changement social. Ces personnes (comme en ce moment aussi) qui perdent leurs repères suite à l'évolution de la société. Eisner nous le dit, et je le crois fermement. Les gens ne sont pas antisémites parce qu'ils ont lu les Protocoles, ils croient aux Protocoles parce qu'ils sont antisémites. Ils vont rationnaliser leur haine du juif, et de l'autre en général. Ils ont besoin d'un mensonge auquel croire. Sur l'air du "des parties sont vraies", ou "il n'y a pas de fumée sans feu", etc. on peut justifier l'innommable, l'injustifiable. Trump, Bolsonaro et leurs fans ne font rien d'autres...

Lecture nécessaire, lecture utile. Lecture militante, lecture érudite. Pour pouvoir rectifier les nombreuses personnes qui pensent encore que ces Protocoles sont vrais... les dernières pages de la démonstration d'Eisner montrent que rien n'est gagné sur ce plan. A chaque fois que les Protocoles ont été épinglés, que leurs défenseurs ont été condamnés, on peut voir que ces Protocoles ont connu une nouvelle jeunesse.

A lire.
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Will Eisner, peut être un des plus grands auteurs de bande dessinée, a quasiment inventé le genre du roman graphique et a traité à peu près tous les sujets (j'avais même acheté -et hélas perdu- ses livres sur la cuisine ou les plantes).

Ici, il mélange le dessin, l'analyse et l'investigation au service d'un sujet ancien, "Le Protocole des Sages de Sion". Pour ceux qui n'auraient jamais entendu parler de ces "Protocoles", il faut savoir que ce texte totalement inventé en 1905, prétendait apporter la preuve d'un complot juif mondial (réunions secrètes de chefs juifs pour prendre le pouvoir et gouverner la planète).

Eisner rappelle, preuves à l'appui, que ce document est un faux grossier et il retrace son origine et son inspiration (rédigé par un arriviste opportuniste russe, Mathieu Golovinski à partir notamment de "Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu" du Français Maurice Joly qui s'en prenait alors à Napoléon III -"le Petit").

Mais l'intérêt du livre d'Eisner est également ailleurs, dans la réponse qu'il apporte à la seule question qui vaille : comment se fait-il que ce faux maintes fois dénoncé, resurgisse inlassablement sur tous les continents et à toutes les époques ? L'auteur en fait même une espèce de "running gag" puisque des personnages à la fin de chaque démonstration de la supercherie, se disent que cette fois, c'en est bien fini de ces "Protocoles...". Mais à chaque fois...

Pour Eisner, comme pour Umberto Eco qui introduit ce livre, la motivation est identique chez tous ceux qui utilisent "Les Protocoles..." à titre de propagande : à partir du moment où ce texte raconte ce qu'ils veulent croire, il en acquiert un parfum d'authenticité rétroactive. C'est au fond, une version pervertie de la célèbre maxime de "L'Homme qui tua Liberty Valance" : quand la légende est plus "belle" que la vérité, on imprime la légende". Les "Sages" n'ont jamais écrit ça ? Qu'à cela ne tienne : ils auraient pu le faire ou mieux encore, ils se sont sûrement inspirés de ce faux pour accomplir leurs méfaits.

Je n'ai qu'une réserve, qui concerne la fin de la démonstration. Eisner indique que "Les Protocoles ..." continuent de se vendre aujourd'hui et dessine une synagogue qui brûle et des coupures de journaux qui signalent des actes antisémites. Il s'agit d'un raccourci bien sûr, mais ce parallèle ne me convainc pas totalement et je crois pour ma part que la situation au moyen orient alimente davantage ces actions, que "Les Protocoles...". En clair et même s'il y a des liens, je pense que les actes d'antisémitisme actuels, sont davantage en relation avec la bêtise indélébile des racistes ou la politique israélienne d'aujourd'hui (sur laquelle je ne porte pas de jugement ici), qu'avec la croyance en un complot juif mondial telle que véhiculée par "Les Protocoles". Mais il est vrai que depuis quelques années, l'antisémitisme décomplexé refait surface.

Quoi qu'il en soit, en moins de 130 pages, Eisner démonte ce processus un peu à la manière d'un Joe Sacco , présentant chaque personnage, le resituant dans le contexte...avec le talent immense qui est le sien.

Un livre formidable.
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Lettre E du challenge ABC en version BD.
Il faudrait que les gens qui ont des idées toute faites sur la BD, comme étant un médium vide de sens (c'est ce qu'il m'est arrivé de lire dans certaines critiques) lisent ce livre.
J'ai appris énormément de chose.... en fait j'ai tout appris. Tout d'abord je ne connaissais pas l'existence de ce "fameux" "protocoles des sages de sion"... alors évidemment je ne pouvais pas savoir qu'il s'agissait un faux, assez grossier au vu des exemples fournis dans cette BD. Et donc je ne connaissais pas son histoire de son apparition à aujourd'hui.
c'était une lecture très instructive que je ne regrette pas.
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 juin 2006
Lecture jeune, n°118 - Will Eisner a retracé peu avant sa mort l’histoire du complot juif, inventé au début du XXe siècle pour réveiller l’antisémitisme latent en Europe. Pourtant, dès 1921, un journaliste du Times avait dénoncé la supercherie en démontrant que Le Complot plagiait un pamphlet visant Napoléon III. Le dessinateur américain explique comment les courtisans du Tsar NicolasII ont fabriqué de toutes pièces les Protocoles pour enrayer les idées progressistes qui gagnaient la Russie. Malgré la preuve de l’imposture qu’il représentait, le texte n’a cessé de circuler, à l’époque nazie et aujourd’hui encore. Il est largement diffusé sur Internet, dans le monde arabe et aux Etats-Unis. Image frappante : Eisner se représente accablé, lorsque en 2001, sur le campus de l’Université de San Diego, il se heurte à des étudiants haineux, imperméables à son argumentation. Avec ce roman graphique, il a voulu s’adresser dans un langage accessible et didactique à un public qui ne serait pas composé que d’historiens. « J’ai passé ma vie à mettre le dessin au service de la narration » déclare-t-il dans son dernier combat. Comme la BD Maus d’Art Spiegelman (Flammarion, 1992), ce document historique touchera particulièrement les adolescents. Les médiateurs du livre (bibliothécaires ou enseignants) auront à coeur de le faire circuler. _ Cécile Robin-Lapeyre
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Dans l'Europe des années 1920 et 1930, les 'Protocoles' furent à peine moins populaires que la Bible. Il n'est de mouvement antisémite qui ait échappé à l'influence de cette brochure. Précisément parce que ce libelle était un faux, cependant, ses adeptes se sont efforcés d'en voiler les origines dans le mystère. Ils essaient encore. L'authenticité de l'ouvrage paraît sans importance. Mais cela parce que, suivant le mot marquant de Jean-Paul Sartre, l'antisémite "se pétrifie". Le fanatisme devient sa manière d'expliquer le monde sans avoir à justifier l'explication par la preuve ou la logique. L'antisémitisme offre une vision du monde commode à tous les "perdants", les losers, qui se sentent menacés par les forces de la modernité, qui craignent l'avenir et qui cherchent un réconfort dans les formes d'autorité religieuses et antidémocratiques rigides.
[...] Pour les perdants, mieux vaut trouver un "bouc émissaire".
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- Les Juifs ? […] Et si paraissait un document prouvant que la modernisation fait partie d'un complot juif ?
- Ce serait la preuve absolue d'une menace que le tsar ne saurait ignorer.
[…]
- ça nuira à son influence et ça répondra à l'inquiétude de sa majesté; qui se demande qui se cache derrière les troubles ! Il se méfie des Juifs... ce sera facile...
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- Il faut apporter au tsar la preuve INCONTESTABLE d'une menace conte la monarchie !
- Si nous faisions passer des textes dans la presse française ...
- NON !! Trop discutable... Je veux que nous exhumions un DOCUMENT TOTALEMENT CRÉDIBLE !
- Mais, Ratchkovski, nous savons PARFAITEMENT que ce document n'existe pas.
- ALORS, FABRIQUONS-LE ! Voyez à quel point l'affaire Dreyfus est explosive.
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- Dans presque tous les pays des gens essaient de s'emparer du pouvoir ! Quelle est la solution de facilité ?
- Eh bien... Je crois ... Identifier ce qui est vécu comme une menace et diriger la défense !
- Vous choisissez alors un groupe de gens vulnérables qui pourraient sembler une menace !
- Et pourquoi pas une minorité rejetée tout au long de l'Histoire.
- Le truc est de découvrir un document qui prouve sa culpabilité.
- Mais imaginez qu'il soit démontré que le document est un faux ?
- Peu importe ! Les gens l'achèteront quand même !
- Pourquoi ?
- Parce qu'ils ont besoin de justifier une conduite dont ils pourraient avoir honte plus tard !
- Et, bien sûr, leur réaction au changement social !
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La cible est facile à trouver parce que l'ennemi est toujours l'autre.
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