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EAN : 9782715229358
152 pages
Le Mercure de France (11/02/2010)
2.82/5   42 notes
Résumé :
Sur la place de la mairie, on se bouscule, les mains brandissent des appareils photo pour intercepter nos sourires, à Jean-Paul et moi. Je tâche de cacher mes dents derrière mes lèvres qui restent scellées, et lève le menton bien haut, pour affiner la ligne de mon cou. Je voudrais avoir l'air d'une grande amoureuse, et m'agrippe au bras de Jean-Paul, comme si on était sur un radeau et qu'il y avait du roulis, genre " vous voyez, son amour me donne le vertige". Souri... >Voir plus
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Lu dans le cadre d' un challenge, un recueil de 6 nouvelles sur le thème de la nuit de noces.
Comme toutes les nouvelles certaines sont meilleures que d'autres, j'ai préféré " plus bleu que le bleu de tes yeux" que j'ai trouvée très piquante et amusante et "mon lapin".
Chaque nuit de noces laissera un souvenir impérissable à ses participants. Je n'en envie aucune parmi celles que j'ai lues. On tend plus vers le drame que vers le bonheur absolu.
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Six noces, six nuits...

Laquelle de ces jeunes épousées aurais-je aimé être ?

Hélène, que son amoureux Colin conduit les yeux bandés au sommet d'un arbre où est nichée une cabane ? Hélène, qui, après une étreinte vigoureuse, se retrouve seule aux côtés d'un mari endormi, en proie à ses introspections et à sa phobie des araignées ?

Irène, dans sa petite robe chasuble blanche en tweed, qui connaît Julien depuis l'enfance et qui, pourtant, n'a jamais pu se résoudre à devenir son amante ? Ils miseront alors sur leurs épousailles pour qu'Irène parvienne à dépasser sa paralysie sexuelle, dans ce minable hôtel du Bois qui les accueillera le temps de leur première nuit...

Suzanne, qui, d'abord, se heurte avec son Balthus tout neuf, à la porte close de la maison de famille, avant de découvrir, gisant dans la "chambre aux perroquets" dévolue aux nuits de noces, un amas de cousins, vautrés dans les restes avinés de la fête ? Leur fuite va les conduire dans des lieux les moins propices à la nuptialité !

Clotilde, vingt-huit ans, qui administre à son sexagénaire de nouveau mari, les petites pilules bleues du Viagra, et refuse ensuite de satisfaire son pressant désir ?

Emma, qui ne voit la vie qu'au travers les photos glacées des sublimes acteurs de cinéma pour s'apercevoir, anéantie, que son Jean-Paul n'a rien d'un Belmondo ?

Brigitte, pubère adolescente de seize ans, qui va remplacer dans le lit de son beau-frère Émile, sa soeur Isabelle, emportée la nuit de ses noces par une rupture "d'anervisme" (vous savez, un nerf qui éclate !) ? Brigitte, encore attachée à ses poupées, qui ne supportera pas que cet Émile, maladroit et demeuré dans une enfance peuplée de maquettes de tanks et d'avions de guerre, rompe, en cette terrible nuit, son propre "anévrisme", laissant sur le drap la tache rouge de la blessure ?

Aucune de ces jeunes épousées ne m'a fait rêver, pour être très franche ! Astrid Éliard en nous donnant à lire ces six nouvelles, très bien écrites, propose une vision bien décourageante de la débutante conjugalité.Elles sont présentées, en quatrième de couverture, comme "tour à tour tendres, mélancoliques ou gentiment ironiques, comme autant de paraboles douces-amères". Pour ma part, c'est l'amertume, la déception, le malaise que j'ai surtout ressentis à la lecture de ces mises en scène consternantes.

J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération "MASSE CRITIQUE" de BABELIO, en partenariat avec les Éditions Mercure de France. Merci à eux !
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La nouvelle est un genre un peu oublié par les lecteurs d'aujourd'hui.
Mérimée et Maupassant par exemple ont excellé dans cet exercice littéraire.
Baudelaire la définissait ainsi : « Elle a sur le roman à vastes proportions cet immense avantage que sa brièveté ajoute à l'intensité de l'effet. Cette lecture, qui peut être accomplie tout d'une haleine, laisse dans l'esprit un souvenir bien plus puissant qu'une lecture brisée, interrompue souvent par le tracas des affaires et le soin des intérêts mondains. L'unité d'impression, la totalité d'effet est un avantage immense qui peut donner à ce genre de composition une supériorité tout à fait particulière, à ce point qu'une nouvelle trop courte (c'est sans doute un défaut) vaut encore mieux qu'une nouvelle trop longue. L'artiste, s'il est habile, n'accommodera pas ses pensées aux incidents, mais, ayant conçu délibérément, à loisir, un effet à produire, inventera les incidents, combinera les événements les plus propres à amener l'effet voulu. Si la première phrase n'est pas écrite en vue de préparer cette impression finale, l'oeuvre est manquée dès le début. Dans la composition tout entière il ne doit pas se glisser un seul mot qui ne soit une intention, qui ne tende, directement ou indirectement, à parfaire le dessein prémédité. »
Astrid Eliard, jeune auteure de 29 ans publie ici son premier livre.
Six mises en scènes de six nuits de noces bien différentes s'unissent pour modeler un recueil contrasté, inégal mais souvent écrit avec adresse.
La première nouvelle, "Un petit paradis" est un charmant mélange de tendresse et de comique, remué de mots sensuels doux à lire.
"Hélène se laisserait tomber, ça serait comme un bain de mer, comme de retrouver son lit après avoir trop longtemps veillé."
La deuxième nouvelle, "L'hôtel du bois", fait revenir au lecteur le souvenir du chef d'oeuvre de Ian McEwan, "Sur la plage de Chesil" sur les peurs, les angoisses et les inhibitions des premiers rapports amoureux pourtant tant espérés, tant rêvés...
La dernière nouvelle, "Mon lapin", suggére la satire sociale "à la Maupassant".
Entre temps, tournent les pages de nouvelles moins savoureuses.

Ce recueil, tout de même, demeure très plaisant à lire, avec de tendres moments de lecture.
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Six femmes d'origine modeste, leurs états d'âme lors de cette nuit bien particulière qui suit la cérémonie nuptiale.
Qu'attend-on d'une nuit de noces, dans une société où la sexualité hors mariage est admise et donc généralement librement vécue ? Très certainement des moments inoubliables pour "marquer le coup".
Ce petit recueil en donne six exemples. N'attendez pas d'être émoustillé entre ces pages, ces nuits sont froides, voire carrément glauques et les frissons n'ont pas grand chose d'érotique. Entre une araignée monstrueuse, un vieil époux qui ne fonctionne qu'au Viagra, la menace d'une rupture d'anévrisme, une femme frigide, une cicatrice répugnante, Astrid Eliard a le don de nous mettre mal à l'aise, mais non sans humour !
Une lecture plaisante.
PS : j'aime beaucoup la couverture, un couple allongé, certes, mais aussi une chute, comme des espoirs déçus.
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Voici un recueil de six nouvelles nous retraçant donc LA fameuse nuit de noces, tant attendue et parfois tant redoutée de six couples.

Couples et nuits de noces très éclectiques !

1-D'abord une nuit de noces dans une cabane au sommet d'un arbre avec une mariée qui a une peur phobique des araignées.

2-Puis les amis d'enfance qui se retrouvent dans le lit d'un hôtel glauque alors même que la mariée ne songe qu'à garder sa virginité.

3-Les amoureux qui ont déjà connu des nuits d'amour, mais cherchent ce soir-là un endroit empli de sérénité pour passer la nuit et ne font que découvrir que le monde qui les entoure n'est pas aussi pur qu'ils le rêvaient.

4-Le sexagénaire « queutard » qui se retrouve piégé par sa jeune épouse et ses pilules bleues.

5-La jeune Emma qui idéalise son Jean-Paul en lui trouvant un air de ressemblance avec Alain Delon dans le film « La piscine », et qui perd très vite ses illusions !

6-Et pour finir le mariage forcé d'Isabelle avec son beau-frère puisqu'il lui faut remplacer sa soeur décédée dans le lit conjugal le soir même de sa nuit de noces.

La nouvelle n'est pas un genre littéraire que j'affectionne. mais j'ai quand même apprécié dans ce recueil le soin apporté par l'auteur à l'exploration de ses personnages. L'instant de la nuit de noces n'est donc que le point final de la rencontre de deux êtres souvent mal assortis dans ces histoires-là, mis à part dans la troisième nouvelle.

Même si j'ai souri à pas de mal de situations cocasses ,toutes ces nouvelles stigmatisent de façon flagrante la faiblesse et des hommes, et portent pour la plupart d'entre elles la désillusion des femmes. C'est un aspect qui m'a un peu agacée.

La dernière nouvelle m'a semblé totalement décalée avec les cinq autres . On la devine située dans une autre époque que la nôtre, nous plongeant dans un univers à la Maupassant dans ce village rustre régi par la consanguinité. Pourtant cette nuit de noces est relatée par la mariée, semble-t-il aujourd'hui comme s'étant déroulée, il y a une soixantaine d'années. J'ai du mal à avaler cet anachronisme. Comme j'ai eu du mal à avaler le petit détail qui fâche chez moi : la dyslexie congénitale que l'auteur s'est sentie obligée d'ajouter aux tares de la consanguinité.

Du style de l'auteur, je retiendrai quand même un bon sens des répliques, avec quelques dialogues bien sentis.


Billet rédigé dans le cadre du programme Masse Critique de Babelio : merci à Babelio et aux Editions Mercure de France pour cet envoi.
Lien : http://lectureamoi.blogspot...
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Video de Astrid Eliard (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Astrid Eliard
Astrid Eliard : Construire un recueil nouvelles .Comment construire un recueil de nouvelles ? D'abord choisir un thème. Mais ensuite comment se créent les différentes nouvelles ? Astrid Eliard nous révèle comment elle a élaboré son recueil de nouvelles Nuits de noces.Cette interview a été réalisée dans le cadre de la 5e édition du Salon du livre d'Ozoir-la-Ferrière (77) qui s'est tenue le 19 novembre 2011. Astrid Eliard a été la lauréate du Prix Ozoir elles en 2010.
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