AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 2677 notes
[Chronique rédigée en mars 2015, quelques jours après la sortie]

Aaaaattention les yeux… voici le plus mauvais livre de l'année !

Je ne suis pas du genre à m'esquinter la santé à lire des trucs nullissimes jusqu'au bout, et encore moins à venir cracher mon venin sur la toile après, non, vraiment, il y a trop de bons livres qui m'attendent et je ne vois pas l'intérêt d'ajouter mon poison à celui des trolls qui le déversent déjà à foison — MAIS !

Mais The Book of Ivy récolte depuis sa sortie il y a un mois toutes les louanges possibles et imaginables sur les blogs et les plateformes de critiques (voir les pages Babelio, Booknode, Goodreads…), ce qui me rappelle un peu le phénomène Twilight, qui n'a commencé à se faire basher qu'à partir du moment où, le tsunami aidant, d'autres personnes que des midinettes de 14 ans se sont mises à le lire. Or, de voix discordante sur The Book of Ivy, pour l'instant, je n'en trouve pas. Alors me voilà.

Acheté à l'inauguration du salon du livre après avoir lu les 30 premières pages sur place et donc sachant déjà que c'était consternant — faut-il que j'aime me faire du mal — ce livre n'a eu de cesse d'aggraver son cas. Mais pourquoi je l'ai acheté, ce machin écrit avec les pieds ? D'abord parce que la couverture, très efficace, couplée avec le pitch, semblent crier « KICKASS ! ». Ensuite, une curiosité morbide m'a poussée à vouloir vérifier que le résumé et les premières pages se réalisaient effectivement. Car voyez-vous, c'est le problème numéro 1 de ce livre : dès la quatrième de couverture, on sait tout ce qu'il va se passer. Je vous la copie-colle :

"Voilà cinquante ans qu'une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. (…) des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd'hui, les fils et les filles des adversaires d'autrefois sont contraints de s'épouser, chaque année, lors d'une cérémonie censée assurer l'unité du peuple.
J'ai seize ans cette année, et mon tour est venu.
Je m'appelle Ivy Westfall, et je n'ai qu'une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu'on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. le temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.

Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ? À la fois histoire d'amour torturée (CORRECTION : gnangnan), thriller psychologique (CORRECTION : ramassis de cliché) et dystopie cruelle, The Book of Ivy vous entraîne dans un compte à rebours haletant (CORRECTION : une course de limace) dont vous ne sortirez pas indemnes (NB : ça malheureusement c'est vrai)."

On sait donc avant d'ouvrir, le bouquin, que l'histoire d'Ivy se déroule ainsi :

1. (Dystopie confuse qui sert de prétexte au mariage forcé)
2. Je dois épouser ce garçon et je dois en profiter pour le tuer car c'est ma mission.
3. (Un beau gosse sauvage apparaît !)
4. Oh mais zut, alors je suis tombée amoureuse !
5. (Angoisse et pommes de terre bouillies)
6. En fait, je vais pas le tuer.
7. (Fin)

Lorsque l'on connaît d'avance le scénario, la narration ne peut nous surprendre que de certaines manières :
-Une superbe langue (nope)
-Une bonne traduction (nope nope)
-Des personnages ayant une véritable profondeur (nope nope nope)
-Des péripéties originales (lol)
-Un rythme haletant (XD)
-Un fond éthique fort sur le mariage forcé, la place de la femme, la vision des sexes (WARNING ! Ce roman craint.)

Reprenons point par point :

*Une superbe langue (nope)
C'est fade comme du pain sans sel, et léger comme du kouign amane. Je ne vais pas développer, vous avez tous lu de la mauvaise littérature.

*Une bonne traduction (nope nope)
Je pouvais constamment lire l'anglais en transparence du français, ce qui est (très) mauvais signe. Je vous offre un exemple. Un seul, parce que je ne cherche pas à vous faire mal, non plus :

V.O. : -You… you like him ?
V.F. : -Tu… tu l'aimes bien ?

Tu l'aimes bien ? Non mais sérieusement ? C'est une erreur d'anglais niveau 4ème, que peut-on dire d'autre à ce stade ? Elle parle pas de son plaid en peau de mouton, auquel cas je comprendrais qu'on lui demande s'il elle l'aime bien, c'est doudoux moi aussi j'aime bien, non elle lui parle du mec qui lui met des papillons dans le ventre lorsqu'elle croise son regard de braise, cas dans lequel tout français normalement constitué demanderait : « -Il… il te plaît ? » C'est vraiment pas compliqué.

*Des personnages ayant une véritable profondeur (nope nope nope)
-Bishop est parfait. C'est tout. Il est juste parfait. Il est beau, il est bronzé, il est musclé, il a un sourire éclatant, il est doux, il est respectueux, il est intelligent, il fait la cuisine et la lessive, il défend la veuve et l'orphelin, il aimerait que le monde soit meilleur. Je vous jure, c'est Miss France. L'épaisseur d'une figurine en carton d'Orlando Bloom dans votre chambre.
-Ivy est la classique étagère vide sur laquelle la lectrice est censée projeter sa personnalité : elle est jolie mais peu sûre d'elle, timide mais caractérielle, elle aime lire, elle aime les fraises. Voilà voilà…
-Le père et la soeur d'Ivy sont des manipulateurs absolus (là, je vous mettrais bien une photo des Ténardiers) ce qui est évident dès le début et tout le long du roman, mais qu'Ivy ne voit pas, parce que, ah oui, j'ai oublié de le mentionner, mais elle est complètement bête, cette pauvre fille.
Le père de Bishop est loin d'être le tyran absolu qu'on veut nous figurer, ce qui est aussi évident dès le début. Et il a été amoureux de la mère d'Ivy, ce qui est, dès qu'il mentionne le sujet, aussi équivoque que la présence de lipides dans votre McDo. Mais il faut du temps à Ivy pour voir tout ça. *LITTÉRALEMENT TROP STUPIDE POUR QUE JE T'INSULTE*

...Par ailleurs, le personnage d'Ivy…

1) Quoi ? Mon père m'a menti sur l'assassinat de ma mère, qui était ma raison n°1 de haïr le régime? Je vais quand même continuer à lui faire confiance, parce que je suis bête et que le développement de ma personnalité est complètement incohérent.
2) Quoi ? le tyran n'est pas aussi méchant que je croyais ? Je vais quand même persister dans mon projet de tuer son fils, dont je suis amoureuse, parce que… euh… euh… Ah oui ! Je fais confiance à mon père, qui a forcément raison puisque c'est un homme même s'il passe son temps à me manipuler et que j'en suis consciente. (Citation : « Lorsqu'on est conscient d'être manipulé, mais que ça fonctionne, peut-on encore appeler ça de la manipulation ? » Je vous laisse pondérer.)
3) Quoi ? Mon père et ma soeur me trahissent ? Je ne l'avais pas vu venir ! Je vais me dénoncer à leur place, même si ça me fait perdre mon amoureux, ma vie, et littéralement tout ce dont je rêve, et alors même que ça fait 100 pages que je me méfie d'eux, parce que si je faisais la seule chose cohérente, c'est-à-dire tout révéler à BG, ça se terminerait en 2 pages et je ne pourrais pas traîner ma carcasse angoissée et ma cervelle molle jusqu'au tome 2. Eurk.

*Des péripéties originales (lol)
Déjà, des péripéties, euh… y en a pas trop. On s'ennuie comme une paire de tongs au mois de janvier. Ensuite… laissez-moi vous présenter la plus belle série de clichés jamais rencontrée :

-Le beau-gosse qu'on croit que c'est un salaud mais en fait trop pas
-Le beau-gosse qui emmène l'héroïne en balade dans les bois (Edward ? C'est toi ?)
-C'est l'occasion de se mettre en maillot de bain (car l'auteur a 13 ans d'âge mental et être en maillot avec un garçon, c'est excitant)
-On espionne le BG qui part pour une sortie suspecte et ô surprise, en fait, il allait donner de l'eau à une petite fille assoiffée (j'ai déjà dit qu'il était parfait ?)
-La seule fois où le BG s'énerve et fait preuve de force, c'est pour menacer son pote qui bat sa copine (parce que, je sais plus si je l'ai déjà mentionné, mais il est parfait)
-La belle-mère est ENCORE une horrible belle-mère (S'agirait d'en finir avec l'héritage Perrault/Grimm/Andersen, non ? Il y a de meilleures choses à en retenir…)
-Pour apprendre à se connaître, le BG et l'héroïne jouent à Action ou Vérité (Oui. Vous avez bien lu. Si l'âge mental de l'auteur était encore ambigu, maintenant vous êtes fixés.)
-La scène d'Action ou Vérité mène à…. Roulements de tambour……………………………………………... …Leur premier baiser ! Yep.

*Un rythme haletant (XD)
Le XD c'est parce qu'il ne se passe vraiment rien, dans ce roman. Ivy est mariée à Bishop, et les 300 et quelques pages sont consacrées au développement de leur relation, ce qui est très long quand il n'y a strictement aucune alchimie entre eux deux. Difficile d'être émoustillée.

*Un fond éthique fort sur le mariage forcé, la place de la femme, la vision des sexes (WARNING ! Ce roman craint.)
Ce roman dénonce régulièrement la situation des femmes battues, ou simplement mariées de force, avec la discrétion et l'élégance d'un marqueur véléda sur du papier buvard. À la limite, c'est maladroit, mais ça part d'une bonne intention. Bravo !

Sauf que. Malgré elle, l'auteur sous-tend son intrigue sur des conceptions archaïques et ultra craignos. Démonstration : la principale raison pour laquelle Bishop (BG) nous est présenté par Ivy comme vraiment exceptionnel, une petite perle de gentleman, un diamant parmi les cailloux, c'est que Bishop n'essaie pas de la violer.

Ah, vous aussi, ça vous fait tiquer.

Je rappelle que c'est un roman post-apocalyptique, donc futuriste, et que l'on vit dans un état de droit hérité de celui des USA. En toute logique, les jeunes filles ont zéro raison de trouver merveilleux de ne pas se faire violer.

Or, dans cette pépite de roman, toutes les jeunes mariées s'attendent à être mises sur le dos de force, et Ivy est infiniment reconnaissante envers Bishop de ne pas la violer. J'emploie encore ce mot car l'auteur et ses lectrices ne réalisent pas de quoi on parle. Non, Bishop n'est pas un gentleman, c'est un être humain ordinaire et décent : ça lui semble normal de ne pas s'en prendre sexuellement à une fille sans son consentement et, en cela, IL N'EST PAS UN DIAMANT PARMI LES CAILLOUX, mesdemoiselles, mais à la limite UN CAILLOU PARMI LES CROTTES DE CHIEN.

Le pire, c'est que l'on comprend sans peine, vu ce que dit et pense Ivy, que si Bishop avait tenté quelque chose, elle aurait probablement accepté son sort, car après tout, ils sont mariés, et c'est bien normal qu'un garçon veuille coucher avec sa femme ! C'est son droit ! *J'ai vomi dans ma bouche*

En résumé : honnêtement, sur la majeure partie du roman, j'ai bien rigolé. Oui, c'est assez cliché et nul pour en devenir drôle. Mais si ç'avait été simplement nul, je n'aurais pas insisté : c'est le fond malsain qui m'a poussée à continuer*, car ce roman méritait d'être chroniqué avec un oeil détaché, et non pas énamouré.

Je vais tout de même finir sur un truc que je ne pensais pas dire de sitôt :

Entre les clichés épuisants, le style consternant, les conceptions hommes-femmes archaïques, et la traduction neuneu, ce roman a gagné la

MÉDAILLE TWILIGHT

Et vous savez quoi ?

Il est même *plus mauvais* que Twilight.

[Si vous voulez lire cette chronique en version complète (c'est-à-dire, avec ses GIF, c'est plus fendard, cliquez sur le lien ci-dessous]
Lien : http://allezvousfairelire.co..
Commenter  J’apprécie          15740
Ivy est une jeune fille de 16 ans qui vit dans la ville de Westfall, dans des Etats-Unis post-guerre nucléaire complètement ravagés. Westfall est tenu par une main de fer par le Président Lattimer qui a pris le pouvoir de force face au fondateur de la ville, qui n'est autre que le grand-père d'Ivy. Depuis, la ville est divisée en deux mais tous doivent vivre ensemble.
L'enjeu principal dans cette ville est donc de préserver la paix et de perpétuer la race humaine qui a subit de lourdes pertes en raison de la guerre nucléaire. Pour cela, des mariages sont arrangés entre les enfants des deux camps lorsqu'ils arrivent à l'âge de 16 ans. Ivy qui est une Westfall se voit mariée à nul autre que Bishop, le fils du Président. Mais ce que ce dernier ignore c'est qu'Ivy a une mission : le tuer.

Deuxième coup de coeur pour moi en peu de temps pour un roman jeunesse / young adult. J'ai trouvé l'histoire assez originale, ce qui est une chose que je recherche dans ce genre de romans qui ont tendance à être plutôt stéréotypés. L'écriture est fluide et très agréable. Les personnages sont plutôt attachants, bien que peut-être prévisibles, mais malgré tout on ne peut s'empêcher d'avoir de l'empathie et de comprendre les sentiments des uns et des autres. D'ailleurs ce n'est pas plus mal que les personnages aient du relief car le décor en manque un peu, mais malgré cela, j'ai été transportée dans cet univers et j'ai tourné les pages sans m'en rendre compte. Je n'ai d'ailleurs qu'une hâte : acheter le deuxième tome pour le dévorer et savoir ce qu'il advient de nos personnages et de ces intrigues qui les lient.

Je ne peux que conseiller ce roman aux amateurs du genre puisque je lui accorde 5 étoiles et que je pense même le partager avec certains de mes proches qui pourraient être embarqués tout comme je l'ai été !
Commenter  J’apprécie          672
J'ai attendu très longtemps avant de me décider à lire ce roman. Alors que beaucoup me le conseillaient, que les critiques étaient très élogieuses. Mais j'avoue avoir du mal quand il y a trop de « positif » autour d'un roman. J'aurais du me mettre des claques ! Parce que sans trop de surprise, j'ai adoré ce premier tome que j'ai dévoré, et je me freine pour ne pas sauter sur la suite… Histoire de faire durer un peu le plaisir.

L'histoire commence de façon assez « abrupte » comme si on nous catapultait dans un monde totalement nouveau, qu'on se trouvait à épier des personnes et que l'on prenait leurs vies en route. Un départ un peu déroutant mais que j'ai pourtant beaucoup aimé. Rentrer dans le vif du sujet dès le départ est pour moi le meilleur moyen de m'alpaguer. Et cela fonctionne. J'accroche tout de suite à Ivy, notre héroïne, ce nouveau monde prend tout de suite un sens, le côté dramatique s'installe, on ne nous cache rien. Non, ce que l'auteur veut, c'est nous montrer comment ce plan de départ va se réaliser.

Très vite, et même dès le départ en lisant le résumé, il n'y a pourtant pas trop de surprises. Un fait qui n'est pas gênant pour moi, alors que pourtant j'aime les surprises que ce soit dans les livres, les films, les séries. Mais là, j'avais surtout envie de savoir comment tous les personnages allaient évoluer. Et Amy Engel a fait un superbe travail à ce niveau-là. Pour moi, The book of Ivy soulève de nombreux points très intéressants. Que lègue-t-on à nos enfants ? Que veut-on leur léguer ? Doit-on se construire par rapport à ce que nos parents nous inculquent ? Etre contre quelque chose est légitime mais que peut-on faire pour changer les choses ? Et il y a tellement d'autres questions primordiales abordées que je trouve cela superbe. Sans être moralisatrice, Amy Engel nous pousse à penser par nous même, à agir mais de façon réfléchi. Elle critique la société qui pourrait être la nôtre un jour mais en même temps, elle n'a pas forcément les réponses. Rien n'est blanc ou noir. On retourne au gris, encore une fois.

Ivy, comme je l'ai dit, m'a tout de suite plu. Cette colère qui l'anime et en même temps ce besoin de voir les choses changer. Elle a envie de se rebeller, de lutter contre les injustices de ce monde. Oui, mais comment ? Son père et sa soeur l'ont endoctrinée mais elle se rend compte qu'elle n'a toujours vu qu'une seule facette de sa ville. Sa rencontre avec Bishop est un tournant à bien des égards. Leur relation a quelque chose de magique, pas dans le sens nian-nian, non plutôt comme si ils s'étaient trouvés l'un l'autre pour découvrir qui ils sont. Ils se poussent tous les deux, évoluent et c'est vraiment ce que j'ai le plus apprécié. Cela n'a pas forcément besoin d'être un amant, mais je pense que trouver quelqu'un qui est capable de vous faire vous interroger positivement sur votre vie, est dans tous les cas, une rencontre extraordinaire.

D'un autre côté, j'ai trouvé assez ironique la perception que j'ai eu envers d'autres personnages. Pour Ivy et Bishop, ça a été le coup de foudre pour moi. Par contre, je dirais que étrangement, j'ai haï dès le départ la famille d'Ivy, alors que la famille de Bishop m'a touché. Ivy étant l'héroïne, je me serais dit que l'inverse aurait été plus « normal » mais non. Personne n'est parfait mais j'avoue notamment sans mal détester Callie… le genre de personnage obtus, manipulateur, sans coeur, fourbe, trop faible pour réfléchir par elle-même. Son père apparait comme un homme rongé par la jalousie, ne pensant qu'à lui. A se demander comment Ivy fait pour être elle, tout simplement. Ce contraste est saisissant mais aussi un pivot du roman. Un conflit qui dure jusqu'à la dernière ligne, notre héroïne est tiraillée entre l'amour pour sa famille et ses convictions. On dit souvent qu'on ne choisit pas sa famille mais qu'on peut s'en créer une en grandissant, une à notre image avec notamment des amis, un conjoint, des enfants. Je trouve cela d'autant plus vrai ici, mais ce n'est pas facile non plus.

Un premier tome donc que j'ai adoré. Sensible, juste, appuyant là où ça fait mal, qui fait réfléchir… le style est vif, dynamique, tendre mais cruel aussi. Un savant mélange qui fait mouche. Je croise les doigts très fort pour que le second tome soit à la hauteur !
Commenter  J’apprécie          495
En fait, j'avais vraiment envie de lire ce livre avant même de savoir de quoi il parlait. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien moi-même. Puis, une fois que je l'ai eu, j'ai fait traîner, je ne sais pas pourquoi, un certain nombre de mois avant de me décider à le lire et maintenant que je me suis prise au jeu, je n'ai qu'une hâte : découvrir le second tome (en fait, j'ai bien fait d'attendre que les deux soient sortis car je crois que si j'avais lu ce premier dès sa sortie, en 2015, j'aurai piqué une crise ne sachant pas combien de temps il me faudrait attendre avant de lire la suite alors que là, solution de facilité, j'ai le second tome en réserve et sait donc que je peux le lire quand je veux. Maligne, non ?).

Ici, nous découvrons une histoire un peu à la "Roméo et Juliette" mais dans un temps post-apocalyptique, après la guerre, la mésentente entre deux familles et avec d'un côté, une partie de la population qui reste privilégiée étant donné qu'elle vit du côte du président Lattimer et de l'autre, une partie de la population un peu plus lésée, celle qui, comme Ivy (notre héroïne) vit du côté de l'ancienne famille des fondateurs, les Westfall, dans la ville qui porte d'ailleurs le même nom. Cependant, par arrangement, il a été établi depuis de nombreuses années déjà que le fils d'une des familles épouserait chaque année l'une des filles du camp adverse (et inversement) afin que la guerre ne puisse pas éclater de nouveau. Ces mariages arrangés ou plutôt "forcés" sont donc monnaie courante et cette année, c'est au tour d'Ivy, âgée de seize ans; de s'y présenter, même si elle sait d'avance qui on va lui désigner comme futur époux. Etant la descendante de l'ancien fondateur, elle épousera donc le fils unique du président : Bishop. Pourquoi ce dernier n'a-t-il pas voulu de sa soeur aînée Callie, il y a deux ans, cela reste d'abord un mystère et d'ailleurs il n'y a que lui qui peut se permettre un tel caprice. Cependant, derrière ses allures d'enfant gâté, Ivy y découvrira un coeur tendre qu'elle réussira à cerner tout en sachant d'avance qu'elle n'a pas d'autre issue que de le tuer si elle veut faire honneur à sa famille. Sans cela, il n'y aura pas de possibilité pour son père de reprendre le pouvoir mais lorsque l'amour fait irruption, peut-on vraiment aller à l'encontre de ce dernier ? Rien n'est moins sûr...

Un premier roman extrêmement bien écrit (même si je suis d'accord avec le faut que l'on sache d'avance une partie du dénouement et que cela peut paraître un peu trop gnan-gnan), avec une belle intrigue et je n'ai pas honte de dire qu'Amy Engel a fait une nouvelle adepte de plus !
Commenter  J’apprécie          430
The book of Ivy est un livre qui me faisait de l'oeil depuis quelques temps.
J'étais consciente qu'il s'agissait d'un livre young adult et que je risquais d'être déçue.
Et bien, pas du tout.
Ok, ce n'est pas de la grande littérature. Mais j'ai été prise dans cette histoire et, malgré des défauts dans l'écriture, dans la légèreté du scénario qui mériterait d'être plus étoffé, j'ai suivi Ivy et je suis aussi tombée sous le charme de Bishop.
Etrangement, cette histoire m'a fait penser à Hunger Game. Ils sont jeunes, beaux, un peu rebelles, vivent dans une ville "fermée" et subissent des règles édictées après une guerre.
Ivy est une jeune fille confrontée à la disparition de son enfance, à un chemin que d'autres personnes ont tracé pour elle, elle se retrouve face à elle-même et à ses propres choix, à un carrefour de sa vie... Elle prend conscience de la manipulation dont elle est victime.
Alors oui, l'histoire est facile, tout comme l'écriture, mais j'ai passé un bon moment en lisant ce 1er tome et j'irai jusqu'à lire la suite de l'histoire dans la foulée !!
Commenter  J’apprécie          401
C'est le jour du mariage d'Ivy. Mais aucune joie dans son coeur, puisqu'elle épouse le fils de la famille ennemie, celle qui d'après son père, a usurpée tous les pouvoirs. Sa mission ? Tuer au plus vite son époux !

Dans cette ville protégée des dangers extérieurs depuis une terrible guerre qui a vu la majorité de la population mourir, deux clans s'affrontent. C'est pourquoi les deux quartiers de la ville, Westside et Eastglen, doivent s'unir afin d'empêcher une nouvelle effusion. Les enfants des vainqueurs doivent épouser ceux des vaincus.

Si tout est fait pour que des jeunes gens ne développent pas de sentiments pour un tiers avant la cérémonie qui à lieu à seize ans, Ivy et son promis Bishop ont tous les deux été élevés de manière très solitaire.

Or, contrairement à toutes ses craintes, l'époux d'Ivy se révèle attentif, patient et semble porter à sa personne un intérêt réel et entier.

Alors que les sentiments de la jeune fille grandissent, la pression familiale s'accentue afin qu'elle trahisse son mari. Comment Ivy pourra-t-elle sortir de ce choix cornélien ? Sera-t-elle fidèle à son père et sa soeur ou bien prendra -telle le parti de son mari ?

Un récit qui évoque par bien des aspects la célèbre Tragédie de Shakespeare, "Roméo et Juliette". L'auteur lui-même mêle une référence au récit.

Mais ce qui est intéressant dans cette dystopie c'est l'importance réservée à la condition féminine, au droit de choisir son conjoint mais aussi d'enfanter ou non ou encore de travailler. Cela en fait une héroïne moderne.

Il est question de choix et d'obéissance, de sincérité et de vérité. le lecteur se demande en permanence, non pas si elle va tomber amoureuse, mais quelles sont ses marges de manoeuvre. Prise dans une guerre entre les Horaces et les Curiaces, que reste -t-il comme action possible pour notre belle Antigone ?

Le choix effectué par l'auteur est intelligent, il nous éloigne de toute mièvrerie et donne une dimension politique au récit. Seul risque, se désespérer de ne pas pouvoir lire la suite même si le livre propose déjà une première fin cohérente. A lire !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          323
C'est un livre que personne ne doit rater,
Où se mêlent habilement suspense, amour et cruauté.
Une utopie ? Non, pas du tout. C'est une dystopie
Prenante, bouleversante, révoltante - mais ce n'est pas fini !

Des personnages, il y en a beaucoup,
Et ils ne sont pas cuculs pour un sou.

Certes, cela fait une dystopie de plus. Ah !
Oublions cela ! Comment ne pas
Être féru de cette histoire ? Tout le monde est naturellement
Unique, c'est ce qu'on y apprend.
Remarquable, ce livre fait chavirer le cœur des gens.


COUP DE CŒUR...
Commenter  J’apprécie          220
Waouh! Je me suis éclatée! The book of Ivy est un sacré page turner!
On entre dans l'histoire dès le début et une fois dedans on ne peut plus la lâcher!
Je dois avouer qu'à la base lors de sa sortie ce livre ne me tentait pas. Contrairement à d'autres personnes je n'ai pas trouvé la page de couverture particulièrement attirante et la quatrième page de couverture ne m'avait pas attirée non plus. Ça m'avait l'air d’être une histoire bien stéréotypée avec des personnages cucul la praline pour lesquels je n'aurai eu aucun attachement.
Je me suis bien trompée! C'est l'excellente moyenne de ce livre sur Babélio et les nombreuses critiques positives qui m'ont fais me dire : "je devrais peut-être l'essayer quand même". Et j'ai bien fait! J'ai adoré!
Alors oui je dois l'avouer (histoire de rester objective) le tome 1 n'est pas un tome où il y a beaucoup d'action, oui il n'y a pas beaucoup de surprises, oui l'histoire est principalement concentrée sur la relation entre Ivy est Bishop, mais ça me va parfaitement! Ça fonctionne! Ce livre est complètement additif!
L'écriture de l'auteure est géniale! Sa plume m'a plongé dès les premières pages dans l'histoire et m'a fait m'attacher aux personnages très rapidement! Ses descriptions sont justes, elle arrive à retranscrire les émotions et à nous émouvoir avec une grande facilité! Du coup on devient accro à Ivy et Bishop, et on veut la suite, on veut la suite, ON VEUT LA SUITE! LOL. Donc on tourne les pages jusqu'à finir le livre.
J'ai adoré ces deux personnages, ils m'ont touché, ils sont beaux (je ne parle pas physiquement, même s'il est clair qu'ils sont canons tous les 2), ce sont des personnages profonds, l'évolution de leur relation est émouvante. Bon vous l'avez compris, je suis conquise!
Malgré ce que j'ai dit plus haut (sur le manque de surprises) il y a tout de même quelques moments de suspense. Et la fin... et bien... on ne s'y attend pas vraiment, mais surtout ce qui est génial c'est que malgré le fait que l'on se doute de l'évolution de la relation d'Ivy et Bishop dans ce tome 1 (ce qui est "l'intrigue" principale) on ne sait , pour le coup, vraiment pas ce qu'il va se passer dans le deuxième et dernier tome! On a juste un tout petit indice avec les 2 dernières phrases du livre que je ne vous révélerai pas bien sur!
J'attends donc le tome 2 avec grande impatience! Mais je n'ai qu'un mois à attendre donc c'est super! ;-)
Qui croire dans The book of Ivy? La confiance est la clef mais faut il encore faire confiance aux bonnes personnes... Qui sont les gentils? Et qui sont les méchants? À vous de le découvrir! ;-)
Bonne lecture! ;-)
Commenter  J’apprécie          215
Dans une ville fermée sur elle-même, avec un extérieur supposé hostile, deux secteurs, deux clans s'opposent. On s'attend à du drame, mais c'est plutôt une romance entre ados, avec un peu de suspense, beaucoup d'introspections, et de remises en questions de ce qu'on a appris. L'écriture est fluide et agréable, c'est un roman qui se lit bien, et même s'il y a peu de surprises, il n'est pas si mal. La description du contexte ravive l'intérêt. La fin est dramatique, avec du suspense pour la suite, et donne envie de lire le tome suivant
Commenter  J’apprécie          203
The book of Ivy me faisait de l'oeil depuis un bon moment.
Je trouve la couverture vraiment esthétique et mystérieuse: une belle jeune femme dont on ne voit pas le visage, vue de dos qui porte une robe de dentelle (de mariée?) et surtout qui tient un poignard dans son dos. Ivy : 3 lettres décorée d'un paysage de ville apocalyptique. Voilà de quoi faire vibrer ma fibre dystopique.
J'ai dévoré ce roman en deux jours.
Bien sûr on retrouve de nombreux éléments du genre dystopique que je ne détaillerai pas inutilement. Ce que j'ai particulièrement apprécié ici c'est le retour à une société où les mariages sont arrangés et la condition féminine qui est mise en avant. Enfin, j'ai aimé que l'intrigue soit basée sur la relation parents-enfants et l'embrigadement familial. Ce qui est sous jacent ici, c'est comment élever nos enfants? Comment les laisser grandir et ne pas leur imposer nos choix? Comment les laisser à l'extérieur de nos conflits?
J'ai aimé le personnage d'Ivy et de Bishoop. Une jeune fille courageuse et un garçon réfléchi. J'ai aimé voir la naissance de leurs sentiments.
Ivy est prise en étau: tuer Bishoop pour sa famille, trahir sa famille en laissant vivre Bishoop. Finalement le choix qu'elle fait, est vraiment beau. Je vais lire le tome 2 très rapidement.
Commenter  J’apprécie          190




Lecteurs (6580) Voir plus



Quiz Voir plus

Êtes-vous incollable sur The Book of Ivy ?

Commençons facile. Quel est le nom du garçon qu'Ivy doit épouser (et tuer) ?

Bishop
Luke
Alexander
Samuel

9 questions
373 lecteurs ont répondu
Thème : The book of Ivy de Amy EngelCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..