AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JAsensio


Citant Franz Schauwecker, Ernst von Salomon rappelle en exergue de son magnifique roman (1) que le sang et la connaissance doivent coïncider pour faire surgir l'esprit. Je ne sais de quel esprit il s'agit, même s'il me semble être assez visiblement hégélien, mais il est en tout cas évident que la littérature, elle, peut surgir de ce mélange, comme le prouve par exemple l'oeuvre protéiforme d'Ernst Jünger.
Au départ, tout est confusion, car il n'y a alors (nous sommes en 1918) plus de «victoires, maintenant les drapeaux avaient perdu leur radieuse signification, maintenant, à cette heure trouble où tout s'écroulait, la voie à laquelle j'avais été destiné était devenue impraticable, maintenant je me trouvais, sans pouvoir m'en saisir, en face de choses nouvelles, en face de choses qui accouraient de toutes parts, de choses sans forme, où ne vibrait aucun appel clair, aucune certitude qui pénétrât irrésistiblement le cerveau, sauf une pourtant». Tout semble jeté à terre, détruit, et c'est sur la confusion, sur la destruction des anciennes certitudes que va souffler un vent nouveau. Voici la suite immédiate de notre extrait, rappelant qu'il demeure une seule certitude : «celle que ce monde où j'étais enraciné, que je n'avais eu ni à accepter ni à adopter nous dit le narrateur, et dont j'étais une parcelle, allait s'effondrer définitivement, irrévocablement, et qu'il ne ressusciterait pas, qu'il ne renaîtrait jamais».
Lien : http://www.juanasensio.com/a..
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}