AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Skorpionnan


Lecture

Danny Landon dit "Les deux flingues" bosse pour Bud Seitz , un caïd mafieux de Los Angeles. Il ne fait pas grand chose dans ce gang. Il se remet doucement d'un passage à tabac violent qui a failli lui coûter la vie mais lui a surtout fait perdre la mémoire.
Malgré une réputation de tueur aguerri, il ne se sent pas à sa place. Il sert surtout de chauffeur à la divine Darla, chanteuse de music-hall et maîtresse-compagne en titre de son boss. Et bien sur, il est amoureux d'elle. Lorsque la mainmise de ce groupe commence à se déliter, Danny espère trouver une voie de sortie pour lui et Darla. Mais, bien que psychopathe, violent et dictatorial, Bud Seitz fait preuve envers lui d'une loyauté bien gênante.

Avis

Encore de la mafia, encore la même époque, je crois que je commence à saturer sur le sujet.

Le début de ce livre est assez gênant. Il ne pose aucun repère temporel. Quelques mentions telles que le chapeau des hommes ou les modèles de voiture laissent entendre que l'on n'est pas dans le présent. Ce n'est qu'assez tard que la mention de la prohibition qui se termine permet de dater précisément l'époque : début des années 1930.
Par ailleurs Danny est un mystère. du fait de son amnésie, on ne connaît rien de lui. L'auteur ne le décrit pas physiquement. On ne connaît même pas son âge. Quand je l'ai appris dans le livre, cela a complètement cassé l'image que m'étais construite du personnage. On ne connaît pas son histoire. On ne connaît pas ses convictions, ses sentiments ou ses attaches. Bref, on le connaît pas, il est donc impossible de s'y reconnaître.

Tout cela donne au premier tiers du livre une sensation irréelle, désincarnée. du coup il est très difficile de se passionner pour la vie de ce personnage qui reste un parfait étranger. A cela s'ajoute une foule de personnages appelés de façon très homérique par leurs prénoms, noms, surnoms officiels, surnoms insultants ou fonctions dans tel ou tel gang. Rapidement j'ai laissé tomber toute tentative de mémorisation et je les ai laissés défiler inutilement dans la brume.

La seconde partie, plus intéressante, donne enfin quelques informations sur Danny et s'attache plus à sa vie en dehors du milieu mafieux. L'apparition de Dulwich donne un personnage avec un peu d'épaisseur et d'intérêt. C'est à mon avis, et de loin, la partie la plus intéressante. Si ce n'est qu'on n'accroche pas du tout à l'apparition des sentiments pour Darla. Cette idylle paraît plaquée, comme obligée pour l'histoire. Sans l'auteur tout puissant, on se dit que ces deux là ne se seraient même pas regardés

La dernière partie qualifiée d'"intrigue parfaite pleine de rebondissements" par le synopsis m'a tout simplement laissé de marbre. En fait de rebondissements, aucune surprise. le grand secret du livre, je l'avais en tête depuis la page 50; la fin mystère je l'anticipais depuis longtemps.

Le style de l'auteur est rapide, des phrases très courtes, très peu de descriptions. C'est ce manque de descriptions qui crée un réel défaut d'ambiance. La majeure partie du livre est faite de dialogues ou de précisions factuelles. le manque d'ambiance fait que l'on peut aussi bien situer mentalement certaines scènes dans un bouge sordide, une salle de conférence aseptisée, ou un laboratoire en noir et blanc à la Fritz Lang. Ca en devient un jeu qui agrémente la lecture.
Comme ces dialogues émanent en quasi totalité de truands dont le cerveau est un muscle, crampes y comprises, leur teneur est des plus terre à terre. On peut résumer leur horizon à quelques P : Pétasse, Pétoire, Poule, Pognon, Putain, Patron. Plus "prohibition" qui fait plus de syballes mais est du vocubalaire imposé par la presse. Personnellement pas la plus petite partie de ces P ne peut prétendre pouvoir me plaire à passion.

En lisant ce livre je ne suis jamais senti embarqué, comme à regarder le 14 ième épisode de la 3 ième saison d'une série télévisée non encore suivie. Tout simplement pas concerné.

Conclusion:

Malgré une partie centrale un peu plus intéressante. L'ensemble de ce livre m'a laissé somnolent.

Ma note : 12/20.
Lien : http://www.atelierdantec.com..
Commenter  J’apprécie          10







{* *}