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EAN : 9782507051914
124 pages
La Renaissance du Livre (06/03/2014)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Ce fut l'événement de l'année 2013 : François Englert obtenait le prix Nobel de physique pour la découverte du boson. Le premier Belge à être honoré par ce prix depuis Ilya Prigogine en 1977. Françoise Baré, journaliste à la RTBF, et Guy Duplat, ingénieur civil physicien, ex-rédacteur en chef du Soir, auteur de Une vague belge (Racine) et journaliste à La Libre Belgique, ont rencontré plusieurs fois, longuement, François Englert, avant son prix et après celui-ci. I... >Voir plus
Que lire après Particules de vie : Conversation avec François Englert, prix Nobel de PhysiqueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cet essai cosigné par deux journalistes belges vient de paraître chez un petit éditeur de Waterloo et raconte une histoire belge. Françoise Baré est spécialiste des sujets scientifiques à la Radio Télévision Belge Francophone et Guy Duplat dirige le service culturel du quotidien La Libre Belgique. On peut facilement comprendre pourquoi ces deux journalistes (belges) ont eu envie d'interroger François Englert, connu pour sa découverte du boson de Higgs, pardon, du boson BEH. François Englert est aujourd'hui le premier Belge qui est parvenu à décrocher le prix Nobel de physique. Celui-ci lui a été remis le 10 décembre 2013, soit près de 50 ans après la publication de son article officialisant la création du fameux boson en 1964 !
François Englert, aujourd'hui âgé de 81 ans, partage son Nobel avec Peter Higgs, âgé de 84 ans. Robert Brout, décédé en 2011, qui a cosigné l'article avec Englert le 26 juin 1964, n'aura pas eu cette chance.
Je ne reviendrai pas sur la polémique générée par la désignation courante du boson dit « de Higgs ». On sait maintenant que le britannique Peter Higgs n'était pas le premier à pronostiquer l'existence du boson dans sa théorie de l'interaction électrofaible. Bien entendu, la désignation « boson de Higgs » n'est jamais utilisée dans le présent essai.
L'annonce du CERN validant la théorie par l'expérience avait été faite en juillet 2012. Cette année-là, contre toute attente, le prix avait été décerné à Serge Haroche et à David Wineland. L'année suivante, l'appel de Stockholm a pris une heure de retard, si bien que le physicien belge a cru être passé définitivement à côté du Nobel. Entouré de sa famille, François Englert a décidé de « faire quand même la fête avec des toasts aux bananes » pour lesquels « ses petits enfants pensent [qu'il] mérite le prix du meilleur cuisinier ». Puis, le coup de fil tant attendu est arrivé.
L'essai s'appuie sur une série d'entretiens qu'a accordés le physicien aux deux journalistes. Il est organisé en trois parties : le récit de la carrière, le reportage sur l'annonce et la remise du prix Nobel, les annexes scientifiques.
La première partie donne un bref aperçu de l'enfance et de la carrière de François Englert, qui fut un élève brillant et un chercheur doué, mais aussi un petit garçon juif réfugié dans une famille d'accueil au cours de la seconde guerre mondiale. On apprend qu'au cours des cinquante années passées entre la découverte du boson et la remise du prix Nobel, François Englert a travaillé sur d'autres sujets, comme la gravité quantique, la théorie des cordes et l'inflation cosmique.
La seconde partie relate la « folle semaine » ou les tribulations d'un nobélisé à Stockholm.
La troisième et dernière partie synthétise les principales avancées théoriques actuelles pouvant « éclairer le travail de François Englert ». Peut-être, mais avec un goût de trop peu. Si vous souhaitez en savoir plus sur la découverte du boson, le mécanisme de BEH et sa validation expérimentale au CERN en 2012, d'autres ouvrages feront mieux l'affaire, que je ne citerai pas à nouveau, vous pouvez les trouver, ainsi que les liens vers mes autres critiques sur le sujet, dans ma liste « le boson de Higgs » publiée sur Babelio.
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A quoi la vie des grands scientifiques ressemble-t-elle ? Comment sont-ils arrivés au firmament : le prix Nobel ? Quel « moteur » les fait avancer ? Ne sont-ils préoccupés que par leurs recherches ? Quel regard portent-ils sur le monde ?
Voilà autant de questions qui trouvent « une » réponse dans « Particules de vie », l'ouvrage que Françoise Baré et Guy Duplat consacrent à François Englert, prix Nobel de physique 2013 avec Robert Brout, son complice à l'Université libre de Bruxelles, et Peter Higgs pour la découverte du boson.
La plupart des grands scientifiques ont une certaine duplicité, mélange d'ambition et de modestie : l'ambition au sens noble du terme, celle qui vise à vouloir travailler sur des projets pouvant conduire à une découverte qu'ils savent inestimable pour l'humanité ; la modestie qui leur permet de relativiser – tant de questions restent aujourd'hui sans réponse.
François Englert est de ceux-là : lucide et empreint d'une honnêteté intellectuelle sans faille. Sa recette pourrait tenir en deux mots : comprendre et passion. Ces deux mots ont suffit à lui insuffler cette volonté de chercher sans relâche les lois qui régissent l'univers et d'en découvrir et faire partager la beauté.
Ce livre décevra peut-être les amateurs de sciences : il n'est pas un ouvrage de vulgarisation ; toutefois, il est complété par quelques annexes scientifiques qui permettent de comprendre l'essentiel des notions abordées. Mais le propos et l'intérêt du livre ne situent pas à ce niveau.
La conversation avec les deux journalistes invite l'homme à se dévoiler, un peu, pudiquement : son enfance pendant la 2e guerre mondiale, l'hommage qu'il rend à ses parents, son esprit libre supportant mal le poids de l'autorité, ses petits coups de griffe sur les travers du monde d'aujourd'hui, sa « foi » dans la science ... Tout cela contribue à nous en dresser un portrait chaleureux, celui d'un homme « ordinairement extraordinaire ».

Cantus
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'humanité connait des moments rares, privilégiés : Bach composant ses sonates, Rembrandt peignant le mystère de la nature humaine... Les découvertes scientifiques majeures procurent des émotions similaires. La découverte du boson de Brout-Englert-Higgs, près de cinquante ans après la description de son mécanisme, fait partie de ces instants d'éternité.
Le prix Nobel de François Englert fut ensuite l'occasion d'une joie rare. Celle de voir consacrées l'intelligence, l'humilité, la ténacité, la volonté coriace et joyeuse de révéler les secrets du monde et d'éloigner de l'humanité des ténèbres de l'ignorance.
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Video de François Englert (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Englert
Le 4 juillet 2012, le CERN (Centre européen pour la recherche nucléaire) annonce la découverte du boson de Higgs, une particule fondamentale dans notre compréhension de l'Univers. C'est en effet grâce à elle, et au champ qui lui est associé, que certaines particules élémentaires acquièrent une masse. Théorisée dès 1964, il aura fallu près de cinq décennies pour confirmer expérimentalement son existence. Et pour cause : ce boson n'apparaît qu'à l'occasion d'une collision sur un milliard environ au LHC, le Grand Collisionneur de hadrons du CERN. Il possède une durée de vie infiniment courte et est indécelable dans la nature.
Cette découverte vaudra le prix Nobel de physique à Peter Higgs et François Englert, et propulsera le CERN sous le feu des projecteurs mondiaux.
James Gillies retrace dans ce livre l'histoire captivante de cette épopée et, à travers elle, celle du CERN. Il révèle notamment comment la physique des particules est passée du domaine du génie solitaire à une alliance internationale, avec le Grand Collisionneur de hadrons comme figure centrale de la recherche de pointe.
https://www.editionsquanto.org/produit/54/9782889155033/aux-sources-de-la-matiere-le-boson-de-higgs
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