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Critique de Philemont


Après American Tabloid, James ELLROY poursuit avec American Death Trip sa plongée dans l'histoire contemporaine des Etats-Unis par le biais d'une fiction d'une noirceur rarement égalée.

On y retrouve les personnages survivants du premier roman, lesquels montrent aussi de nouvelles facettes, brouillant encore en peu plus les pistes. On y trouve également de nouveaux personnages qui n'ont rien à envier à l'ambiguïté des précédents ; c'est en particulier Wayne Tedrow le jeune flic "incorruptible selon les critères de Las Vegas".

Le contexte c'est un président des Etats-Unis devenu une icône le jour où il est assassiné. Mais c'est toujours la corruption, la prostitution et la pornographie, la drogue, la ségrégation, notamment avec la montée en puissance du Ku Klux Klan, les mensonges qui président à la participation de plus en plus active des Etats-Unis à la guerre du Vietnam.

Le roman couvre une période allant de novembre 1963, le jour de l'assassinat de John F. Kennedy, à juin 1968, quelques jours après celui de Robert Francis Kennedy, frère du premier. Comme dans American Tabloid, l'insertion ici et là de rapports d'enquêtes, de transcriptions d'écoutes téléphoniques et de comptes-rendus d'interrogatoires, sème le trouble dans l'esprit du lecteur, qui aura bien du mal à distinguer les faits avérés de la fiction.

Mais c'est aussi l'effet recherché par James ELLROY qui, sur un cadre historique incontestable, raconte des histoires glaçantes, parfois confuses, mais toujours crédibles. Elles sont en fait à l'image du contexte historique de son roman et forment un tout percutant et remarquable.
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