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Jean-Luc Porquet (Préfacier, etc.)
EAN : 9782749102443
337 pages
Le Cherche midi (13/05/2004)
4.27/5   22 notes
Résumé :
Cet essai, publié en 1977 dans la collection " Liberté de l'Esprit " de Raymond Aron et introuvable en librairie depuis longtemps, est la clef de voûte de sa trilogie (La Technique - Le Système technicien - Le Bluff technologique). Il est considéré comme son livre le plus abouti. La Technique, pour Ellul, est le facteur déterminant de la société. Plus que le politique et l'économie. Elle n'est ni bonne ni mauvaise, mais ambivalente. Elle s'auto-accroît en suivant sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le système technicien est une oeuvre majeure de Jacques Ellul écrite en 1977. Il y fait la synthèse de ses réflexions sur l'impact du progrès technique dans la société.

Il a probablement lu tout ce qui s'était écrit sur le sujet à son époque, depuis les plus fervents soutiens à la technique jusqu'aux plus grands contempteurs, en passant par les transcriptions de colloque internationaux.

Grand connaisseur de la théorie marxiste, bien que très critique, il estime que celle-ci ne parvient plus à rendre compte, à son époque, de la marche du monde.

Ellul estime que ce qu'il appelle « le système technicien » en est devenu le facteur déterminant. Il montre que, à terme, ce n'est rien moins que la raison et la liberté de l'homme qui sont menacées par ce système, mais pas forcément pour les raisons qu'on pourrait croire.


La technique comme facteur déterminant

Lorsque Marx déclarait que l'économie était le facteur déterminant de l'histoire, il donnait une grille de lecture efficace pour lire le monde. Ellul estime que si Marx avait vécu à son époque, il aurait probablement considéré la technique comme nouveau facteur déterminant 1.

Le concept de facteur déterminant a été beaucoup critiqué en sociologie comme en histoire. Ellul reconnaît le danger qu'il y a à vouloir ramener à un seul facteur déterminant les multiples phénomènes ou problèmes d'une société globale. Toutefois, il ne lui semble pas impossible de discerner, parmi un ensemble de facteurs à conserver comme explicatifs, un facteur qui sera plus effectif, plus contraignant.

Si Ellul reconnaît à Marx d'avoir su isoler le facteur déterminant de la société capitaliste, il lui reproche d'avoir voulu le généraliser à toutes les sociétés et à toutes les périodes historiques. Pour Ellul, depuis les années 1950 la technique a supplanté l'infrastructure économique en tant que facteur déterminant.


L'autonomie

Le domaine de la technique se caractérise par une forme d'autonomie par rapport aux autres sphères :

Autonomie envers l'infrastructure économique
Quelque soit le système économique, la technique engendre les mêmes dérives, les mêmes risques. Que ce soit l'URSS communiste ou le monde occidental, les menaces pour l'humanité y sont tout aussi considérables. le régime économique n'impacte donc nullement la sphère technicienne.

Autonomie envers la science
Généralement, on considère que la science est libre, neutre ; qu'elle se sert de la technique pour progresser. Ellul récuse ces vues simplistes : l'interpénétration Science/Technique a signé « la fin de l'innocence scientifique ». Sciences et techniques sont trop imbriquées pour que la première puisse donner objectivement des directives à la seconde.

Autonomie envers le champ politique
Ellul rejette cette vue superficielle des politiciens, philosophes 2 ou autres idéologues qui se résume à croire que l'État décide, la Technique obéit. Dès lors, il suffirait que le politicien fasse le bon choix et tout irait pour le mieux... En réalité, il n'y a pas un bon et un mauvais usage de la Science ou de la Technique. Si la technique le permet (ex. : la bombe atomique), la politique s'en emparera très certainement.

Ellul ne nie pas la prise de décision politique au sujet de la Technique. L'État n'est pas indifférent à la technique. Tout au contraire ! Car la technique lui permet d'augmenter son domaine d'intervention.

Il met d'ailleurs en lumière ce paradoxe moderne qu'on assiste tout à la fois à une forte croissance de l'État et une décroissance inquiétante de la fonction politique. L'État tend en effet à étendre son domaine de compétence, ce que lui permet la technique (surveillance, etc.). Mais ces décisions, pour cette raison, sont le plus souvent d'ordre technique et de moins en moins d'ordre politique.

C'est donc bien en raison de la complexification technique que l'homme politique dépend de plus en plus étroitement des bureaux d'études, des experts qui préparent les dossiers.

Et de surcroît, nous dit Ellul, on observe « une remarquable conjonction : l'État est assorti de plus grands moyens de puissance par la technique, or l'État est lui-même un organisme de puissance, il ne peut donc aller que dans le sens de la croissance »

Autonomie envers le champ intellectuel
C'est une pensée forte chez Ellul : c'est être totalement naïf que de croire que l'homme maîtrise la Technique. « L'homme dans son orgueil, l'intellectuel surtout, croit encore que sa pensée maîtrise la technique, qu'il peut lui imposer telle valeur, tel sens, et les philosophes sont à la pointe de cette vanité. »


La technique comme milieu

La technique se présente à l'homme comme un milieu. Dès notre naissance, nous baignons dans un environnement technique. Les moyens techniques sont une médiation entre l'homme et le milieu naturel (Simondon). L'une des caractéristiques majeures de cette médiation, selon Ellul, est d'être exclusive. Il n'y a plus de rapport de l'homme à la nature, « tout cet ensemble de liens complexes et fragiles que l'homme avait patiemment tissé, poétique, magique, mythique, symbolique disparaît : il n'y a plus que la médiation technique qui s'impose et devient totale ».

Non seulement elle est la médiatrice entre l'homme et le milieu naturel, mais elle est aussi médiatrice entre les hommes : ceux-ci entrent de plus en plus en contact les uns avec les autres au moyen d'instruments techniques, de techniques psychologiques, etc. Rappelons qu'Ellul écrit cela en 1977. le smartphone et les ''réseaux sociaux'' n'existent pas encore !

C'est cette médiatisation technique de la relation humaine qui produit le phénomène sur lequel on ne cesse de s'étonner, le sentiment croissant de solitude individuelle dans un monde de communications généralisées.


La technique comme système

« La technique ne se contente pas d'être, et, dans notre monde, d'être le facteur principal ou déterminant, elle est devenue système. »

Ellul fait ici un long développement sur l'ordinateur et son rôle dans notre société. Sa thèse affirme que : « C'est l'ordinateur qui permet au système technicien de s'instituer définitivement en système ».

Jusqu'ici les grands ensembles techniques n'avaient que peu de relations entre eux. Les secteurs devenant de plus en plus spécialisés, l'ensemble tendait à devenir incohérent. Réunifier tout cela, aucun homme, aucun groupement humain ne pouvait le faire. Seul l'ordinateur pouvait y répondre. Ce n'est pas tant que l'ordinateur remplace l'homme comme dans les films de science fiction aux scénarios volontairement pessimistes. L'ordinateur remplit en réalité une tâche purement technique inaccessible à l'homme.

Il n'y a aucunement concurrence entre l'homme et l'ordinateur. Ellul persifle tous ces discours anthropomorphes qui font de l'informatique aussi bien un démon tout puissant qu'un robot serviteur et docile. Il rejette de même le discours selon lequel l'ordinateur sera un atout pour la démocratie ou une aubaine pour la dictature selon les choix humains : « Tout ce discours est absurde : la seule fonction de l'ensemble informatique est de permettre la jonction, souple, informelle, purement technique, immédiate et universelle entre les sous-systèmes techniques. C'est donc un nouvel ensemble de fonctions nouvelles, d'où l'homme est exclu, non par concurrence mais parce que personne jusqu'ici ne les a remplies. Bien entendu, cela ne veut pas dire que l'ordinateur échappe à l'homme, mais que se met en place un ensemble qui est strictement non humain. »

Premier pas vers l'exclusion de l'homme.

La suite sur le Blog Philo-Analysis :
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Une analyse sociologique du système technicien, moins contestataire qu'il pourrait sembler a priori. Il arrive même à Jacques Ellul, chrétien et conservateur, de s'en prendre aux révoltés du genre hippie qui ne comprennent rien à ce système et en sont finalement de purs produits ; ce sont des contestations admises par le système parce qu'elles appellent à toujours plus de technique, elles ne remettent jamais fondamentalement le système en question. Jacques Ellul cherche avant tout à analyser en profondeur ce système pour en prendre conscience, sans la moindre concession mais sans exagérer ni délirer. Il évoque peu les avantages que la technique a donnés à l'humanité, il n'oublie par contre aucun problème. le principal est celui de l'indépendance de la technique en tant que système, l'homme en a tout simplement perdu le contrôle parce qu'il n'a pas conscience que la Technique est devenu un système.
Mais il ne donne jamais véritablement de solution. D'un côté il dit qu'il est devenu impossible d'en sortir : « On ne peut plus « détechniciser ». le système a une telle ampleur que l'on ne peut plus espérer revenir en arrière : tenter une détechnicisation ce serait l'équivalent pour les primitifs de la forêt de mettre le feu à leur milieu natal », et d'un autre côté même la limitation de ce système semble impossible : « le seul acte de maîtrise authentique, vérifiable et concret à l'égard de la technique, serait de fixer des limites à son développement : mais ceci est la contradiction même du système. » le système technicien est une course folle, il n'y a aucun moyen d'y échapper.
Car la politique n'y peut plus rien, elle fait partie du système, tout comme la science et l'économie. Et c'est là que Jacques Ellul prend ses distances avec la vision marxiste et c'est là aussi qu'il me perd. Les marxistes appliquent de vieux schémas à une société qui n'existe plus selon lui. Il n'y a plus de capitalistes et de prolétaires, plus de lutte des classes à mener, il n'y a plus qu'un système gigantesque que même les technocrates ne maîtrisent pas. La Technique ne dépend de personne, elle est autonome en tant que système sans fin qui n'a pas d'autre but que sa propre croissance, tout y est soumis, elle est le facteur déterminant.
J'admets tout cela, mais je n'ai pas l'impression que le système soit précisément technicien. Certes, la technique a connu un essor incroyable au cours du vingtième siècle, on n'a pas fini de s'en étonner et de s'interroger sur l'adaptation de l'homme à ce phénomène, en grande partie par conformisme social, il faut en convenir. Il fait une analyse excellente de la technique, avec parfois une grande clairvoyance, par exemple sur l'importance de l'information et la connexion nécessaire entre ordinateur et télécommunication ou sur le problème des données personnelles, mais il n'a pas inventé tout cela, il n'a jamais été le seul à le penser et il cite toujours les auteurs dans lesquels il a puisé ces idées. En définitive je ne crois pas que la société ait fondamentalement changée au cours du vingtième siècle, je crois que parler de système capitaliste reste beaucoup plus juste que de système technicien, la base de notre société reste la propriété privée et l'économie est toujours prépondérante, c'est elle qui oriente tout.
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Lecture très difficile, par la profusion  des concepts ou plutôt de variantes de concepts, dont les nuances restent difficiles à saisir et à mémoriser, d'autant que l'auteur passe beaucoup de temps à citer et critiquer les propos de ses collègues... Lire une page de ce livre nécessite une attention toute particulière, à moins de prendre une diagonale dès que l'auteur se lance dans des développements compliqués. Et ça fonctionne un peu mieux parce que le précédent lecteur a surligné les phrases importantes !
Les références à d'autres auteurs, supposés connus, rendent la compréhension de certaines positions impossible si on ne les a pas lus (Je pense à Baudrillard, cité toutes les 10 pages).
Jacques Ellul n'était pas un bon vulgarisateur, et si ses thèses se sont avérées globalement justes, ce livre restait trop ardu et le style trop "prise de tête" pour les avoir servi auprès d'un public plus large.
Il manque également une vision tout simplement humaine, qu'elle soit anthropologique, psychologique... pour qu'on s'attache à ce texte.
Enfin, aujourd'hui, beaucoup de sujets sont devenus obsolètes dans le détail, et finalement lire la synthèse de la pensée de l'auteur suffit largement !
J'ai lu les conclusions de chaque chapitre, et finalement je pense avoir compris et retenu l'essentiel....
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Mais si nous vivons dans une telle société virtuelle si notre attention est ainsi distraite, accaparée - si d'un autre côté, tout ce qui autrefois constituait la société est intégré comme facteurs séparés dans le système technicien en même temps qu'induit par la Technique, ne sommes-nous pas dès lors passés au stade de la Mégamachine ? Notre société n'est-elle pas déjà elle-même une machine pure et simple […]
Ce système trouvera sa plus parfaite expression grâce à l'aide de la technologie moderne, dans l'avenir de la société technologique. Certains auteurs pensent que la Mégamachine s'accomplit grâce à l'ordinateur « le diabolisme de la machine n'est rien auprès du conformisme de la société », dit Elgozy. Cette Mégamachine fonctionne implacablement - et le sens même de la liberté individuelle y a disparu. Elle a la froideur, l'indifférence, l'anonymat de la machine. Elle ne cherche assurément pas à brimer ou aliéner l'homme : elle le fait simplement pour être. Et plus l'ordre, dans la Mégamachine devient essentiel à son fonctionnement, plus il faut d'ordre supplémentaire, l'ordre engendre l'ordre, et le plus petit désordre devient intolérable. Grâce aux moyens d'information et de communication, cette Mégamachine présente en outre certains des caractères d'une société primaire : chacun est connu dans sa totalité (totalité enregistrée dans l'ordinateur national). L'ordinateur rassemble sur chaque individu un faisceau d'information jusqu'ici dispersées, ce que rendrait intolérable le contrôle de la société, d'autant plus que ce contrôle ne sera pas exercé par des « autorités » mais aussi bien par le public, par les Autres, par l'Opinion puisque tout ce qui concerne chacun peut être diffusé, mis sous les yeux de tous par la voie des télécommunications. Ainsi la Mégamachine à la fois fonctionne abstraitement en tant que machine sociale et de façon totalitaire en dépouillant les pièces de la machine de leur identité. Dans ce caractère primaire nous retrouvons l'idée de Mac Luhan quand il dit que le monde va devenir grâce à la T.V. un village planétaire. Le fait est encore plus accentué s'il ne s'agit pas seulement de cette ubiquité permise par la T.V., de la façon de penser mythique renaissante mais du contrôle de chacun par tous grâce à l'information.
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De même Baudrillard montre à quel point la culture issue de la Technique est l'inverse absolu de la culture conçue comme : 1. Patrimoine héréditaire d'œuvres, de pensées, de tradition. 2. Dimension continue d'une réflexion théorique et critique. Transcendance critique et fonction symbolique. Les deux sont également niées par la subculture cyclique, faite d'ingrédients et de signes culturels obsolescents, par l'actualité culturelle... On voit que le problème de la consommation culturelle n'est pas lié aux contenus culturels à proprement parler ni au public culturel... ce qui est décisif c'est que la culture n'est plus faite pour durer... c'est la rapidité de progression de la technique qui condamne la culture à être l'inverse de ce qu'elle a toujours été, consommation immédiate d'un produit technique sans substance. Baudrillard note à juste titre qu'à la limite il n'y a pas de différence entre la culture de masse (qui combine des contenus) et la création d'avant-garde (qui manipule des formes) les deux sont déterminées par l'impératif fonctionnel de la technique qui implique que tout doit toujours être actuel.
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A l'époque de l'ordinateur et de la synthèse des sciences de l'homme qui débute, il ne peut plus être question de fascisme : celui-ci paraît merveilleusement démodé en Grèce 1970 ou au Brésil 1975. Mais la dictature technicienne abstraite et bienfaitrice sera beaucoup plus totalitaire que les précédentes […]
En effet cette totalisation de la Technique, il ne faut pas oublier qu'elle recouvre en fait tous les éléments composants du corps social et que progressivement toutes les expressions de la vie humaine deviennent techniques : ceci veut dire que la technique a, envers la société et l'existence humaine un double effet : d'une part elle désintègre et tend peu à peu à éliminer tout ce qui n'est pas technicisable (c'est ce qui est si durement ressenti par exemple au niveau de la fête, de l'amour, de la souffrance, de la joie, etc.) et elle tend à reconstituer, un tout de cette société comme de cette existence à partir de la totalisation technicienne. C'est non pas la subordination de l'homme à la technique, etc., mais bien plus profondément une nouvelle totalité qui se constitue : c'est le processus qui provoque un si grand malaise chez l'homme et un si vif sentiment de frustration. Tous les éléments de la vie même sont associés à la technique (dans la mesure même où elle est devenue un milieu) et sa Totalisation produit une véritable intégration de type nouveau de tous les facteurs humains, sociaux, économiques, politiques, etc. Ainsi cette société, cet homme qui ne deviennent assurément pas des objets techniques, robots, etc., reçoivent désormais leur unité de la technique totalisante. Mais celle-ci ne peut donner un sens : c'est sa grande lacune. La totalité reconstituée est vide de signification.
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La médiatisation par la Technique est fondamentale pour comprendre la société moderne. Non seulement elle est médiatrice entre l'homme et le milieu naturel, puis médiatrice au second degré entre l'homme et le milieu technicien, mais elle est aussi médiatrice entre les hommes : ceux-ci entrent de plus en plus en contact les uns avec les autres au moyen d'instruments techniques (téléphone), de techniques psychologiques (pédagogie, relations humaines, dynamique de groupes) mais bien plus, chacun entre en contact avec l'humanité, l'ensemble des hommes au travers de ces moyens techniques (T.V., radio, etc.) instituant le règne de ce que l'on a appelé les relations longues, qui sont qualitativement différentes des relations courtes, non médiatisées (ou médiatisées par des approches culturelles traditionnelles très peu efficaces. Cette médiatisation technique de la relation humaine produit le phénomène sur lequel on ne cesse de s'étonner, le sentiment croissant de solitude individuelle dans un monde de communications généralisées). Devenue un Universum de moyens, la Technique est en fait le milieu de l'homme. Ces médiations se sont tellement généralisées, étendues, multipliées qu'elles ont fini par constituer un nouvel univers, on a vu apparaître le « milieu technicien ». Cela veut dire que l'homme a cessé d'être dans le milieu « naturel » (constitué par ce que l'on appelle vulgairement la « nature », campagne, bois, montagnes, mer, etc.) au premier chef, pour se situer maintenant dans un nouveau milieu artificiel. Il ne vit plus au contact avec les réalités de la terre et de l'eau mais avec celles des instruments et objets qui forment la totalité de son environnement.
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Tout le monde est d'accord pour déclarer que la recherche scientifique doit être libre et indépendante. De même la technique. Si bien que nos modernes zélateurs pour l'abolition de la morale sexuelle, de la structure familiale, du contrôle social, de la hiérarchie des valeurs, etc., ne sont rien d'autre que les porte-paroles de l'autonomie technicienne dans son intolérance absolue des limites quelles qu'elles soient : ce sont de parfaits conformistes de l’orthodoxie technicienne implicite. Ils croient combattre pour leur liberté mais en réalité, c'est la liberté de la technique, dont ils ignorent tout, qu'ils servent en aveugles esclaves du pire des destins.
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