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Jean-Paul Gratias (Traducteur)
EAN : 9782743621704
277 pages
Payot et Rivages (19/01/2011)
3.56/5   108 notes
Résumé :
En six chapitres, ce roman évoque les femmes qui ont traversé la vie de James Ellroy : sa mère d’abord, Geneva Hilliker, victime d’un assassinat trois mois après que, enfant, il a souhaité sa mort, jusqu’à la femme qui partage sa vie aujourd’hui, en passant par ses amantes, les femmes sur lesquelles il a fantasmé, celles qui l’ont inspiré…
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Magnifiquement écrit, un des plus beaux livres que j'ai lus depuis longtemps, et pour moi, la bible moderne du romantique... Ellroy est souvent mal compris, les gens se fient trop à son personnage médiatique et public, alors que tout réside dans ses livres (et certaines interviews où l'interviewer lui est suffisamment sympathique pour qu'il arrête le show). Ellroy est comme moi : néo-courtois, à la fois lubrique ET romantique, et sa vie, contée dans La Malédiction Hilliker, tourne autour des femmes, elle n'est que séduction, obsession de chaque instant pour les différentes muses qu'il rencontre. C'est aussi un être torturé par la mort de sa mère, qu'il se reproche, ayant été assassinée après qu'il l'ait souhaité alors qu'elle l'avait giflé parce qu'il lui préférait son père...

Un roman extrêmement sensuel et beau, Libération dit, en quatrième de couverture : "Ellroy croit en la littérature comme personne", et c'est vrai. Peu d'écrivains de roman noir, genre populaire méprisé, peuvent se targuer d'être de vrais écrivains, pas des vendeurs de best-sellers qui se vantent de leur simplicité et de leur accessibilité à la moindre interview... À lire, pour les fans et pour ceux qui ne le connaissent pas, pour les grands romantiques et pour les amateurs de littérature, tout simplement... le lubrico-romantique obsédé par les figures féminines de passage que je suis se sent compris avec un tel roman, et je suis toujours sidéré que certaines femmes ne comprennent pas ce dualisme masculin. Mesdemoiselles et mesdames, lisez-le aussi!!

Je n'avais pas autant adhéré à une lecture depuis Voyage au bout de la nuit l'an dernier... Génial. Je pensais le Grand Nulle Part indétrônable dans l'oeuvre d'Ellroy, mais La Malédiction a bien failli le détrôner... Il passe à Lyon en avril, et je sais que je lui dirai, si j'ai l'occasion, "This is the freakin'Holy Bible about love and lust for women".

Pour ses lecteurs de toujours, on réalise aussi que toute son oeuvre peut être commentée par rapport à sa vie : chacun de ses romans est le témoin conscient d'une période, d'une ou plusieurs femmes spécifiques, il le dit lui-même. Chacun de ses romans est expliqué par son contexte, et les glossateurs séparatistes du biographique pour commenter un auteur sont mes ennemis : l'oeuvre de bien des auteurs, et pas simplement de James Ellroy, est rattachée à leur vie.

J'oubliais : saluons le travail de Jean-Paul Gratias, nouveau traducteur d'Ellroy depuis American Death Trip, à qui l'on doit la superbe version française que l'on lit. Pour avoir vu des tonnes d'interviews d'Ellroy, rien n'est dénaturé, on l'entend parler, on s'imagine la phrase en anglais, en lisant.
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Ellroy se définit lui-même comme sociopathe, je le crois aussi. Un sociopathe qui en est resté a ses obsessions, ses "séances mentales dans le noir", à l'enfermement mystique d'une quête de rédemption et d'envol, au rachat improbable du meurtre de sa mère qu'il a déifié. de sa dérive adolescente qui aurait pu se transformer en abîme, jaillit un exutoire d'écriture "délirante". Quand Ellroy décrit son travail, sa chasse au contrat, c'est un travail de forçat, c'est un loup qui rôde pour attraper ses proies fictives que sont ses personnages. Les femmes, La femme, sont le fil conducteur de toute une vie réelle ou rêvée, débordante et débordée. Ce sont ses anges tutélaires et maudits. Ellroy ne s'épargne pas, "La Malédiction" ne l'épargne pas. Ellroy est comme d'habitude au plus proche de son mental, de son écriture, tour à tour, pathétique, odieux, con, attachant, attendrissant, aimant, brutal, grand pourfendeur du mensonge et de la vérité.
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C'est plutôt bien écrit, le seul problème c'est que les histoires de cul et les angoisses nombrilistico-psychologico… sont sans intérêt, sauf pour l'auteur. On ne peut rien pour lui !










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incontournable pour ceux qui apprécient ELLROY ;;;;;;;; la lecture de ce livre permet de mieux cerner son caractère torturé qui ressort tellement dans ses romans. On comprend que le souvenir de sa mère (assassinée quand il était enfant) l'a poursuivi (et le poursuit encore) tout au long de sa vie à travers sa quête de celle qui pourra la remplacer, ELLE pour qui il a éprouvé croit-il des sentiments ambigus. C'est un livre sans concession, une exploration réaliste et douloureuse de ses expériences avec les femmes.
Il semble malgré tout qu'il ait trouvé maintenant avec ERIKA celle qui lui apporte l'apaisement,
mais la malédiction est toujours là, ELLE;
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Génial ! On comprend enfin un peu mieux James Ellroy qui s'avoue lui-même désaxé et un peu trop pervers. Serait-il devenu serial killer psychopathe s'il n'était pas devenu écrivain et avait réussi à transcrire son obsession parfois malsaine des femmes dans ses superbes romans ?
Et oui, tout commence par la relation à la mère et se termine par un Oedipe mal soigné, classique et pourtant passionnant, noir et touchant. Je trouve ça fou qu'un auteur à succès se livre à ce point et sur un sujet si délicat.
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critiques presse (1)
Actualitte
16 juin 2011
Un livre à réserver aux inconditionnels de James Ellroy, un livre utile pour comprendre ses obsessions, ses angoisses, ses souffrances mais en aucun cas un livre magistral ni comparable à « Ma part d’ombre », autobiographique également.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
J'étais l'amnésique. Elle était la femme en noir qui connaît toutes les réponses.
(...) La Déesse Rouge décrète que toutes les femmes doivent lui ressembler et que je ne peux chercher que la version retouchée de son portrait. Elle se donne à moi et se dérobe à moi. Elle m'a révélé que toutes les femmes étaient elle, et que toute fuite motivée par la panique n'était que prélude à un retour ventre à terre.
Aucun visage ne pouvait se comparer à Elle. Aucune image nouvelle ne pouvait La remplacer. Toute ressemblance partielle se dispersait en taches pixellisées. Aucune femme ne pourrait jamais être Elle. Aucun visage de femme sondé dans l'espoir qu'elle soit capable de me sauver n'a jamais pu suggérer ce qu'Elle m'a donné et ce qu'Elle m'a refusé. J'ai cessé de chercher. Il y avait Elle et personne d'autre.

Déesse : fais-moi signe de venir à toi, puis jette-moi dehors. Laisse-moi adorer et apprendre, laisse-moi t'aimer et te craindre. Partage mon esprit désinvolte et constate que mon âme est pure. Je tombe. Aucun lieu n'est exempt de danger. Permets-moi avec passion de chercher le monde en Ton nom.
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Nous regardons. Nos globes oculaires abolissent les distances et nous tournons en orbite. Nous reluquons les femmes. Nous sommes en quête de quelque chose d'énorme. Mes héros ne le savent pas encore. Leur créateur encore vierge n'en a pas la moindre idée. Nous ne savons pas que nous déchiffrons des personnages. Nous regardons afin de pouvoir un jour cesser de regarder. Nous avons désespérément besoin des valeurs morales d'une certaine femme. Nous La reconnaîtrons lorsque nous La verrons. En attendant, nous continuerons de regarder. 
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J'obtiens toujours ce que je veux. Cela prend plus ou moins de temps et me coûte toujours très cher. J'ai perfectionné l'art du prestidigitateur avec une précision étonnamment persévérante.
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Je laisse à Karen des messages téléphoniques tonitruants. Hé, ma belle, les flics surveillent ton petit mari. Mes sous-fifres ont décidé de le coincer. Il drague dans les bars à tarlouzes. On l'a vu au Fort Braquemart, au Gay Ramoneur, au Gland des Siciliens et chez Boys'R'Us.
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New York est une ville fabuleusement femelle, aux disproportions vertigineuses. Son réservoir de visages est infini et c'est aussi un miroir perpétuel. je m'y vois sans cesse.
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