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EAN : 9782070381401
192 pages
Gallimard (01/01/1989)
3.15/5   73 notes
Résumé :

Le narrateur de ces Contes à faire rougir les petits chaperons a une petite amie. Cette petite amie a une petite soeur, Alice, qui est une grande coquine. Elle rêve de faire avec l'auteur des choses qui ne sont pas de son âge, et lui, pour résister à la tentation, raconte des histoires ! I1 lui dit tout haut ce que les auteurs classiques pour la jeunesse pensaient tout bas : Pinocchio n'a pas que le nez qui s'allonge, la mère... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Pourquoi, nom d'une pipe, me suis-je laissée embarquer dans cette lecture érotique ? Seuls Dieu et encore une personne sur Babelio le savent...

Mais pourquoi ne pas sortir de temps en temps de mes ornières habituelles pour s'aventurer vers les coins littéraires encore peu explorés, lesquels, pour l'instant, se limitent à quelques livres d'A. Reyes, F. Rey, P. Louÿs - et au monstrueux pastiche de "Dracula acheté tout à fait par erreur ?
Je crois même que c'est ce "Dracula" qui a mis une croix provisoire à mon désir des lectures érotiques. Je ne peux pas vous en dévoiler le titre exact ("Dracula l'insoumis" ? "L"indomptable Dracula"...??), je ne le retrouve plus - les yeux comme les roues du moulin, j'ai du le prendre entre deux doigts pour m'en débarrasser discrètement - il n'était même pas bon pour en faire des origamis (si vous avez la tendance à confondre le haut et le bas dans les pliages...)

Le livre d'Enard me paraissait plus prometteur.
Je l'ai trouvée bonne, cette idée de nous dévoiler les secrets d'alcôves des personnages de contes de fées...donc, d'emblée, une étoile pour l'IDEE !
Mais ma déception allait en grandissant au fil de la lecture...
Avec le matériel disponible, on pourrait faire un truc grandiose érotico-drôlissime, mais Enard nous serve une bouillie mal mélangée; trop épicée ou trop fade, selon l'endroit où on plante la cuillère. On est loin des mémoires de Gigi Casanova, et je ne parle même pas des raffinées philosophies orientales du "ku" !

Qu'est ce qu'on pourrait faire avec les contes tels que "Le petit Chaperon rouge" ou " Barbe bleue"... ils n'y sont même pas !
Bon, on a Pinocchio, ce perturbateur endocrinien de mon enfance - le moment où il arrive en cachette dans l'atelier de Gepetto, et il voit..... cela m'a quand-même donné un fou rire irrépressible; d'où ma deuxième étoile ! Mais pas plus...
Le Grand méchant Loup m'a déçue sur toute la ligne.
"Blanche-Neige et les Sept Nains" tarde à démarrer, mais quand ça décolle enfin, on prie à genoux pour que cette veillée dans la petite chaumière forestière s'arrête au plus vite !
Si vous connaissez la comptine de la mère Michel (...conte de fée ? Mais d'accord, adjugé...) vous imaginez aisément de quoi il en retourne, tout comme le moulin de meunier qui dort, et qui a au moins le mérite de vous endormir tout aussi sec !

J'ai réussi à finir - ce n'est pas très long, heureusement - parfois marrant, parfois érotique, parfois même plus...mais sans plus !

Et je retourne à mon Lovecraft (dont le nom, d'ailleurs...mais restons-en là !)
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Alice, Pinocchio, Blanche-Neige, le grand méchant loup, la Mère Michelle, … se retrouvent rassemblés dans ce livre avec des préoccupations bien éloignées de celles de votre enfance. Même si l'écriture est agréable, il faut tout de même reconnaître que les détournements de ces contes sont assez prévisibles et n'offrent pas beaucoup de surprise (à part le grand méchant loup, qui découvre qu'il est difficile de satisfaire ses fantasmes de soumission quand on est craint dans toute la région). Un livre sympathique, mais pas inoubliable.
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Il y a toujours une petite histoire qui va de pair avec le choix d'un roman, Contes à faire rougir les petits chaperons était mis en avant sur la bibliothèque de ma librairie indépendante, curieux de nature, je regarde le titre, assez amusant, la photo, intrigante et pour finir le quatrième de couverture aguichant et mystérieux aussi, comme je venais de finir le journal de L. de Christophe Tison, je voulais une histoire plus légère et sensuelle, Jean-Pierre Enard sera l'auteur de cette transition, un roman machine à laver, pour me rincer l'esprit de manière légère et amusante.
Jean-Pierre Enard contribua beaucoup avec des lectures pour enfants, La bibliothèque rose, le magazine Pif Gadget et Journal de Mickey puis devient écrivain en restant dans le journalisme en collaborant avec l'hebdomadaire VSD, comme chroniqueur.
Ce qui est jubilatoire dans ce roman c'est l'ambiguïté de l'auteur, entre celui qui travaille pour la littérature enfantine et ce roman où les contes pour enfants sont passés à la moulinette des jeux érotiques.
Le héros de cette petite farce est un jeune écrivain dans un huit clos avec trois jeunes filles, sa petite amie, sa soeur de 13ans Alice et de la femme de ménage Louise, à la tignasse rousse. Ce chassé-croisé va donner à l'auteur des idées de scénarises les plus osées. Comme ce jeune écrivain est sur le projet de façonner par écrit des Contes à faire rougir les petits chaperons rouges, Jean-Pierre Enard va distiller avec beaucoup de salacité ces petits récits biens croustillants, en dépoussiérant ses héros de notre enfance pour en faire des contînmes érotiques où tous ont le démon salace.
Tout d'abord Pinocchio, dont son appendice servira à sa Marraine Gina pour devenir un homme, alors que Gepetto besogne une de ses marionnettes pour retrouver le plaisir perdu, et de criquet Jiminy en période des amours. Blanche-Neige est une jeune fille vorace sexuellement s'amusant de pouvoir donner du plaisir aux sept nains, pouvant occuper tous chacun de ses orifices, ils la travaillent au corps en chantant, mais elle partira avec le bau prince en le chevauchant au préalable pour gouter au plaisir de la chair, laissant les sept nains avec la sorcière et a pomme aphrodisiaque. Les trois petits cochonnes illustrent bien, l'ironie de notre Auteur, un petit jeux d'écriture et d'imagination amusante, c'est presque une suite logique des trois petits cochons pour adulte, les trois porcines sont en manque du grand méchant loup, elles veulent qu'il vienne les démonter par tous les orifices, mais ce loup est homosexuel et surtout masochiste à son grand désespoir, il est obligé d'assumer sa sexualité dérangeante par le biais de magazines spécialisés. Mais tout est bien qui finit bien, comme dans tous les contes, Blanche-Neige part avec son prince charmant, le loup et les trois petites cochonnes auront une cohabitation d'adultes consentants, chacun aura le plaisir recherché. Jean-Pierre Enard s'amuse dans sa scène primitive à regrouper certains héros à une partouze démentielle et surnaturelle. le plus amusant c'est imaginer ces personnages de bande dessiné dans les postures que l'auteur les soumet, une petite gymnastique de l'esprit. le petit poucet qui s'occupe de l'ogresse pour que l'ogre vienne à son tour forniquer avec ses filles, pour une orgie familiale amusante. La mère Michel qui a perdu sa chatte, que lui a volée le père Lustucru, celle-ci coquine, lors d'une fellation lui croquera le pénis pour l'échanger avec sa chatte, la morale sera sauve, ils finiront tous deux amants officiels, un conte à la morale érotique romanesque. Et le meunier qui voit sa femme se donner du plaisir sur la roue du moulin, qui tourne et tourne trop vite sous la jouissance expressive de la meunière. Et ce petit conte sur le métier de Gourgandine avec ces quatre adolescents découvrant le plaisir de la chair, écrit comme une petite pièce de théâtre, fait de réplique, de tirade et de découvertes amusantes, l'incrédulité est savoureuse.
Cette petite farce érotique ornée de de ces héros de notre enfance à la sauce érotique, entremêle les scènes de sexe avec ses trois filles et ce garçon, avec l'ingénue de 13 ans découvrant la chair avec beaucoup de promptitude assez déconcertante, voir provocante, la jeunesse dévergondée pour Jean-Pierre Enard est naturelle, comme pour Louise, la jolie rousse aux charmes sensuelles, comme souvent fantasme certain des hommes, est toute jeune active de son charme, assurant la pérennité vénale de son corps avec les garçons en explosion hormonales, puis s'offrant aux hommes avec plaisir et aux femmes, comme le facteur et le trio de cette amusante histoire érotique.

C'est un livre amusant, qui respire l'innocence du sexe, comme une naturalité des sens, c'est une belle farce, une boutade, un petit bonbon de saveur sucré, l'innocence d'un petit pied de nez salace pour bousculer les codes.
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J'aime beaucoup les ouvrages qui reprennent et adaptent les contes de mon enfance (d'ailleurs je recommande un manga Ludwig Révolution de Kaori Yuki qui revisite des tas de contes (les connus et les moins connus) et qui est très bien!). Voir les différentes interprétations est quelque chose qui me plait beaucoup.


Là, je suis tombée sur de la littérature érotique. Tous les contes sont détournés de manière coquine et drôle. le titre me plaisait beaucoup, je le trouvais bien trouvé, plutôt attirant.


Donc, le narrateur fait parti du monde d'Alice au Pays des Merveille (qui est le seul conte qui reste récurent). Mais Alice version moderne qui est maintenant une jeune adolescente, par contre, elle est toujours aussi curieuse (comme quoi, toute la leçon avec le Lapin Blanc n'est pas passé du tout…)


On revisite La mère Michel, les petites filles modèles de la comtesse de Ségur, Blanche Neige, Pinocchio, Cendrillon, le petit poucet, les trois petits cochons…toujours sous un point de vue érotique.


Pour vous donner quelques exemples concrets…
Blanche Neige doit « satisfaire » les sept nains en même temps, les trois petits cochons sont devenus les trois petites cochonnes, qui ont envie de voir le « grand méchant loup »…hélas le loup, lui, est homosexuel et aimerait bien conclure avec le mouton…




Au début c'est drôle, sympa, voir émoustillant…mais très vite, cela a commencé à m'agacer un peu…


D'abord le narrateur, seul avec trois femmes, uniquement pour lui…on voit bien le fantasme typiquement masculin.


De plus, les trois femmes sont, je trouve, trois stéréotypes : la femme classe et belle, la soubrette sans pudeur et la toute jeune fille (même si là j'ai vraiment du mal parce que 13 ans, cela s'appelle de la pédophilie quand même…)


Ensuite, c'est devenu un peu lassant à la fin…disons cela devenait trop cru et un peu répétitif, comme si le but était vraiment d'écrire de la pornographie.
Dommage, parce que l'idée de base me plaisait bien.


Après je sais bien que ce livre est là pour amuser, mais ces détails là m'ont gâché la lecture.




Un point positif – qui n'a rien à voir avec le contenu du livre – est qu'il a la même odeur que les Harry Potter tomes 1 à 3 en poche que j'avais petite…
Je ne vous dit pas le retour en arrière de quelques années que j'ai eu, quand j'ai respiré le livre (oui, je respire les livres, je n'ai pas honte de le dire^^).
Lien : http://writeifyouplease.word..
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La littérature érotique c'est pas vraiment mon truc. Bon en même temps, je ne basais sur les saga comme Fifty shades ou beautiful bastard pour établir ce constat. J'ai quand même voulu retenter l'expérience avec ce court roman.

Et je ne suis pas déçue. Ces réécritures de contes sont vraiment très réussites, l'auteur ne se prends absolument pas au sérieux et livre ici un roman rempli d'humour.

J'ai un peu moins aimé quand l'auteur se met en scène lui même car on ressens vraiment que c'est un homme qui écrit car les fantasmes sont très masculins.

L'idée de départ est aussi a saluer, reprendre des classiques de l'enfance pour les transformer en histoire érotique c'était un pari plutôt risqué. Jean-Pierre Enard l'a fait et je vous recommande a tous cette lecture. Bien sur pour les plus jeunes, on restera sur la version classique des contes, c'est préférable.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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critiques presse (1)
Actualitte
18 mai 2012
Voilà effectivement des contes à ne pas mettre entre toutes les mains et certainement de nature à faire rougir des petits chaperons.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
— À quoi pensais-tu quand je suis rentrée ? m'a demandé mon amie.
— Je ne sais plus.
— Ne mens pas.
Justement, j'ai menti, pour lui faire plaisir :
— À toi.
Elle s'est écartée et j'ai laissé échapper un soupir de dépit. Elle a protesté :
— Tu dis n'importe quoi. Tu bandes lorsque tu penses à moi.
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Alice a changé depuis toutes ces histoires au pays des Merveilles. Elle s’enferme dans la salle de bain. Elle se met nue et s’observe dans la glace. Elle voudrait bien voyager encore de l’autre côté du miroir.
Passé douze ans, on ne sait plus comment faire.
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Je caresse les pétales et la corolle. Je pénètre puis ressors pour heurter le pistil. Je me cogne à ce butoir. Je l'écrase. Je reviens dans la grotte dont les parois sont maintenant incandescentes. Je m'y attarde. J'y flâne. Je paresse.
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Il est vrai qu’Alice a déjà connu pas mal d’aventures. Pas étonnant qu’elle soit en avance pour son âge. D’ailleurs est-elle vraiment si en avance ?
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La chronique de Gérard Collard - Contes à faire rougir les petits chaperons rouges
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