Quel est le moteur le plus puissant de la foi, si ce n'est celui du désir!
L'amour triomphe de tout. Tout en sachant que c'est faux, mais quand même, on a un petit pincement au coeur en lisant cela, oh, si ça pouvait être vrai, si seulement ça pouvait être vrai.
Tout le monde a un petit poème dans son passé.
Les documents sont toujours écrits par des gens qui savent écrire, ainsi que par les vainqueurs. Il est souhaitable, effectivement, qu'ils soient conservés, sinon on n'a que du silence. Cela limite cependant la portée de la vérité.
[...] QUE PEUT-ON DONC QUALIFIER D'ART À CETTE ÉPOQUE DE MODERNITÉ QUI EST LA NÔTRE?
Deux ans après que Marie Sklodowska Curie avait reçu son deuxième prix Nobel, celui de chimie, en 1911 [...] elle subit une perte, attendue certes, mais néanmoins très éprouvante, quand un matin, dans son propre appartement, à Paris, on retrouva son amie Blanche Wittman morte. Elle avait essayé de descendre du lit, pour rejoindre la caisse en bois montée sur roulettes. Elle n’avait pas réussi. Et elle était morte. La cause du décès ne fut jamais établie, mais ceux qui vinrent chercher le corps remarquèrent sa taille dérisoire, et aussi que Marie Sklodowska Curie avait insisté pour coucher elle-même cette femme-tronc amputée dans son cercueil. Ensuite, en guise d’adieu, elle était restée assise sur une chaise à côté de la morte, une main posée sur le couvercle du cercueil, obligeant les porteurs à attendre une heure entière dans la pièce attenante. Elle n’avait pas cherché à expliquer son geste, elle n’avait fait que murmurer je resterai toujours à tes côtés.
Ma main gauche, qui n'existe plus, ne fait plus mal mais se rappelle des caresses... Elle se rappelle non seulement les caresses, mais aussi la peau qu'elle a caressée.
C'est si douloureux qu'elle soit si près. L’inaccessible ne devrait pas se trouver à portée de main.
Je savais que je l'aimais, je savais qu'il allait mourir, que fait-on avec un être aimé qui va mourir, alors que toute une vie s'est écoulée et qu'on n'a pas fait ce qu'on aurait pu faire.
Une forteresse dans Paris, un château ! La Salpêtrière l'était réellement, et c'est là qu'on rassemblait les femmes qui avaient été troublées par l'amour. Celle qui avaient des moeurs dissolues, les vieillissantes, et celles qui étaient sur le point d'entrer en amour mais que l'impatience avait fait s'effondrer. Elles avaient ceci en commun : l'amour avait joué un rôle pour toutes, et elles avaient été déçues.