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Critique de Stelphique


Parlons d'abord, du livre objet, car c'est bien la première approche qui est souvent déterminante. La couverture est sublime, simple, mais quand on y regarde plus attentivement, la finesse des détails est magnifique, le papillon qui retrouve sa moitié à l'intérieur, c'est joliment trouvé. le format aussi est génial pas tout à fait un poche, pas tout à fait un grand livre, mais il est si bien à prendre en main, la taille parfaite d'un trésor. Car n'en doutez pas ce livre en est un. Ellory parle de magie, « Absolument magique p.7 » c'est exact, mais moi, j'y ai trouvé la quintessence. Une lecture à tomber à la renverse. Un chef d'oeuvre! Et quand je pense que c'est son premier livre, on s'étonne qu'il n'est pas été plus reconnu à sa sortie. Cette réédition aura à mon sens tout le succès qu'il mérite….

Je crois que tout s'est joué dès les premières lignes, le premier chapitre. Ses mots sont choisis avec tant de soin, on sent une force tourbillonnante, une urgence effrénée (et pour cause! ), une beauté lexicale qui nous submerge, et le raz de marée nous emporte vers des contrées lointaines, un lieu de non-retour.

Suivre Daniel, c'est plonger en apnée dans les pensées intimes d'un jeune homme, mais aussi dans un contexte particulier, où Liberté est un mot intangible. J'ai adoré partir dans ce passé turbulent, violent, décisif de notre avenir. On voit mieux avec du recul, les évènements qui ont changé le monde, pour nous donner ce Présent aux allures de folie, ses failles et ses avancées notoires. On est pris à la fois dans la jeunesse et ses excès, mais l'auteur sait nous donner aussi un regard très éclairé sur la politique de cette période si contradictoire.

« L'Amérique s'est aperçue que ceux qui pouvaient tuer son président en plein jour pouvaient faire tout ce qu'ils voulaient. Il n'y avait plus un homme seul, le meneur de la nation, mais une fraternité invisible non élue. Et cette meme fraternité nous a donné le LSD et la psychiatrie, l'amour libre, la pornographie, la violence à la télé, tout ce qui faisait qu'il était acceptable d'être dingue. » p71

La guerre est un thème récurrent chez Ellory, mais il arrive à nous la faire vivre autrement, il lui donne des pensées, des peurs, des pertes Humaines. Cela prend plus d'ampleur, une valeur personnelle, un choc plus intime. On n'est pas dans l'Histoire, on vit ses histoires, on la ressent avec ce qu'il en coûte de pleurs et de déchirures internes.

J'ai été émue, le coeur serré de revivre les derniers mots d'un condamné. C'est saisissant cette confession! D'une rare justesse. Toute cette souffrance, cette violence mais, à contrario cet espoir, l'envolée poétique de ce papillon de nuit, nous donne un moment unique et intense de lecture. le battement d'ailes a réussi son effet, un tsunami d'émotions m'a submergée. L'auteur voit toujours la beauté de ce monde dans de minuscules détails, nous fait ressurgir nos plus belles émotions alors que le chaos règne, et c'est cet exploit qui en fait un sublime instant de plaisir , jusqu'à nous monter les larmes.

J'ai tellement noté de citations que si je les livrai toutes, j'aurais l'impression de spolier le meilleur. C'est d'ailleurs tout le livre qu'il faudrait vous retransmettre. Pour moi, c'est tellement riche en perles d'écriture que ça en devient un trésor, mon « Précieux »….Je pense que vous l'aurez compris, ce livre est à LIRE!!!!A relire. A partager. A découvrir…..

Lien : https://fairystelphique.word..
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