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Critique de Thyuig


Finalement, la fresque historique dans le polar va presque pouvoir devenir un genre à part entière, Ellroy, Lehane récemment avec Un pays à l'aube, et maintenant R.J. Ellory avec Vendetta. Tous ces auteurs cherchent d'abord à orchestrer leur action en usant d'un lien direct avec des événements historiques d'importance. Vendetta fonctionne à la façon d'une confidence, celles d'Arturo Perez, Américain d'origine cubaine, né à la Nouvelle-Orléans, ex-homme de main de la mafia et suspecté d'avoir enlevé et séquestré la fille du puissant Charles Ducane, le gouverneur de la Lousiane.
Voilà la trame, voilà comment R.J. Ellory va tisser son roman sur plus de 750 pages, alternant les chapitres directement liés au récit de Perez et ceux directement ancrés dans le présent avec comme ultimatum la recherche de la jeune fille, vivante ou morte, seule Perez tient encore à par lui cette vérité. Cet homme décidé livre donc ses confessions pour dit-il donner un sens à son acte et il faudra toute la patience de Ray Hartmann et des énquêteurs du Bureau pour ne pas sombrer dans la folie meurtrière de cet homme.
L'adresse d'Ellory tient là, dans cette capacité à nous faire avaler les pages, orchestrant son roman à suspense autour des grandes figures historiques de la mafia par le biais de Perez, livrant des esquisses de vérités historiques mais surtout, gardant en exergue la capacité de Perez -un monstre, n'en doutez pas- à abandonner des éléments capitaux pour la recherche de la jeune fille.
Ainsi, s'il y a un reproche à faire à Vendetta, il tiendrait presque exclusivement dans le fait que toute l'action (mais c'est le propre des romans à suspense) se décante dans les cinquantes dernières pages en une pirouette que l'on sent venir, mais pourquoi pas. le voyage de Perez vaut tout de même largement le détour et Ellory marque avec Vendetta son entrée légitime dans la cour des très grands.
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