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EAN : 9782070325122
182 pages
Gallimard (30/11/-1)
3.99/5   67 notes
Résumé :
Ce livre pourrait s'intituler " Introduction à une philosophie de l'Histoire " car tel est, en définitive, le sens de cet essai.
Eliade interroge les conceptions fondamentales des sociétés archaïques, qui, tout en connaissant elles aussi une certaine forme d'histoire, s'évertuent à n'en pas tenir compte. Eliade étudie plus particulièrement la révolte des sociétés traditionnelles contre le temps historique et leur nostalgie d'un retour périodique au temps myth... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Deux ans pour venir à bout de cet essai philosophique pour le moins ambitieux, toujours en quête de réponses sur le sens des choses, je me suis laissé tenter il y a bien longtemps dans un moment de grande détresse littéraire… Et Je me suis perdu dans un langage complexe et laborieux dont mes connaissances se limitent au néant philosophique… Pourtant j'essaie, j'apprends parfois, mais je vulgarise à grande échelle, dès que l'auteur rentre dans une construction plus intellectuelle, je me perds dans l'abime profond de mon incompréhension la plus personnelle.

Pour faire court, J'ai imaginé qu'elle était plus longue et donc que je pouvais commencer à fricoter avec une certaine forme de pensée plus avancée, que mon cerveau était capable de déchiffrer un vocabulaire plus riche et structuré de manière quantique, mais moins compréhensible pour le commun des ordinaires dont je revendique l'appartenance au grand désespoir de mon égo qui ambitionnait pour moi de grandes choses…

Alors bien évidement, je ne lis que bien rarement depuis deux trois ans, faute de temps, de projets qui me coutent en sommeil, une petite fille merveilleuse qui grandit inlassablement collée aux jambes de ses géniteurs désemparés par l'ampleur de la dépendance de ce petit être qui réclame tellement d'attention qu'elle en devient oppressante, bref lire un tel ouvrage par période plus ou moins éloignées n'aide pas forcément à la comprenette, j'ai perdu le fil, j'ai perdu l'envie, la concentration, l'intérêt, car pour être honnête je ne m'attendais pas à ça.

Je ne vais pas faire la critique de ce bouquin, j'en ai saisi les grandes lignes, notamment sur le rapport de l'histoire avec l'homme ou de l'homme avec l'histoire, l'auteur décortique le rapport entretenu depuis les temps archaïques aux temps modernes, là ou les plus anciens réfutaient l'histoire, l'homme moderne par les avancées scientifiques la légitimise…

C'est un ouvrage très complet qui démontre la place des croyances, des archétypes, des héros, des légendes, des dieux, de la quête de sens de tout être humain, des histoires à se raconter pour justifier, assouvir, asservir, ou l'individualité n'est que l'illusion d'un éternel recommencement de toute chose justifiant bien des barbaries, au non de l'ignorance comblée quant à elle par les siècles qui passent, qui nous apprend à accepter les souffrances du passé sans pour autant les ignorer au nom d'une spiritualité erronée, l'histoire existe bien, elle n'est pas le fruit de la colère divine, ou de nos dettes cosmiques accumulées depuis la boucle du temps qui devient infinie.

Bref je suis une bite, je ne sais pas expliquer ni convaincre, je n'ai pas ces capacités, le plus frustrant c'est de lire ce type d'ouvrages, d'en tirer une certaine sagesse d'esprit, et pourtant les oublier quelques mois après.

Alors c'est un essai de vulgarisation dont ma pensée critique serait réfutée car impossible à formuler, je me contente de lire, d'apprendre un minimum de trucs sans être capable de dissocier le bon du mauvais, mais pas bien grave, ce style de lecture permet quand même d'affuter ma pensée, de répondre à des questions que je me pose à longueur de temps.

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Mircea Eliade nous montre que la différence fondamentale entre l'homme "archaïque" et l'homme "moderne" se situe dans le fait que le premier répudie l'histoire, le second la réconforte pour la dominer : dans le paradigme "ancien", chaque acte au niveau microcosmique n'est qu'un calque différé d'un idéal archétypique (au sens platonicien), et les différents rites de mariage, de guerre, ... ne sont que les reflets, dans le monde sublunaire, d'événements cosmiques (création du monde, ...), et donc l'homme "archaïque" ne "créé" rien, il réitère ; cela introduit de facto une conception cyclique de l'histoire, qui est une "angoisse".

L'homme "moderne" (ou post-hégélien), lui, est dans la linéarité : suggérée par le christianisme, affirmée par les Lumières et définitivement promue par les "évolutionnistes", ce nouveau rapport au temps, dans l'ordre horizontal, pousse l'homme contre la nature, et fomente une perpétuelle "contre-histoire", puisque l'homme ne se conforme plus à son ordre (cosmos), mais affirme sa propre individualité contre - et non plus "dans" - l'ordre naturel, dénudé du lien à la transcendance (chaos).

Là où l'homme archaïque exorcise l'histoire par la répétition d'archétypes essentiels cloitrés dans l'instant éternel, l'homme moderne - prométhéen et influencé par le christianisme d'après l'auteur - se veut "démiurge" de son destin ; tous deux, à leurs manières, ont su répondre aux impératifs de l'histoire.
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Ce n'est pas le premier essai philosophique que je lis cette année; ma foi, je m'adapte peu à peu à ce type de lecture.
L'auteur fait un effort de vulgarisation de sa pensée pour que ce texte soit à la portée de tous. Il l'a donc illustré de très nombreux exemples pris chez divers peuples et religions. Ces nombreux exemples sont fort intéressants et instructifs! le mythe est en lien avec le sacré et avec Dieu quel qu'il soit. J'ai été étonnée par ce grand rapport aux religions liées au sens de l'Histoire et du temps historique.
Un texte pas si facile à aborder pour en faire une chronique sur Babelio … Je l'ai lu et sorti de ma PAL, néanmoins je pense y revenir de temps à autre pour approfondir certains points qui semblent m'échapper pour l'heure.

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L'homme est un microcosme. Il habite le monde par sa fonction d'homme pensant. le langage lui permet de verbaliser sa représentation du monde grâce à des mythes, des symboles et des rites. Mircea Eliade le qualifie d'homme intégral et ne le définit pas seulement dans sa situation historique mais aussi dans sa situation géographique et dans le temps. Mircea Eliade évoque le rythme du temps, le temps cyclique et le renouveau du monde dans le temps cosmique. Enfin, il dialogue avec la mort qui n'est en fait qu'un changement d'état.
Certains passages sont difficilement compréhensibles pour le néophyte que je suis.
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Son meilleur ouvrage, à mon sens. Celui qui éclaire toute son oeuvre et y donne une profondeur. Il recèle le point de mire de ce fabuleux penseur.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Quel est le sens de tous ces mythes et de tous ces rites ? C'est que le monde naît, s'effrite, périt et naît de nouveau dans un rythme très précipité. Le chaos est l'acte cosmogonique qui met fin au chaos par une nouvelle création sont réactualisés périodiquement.
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Tout le monde est d'accord qu'un fait spirituel étant un fait humain est forcément conditionné par tout ce qui concourt à faire un homme, de l'anatomie à la physiologie jusqu'au langage. En d'autres termes, un fait spirituel présuppose l'être humain intégral, c'est-à-dire et l'entité physiologique, et l'homme social, et l'homme économique, et ainsi de suite. (P. 40)
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"Les rythmes chorégraphiques ont leur modèle en dehors de la vie profane de l'homme ; soit qu'ils reproduisent les mouvements de l'animal totémique ou emblématique, ou bien ceux des astres ; soit qu'ils constituent des rituels par eux-mêmes (pas labyrinthiques, sauts, gestes effectués au moyen des instruments cérémoniels, etc.) une danse imite toujours un geste archétypal ou commémore un moment mythique. En un mot, c'est une répétition, et par conséquent une ré-actualisation de "ce temps-là".
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Les symboles, les mythes et les rites révèlent toujours une situation-limite de l'homme, et non pas uniquement une situation historique ; situation-limite, c'est-à-dire celle que l'homme découvre en prenant conscience de sa place dans l'univers.
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Il faut confronter l'« homme historique » (moderne) qui se sait et se veut créateur d'histoire, avec l'homme des civilisations traditionnelles qui avait à l'égard de l'histoire une attitude négative
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