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EAN : 9782377351039
192 pages
Archipoche (07/02/2018)
3.3/5   10 notes
Résumé :
Deux jeunes journalistes plutôt paumés, nettement imbibés, roulent dans une Cadillac de collection. Ils cherchent à percer l'énigme de la disparition de Langlet, pape du rock, star des médias.

A 30 ans, buveur, shooté, don juan armé de son perfecto et de ses santiags croco, ce golden Rastignac ne s'est pas fait que des amis dans le showbiz... et c'est bien pour ça que sa disparition suscite tant la curiosité.

Des ferrailles des banlieue... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Qui aime bien châtie bien, parait-il, et puis on ne peut pas me soupçonner de déloyauté envers Babélio, je suis son plus fidèle soutient, c'est bien simple Babélio est ma seconde patrie. Mais quand même ; mettre dans l'onglet « Auteurs proches de Michel Embareck » : Agatha Christie, c'est un peu fort. L'Intelligence-Artificielle-Big-Dataesque s'est plantée (encore une fois), que tout le monde en prenne de la graine.
Mais revenons zà nos moutons, j'ai choisi ce bouquin lors de la dernière Masse Critique parce que l'auteur évoquait en moi un lointain souvenir, en effet le gars Embareck écrivait, il y a longtemps maintenant, c-à-d au début des années 80 de l'autre siècle, dans un magazine de rock intitulé Best (genre Rock&Folk en moins folk), que je lisais adolescent. Alors de quoi que ça cause ? Et bien, c'est un polar à la française teinté de Rock d'Ici et d'ailleurs, et qui se déroule dans le milieu susdit de l'époque (de toute façon après cette période là se fut terminé pour le rock (Hé t'arrête de faire le vieux ronchon !)), donc les rock-critiques, les boites à la mode, les organisateurs de concerts et autres managers, la dope, le show-bises, ses compromis et ses choses dues ... Et le début du rock à la téloche, sur l'A2 (avant l'avènement de Canal p'luche) etc.
Le risque, avec le polar, c'est la caricature, et là l'Embareck est tombé dans le piège ; un exemple : le journaleux-enquêteur se déplace en Cadillac Machin-Chose de 1957 ! Faut pas se moquer, des comme ça ils y en avaient que 3 en France, et à l'époque elles étaient déjà au musée - D'aucuns diront que je suis jaloux parce que, moi, je roule en Dacia-J'vous-enmerde-Logan, d'accord, ceux-là n'ont pas complètement tort - de toute façon un gars qui aime The Cramps, est forcement un type qui force le trait, un mec qui parodie.
Mais je dois avouer quand même qu'il y a dans son écriture de chouettes envolées, de la verve, de la drôlerie et de l'autodérision. Et puis on se retrouve sur la bande-son ♫, Springsteen, Willy DeVille, Les Bijou, ceux de « Betty Jane Rose »♪, Les Clash, Ramones, Pretenders et autres ♫ ... le blues aussi. Et arrive la page 112, je cite : « - Bon Dieu ! Les Dogs, c'est bien le plus grand groupe du monde (...) ; Je m'demande pourquoi les gens cherchent la lune quand elle éclaire leur porte ? » ... La nostalgie camarade ♪, la nostalgie c'est comme un chewing-gum collé sous la semelle d'une basket, c'est chiant, c'est pénible et on n'peut pas s'en débarrasser (c'est joli comme métaphore, non ?). Allez, 2* pour la nostalgie, plus 2 autres pour le rock'n'roll, salut ****.
N.B. : Les Dogs (de Rouen but in english dans le texte) furent certainement le meilleur groupe de rock'n'roll du monde et de tous les temps en 1982 (!), année de sortie de leur album « Too much class for the neighbourhood », et c'est rien de le dire (même si la pochette était très moche).
P.S. : J'ajoute un grand merci à l'équipe de Babélio et sa Masse Critique ainsi qu'aux Editions de l'Archipel.
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Je me suis intéressée au premier roman écrit par Michel Embareck en 1984 « Sur la ligne blanche » parce que j'avais repéré ses derniers livres dans la presse « Jim Morrison et le diable boiteux » et « Bob Dylan et le rôdeur de minuit ». Je ne les ai pas lu et je dois dire que le polar que je viens de lire ne m'y incite pas plus que ça.
Michel Embareckécrit sur un milieu qu'il connait très bien, celui de la presse Rock des années 70/80 mais il y associe la mafia, les Hell's Angels, les activistes d'extrême gauche et la police. Je trouve que cela fait beaucoup même si le monde de la musique m'intéresse.
Gilles, le narrateur, est journaliste. Il a émigré en suisse. Il va faire une enquête sur la mort de Philippe Langlet quand il apprend que l'ex-présentateur vedette de la télévision française a été poignardé dans les douches d'un pénitencier du New Jersey. Pour le coup, il a trouvé sa vie moins morne d'autant plus qu'il l'avait connu dans sa jeunesse, sans vraiment être son ami. Ça lui est venu comme ça, l'envie de savoir ce qui s'est passé et d'aller dans les backstaged.
Après avoir posé le décor, Embareck propose des chapitres en flashbacks comme un décompte dans le temps avant la mort de Langlet. La construction est donc assez originale parce qu'elle alterne l'enquête de Gilles au présent et l'histoire de Philippe au passé mais cela embrouille aussi la narration un peu laborieuse. On s'emmêle entre ce qui arrive au suisse et à l'animateur/journaliste à la réputation de pape du rock. J'ai trouvé ce dernier assez désabusé sur le rock quand il pense que les jeunes groupes ne savent plus le faire vibrer, trop stéréotypés, préfabriqués et vulgaires, quand dans sa jeunesse (qui n'est pas si loin que ça) il a adulé Deep Purple, black sabbath, The Stooges et Aerosmith. C'est l'époque du hard rock et la nostalgique touche les trentenaires.
Ce qui est notable, c'est la panoplie de groupes rock et pop des années 70 et 80 décrite avec une écriture rapide et nerveuse. D'ailleurs, on aurait pu croiser Vernon Subutex dans ce polar mais les personnages sont beaucoup moins attachants.
Il y a beaucoup de critiques sur la presse rock d'autant plus que Philippe Langlet a travaillé au journal Rock scène (clone de Rock & Folk ?) où les filles étaient virées si elles ne passaient pas à la casserole. J'ai exécrer ce milieu qui considèrent les filles comme des objets dont on abuse (et encore j'y mets les formes) surtout à l'époque où on ne balançait pas son porc. Je ne sais pas si c'était vraiment comme ça à l'époque de Rock & Folk, que je lisais parfois, mais cela me choque car j'aimais bien ce journal.
Alors je me suis demandé pourquoi Michel Embareck avait appelé son premier roman « Sur la ligne blanche ». J'ai tout de suite pensé à la cocaïne mais je me suis aperçue qu'il utilisait souvent le mot blanche dans son texte. Il parle tout d'abord des heures blanches de la nuit dans les grandes villes (et ce à plusieurs reprises). Et puis il y a aussi la place Blanche à Paris et encore la ligne blanche virtuel qui sépare deux corps côte à côte et qui ne se touchent pas. Enfin on pense forcément à la ligne à ne pas franchir et évidemment, cette définition est adaptée à ce polar ou la violence des trafiquants d'armes et autres mafias font échos au milieu pourri du show-business qui dépasse l'acceptable.
Je n'ai pas toujours compris les soliloques du narrateur suisse qui part parfois dans des délires et j'ai trouvé l'enquête embrouillée mais la fin est très bien. C'est donc un livre très rock & roll parce qu'il dérange mais qui reste un peu décevant.

Ce livre m'a été offert par les éditions Archipoche dans le cadre d'une opération masse critique et je les en remercie.

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"Sur la ligne blanche", cela suggère flirter avec le danger, l'interdit, l'abîme. Cela peut aussi suggérer une certaine dépendance à la cocaïne... bref, tout ceci était un peu le quotidien de Langlet, fameux critique rock, dont on vient d'annoncer le décès dans une prison des States. du sulfureux, donc... l'occasion pour le narrateur, journaliste exilé en Suisse, de partir sur les traces de Langlet, afin de reconstituer les derniers mois avant sa mort...

Voilà un polar bien imprégné de rock, qui suinte bon la clope, le blouson en cuir, le gros son électrique, la coke et les excès en tout genre. Qui évoque aussi les liens entre le showbiz et le milieu mafieux... mais un polar qui date aussi un peu, y compris dans ses références, puisqu'il a été initialement publié en 1984. Cela a été une surprise pour moi de le découvrir, pas mauvaise non, plus un motif d'étonnement (je n'avais pas tilté qu'il s'agissait d'une réédition du premier roman de Michel Embareck)...

Une histoire au final plutôt pas mal foutue, avec un beau rebondissement final, et écrite par quelqu'un dont on sent qu'il maîtrise le milieu du rock et ses codes...

Merci en tout cas à Babelio et aux éditions Archipoche pour cette découverte.
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Philippe manoeuvre bien ou mal ? C'est ce que ce demande Gilles Frantz, journaliste à la Tribune de Genève en prenant connaissance d'un court article paru dans un journal américain.

Atlantic City : Mort d'un détenu français. Philippe Langlet, ex-présentateur vedette de la télévision française, a été poignardé dans les douches du pénitencier de Maha (New-Jersey). Sa mort semble liée à une querelle d'homosexuels.

Dubitatif, le journaliste. Pas dans les moeurs de Langlet. Au contraire, lorsqu'il était à Paris, le présentateur télé de Rock Parade et rédacteur du magazine papier Rock Scène, était toujours entouré de jolies filles qui ne demandaient qu'à coucher avec lui. Et il ne s'en privait pas, tout comme il ne se privait pas de démolir les groupes musicaux, rock, punk, et autres, qui n'étaient pas à son goût. Il n'aimait que le rock hard, Led Zeppelin, Deep Purple, Status Quo…

Que Langlet soit mort ne présentait aucun intérêt. Comment ? Pourquoi ? Oui, ça, j'avais sacrément envie de le découvrir.

Et Gilles Frantz, à bord de sa Cadillac Eldorado Brougham de 57, monte sur Paris, prenant deux mois de congés sans solde, son rédacteur en chef ne voyant pas l'opportunité de le payer pour enquêter et écrire un papier sur un sujet qu'il juge peu digne d'importance.

Paris, Marseille, Le Havre, le narrateur Gilles Frantz va accumuler les kilomètres, et les verres de boissons fortement alcoolisées, questionner ici et là et même ailleurs.

Parallèlement à son récit, le lecteur suit le parcours de Langlet, en déclinant le temps, sept mois auparavant, six mois, cinq mois…, le suivant dans ses tribulations de bars en clubs, de rencontres féminines toutes plus intéressantes les unes que les autres, toutes plus belles les unes que les autres. Mais le plaisir secret de Langlet, c'est d'éreinter les petits jeunes qui veulent se lancer à l'assaut des projecteurs. C'est son fond de commerce. Et son émission musicale attire les téléspectateurs sur Canal 4. Sa dernière conquête en date, mais est-ce lui qui a conquis ou n'est-ce pas plutôt le contraire, est une belle blonde, mannequin, prénommée Virginia.

Il est célèbre, riche, poivrot et drogué. Un cocktail explosif qui lui pètera à la gueule en arrivant à New-York où il doit rencontrer une vedette célèbre.


La quête de Gilles Frantz est le fil rouge d'un récit musical rock trépidant, avec la sono à fond, enchaînant les interprètes comme une bande son de radio libre sans interruption. Et comme un chanteur en entraîne un autre, on découvre que les maîtres-chanteurs ont eux aussi leur partition en duo à jouer. Sans faire dans la dentelle. Dans le rugissement de deux roues sur-vitaminées.

Michel Embareck a été critique musical, de 1974 à 1983, à Best, le concurrent sérieux de Rock et Folk, deux magazines qui étaient à l'image des Beatles et des Rolling Stones. On aimait l'un ou l'autre, rarement les deux.

Lire la suite ci-dessous :
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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En commençant « Sur la ligne blanche » de Michel Embareck, on met une pièce dans le jukebox. Il se murmure alors des notes des années 80, le tout emballé dans des formules qui tapent fort.

« Pourquoi, comme Keith Richard quelques années plus tôt, ne pas se refaire une santé là-bas? »
Cette ligne blanche, quelle est-elle? Un jeu dangereux car intrigue d'un polar très puissant? Ou peut-être cette ligne à la couleur de la dope? La signature des autoroutes sans fin?
Justement, la route, Michel Embareck nous la fait prendre avec une Cadillac 57.

« - Cadillac Eldorado 57. T'es content?
Il l'était. Bottes posées contre le pare-brise, tête inclinée à murmurer Unchained Melody. La voiture chuintait entre les banlieues éteintes. J'aimais rouler fenêtre ouverte, à écouter le baiser ventouse de la gomme au bitume. »

Le tout n'est pas qu'un polar mais une ballade dans la musique. L'auteur fait part de judicieuses réflexions sur le milieu du show-biz et du rock. Ce livre datant des années 80 me semble assez visionnaire quant au commerce d'un milieu qui fait toujours rêver.
Avec sa poésie punk-rock, Michel Embareck est sans doute prémonitoire d'une médiocrité artistique.

« L'overdose s'insinua sournoisement. Gangrène cervicale. Les comptes rendus de concerts m'emmerdaient. Les interviews m'emmerdaient. Les gens m'emmerdaient. le rock m'emmerdait. Blasé. Écoeurée. Relaps. Les groupes punks splittaient les uns après les autres. L'héroïne revenait à toute seringue. Baiser de la mort. On jouait les arrêts de jeu. Restait à gérer un petit commerce, à servir la soupe à l'industrie du disque. »

Ses touches érotiques et sensuelles n'ont pas de pitié pour les connards et les lieux. Ainsi l'un des personnages ne se retrouve plus dans des endroits qui auparavant brillaient de culture rock. Une certaine tristesse se dégage de ce constat et donne de la densité à l'histoire.

A la fin de ce roman que j'ai beaucoup aimé, j'ai eu l'impression que l'auteur réfléchissait à l'existence.

« Au spectacle, je préférerais toujours le premier rang à la scène. A l'instant où cette nostalgie de quatre sous commençait à m'amuser, un obus frappa la porte. »

Pour ma part, la porte s'est refermée un peu trop tôt sur ces personnages passionnants. Donc un conseil; embarquez à bord de cette superbe Cadillac Eldorado 57...
Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Et, sur route, les trois cent cinquante chevaux trottaient jusqu'à deux cents. Pour cela, il leur fallait les lignes droites de l'autoroute, de larges courbes dans lesquelles la caisse se couchait voluptueusement. Et là, on ressentait la profonde sincérité de toutes ces chansons de nuit au volant : Nebraska ou Cadillac Walk.
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Le rock n'était plus qu'un formidable marché. Vendu comme le papier-cul. Marketing et publicités vulgaires. Avec notre complicité. Mais cela s'appelait journalisme.
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Philippe échangea une pile de banalités contre deux barils de lieux communs avec quelques confrères ...
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- Je me doutais qu’tu choperais les boules, couina-t-il. J'ai tenu jusqu'au matin, mais ils ont fini par m'avoir. Comme dans Alamo…
- La chèvre de Monsieur Seguin, tu veux dire !
Allez, balance la dynamite.
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Tout droit sortis d’une publicité gay, les musiciens invoquaient le diable sans conviction, jouaient derrière un masque de haine dérisoire. Après dix ans de soieries indiennes dans leur trou de Birmingham, ils avaient pris le train de la gloire en s’affublant de hardes punks
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Videos de Michel Embareck (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Embareck
Une amitié sous le signe du rock !
Dès la sortie de son premier album, Bob Dylan peut compter sur un soutien de poids au sein de sa maison de disques : celui du chanteur Johnny Cash, alors au faîte de sa carrière, qui voit en lui le continuateur d?une folk music en péril. Devenus amis, les deux hommes entament une correspondance. En marge d?une décennie tragique ? celle de la guerre du Vietnam, des assassinats de JFK et Martin Luther King ?, ces lettres suivent la vie chaotique de deux monstres sacrés de la culture populaire, reflétant leurs coups de génie? et leurs coups de blues. De Nashville à Saigon et de Newport à Paris, on suit les compères chez les moonshiners, ces fabricants d?alcool clandestin. On assiste au mythique concert de Cash à la prison de Folsom, en 1968. Et l?on croise une Marilyn Monroe défoncée à la benzédrine, un Richard Nixon gravement offensé, un Alice Cooper superbe et généreux, un Kris Kristofferson en homme de ménage dans les studios Columbia.
En filigrane, Michel Embareck et son double ? le vieil animateur de radio connu sous le nom de « Rôdeur de minuit » ? revisitent avec verve l?histoire américaine, de la lutte sanglante pour les droits civiques jusqu?à l?élection d?Obama.
* Son précédent livre, Jim Morrison et le diable boiteux (L?Archipel, 2016)
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