AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de bdelhausse


Cri de bacchantes... un classique des mots croisés en 5 lettres...

Difficile de "juger" une pièce qui a plus de 2000 ans. Il faudrait le faire à l'aune de la situation d'alors et non en fonction de notre société actuelle. Si on fait cela, on va voir du "me too" ou du "dégage ton porc", ou même les femens qui débarquent en agitant leurs... hum, en agitant leurs pancartes... enfin, bref... je ne pense pas qu'Euripide se place dans un tel contexte moderne.

Mes connaissances historiques ne me permettent pas de voir où Euripide veut en venir en plaçant l'action dans Thèbes où Dionysos revient, réclamant une reconnaissance qu'il pense mériter, car il est dieu, héritier de Zeus, après tout... Les Thébains, par la voix de Penthée, lui reprochent de pervertir les femmes (mères, filles, soeurs...) en leur faisant découvrir les plaisirs de la chair (et plus largement une forme d'émancipation)... Et Dinoysos va se moquer de Penthée en le déguisant en femme pour qu'il meure sous les coups de sa propre mère, pensant tuer un jeune lion.

Je ne pense pas (mais je peux me tromper) que la clé de la pièce réside dans le fait d'accepter la domination ou la présence des dieux. C'est un drame profondément humain qu'Euripide nous montre, à mon avis. Il y a un jeu de pouvoir qui se tisse entre les membres d'une même famille. Entre intérêt personnel et raison supérieure, les motivations de chacun sont très souvent obscures.

Entre élucubration avinée et délire psychotique, on a nettement l'impression que les bacchantes ne consomment pas que le jus de la treille...

Ah oui, le cri des bacchantes, c'est EVOHE.
Commenter  J’apprécie          92



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}