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Pierre Guglielmina (Traducteur)
EAN : 9782221108697
234 pages
Robert Laffont (26/08/2010)
3.02/5   500 notes
Résumé :
Au milieu d'une nuit de cauchemar, deux mots apparaissent sur le miroir d'une salle de bains : «Disparaître ici.» Vingt-cinq ans plus tôt, ces mêmes mots se déployaient sur un panneau publicitaire de Sunset Boulevard.

Un matin, des étudiants découvrent près d'une poubelle ce qu'ils imaginent être un drapeau américain trempé de sang. C'est en fait un cadavre.

À la fin d'un week-end de drogues et d'orgies à Palm Springs, une fille contemp... >Voir plus
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3,02

sur 500 notes
Je m'invite à Bel Air. Une fête entre riches producteurs et people mondain du show-biz. Hollywood !! Je ne me rappelle plus pourquoi j'y vais. Pas pour les mondanités, c'est sûr. Ce genre de fête c'était bien quand j'avais vingt-cinq ans, il y a vingt-cinq ans. J'ai plus l'âge de la coke. Il y a de la musique et surtout des nanas en string qui trémoussent leur cul désinhibé. Et puis, je vais me pinter la gueule gratos en reluquant cette jeunesse sans avenir qui exhibe leurs atouts non dénués de rondeurs et de charme tout en rêvant d'une célébrité même éphémère. Une serveuse, les roberts pointus et dodus, balance son cul entre les tables et les invités, un cul à invitation, oserai-je dire. Je l'invite dans ma chambre d'une suite(s) impériale(s).

« Cool », dis-je. J'ai à la main un verre vide avec des glaçons fondus et du citron vert, les restes d'une margarita.

A Los Angeles, la Californie ne me fait plus rêver depuis belle lurette, même Ginette avec ses seins en plastique, même Lucette et ses lèvres aussi proéminentes que ses fesses. Je m'assois à la terrasse d'un café, crêpe Suzette et Suze cassis. Rain, blonde à certaines heures – je ne l'affuble pas du diminutif de Rainette - s'assoit près de moi, la mini de rigueur, je glisse ma main entre ses cuisses, son sourire me dit « arrête, arrête », mes doigts glissent entre les poils de son pubis, ses yeux pétillent d'envie, mon majeur pénètre son intimité, elle croit que je vais lui écrire une histoire, un scénario qui fera d'elle une star, avec du glam et du sperme autour de ses lèvres. Je commande deux vodkas glacés, la chaleur me brûle les idées, les pages restent blanches avant de jaunir par le soleil. La vodka fond dans ma bouche, Rain fond sur ma queue, j'arrive encore à bander, je l'emmène dans ma chambre, celle d'une suite(s) impériale(s) avec jacuzzi et corbeille de fruits.

Je m'allonge sur le lit. Elle me déshabille, elle se déshabille. Pas de strip, juste une pipe. Je sors un bouquin de Bret Easton Ellis. Je me rappelle de ma jeunesse, ses grandes oeuvres, « American Psycho » ou mon summum « Glamorama ». Depuis, je sombre dans l'alcool, dans les souvenirs, dans les chambres où les putes s'enchainent autant que les mignonettes de bourbon. Je n'attends plus rien de la vie, après tout, je suis un « moins que zéro ».

California Dreaming, je glisse un doigt dans son cul, pas ce soir, se retourne, se détourne, se lève, s'en va. Je glisse dans la pénombre, je fais semblant de prier, le prêtre aime le froid, de nouvelles putes autour de moi, sombre scénariste mal en vue, vue qui baisse, elle baisse mon futal. Pourtant, je ne pense plus qu'à elle, mon histoire sombre dans le noir, roman noir, délire paranoïaque, je suis suivi, un cadavre dans le coffre de la voiture comme pour un Chandler, Rain en femme fatale, instigatrice de ma perte, manigance ma fin, fin du vide, on a winter's day. Ma vie est vide depuis des années, vide d'envie, emplie de whisky and the sky is gray. Seul dans mon lit, les draps encore maculés de son parfum et de sa sève sucrée, il ne me reste que le silence autour d'une bouteille vide.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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Fans de Bret Easton Ellis, ne lisez pas cette critique : elle ne vous plaira pas et vous risquez de profiter de la fonction 'Commenter' pour m'agonir d'injures.

Le début du roman paraissait agréable. L'écriture de Bret Easton Ellis promettait, si pas un chef-d'oeuvre, au moins un récit passionnant. Mais les choses se sont bien vite gâtées...
Par la suite, le roman semble surtout se concentrer sur deux sujets :
- la tendance de Clay à séduire les actrices qui passent à sa portée en leur promettant des rôles dans les films dont il est producteur/scénariste ;
- l'espionnage constant dont Clay est la victime.

Je n'ai peut-être pas été attentive, mais je ne comprends toujours pas, après lecture, pourquoi Clay est espionné. Parce qu'il entretient une relation avec une fille qu'un autre type convoite ? Franchement, ce prétexte pour poser des caméras et des micros dans l'appartement de Clay est ridicule.
En plus de ce problème de cohérence, un autre inconvénient s'est présenté au fil des pages : les relations intimes et franchement sordides décrites avec de plus en plus de détail. On atteint d'ailleurs le summum de la vulgarité dans l'un des derniers chapitres du livre, lorsque Clay se rend je-ne-sais-plus-où et paie un couple pour avoir des relations sexuelles plus que bizarres avec eux...
Bref, Suite(s) impériale(s) est, en ce qui me concerne, un roman à oublier au plus vite !
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Mes impressions à chaud.
Avant hier, j'ai lu Suite(s) Impériale(s) d'un seul trait dans une chambre d'hôtel ( justement) en Normandie où j'étais piégé pour raison professionnelle. Je l'ai lu en moins de quatre heure tant l'écriture est fluide et abordable j'avais déjà lu quelques années plus-tôt « les lois de l'attraction », « zombie », « moins que zéro » et « American psycho » et comme c'est un auteur qui se répète beaucoup, il se passe toujours un temps avant que je reprenne en main un de ses romans, ceci pour ne pas me lasser. )
Il y a quelque chose de bizarre avec Ellis, il écrit avec une simplicité déconcertante, et pourtant les images se forment facilement dans votre imagination, grâce à toutes sortes de détails savamment dosées. À chaque fois que j'ai lu un de ses livres, je me suis sentit naturellement transporté dans le décor, et j'ai suivi l'intrigue avec une certaine curiosité pour cette raison, les pages et les chapitres s'enchaînent rapidement dans une ambiance sensée être indifférente mais qui comporte en fait une certaine fièvre, un vrai malaise, c'est cela que l'auteur cherche à dépeindre encore et toujours :
C'est en explorant ce point de vue et grâce à l'écriture très fluide que nous allons au terme d'un bouquin d'Ellis et pour cela il n'y a pas à dire, l'auteur possède un réel talent depuis son tout premier livre.
En effet, les même thèmes on tendance à se répéter chez Ellis, la drogue, la vacuité de l'existence, une génération perdue, je suis sûr que vous avez déjà entendu ça cent fois à propos de ses livres, on ne peut pas lui reprocher, disons que cet écrivain n'explore qu'une vision des choses qui est assez réductrice, mais c'est délibérément son créneau. Il y a aussi la drogue, le sexe et la violence qui se mélangent en un bouillon d'obscénités et qui sont liés en quelques sortes au malaise causé par le grand vide de l'existence, selon une psychologie tout à fait "Ellisienne" je me sens vide donc je fais souffrir les autres, je bois, je me drogue et je baise comme un cochon et parfois pire !" Bon si on veut, mais j'avoue que même si les romans d'Ellis sont facile à lire et d'une certaine manière très absorbants, on est toujours déçu par cette morale inlassable qui n'a pas vraiment de sens. Dans le cas présent, les trucs dégoûtants que certains personnages se font dans les dernières pages du livre, sont limites risibles, et on se demande si l'auteur ne rejoue pas un peu son style pour satisfaire ses lecteurs, mais je veux croire que non. Perso, je me passerais bien de certaines pages de Suite(s) Impériale(s) (une dizaine) dans lesquelles il se passe des choses vraiment « bizarres » et « inhumaines », au delà de l'écoeurement si on veut les prendre au sérieux.
Bref : un roman qu'on lit facilement mais qu'on n'emporterait surtout pas sur une île !
Mais il faut de toutes les littératures pour faire un monde et Ellis fait bel et bien partie du décor grâce à un style bien à lui. Je crois que son meilleur roman c'est American psycho ; une progression des plus minutieuse dans la folie du jeune Bateman. le reste est moins savoureux, mais il est à noté que « Les lois de l'attraction » plus soft, est particulièrement bien foutu pour un roman sensé parlé d'une génération maudite et paumée.
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Retour dans la cité des Anges, pour Clay vingt ans après l'excellent "Moins que zéro". On retrouve la génération nantie et désoeuvrée (Blair, Trent etc). Clay producteur associé, auditionne pour le scénario qu'il vient de terminer. Il rencontre Rain, jeune starlette dont il tombe raide dingue, mais la malheureuse n'a pas le talent de son physique. Et puis, Clay a une autre sensation, celle d'être épié, suivi. Vingt après, rien a changé, les vieux démons sont toujours là.
Bret Easton Ellis déçoit avec cette suite très attendue. Comme si ce roman procédait plus d'un projet marketing jusqu'à à la couverture du livre, flashy et originale. Mais ça fait un peu court pour un roman. Certe, on retrouve par moment le vilain garçon provoquant, s'amusant pour scandaliser les bien-pensants, mais à l'image de Clay personnage désoeuvré, Ellis ne semble guère passionné par son sujet. Ici ou là, le rythme ralentit, les scènes de drogues et de sexes semblent être mises là pour rassurer les fans qu' Ellis est toujours un provocateur. Seule l'intrigue policière réussit sa mission, et apporte un véritable intérêt au roman. Bien trop peu pour nous faire lever d'admiration.
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Clay, après avoir rêvé d'une carrière d'auteur, est scénariste pour le cinéma et vit à New York. Il rentre dans sa ville d'origine, L.A, à l'occasion des vacances de Noël. C'est l'occasion pour lui de retrouver une partie de son groupe d'amis, lequel a fait l'objet il y a une vingtaine d'années d'un livre à succès, qui aurait pu être « Moins que zéro » de Brett Easton Ellis.
Il est aussi à L.A pour suivre les castings du film sur lequel il travaille actuellement, Les Auditeurs. Lors de ces rencontres, il rencontre une jeune actrice, Rain, dont il s'entiche et qui commence à passer de plus en plus de temps avec lui au fur et à mesure que les jours passent, dans le but avoué d'obtenir le rôle principal du film de Clay, ce qui n'a pas l'air de le troubler outre mesure. Celui-ci semble douter de l'aptitude de Rain, mais il commence néanmoins à mener des démarches en ce sens, comme répéter le rôle ensemble avec elle. Ses amis sont aussi troublés par la mort récente d'un des leurs, Kelly, dans des circonstances à la fois troubles et glauques ; où il semble que tout n'a pas encore été dit.
Mais Clay est aussi de plus en plus troublé par une Jeep bleue qu'il commence à apercevoir régulièrement au coin de la rue de son hôtel, et dans les différents endroits où il se rend. de plus, il reçoit régulièrement des sms inquiétants d'un destinataire masqué qui lui répond parfois et semble tout savoir de ses faits et gestes. Parallèlement, tous ses amis semblent lui conseiller de laisser tomber sa relation avec Rain, que ça vaudrait mieux pour lui, mais lui n'en démord pas même s'il semble aussi réaliser que cela ne peut mener qu'à une impasse ; il ne peut s'empêcher de continuer à la voir.
Au fil de pages de plus en plus troubles, nerveuses, Clay en apprendra finalement plus sur Rain, les liens qui l'unissent à ses amis ; et des réminiscences de son propre passé viendront éclairer d'un autre jour le comportement et les zones d'ombres de Clay.
Brett Easton Ellis est trop malin pour nous donner une « suite » à Moins que zéro 20 ans après, et s'il en reprend certains des personnages, c'est cette fois pour les plonger dans une nasse sombre et trouble de leurs souvenirs, leurs névroses et leurs relations pour le moins opaques. Son style nerveux, saccadé mais toujours élégant, avec un sens de la formule et du détail qui fait mouche reste diablement efficace ; et il abuse moins que d'ordinaire des mises en abîme et des références à répétition, ce qui donne finalement une histoire courte, sèche, pointue, avec un final hallucinant et halluciné dont on se souvient longtemps après avoir fermé le livre.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Pour m’apaiser, elle m’embrasse sur la bouche. « J’ai passé un bon moment », dit-elle en me caressant le visage, et le bruit de la climatisation entre en compétition avec le grand sourire, et puis le sourire et l’air frais, selon le cours des choses, s’intensifient, ça devient presque frénétique, et j’attire Rain vers moi sur le lit, et je presse mon visage contre ses cuisses et j’aspire son odeur, et puis j’essaie de la retourner, mais elle me repousse gentiment. Je baisse le drap pour exhiber mon érection, et elle cherche à paraître désinvolte et fait rouler ses yeux. Je peux soudain voir mon reflet dans un miroir à l’angle de la chambre : un adolescent à l’air vieux.
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Le producteur, légèrement pété, doit se rendre dans une autre fête à Bel Air et je suis suffisamment ivre pour le laisser m’arracher à celle-ci, même si une chance de baiser se profilait. Le producteur veut que je rencontre quelqu’un à la fête de Bel Air, ce sont les affaires de Bel Air, sa présence à Bel Air est censée prouver quelque chose quant à son statut, et mes yeux errent sur les garçons, qui n’ont même pas l’âge de conduire, en train de nager dans la piscine chauffée, sur les filles en string et talons hauts qui traînent du côté du jacuzzi, sur les sculptures manga dans tous les coins, sur une mosaïque de jeunesse, sur un endroit où vous n’avez plus vraiment votre place.
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Les photos de nu que Rain m’envoient plus tard dans l’après-midi (elles arrivent bien plus tôt que prévu) sont soit artistiques et ennuyeuses (tonalité sépia, ombrées, posées), soit scabreuses et excitantes (sur un balcon, les jambes écartées, un portable dans une main et une cigarette éteinte dans l’autre, debout près d’un matelas couvert d’un drap bleu dans une chambre anonyme, les doigts déployés sur le bas de son abdomen), mais chacune d’elles est une invitation, chacune d’elles joue avec l’idée que l’exhibition peut garantir la célébrité.
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C'était comme ça que j'étais devenu le fêtard déjanté qui traversait ce naufrage, en saignant du nez et en posant des questions qui n'appelaient pas la moindre réponse. C'était comme ça que j'étais devenu le garçon qui ne comprenait pas comment les choses pouvaient marcher. C'était comme ça que j'étais devenu le garçon qui ne sauverait pas la vie d'un ami. C'était comme ça que j'étais devenu le garçon qui ne pourrait jamais aimer la fille.
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- Les femmes ne sont pas très intelligentes. Il y a des études qui ont été faites.
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Videos de Bret Easton Ellis (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bret Easton Ellis
À travers ses romans, Bret Easton Ellis offre une plongée vertigineuse dans les abysses de la société de consommation américaine, explorant les excès d'une génération avide de luxe et de privilèges, tout en dévoilant les fissures béantes de cette façade dorée.
Pour en parler, Tiphaine de Rocquigny reçoit deux invités : Alexia Blin, maîtresse de Conférences en Histoire et Civilisation des États-Unis Pierre Guglielmina, écrivain et traducteur de Bret Easton Ellis
#breteastonellis #economie #luxe ___________ Découvrez les précédentes émissions ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrqogc4cP5KsCHIFIryY2f1h ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/entendez-vous-l-eco
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