Ce texte (réédition de 1992), publié pour la première fois en 1943, porte bien son nom. Il s'agit d'un très bref texte de vulgarisation sur l'Histoire des Roumains. La forme me semble parfaite, mais le contenu est inexorablement « daté » et sous le signe d'un certain parti pris. Ainsi, selon l'article wikipédia de
Mircea Eliade : « En octobre 1940, après que la Garde de fer fut arrivée au pouvoir en même temps que fut instaurée la dictature militaire de Ion Antonescu (l'État national légionnaire, Statul Național Legionar), Eliade est nommé, grâce au concours d'
Alexandru Rosetti, attaché culturel du régime auprès de la légation de Roumanie à Londres, poste auquel il sera mis fin bientôt à la suite de la rupture des relations diplomatiques entre la Roumanie et la Grande-Bretagne. Son séjour à Londres avait cependant duré assez de temps pour permettre aux services secrets britanniques de le cataloguer comme « le plus nazi » des membres de la légation roumaine. Après avoir quitté la capitale britannique, il remplit la fonction de Conseiller et de Responsable de presse (ultérieurement d'Attaché culturel) à l'ambassade de Roumanie au Portugal à Lisbonne, de janvier 1941 jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, d'abord comme diplomate au service de l'État national légionnaire, puis enfin au service du régime d'Ion Antonescu. Sa fonction consistait à diffuser de la propagande en faveur de l'État roumain. »
C'est a Lisbonne que l'auteur rédige ce précis historique (cf. quatrième de couverture de la présentation éditeur).
À noter la présence d'une chronologie sommaire en fin d'ouvrage et d'une intéressante bibliographie. le texte est divisé en trois parties presque égales dont la troisième a attiré le plus mon attention : la vie spirituelle des Roumains traite de la question du christianisme, des deux mythes de la spiritualité roumaine (cf. ma citation), des caractéristiques fondamentales de la culture roumaine ainsi que de ses personnalités marquantes (cf. mes autres citations de ce jour). Les deux autres parties traitent respectivement de l'origine et de la formation du peuple roumain, ainsi que des moments de références dans son histoire : Mircea « le Vieux »(1386-1418), grand voïévode de Munténie, l'esprit de croisade avec Jean Corvin et Étienne le Grand, Michel le Brave et l'union de toutes les principautés roumaines, les révolutions et les guerres pour
l'indépendance et enfin l'unité.
À noter également la couverture qui représente le prince Neagoe Bessarab (1512-1521) et sa famille dans une peinture votive de l'intérieur de l'église du monastère de Curtea de Argeș.