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The Punisher - Deluxe tome 1 sur 7
EAN : 9782809430943
Panini France (27/11/2013)
4.57/5   7 notes
Résumé :
Les aventures du Punisher version Max rééditées au format Marvel deluxe ! Ce premier ouvrage débute par la mini-série Born signée Garth Ennis et Darick Robertson. Après avoir perdu sa famille lors d’une fusillade entre mafieux, Frank Castle est devenu un justicier sans pitié. Mais qui était-il avant ces événements ? Réponse dans ce récit qui se déroule durant la guerre du Vietnam. Ennis vous propose ensuite Au Commencement, une saga illustrée par Lewis LaRosa, ainsi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome contient les 4 épisodes de la minisérie "Born" parue en 2003 (dessinée par Darick Robertson et encrée par Tom Palmer), les épisodes 1 à 6 de la série mensuelle du Punisher "Au commencement" (2004, dessiné par Lewis Larosa, encré par Tom Plamer), et le numéro spécial "The Cell" (2005, dessiné par Lewis Larosa et encré par Scott Koblish). Tous ces épisodes sont écrits par Garth Ennis.

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+++ Born +++ L'histoire se déroule en octobre 1971, au Vietnam. Une garnison est implantée dans une base appelée Valley Forge. À sa tête, le commandant est écoeuré par la guerre et il a baissé les bras depuis bien longtemps pour taquiner la bouteille. Il refuse la responsabilité de sa charge, la gestion de ses hommes et l'accomplissement des patrouilles dans la jungle. Parmi ses hommes se trouve Frank Castle qui accompli sa troisième période militaire dans cette guerre. Il s'agit d'un soldat à l'implication exceptionnelle. C'est un combattant hors pair doté d'un grand sens du devoir et de qualités professionnelles hors normes. Les autres soldats se sont adaptés à la guerre. Ils parient sur les probabilités de survie des occupants d'un avion militaire américain, victime d'un tir de barrage anti-aérien. L'usage de la drogue donne lieu à des transactions peu reluisantes. Les échanges de coups de feu avec les tireurs embusqués se terminent en boucherie. Frank Castle baigne dans son élément et il fait tout ce qui est son pouvoir pour assurer la survie de ses camarades et de cette base en sous-effectif. Mais les ennemis préparent une action d'envergure que les soldats américains n'arrivent pas à découvrir.

Pendant 4 ans, Garth Ennis avait déjà remis le personnage du Punisher en selle dans l'univers partagé Marvel. Tout avait commencé par une maxisérie en 12 épisodes parus d'avril 2000 à mars 2001 ("Welcome back Frank"), suivi d'une série mensuelle (37 épisodes d'août 2001 à février 2004). Avec la série "Punisher MAX", l'ambition de Garth Ennis est de profiter de cette branche d'édition (la ligne MAX destinée à éditer des comics pour un lectorat plus adulte) pour reprendre le personnage depuis le début et aborder des thèmes plus noirs et plus matures.

Dans ce tome, Ennis souhaite montrer la phase de gestation du Punisher, avant que la famille de Frank Castle soit massacrée à Central Park. Dans la continuité Marvel traditionnelle, il avait été établi de longue date que Castle avait été soldat pendant la guerre du Vietnam. Pour ce faire, il oppose la vision d'un soldat encore relativement peu touché par les horreurs inhumaines du conflit aux actions de Frank Castle. En fait le lecteur suit le flux de pensées de ce soldat et un flux de pensées qui semble parler à Castle directement dans son esprit. Enfin, la nature du récit est relativement claustrophobe puisque la narration ne s'intéresse qu'aux soldats américains de cette base. L'ennemi reste indistinct et générique. Sauf que pour ne pas tomber dans le manichéisme des bons américains contre les méchants Viêt-Congs, Garth Ennis prend le temps de montrer les destructions que la guerre leur impose. À part une variante de Fort Alamo chère à Ennis, ce récit de guerre évite les clichés du genre en donnant une vision très noire de l'aliénation de l'être humain commettant des actes de guerre.

Ennis est aidé par les illustrations de Darick Robertson, encré par Tom Palmer. Robertson avait indiqué que son propre père a été soldat pendant la seconde guerre mondiale, ce qui l'a incité à donner le meilleur de lui-même pour illustrer cette histoire. Effectivement, chaque dessin respire l'exactitude historique des tenues et des armements. Il est également visible qu'il a passé beaucoup de temps sur chaque case pour dessiner assez de détails donnant une densité et une matière à chaque décor, chaque personnage. À part pour le degré d'humidité qui n'est pas rendu, pour le reste le lecteur a vraiment la sensation d'y être. Ce qui est un peu plus étrange c'est qu'il a choisi d'inclure de nombreux soldats avec la bouche grande ouverte dans le feu de l'action. Il utilise là un cliché des comics qui détonne un peu par rapport au reste. Darick Robertson dépeint Frank Castle comme un être humain très intense, très polarisé sur les actions à mener. Il illustre parfaitement l'interprétation qu'en donne le scénario.

Ce prologue à la série "Punisher MAX" est une histoire très intense en pleine guerre du Vietnam, focalisée sur Frank Castle. Il ne s'agit en rien d'une histoire bonus inutile, mais bien de situations clefs dans l'histoire du personnage, d'éclairages sur les motivations psychologiques de cet individu. Il est même possible de voir dans la scène finale le commentaire d'Ennis sur son personnage : il l'a transformé en machine de guerre.

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+++ Au commencement +++ Cette histoire commence avec un résumé rapide et sec sur le meurtre de la femme de Frank Castle, de son fils Frank David et de sa fille Lisa. Passé ce recueillement sur leur pierre tombale, le lecteur constate que le domicile de Castle est sous surveillance de la CIA. le soir même, le Punisher exécute froidement une centaine de criminels réunis pour fêter les 100 ans d'un parrain (qu'il abat également). Et pour faire bonne mesure, il est également présent lors des funérailles pour abattre les mafieux qui sont venus rendre un dernier hommage aux morts. Pendant ce temps là la CIA travaille à l'arrestation du Punisher qui est finalement effectuée par un de ses anciens compagnons d'armes.

Garh Ennis a écrit un récit très intense et très noir qui met en scène Frank Castle comme il ne l'avait jamais été. Ce personnage a été créé par Gerry Conway, Ross Andru et John Romita senior en 1974. Il avait connu une première évolution dans Cercle de sang grâce à Steven Grant et Mike Zeck (et dans Zéro absolu par les mêmes), une deuxième évolution sous la plume de Mike Baron (1987), et une troisième évolution imputable déjà à Garth Ennis (2000).

Garth Ennis montre un Frank Castle né en 1950 et qui a 30 ans d'activité en tant que Punisher, avec un nombre de tués supérieur à 2000 ; il a donc une cinquantaine d'années. Pour ce premier tome, Ennis reprend les éléments connus du personnage : ses années au Vietnam, la mort de sa femme et de ses enfants dans un parc au cours d'une fusillade et les années de collaboration avec Microchip (Linus Lieberman de son vrai nom). Mais il place son récit dans la dernière partie de sa carrière (ce qui évoque forcément la période Dark Knight returns de Batman). La structure du récit fait qu'il faut attendre le cinquième épisode avant que Castle ne commence à donner de la voix au sens propre, comme au figuré. Ennis prend donc le temps d'installer le ton de la série avant laisser le personnage principal prendre le dessus sur le récit. Et quel ton !

Le massacre des hauts échelons du crime organisé à New York a créé un vide que la nature s'empresse de combler. Les 3 individus qui sont appelés à s'installer au sommet n'ont pas peur de se salir les mains : un col blanc au sang froid et 2 psychopathes sadiques. Ennis décrit des personnages qui font froid dans le dos et que le lecteur ne souhaiterait croiser pour rien au monde. Sur la base de ces criminels sans pitié, il concocte des moments macabres d'une grande cruauté qui génère un humour noir réservé aux coeurs bien accrochés (un individu qui tient ses testicules dans un gobelet en plastique par exemple). Vous l'aurez compris : les moments Ennis atteignent une intensité exceptionnelle, mais sans l'humour que l'on peut trouver dans "Preacher" ou dans "The boys". Et quand Castle se déchaîne enfin, le lecteur se rappelle de la fin de "Born" dans laquelle Ennis promettait à son personnage qu'il s'en sortirait toujours (mais au prix de quelles horreurs physiques et psychiques !) et le massacre des criminels devient une catharsis d'une efficacité totale, pour le lecteur.

Pour ce tome, les illustrations ont été confiées à Lewis Larosa, encré par Tom Palmer. Je suis très partagé sur le résultat. D'un coté, chaque personnage bénéficie d'un visage bien défini et d'expressions du visage réalistes. de ce fait toutes les conversations agrippent le lecteur en le plaçant au milieu d'individus réalistes. Les 3 prétendants à la tête du milieu dégagent une aura qui fait peur, malgré une difformité qui pourrait les rendre ridicules. Les scènes d'action sont d'une sécheresse qui augmente l'intensité des atrocités commises de sang froid, qu'il s'agisse de massacre à grande échelle ou de violences perpétrées sur une personne. Cet aspect terre à terre rend plus terrifiant encore les aspects outrés du scénario (une phalange mordue au sang, un criminel ayant survécu à l'empalement sur une herse en fer). D'un autre coté, Larosa est un grand adepte des têtes en train de parler au milieu d'une case de la largeur de la page, sans aucun décor. Or son niveau de mise en scène ne lui permet pas de se passer d'ameublement. du fait de ce dénuement spartiate, le dialogue entre Microchip et Castle prend une dimension trop théâtrale qui fait tâche par rapport au reste de l'histoire. Et puis le choix de présenter Castle comme un athlète bodybuildé marqué de milliers de rides en fait un être supérieur ce qui ne semble pas cohérent par rapport à la direction donnée par Ennis.

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+++ The cell +++ Frank Castle s'est livré à la police pour pouvoir être enfermé en prison. Ce n'est pas la première fois qu'un scénariste met Castle dans cette situation et il est difficile d'innover. Dans la première partie du récit, Castle encaisse et manipule les uns et les autres. le récit est haletant et Ennis oblige le lecteur à deviner ce qu'a manigancé Castle. Dans la deuxième partie, Castle a atteint ses cibles et il se lance dans un discours prêchi-prêcha qui détonne par rapport à la manière dont Ennis l'écrit. Les illustrations de Larosa sont bien noires, avec un encrage assez âpre qui colle parfaitement à l'atmosphère glauque et poisseuse. Les moments Ennis provoquent un sentiment d'horreur devant la barbarie des uns et des autres. Ce récit est vraiment prenant avec une ambiance claustrophobe à souhait et des illustrations bien équilibrées entre ce qu'elles montrent et ce qu'elles suggèrent. Comme on pouvait s'y attendre, les rapports homosexuels (consentis ou non) constituent une part importante de la provocation, mais Ennis sait également innover.
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Ce magnifique Intégrale regroupe les 4 premiers punisher " Born ", les punisher Max " au commencement " et un hors série " La Cellule ".
La 1ère partie a lieu durant la guerre du Vietnam ou l'on découvre un Frank Castle ( pas encore devenu the punisher ) officier des marines déjà très doué pour tuer.
Le reste du comics est quant à lui dédié au punisher qui pour venger sa famille tuée de façon horrible décide de mener une guerre impitoyable face aux criminels en tout genre. Les superbes dessins donnent une ambiance glauque à souhait et rendent ce héros inquiétant et très imposant. C'est marrant mais on lui retrouve d'ailleurs une certaine ressemblance avec Clint Eastwood...
Ce Castle n'est pas un super héros comme peuvent l'être les autres dans les comics Marvel mais un homme impitoyable atteint dans sa chair et son âme et prêt à tout pour faire souffrir un maximum les mafieux. C'est violent voir très souvent trash...
Ce Punisher est vraiment destiné à un public averti tant il est virulent mais tout autant jouissif servi par des dessins ( surtout les 2 dernières parties ) de toute beauté retranscrivant avec brio les nombreuses scènes d'action. de plus on ne s'ennuie pas une minute. le 2ème intégrale est déjà commandé !

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3 mini-séries remarquables, iconoclastes, irrévérencieuses et malignes qui nous plongent dans les origines troubles du Punisher, damné bien avant de voir ses proches assassinés par la Mafia. Cru, violent et sanglant, servi par un Garth Ennis en pleine forme.
Lien : http://comicsmarvel.blogspot..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Avec les huiles, on se fait toujours poignarder dans le dos. On mène les guerres qu’ils alimentent, on tue les monstres qu’ils créent. On cane pendant qu’ils se sucrent.
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Même si ce conflit bouffe l’Amérique de l’intérieur, divise ses villes, jette le discrédit sur ses chefs, on ne peut pas perdre. Car lorsque les braves petits guerriers nous mettront dehors et que nous n’aurons plus les tripes de poursuivre cette guerre ubuesque, personne en Asie ou ailleurs ne pourra regarder ce qui reste du Viêt-Nam sans penser qu’il ne fait pas bon jouer au con avec les Américains.
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