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Freddy Michalski (Traducteur)
EAN : 9782869301825
350 pages
Payot et Rivages (01/09/1988)
3.93/5   257 notes
Résumé :
Fritz Brown est un détective privé spécialisé dans la récupération de voitures dont les traites sont impayées, jusqu'au jour où un caddy obèse l'engage pour surveiller sa jolie sœur ; elle vit en compagnie d'un homme qui pourrait être son père. C'est alors que Brown plonge dans l'univers noir et désespéré des bas-fonds californiens.

"Brown's Requiem" est le premier roman de James Ellroy.
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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« Brown's requiem » est le premier roman de James Ellroy. J'y ai donc cherché les prémices de l'oeuvre à venir. Elles ne sont ni dans l'intrigue, ni dans le style qui sont de facture classique. Ellroy adresse un clin d'oeil à Raymond Chandler. Son livre s'inscrit ainsi dans le registre du polar hard-boiled : un détective, médusé par les zones d'ombre d'une affaire qui lui a été confiée, fouine au péril de sa vie pour débusquer les affreux qui tirent les ficelles. le récit est linéaire et n'est pas bâti sur un point de vue multiple; l'écriture ne repose pas sur la scansion de phrases courtes et nerveuses. Mais on décèle dans ces pages le futur Ellroy, notamment lorsqu'il évoque le Dahlia noir par deux fois ; l'obsession est déjà bien présente dans son esprit quelques années avant l'écriture de ce chef d'oeuvre. Les thèmes évoqués sont ceux qui seront développés plus tard. La misère sociale est ici symbolisée par les caddies de golf, engeance qui évolue dans les bas-fonds de la Californie. le vice s'expose sous toutes ses formes : paris clandestins, extorsions, chantages, escroquerie, assassinats, policiers véreux, pornographie. Fritz Brown, le protagoniste, traîne derrière lui un lourd passif à l'âge de 33 ans. Son alcoolisme et son incompétence l'ont contraint à quitter les rangs de la police. Devenu détective, il passe ses journées à récupérer des véhicules dont les traites sont impayées. Ce raté s'interroge donc sur les raisons qui le poussent à persister dans ses recherches. D'où lui vient ce goût pour une justice implacable après des années d'errance morale ? J'ai été marqué par certains passages du roman, notamment la rencontre du protagoniste avec une communauté hippie sur une plage mexicaine ou les échanges entre Brown et son ami Walter, un inadapté hébergé par une mère bigote qui passe ses soirées à engloutir des récits de science-fiction et des litres de picrate. le héros est passionné des compositeurs allemands et la musique classique romantique est source pour lui d'épiphanies. Si « Brown's requiem » n'est pas aussi abouti que le reste de l'oeuvre d'Ellroy, c'est un roman qui mérite d'être lu pour sa puissance et son lyrisme.
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Avec ce premier roman James Ellroy annonce d'emblée la couleur, un écrivain est né et il faudra compter avec lui.

Première pierre d'une riche bibliographie, "Brown's Requiem" n'augure pas vraiment de la suite de son oeuvre mais est déjà parfaitement maitrisé, ce qui est remarquable quand on connait les demons qu'il combattait à l'époque. Mais James Ellroy était aussi un lecteur compulsif qui lisait tout ce qui lui tombait sous la main et disposait donc de nombreuses références et sources d'inspiration (celle de Raymond Chandler est évidente).

Polar noir pur jus "Brow's requiem" utilise un seul narrateur et une galerie de personnages pas encore tentaculaire comme dans ses oeuvres ultérieures. Déja la femme apparaît sous un voile de mystère qui planera sur toute son oeuvre.

Ce premier roman d'Ellroy est accessible et, sans atteindre encore les sommets, un polar noir prenant et brillament raconté . Parfait pour faire un premier pas dans l'univers du maître.




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Brown's requiem est le premier roman de James Ellroy, et peut-être le plus autobiographique.
Par l'entremise de l'histoire d'un détective privé ex-flic, mais aussi ex-alcoolique, passionné de musique classique, Ellroy nous raconte Los Angeles et ses bas-fonds, mais nous narre surtout la difficulté d'être, de survivre à la violence et à la solitude.

Fritz Brown, débarqué du LAPD pour inaptitudes, gagne sa vie en récupérant des voitures dont les traites n'ont pas été honorées auprès du vendeur. Un travail peu glorifiant mais qui lui permet néanmoins de gagner sa vie, en se donnant la possibilité d'accepter en qualité de détective les affaires qui l'intéressent.
La dernière en date lui arrive par un caddy de golf, peu avenant mais avec mannes financières assurées, qui lui demande de monter un dossier de surveillance sur sa soeur, ainsi que sur l'homme avec qui elle vit.
L'affaire paraît simple au premier abord et peut rapporter gros, mais c'est bien une descente en enfer qui attend Fritz Brown, une plongée dans une cité des anges dénaturée et nébuleuse.

Il y a chez James Ellroy un je ne sais quoi qui me retient de m'immerger dans ses romans, une gêne, un léger malaise, compliqué à définir.
Évidemment, c'est sombre, c'est noir, c'est glauque… mais plus encore, comment l'exprimer... Visqueux ? Bourbeux ? Ce désespoir et ce mal-être à fleur de peau qui affleurent à chaque page me tendent et me crispent, me donnent le sentiment de m'agripper pour m'attirer à mon tour dans ses ténèbres. Je reconnais qu'il est sacrément doué l'animal, avec son écriture nette et tranchée, mais trop pour moi certainement.
Après la lecture de plusieurs de ses romans, c'est décidé, je passe mon tour...
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Le premier Ellroy ...
Tout à fait digne d'intéret , méme si le style à évolué et que la maitrise est plus grande .
Il est vrai que finalement le roman noir lui va trés bien . On est surpris qu'il n'y est pas plus de livre de ce style dans son oeuvre .
On le devine à l'aise malgré que ce soit un premier livre .
L'histoire tient la route , les personnages sont trés bien contruits , c'est une trés bonne expérience qu'on aurait voulu voir davantage dans son oeuvre .
Parfait pour rentrer dans son univers .
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Fritz Brown, ex-flic du LAPD devenu détective privé spécialisé dans la récupération de voitures dont les traites sont impayées, se voit engager par un caddy pour surveiller sa soeur qui vit avec un homme qui pourrait être son père. Brown plonge alors dans l'univers noir et désespéré des bas-fonds californiens.

Premier roman de James ELLROY, première incursion dans l'univers glauque de Los Angeles. Tous les ingrédients qui ont fait la qualité et le succès du Dahlia Noir et de bien d'autres oeuvres de l'auteur sont là. Il y a cet ex-flic complètement désespéré ; il y a aussi l'univers de la mafia californienne ; il y a encore cette galerie de personnages désespérés et une belle brochette de flics véreux.

Mais cette fois-ci l'intrigue se déroule à la fin des années soixante-dix et n'a pas la dimension historique des oeuvres les plus connues de l'auteur. le roman ne comporte pas non plus de dimension politique comme dans American Tabloid, par exemple. Enfin, on ne retrouve pas non plus le lyrisme des oeuvres les plus marquantes de l'auteur.

Pour autant l'intrigue de Brown's requiem est déjà délicieusement noire et complexe, ELLROY posant de manière brillante les marques d'une carrière de romancier exceptionnel.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je roulais sur Sunset, vitesse de croisière, capote baissée, en direction de l'ouest, et mon esprit décolla, chargé de bribes et de morceaux du spectacle qui défilait sous mes yeux : le Strip qui s'équipait pour une nouvelle nuit, les enseignes au néon géantes où se succédaient groupes de rock et autres attractions, les idolâtres novices de la musique électrique en petites coteries devant le Whisky à Gogo. Et le rock punk était de sortie en force, dignement représenté par des individus décharnés, fringues à la mode des années 50, arborant chevelures bleues et vertes et lunettes de soleil portefeuille.
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L’Hôtel Rector avait mille ans d’âge, et témoignait d’un désespoir qui ne se rencontrait qu’à Hollywood : le hall d’entrée était encombré de retraités âgés attendant leur chèque mensuel, de prostituées noires, et de traîne-savates en train de boire leur bière. Ça sentait l’urine et le liniment. La solitude qui régnait là était presque palpable.
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Je ne suis pas un libéral, mais j'ai appris une chose en étant flic : qu'il y a des gens qui sont obligés de faire ce qu'ils font, qu'ils ne peuvent pas s'en empêcher. j'ai essayé d'expliquer ça à mes collègues, mais il se sont foutus de moi en disant que j'étais une mauviette.
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La saleté de la peinture qui s'écaillait, l'odeur rance et les meubles rouillés firent naître en moi un dégoût de moi-même qui dura longtemps. Mais il passa. Le passé était mort et j'avais à me battre contre le futur.
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Une vie passée à Los Angeles m'avait appris à ne rien prendre pour argent comptant, le pognon excepté.
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