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Henri Jean-Baptiste Grégoire (Traducteur)Françoise Frazier (Éditeur scientifique)
EAN : 9782251799759
204 pages
Les Belles Lettres (15/04/2006)
3.5/5   12 notes
Résumé :
En faisant admettre à un époux, Ménélas, qui a à ses côtés l'épouse reconquise de haute lutte, que cette épouse, Hélène, n'est qu'un fantôme, et que la vraie l'attendait en Égypte, Euripide a composé une tragédie de l'apparence et du prototype des romans d'amour, où la beauté est source de malheur, mais où le couple fidèle des héros finit par triompher.
Les jeux de l'apparence et les " mensonges " littéraires, Protée absent, Hélène dédoublée, puis absente, cr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Cette pièce m'a énervé ; pas son traitement qui est plutôt très bon, mais le mythe à la base.

Une pièce sur Hélène. Je m'attendais à voir le personnage crier son dépit sur les remparts de Troie, ou son enlèvement par Pâris. Que nenni !
Euripide exploite ici une version du mythe déjà mentionné par Hérodote et que j'avais complètement oublié (en même temps il y a tellement de choses dans Hérodote qu'on peut estimer avoir une excellente mémoire si l'on se souvient du dixième de l'Enquête).
Imaginez-vous que Hélène n'a pas été enlevée par Pâris. Non. La facétieuse Héra a substitué à la vraie fille de Tyndare une illusion de fumée faite chair. C'est ce truc qui arrive à Troie, qui provoque la guerre de dix ans, les morts innombrables, la chute des héros, les sacrifices de filles, la chute de la ville, l'esclavage de tous ses habitants, le retour des héros Grecs qui prend des années (Ulysse) ou finit en assassinat (Agamemnon).
La vraie Hélène a été transportée à l'abri en Égypte par Hermès. Elle n'a rien fait de « mal », pas d'adultère. Elle est restée fidèle à Ménélas tout ce temps. Sa réputation est devenue immonde auprès des Grecs… pour un pur fake news.

Non mais vous imaginez ces dieux, confortablement installés sur leur Olympe, en train de se plier de rire devant le drame insensé qu'ils ont provoqué chez les hommes par une simple duperie ? Ça ne vous donne pas envie de raser leurs temples à tous ces salopards ? Ils peuvent punir les hommes dans ce cas ? Franchement qu'est-ce qu'ils peuvent faire de pire que ÇA alors qu'ils sont adorés ! Je savais les dieux Grecs exigeants, mais là ils se foutent du monde ! Je comprends que cette version soit minoritaire.

Pour revenir à la pièce, l'action a lieu en Égypte sept ans après la chute de Troie, alors que le navire de Ménélas – qui erre à la recherche vaine d'un retour à Sparte (sept ans, encore un coup sympa d'un dieu) – y fait naufrage. Ménélas, déguisé en mendiant, y découvre une femme qui ressemble trait pour trait à son Hélène qu'il a ramené de Troie dans son navire. Hélène voit arriver avec surprise cet homme qui ressemble à son mari qu'on lui a dit être mort. Peu après, Ménélas apprend par un de ses soldats que « son » Hélène vient de s'évaporer en fumée dans les airs ! Pouf ! du coup il comprend que tout le monde, Grecs et Troyens, a été dupé et que sa femme lui est resté fidèle. Joie ! (mais la duperie des dieux ne l'énerve pas du tout, moi j'aurais eu envie de tout cramer). Ils décident de retourner à Sparte, mais ce n'est pas simple à faire car le nouveau roi d'Égypte, Théoclymène, est tombé fou amoureux de la belle et tue tout Grec qui s'approche, au cas où ce serait Ménélas.
Hélène va donc concevoir un plan – subtilement pour faire croire à Ménélas que c'est lui qui a eu l'essentiel de l'idée – pour leurrer Théoclymène. Elle lui monte un bateau incroyable, l'allume, le fait tourner autour de son petit doigt et parvient à se sauver avec Ménélas de la plus belle manière. Si on a droit à des tirades tragiques du genre « que mon sort est ignoble », certaines scènes sont proches du vaudeville et ont dû surprendre le public.

La pièce est donc enlevée et agréable à lire. Mais cette version du mythe est insupportable. Des dieux comme ça, je vous les laisse.
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[Relecture]
"C'est du palais de Protée, en Egypte, que revient Hélène, et elle n'est jamais allée en Phrygie. Zeus, pour susciter la discorde et le carnage parmi les humains, avait envoyé à Ilion un fantôme d'Hélène." (Euripide, Oreste, v. 1278-1283). Telle est la version rare du mythe qu'Euripide a choisi de mettre en scène : non une Hélène adultère, enlevée par Pâris dont elle est la maîtresse, et cause de la guerre de Troie, mais une sorte de dédoublement du personnage. Les dieux donnent à Pâris la jouissance d'un fantôme (eidôlon) d'Hélène qu'il prend pour la vraie, tandis qu'ils transportent la véritable Hélène en Egypte où elle attendra le retour de son mari Ménélas pendant dix ans, après la guerre dont elle n'est pas responsable. Euripide fait de la plus belle femme du monde, mise à prix lors du concours de beauté des déesses, une chaste et patiente Pénélope, non plus une héroïne de l'Iliade, mais un personnage de l'Odyssée, si l'on veut. D'où cet échange dont le poète Seferis s'est souvenu, quand Hélène dit dans la pièce ; "Je ne suis pas allée à Troie. C'était mon ombre..." à quoi répond un Grec : "Comment ! Nous aurions en vain peiné pour un nuage ?"

Cette pièce a quelque chose d'étonnant, car elle propose aux Athéniens de l'an 400 av. J.C. une histoire peu connue, originale, en rupture avec la tradition majoritaire. Si aujourd'hui l'originalité est prisée comme une qualité dans l'art, il n'en allait pas de même dans l'Antiquité, où les oeuvres étaient jugées selon leur respect et leur imitation de la tradition établie. Certes, l'auteur n'innove pas absolument, comme l'excellente préface de Françoise Frazier nous le signale, mais il joue sur la surprise de l'auditoire, ce qui le rapproche de certaines pratiques modernes. D'ailleurs, le lecteur d'Euripide sait déjà qu'il paraît jouer de l'anticonformisme dans ses pièces, ce qui lui valait les moqueries et les parodies d'Aristophane, qui emploie l'adjectif "nouveau" ("une nouvelle Hélène", Thesmophories, v. 850) en un sens péjoratif. On retire de cette lecture une impression de désacralisation, de scepticisme, malgré l'apparition finale des Dei ex machina venus du ciel. Il prévoit d'ailleurs une fin heureuse à sa tragédie, ce qui fit longtemps hésiter les savants à classer cette pièce dans une de leurs cases.

Le lieu scénique est le tombeau du roi égyptien Protée, qui a protégé Hélène pendant tout le temps de la guerre. Euripide tirera de cette présence de la mort tout le parti possible : Hélène croit Ménélas mort, elle est menacée de mort si elle refuse d'épouser le fils de Protée, Ménélas revenu et déguisé organise ses propres fausses funérailles en mer pour s'échapper, et toute l'action où le couple se réunit a pour arrière-plan la Guerre de Troie et tous les morts, Troyens et Achéens, qu'elle a faits. Cette action heureuse prend place dans une ambiance de deuil général. Il faut ajouter qu'au théâtre, la mort est un ressort dramaturgique intéressant, puisqu'elle sépare le corps de l'être humain de son âme, ou de son ombre immatérielle. N'est-ce pas ce qui est arrivé à Hélène elle-même, qui a été physiquement préservée, mais dont le nom et l'ombre étaient à Troie et causaient la guerre ? Si donc on va plus avant dans l'étude de ce thème, on se rendra compte qu'il révèle dans la pièce des profondeurs insoupçonnées. D'autre part, ne sait-on pas que le théâtre est un art du masque, du déguisement, du jeu sur les apparences, auxquels les oeuvres baroques européennes du XVII°s nous ont habitués ? Dématérialisation du corps, apparences trompeuses, déguisements, retrouvailles, tous ces ressorts théâtraux sont en germe dans cette pièce d'Euripide. Il faut ajouter que les textes des choeurs sont d'admirables poèmes, avec leurs hasards de mer, leurs naufrageurs, leur lyrisme exalté.

Cette pièce ferait un beau spectacle si elle était montée par un metteur en scène capable. L'édition bilingue de poche des Belles-Lettres est magnifiquement introduite et commentée, et présente une traduction peut-être un peu vieillie et fleurie.
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L'intrigue repose sur un épisode peu présenté dans les récits de la guerre de Troie : Pâris n'aurait enlevé qu'un fantôme, tandis que la véritable Hélène, son corps et son âme, étaient déposés par Junon, déesse du mariage et des liens consacrés, en sûreté sur une terre étrangère, pour qu'elle soit préservée pour son époux. Cet épisode est surprenant, et inhabituel : Hélène incarne la séduction, le désir et la passion, pas le mariage.
Lors de ma lecture, j'ai donc eu envie de vérifier plusieurs fois l'auteur, n'étant plus vraiment sûre de vraiment lire une pièce d'Euripide, de l'Antiquité grecque donc, de la Grèce classique. Cela est dû à la personnalité d'Hélène, à son caractère : pour moi, une femme insistant autant sur sa vertu, sur l'importance de sa vertu qu'elle doit conserver intacte pour son époux, renvoie davantage à une catholique du XVII ème siècle soucieuse du péché et de l'adultère qu'à une Grecque. de plus, Hélène semble si soucieuse de son propre honneur, de sa renommée, de son nom – pensant plus à elle qu'à Ménélas, que je croyais écouter discourir un personnage de Racine.
Mais ce n'est pas non uniquement cela, dans la mesure où j'ai parfois eu l'impression de lire une pièce comique. Je n'irai pas jusqu'à dire du théâtre de boulevard, mais du marivaudage au moins : il y a des travestissements, des manipulations, de feintes... Hélène manipule tout le monde, son époux, son prétendant... à tel point que je me suis demandée si elle aimait vraiment son mari : après tout, elle ne l'a pas vu depuis dix-sept ans, et il apparaît comme une figure plutôt ridicule. Dans l'Odyssée, c'est Pénélope la figure patiente de l'amour conjugal, pas Hélène. Au contraire, celle-ci pourrait se rapprocher d'Ulysse, puisqu'elle utilise la ruse pour parvenir à ses fins, les charmes de sa parole mensongère pour convaincre les autres. La ruse de la barque utilisée pour fuir apparaît ainsi comme un Cheval de Troie inversé.
Si cette pièce a pu séduire le public athénien ravi de retrouver des allusions à l'Iliade et l'Odyssée, avec une lecture plus moderne je lui reproche des personnages plutôt caricaturaux, et un manque de clarté sur le genre de la pièce : faut-il pleurer ou faut-il rire ? J'ai cependant apprécié la force du personnage d'Hélène, qui domine tous les autres.
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Incroyable ! Qui s'attendrait à trouver du Philip K. Dick dans une pièce d'Euripide ?

Euripide joue avec les mythes ? Est-ce de l'ironie féroce ? Une démonstration de l'absurdité de la guerre ? Est-ce un jeu littéraire ? Un intérêt philosophique, comme cette question deux fois posée ?

HELENE
Vous jugez donc que l'apparence ne vous laisse aucun doute ?

TEUCER
Ce que mes yeux ont vu, mon esprit le confirme.

Une démonstration du caractère illusoire du monde, que les dieux entretiennent ?

C'est en tout cas une belle histoire de doppelgänger. Mais c'est aussi comme si Euripide se libérait du mythe pour pouvoir composer en toute liberté une intrigue de son cru, la plus "moderne" de ce que j'ai lu jusqu'à présent, une histoire d'amour triomphant de l'adversité. Et du coup voici Hélène, qu'Euripide agonissait férocement dans les Troyennes, devenue une femme courageuse et aimante.

On y trouve bien une devineresse et des dieux, mais en une sorte de contre emploi. La catharsis annoncée de la fin est même déjouée par un Deus Ex Machina (mon premier). Sommes-nous vraiment dans une tragédie ?

C'est un peu le post-modernisme de la tragédie d'Eschyle ?
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Tout étonne dans cette tragédie baroque d'Euripide. D'abord, il prend appui sur une version audacieuse du mythe troyen qui dit que Pâris n'a emporté qu'un fantôme d'Hélène, la véritable épouse de Ménélas étant transportée par Hermès sur les bords du Nil, auprès du sage roi Protée. Ce drame est aussi loin des canons tragiques. Il n'y a pas vraiment de conflit puisque le couple Hélène-Ménélas est amoureusement uni, le seul danger venant du successeur de Protée, Théoclymène, qui veut se marier avec Hélène. Mais il est tellement crédule et insignifiant que se sortir de ses griffes relève plus du jeu que du sacrifice. Il y a d'ailleurs de beaux passages savoureux où Hélène brille par sa ruse et son ironie, faisant la part belle aux femmes, sages, raisonnables et intelligentes, face à des hommes rustres et patauds.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le choeur.
Ô toi qui des forêts touffues fais ta demeure harmonieuse, je vais t'invoquer, toi qui chantes les plus beaux chants, oiseau mélodieux, rossignol à la voix qui pleure ! Viens donc, que ton bec fauve, lançant ses trilles, accompagne mes plaintes : je chante les peines de la malheureuse Hélène, et la peine des femmes d'Ilion, source de tant de larmes, subie sous la lance achéenne, depuis que sur sa nef barbare, courant sur la plaine écumeuse, il apporta aux Priamides ton malheureux amour, Hélène, ramenée de Lacédémone, depuis qu'il est venu, Pâris à la funeste union, escorté d'Aphrodite. (1106-1121)

Xορός

Σὲ τὰν ἐναύλοις ὑπὸ δενδροκόμοις
μουσεῖα καὶ θάκους ἐνί-
ζουσαν ἀναβοάσω,
σὲ τὰν ἀοιδοτάταν ὄρνιθα μελῳδὸν
ἀηδόνα δακρυόεσσαν,
ἔλθ' ὦ διὰ ξουθᾶν
γενύων ἐλελιζομένα
θρήνων ἐμοὶ ξυνεργός,
Ἑλένας μελέας πόνους
τὸν Ἰλιάδων τ' ἀει
δούσᾳ δακρυόεντα πόvον
Ἀχαιῶν ὑπὸ λόγχαις·
ὅτ' ἔδραμε ῥόθια πεδία βαρβάρῳ πλάτᾳ
ὅτ' ἔμολεν ἔμολε, μέλεα Πριαμίδαις ἄγων
Λακεδαίμονος ἄπο λέχεα
σέθεν, ὦ Ἑλένα, Πάρις αἰνόγαμος
πομπαῖσιν Ἀφροδίτας.
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[Retrouvailles d'Hélène et de Ménélas]
Hélène (au Choeur). Ô mes amies, ô mes amies, sur le passé nous ne gémissons plus. Non, je ne souffre plus, car je tiens, oui je tiens mon époux, l'époux qui est le mien, dont j'ai attendu, attendu tant d'années, qu'il arrive de Troie.
Ménélas. Tu me tiens, et moi de même. Et par milliers des soleils ont brillé avant que j'aie enfin compris ce qu'a fait la déesse. Mes larmes sont de joie, de plaisir plus que de peine.
Hélène. Que dire, quel mortel aurait pu l'espérer ? Je te serre sur ma poitrine, contre toute espérance.
Ménélas. Et c'est toi que j'étreins, qui passais pour avoir été dans la cité troyenne et les remparts malheureux d'Ilion. Grands dieux, comment t'a-t-on ravie à ma demeure ?

Φίλαι φίλαι, τὰ πάρος οὐκέτι
στένομεν οὐδ' ἀλγῶ.
Πόσιν ἐμὸν ἔχομεν ἔχομεν, ὃν ἔμενον
ἔμενον ἐκ Τροίας πολυετῆ μολεῖν.

Μενελέως
Ἔχεις, ἐγώ τε σέ· ἡλίους δὲ μυρίους
μόλις διελθὼν ᾐσθόμην τὰ τῆς θεοῦ.
Ἐμὰ δὲ χαρμονὰ δάκρυα· πλέον ἔχει
χάριτος ἢ λύπας.

Ἑλένη
Τί φῶ; Τίς ἂν τάδ' ἤλπισεν βροτῶν ποτε;
Ἀδόκητον ἔχω σε πρὸς στέρνοις.

Μενελέως
Κἀγὼ σὲ τὴν δοκοῦσαν Ἰδαίαν πόλιν
μολεῖν Ἰλίου τε μελέους πύργους.
Πρὸς θεῶν, δόμων πῶς τῶν ἐμῶν ἀπεστάλης;
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MÉNÉLAS: Holà, y-a-t-il un portier dans cette maison ? Qu'il sorte et se fasse mon intermédiaire, le messager de mes misères.
LA VIEILLE: Qui va là, à cette porte ? Veux-tu bien décamper d'ici, au lieu de rester planté devant le portail de notre cour ? Ne va pas déranger les maîtres ! Sans quoi, c'est la mort qui t'attend, vu que tu es Grec, et que nous ne recevons pas ça chez nous !
MÉNÉLAS: Hé, tu pourrais aussi bien dire la même chose en d'autres termes, la vieille ! Je vais obéir, oui - mais permets-moi un mot.
LA VIEILLE: Va-t-en ! J'ai ma consigne, étranger : ne jamais laisser un Grec approcher de cette maison.
MÉNÉLAS: Hé! Tu me bouscules ? Bas les mains ! Ne me chasse pas si brutalement !
LA VIEILLE: C'est ta faute : quand je parle, tu n'obéis pas.
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HÉLÈNE:
On me nomme Hélène, et les malheurs que j'ai subis, je vais les dire. Dans un vallon retiré de l'Ida, trois déesses vinrent se présenter devant Pâris, pour lui faire apprécier leur beauté : Héra, Cypris, et la vierge jaillie de Zeus. Quelle était la mieux faite ? Elle voulaient qu'il tranchât le débat... C'est ma beauté à moi (beauté?... calamité plutôt!) qui fut l’appât dont usa Cypris, promettant à Pâris de la lui mettre en mains : elle eut la palme.
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HÉLÈNE : Vous jugez donc que l'apparence ne vous laisse aucun doute ?
TEUCER : Ce que mes yeux ont vu, mon esprit le confirme.
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Videos de Euripide (24) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Euripide
Par Chloé Delaume accompagnée de Benoist Esté Bouvot
Chloé Delaume poursuit son exploration des grandes figures mythologiques féminines en se penchant cette fois sur celle de Médée. Elle revisite ce personnage de la mythologie afin d'en convoquer toute la puissance pour faire écho aux problématiques féministes contemporaines. Médée, magicienne, amoureuse, dont le nom semble depuis toujours synonyme d'infanticide. Pourtant, celle, sans qui Jason ne serait rien, n'a pas toujours été la meurtrière de ses enfants : avant Euripide, Médée commet bien des crimes, mais pas celui-là. Ce soir elle raconte son histoire et interroge la véritable nature de sa culpabilité, elle qui durant tant de siècles ne fut écrite que par des hommes.
Dans le cadre du colloque international « Chloé Delaume : une oeuvre intermédiale » et de la résidence Lilith & Cie.
« le souci quand on est personnage de fiction, c'est qu'un tas de gens, sans cesse, vient vous écrire dessus. On se voit transformé sans le moindre recours. Quelqu'un m'a noirci l'âme, depuis je fais avec. » Chloé Delaume, « Médée avant Médée »
À lire – Chloé Delaume, Pauvre folle, Seuil, 2023.
Son : François Turpin Lumière : Iris Feix Direction technique : Guillaume Parra Captation : Claire Jarlan
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