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Patrice Carrer (Traducteur)
EAN : 9782070774814
448 pages
Gallimard (05/04/2007)
3.44/5   42 notes
Résumé :
Présentation de l'éditeur
Racontée à rebours, depuis sa conclusion énigmatique jusqu'à son brillant commencement, La comédie des menteurs est l'histoire d'une femme, Allison Pagone, qui passe en jugement pour meurtre.
Prise entre deux feux, un procureur qui veut l'envoyer dans le couloir de la mort et une agente du FBI qui pense pouvoir l'utiliser contre sa famille pour déjouer un complot terroriste, Allison ne pense qu'à une seule chose : protéger sa ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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L'originalité de ce livre est qu'il est écrit par la fin, on remonte progressivement dans le temps. Originalité certes, mais sans doute trop pour moi car j'ai été perturbée et n'ai pas réussi à oublier cette construction ce qui a fait que je ne me suis pas laissé emporter par l'histoire.
J'ai donc eu du mal à m'adapter à ce procédé , novateur pour moi, et cela a été renforcé par le fait que les personnages que l'on croit être ce qu'ils nous disent être ne sont pas ce que nous croyons ! :-)
Les rebondissements ne manquent pas, et si j'ai bien conscience de la difficulté de cet exercice de style, je n'ai pas su apprécier cette prouesse.
Par ailleurs, l'histoire en elle-même ne m'a pas passionnée. Je suis donc passée à côté de ce livre.
Comme je ne veux pas terminer l'année sur une mauvaise note, je vais prendre le temps pour choisir dans ma pal, un livre qui devrait me convenir !
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Diplômé de la Northwestern Law School en 1993, David Ellis est avocat dans un cabinet privé de Chicago, sa ville natale. Il écrit depuis plusieurs années et a commencé à être édité à partir de 2001. Ses romans ont été traduits dans de nombreuses langues. La Comédie des menteurs, paru en 2007, vient d'être réédité.
Quand débute le roman, Allison Pagone romancière à succès est retrouvée morte par des agents du FBI ayant fait irruption chez elle, « Derrière sa tête, qui s'incline sur son buste, le mur carrelé est éclaboussé de rouge. » Elle était sur le point d'être arrêtée pour le meurtre de son amant, le suicide ne fait aucun doute. Ah bon ? En sommes-nous si sûrs…
Chapeau l'artiste ! Avec ce roman David Ellis s'inscrit dans la lignée des grands écrivains de thrillers. Si les trois lignes de résumé que j'ai consenti à vous livrer, peuvent vous sembler familières, détrompez-vous, vous n'avez certainement jamais lu un tel roman. David Ellis use d'une astuce carrément géniale pour rédiger son bouquin, il commence par la fin et chaque chapitre remonte le temps, déroulant son scénario à rebours et c'est carrément époustouflant.
Les ingrédients, sans entrer dans le détail, sont une célébrité accusée de meurtre, sa fille, des lobbyistes dont son ex-mari intervenant auprès de parlementaires pour favoriser un laboratoire pharmaceutique, un complot terroriste international, deux cadavres, le FBI et la Justice, des suspects dont la situation évolue au cours de l'histoire. le lecteur ne sait jamais quoi penser de l'intrigue, diaboliquement menée par l'auteur, car chaque chapitre dément ses certitudes. Sans qu'on comprenne comment, le dénouement arrivera logiquement dans les dernières pages qui pourtant sont le tout début, chronologiquement parlant, du scénario ! Tout s'enchaîne implacablement, la pelote se rembobinant jusqu'à son apothéose. Plus la chronologie va à reculons, plus la compréhension va de l'avant.
Des phrases courtes, une écriture sèche, insufflent un rythme rapide mais sans scènes particulièrement fortes, la progression insidieuse du scénario et son originalité suffisent à scotcher le lecteur devant son bouquin, les yeux écarquillés d'étonnement devant ce qu'il lit.
Un thriller à lire absolument.
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Voilà un livre extrêmement surprenant...L'intrigue est dévoilée dans les 3 premiers chapitres, et il faut avancer dans la lecture pour comprendre comment on est arrivé là...
La base : une histoire de terrorisme, un procès pour meurtre et une histoire de probité publique. On mélange tout ça, on se secoue bien....Et il reste qu'à démêler les fils.
C'est vraiment du génie de la part de l'auteur d'avoir écrit cette histoire à l'envers, car le lecteur se fait berner en permanence...Je vous conseille fortement de relever le défi de ce livre !!!
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Machiavélique et totalement bluffant !

Avec ce roman, David Ellis a réussi à la fois un exercice de style difficile et original auquel peu d' autres auteurs se sont confrontés : raconter une histoire à l' envers, en partant du dénouement pour remonter peu à peu vers le commencement, tout en essayant de ménager les mêmes surprises et le même suspense qu' à la lecture d'un thriller à la construction "normale"; et à la fois un véritable exploit car le résultat est brillant, époustouflant, et terriblement efficace.
Il suffit donc de se prêter au "petit jeu" de l'auteur, qui espère un minimum d'attention de la part de son lecteur, lequel en sera amplement récompensé.
on peut en tout cas être sûr d'une chose : son roman fera date. Pour preuve, après l'avoir lu lors de sa parution en Série Noire il y a bientôt cinq ans et l'avoir soigneusement rangé dans ma bibliothèque après la claque et le bonheur de lecture qu'il m'avait procuré, je me rends compte aujourd'hui que je le relirais volontiers et avec un plaisir renouvelé.
Car avec une remarquable fluidité, David Ellis embarque son lecteur dans une intrigue diabolique et captivante, à la construction millimétrée semblable aux rouages d' un mouvement d' horlogerie qui tournerait dans le sens inverse mais dont chaque pièce s' emboîterait parfaitement.
Evidemment, au premier abord, on pourrait craindre que la lecture en devienne trop ardue et pourtant le lecteur, après une bonne centaine de pages de mise en condition, se prend finalement vite au jeu, s' attache aux personnages, et dès lors se fait bringuebaler entre fausses pistes, rebondissements multiples, révélations inattendues et retournements de situation imprévisibles sans pouvoir lâcher le livre tellement le rythme est haletant et passionnant.
La Comédie des Menteurs est vraiment unique en son genre et jubilatoire : un indispensable, un "must-have" comme disent les Anglo-saxons, pour tout amateur de polars.
Un thriller brillant qui ravira autant les amateurs de suspense que les fans d' énigmes et de mystères qui se régaleront en se faisant mener par le bout du nez jusqu' à la dernière page.
Déjà culte et destiné à devenir un classique du genre, cet incroyable polar, follement intelligent et original, est donc vivement recommandé, et particulièrement aux "blasés" du genre ou aux snobs qui persistent à considérer la littérature policière comme une sous-littérature !
Ce qui en fait donc aussi une excellente idée de cadeau...
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Rares sont les livres qui partent en arrière...on se demande en commencant la lecture comment l'auteur va bien pouvoir arriver à marcher à reculons, mais si, il y arrive et même fort bien.

On part de la conclusion et on détricote le tout pour arriver à la conclusion que finalement, ce qui paraît être n'est pas toujours ce qui est
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Pour nos lecteurs qui vivraient dans une caverne, Allison Pagone est une romancière à succès inculpée la semaine dernière pour le meurtre d’un gros bonnet de la capitale, Samuel Dillon. Quiconque a suivi l’audience préliminaire a eu droit au portrait d’Allison Pagone en femme hystérique, déterminée à supprimer l’homme qui avait récemment rejeté ses avances. Il l’a plaquée, et elle l’a tué. Ou non. Vous vous rappelez que, l’an dernier, en une seule journée, nos législateurs ont voté à l’Assemblée et au Sénat une proposition de loi permettant au géant des produits pharmaceutiques, Flanagan-Maxx, de commercialiser son Divalpro, un médicament hypotenseur, en concurrence avec les génériques. Eh bien, il s’avère que l’architecte de ce vote n’était autre que Sam Dillon, lui-même assisté dans ses efforts par un certain Mateo Pagone, récemment divorcé d’Allison Pagone. Et si elle n’était pas aussi hystérique que cela ? L’histoire est loin d’êtres finie.
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On dirait qu’il n’entend pas. La crainte de la mort ne paraît pas figurer en tête de ses préoccupations. Non, ce qui soulève ainsi sa poitrine, et fait trembler le bras appuyant péniblement le pistolet contre son crâne, ce n’est pas ce qui va se produire — c’est ce qui s’est déjà produit.
Au bas de l’écran du téléviseur, la chaîne d’informations câblée affiche un gros titre : « Capture de Muhsin al-Bakhari ». Les reporters commentent en direct, depuis le nord du Soudan, des images de la nuit précédente : l’attaque d’un convoi de terroristes, qui a permis de capturer le numéro deux du Front de libération.
Le plus posément possible, McCoy demande au Dr Lomas :
« Vous savez pourquoi vous êtes le dernier qu’on épingle ? Parce qu’on sait que vous ne représentez aucune menace. On sait que vous n’êtes pas quelqu’un de mauvais. Et que vous avez été piégé. »
En désignant le poste de télévision, elle ajoute :
« Vous voyez, docteur ? On a eu Mushi. »
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Les huit agents se sont engouffrés derrière McCoy, elle les précède dans le vestibule. Le dos plaqué au mur, les deux mains sur le Glock attaché à sa hanche, elle monte sans bruit jusqu’à l’étage et écoute à la porte de la chambre. Elle perçoit des sanglots à l’intérieur, malgré les bruits de pas de ses coéquipiers qui font craquer les lames du plancher. Elle tend la main pour actionner le bouton, et la porte s’entrebâille. Après l’avoir ouverte plus largement, du pied, elle pivote sur elle-même, l’arme braquée vers l’intérieur de la pièce. Et voit ce qu’elle s’attendait à voir.
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Il entend le fwop, fwop des rotors d’un Chinook tandis qu’on le fait avancer au pas de course. En s’approchant de l’hélicoptère, il sent une bourrasque. Une main se pose sur sa tête pour la lui faire baisser, bien que les hélices, il le sait, se trouvent beaucoup plus haut.
Une fois qu’il est monté à bord, on le fait pivoter sur lui-même. Une main se pose sur son épaule, cette fois, et le contraint à s’asseoir sur une surface froide, en aluminium. Il frissonne. Les pales tournent de plus en plus vite et fort, l’hélico est secoué. Bien qu’assis, Ram Haroun bascule d’un côté, se heurte au canon du fusil braqué sur lui. Après une nouvelle secousse, l’aéronef s’élève.
Une botte vient exercer une pression sur son bras.
« Hal Tatakalm Alingli’zia ? lui crie un Américain dans un arabe passable. Ma Ismok ?
— Zulfikar, répond-il d’une voix lasse. Sorirart Biro’aitak. »
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McCoy sait presque tout de lui. Elle connaît ses noms — le vrai et celui dont il se sert. Elle sait que ses deux parents sont respectivement identifiés en tant que pakistanais et égyptien, comme le confirmeront les documents appropriés si l’on remonte jusqu’à Islamabad. Elle sait que les dossiers de la CIA le désignent comme agent du Front de libération, organisation responsable de la mort de plus de neuf cents civils au cours des cinq dernières années. Elle sait que, si on l’interroge, il niera cette appartenance. Elle sait qu’il prépare, à l’université d’État de cette ville, un diplôme de troisième cycle en économie internationale. Elle sait à quelle date il est arrivé par avion aux États-Unis. Elle savait déjà, avant de recevoir l’appel, qu’il avait réservé un vol pour Paris ; elle l’avait appris une dizaine de minutes après l’achat de son billet.
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Non sous-titré.
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