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Sophie Bajard (Traducteur)
EAN : 9782743610104
271 pages
Payot et Rivages (16/10/2002)
3.25/5   18 notes
Résumé :

1361. À Saragosse, quiconque entre en possession du Picatrix, un ouvrage de sciences occultes, se voit immédiatement tué par des monstres à tête de chien, cependant que, dans le ciel, de grandes roues lumineuses font leur apparition. Pour résoudre ce mystère, le grand inquisiteur Nicolas Eymerich va devoir pénétrer dans le royaume arabe de Grenade. C’est bien à contrecœur qu’il s’aventu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Nicolas Eymerich, Inquisiteur : hait tout ce qui n'est pas chrétien, et là encore avec d'immenses réserves. La tolérance, connait pas trop. Alors quand, avec un juif converti il doit s'allier à deux musulmans pour résoudre une affaire surnaturelle issue d'une religion païenne...
De nos jours, Espagne. D'étranges comportements sont observés par dans une clinique psychiatrique : le 7 septembre, certains patients aboient.
Afrique. Deux forces armées font se converger des millions d'enfants vers le Bouganda. Un empereur capable d'appeler à lui d'obscures forces surnaturelles agit sur eux comme un aimant.
Comment vont se relier tous ces éléments ? Très bonne question ! Il semble que certaines forces ne sont arrêtées ni par le temps ni par l'espace et si on sait comment leur parler, elles vous répondent et vous obéissent...
Beaucoup de foi, d'intolérance. Mais aussi d'intelligence et de savoir, quelque que soit le siècle de l'action. On la chance de croiser de grands savants musulmans, ceux qui influenceront le renouveau de la pensée européenne. Mais aussi le pire, comme l'inquisition ou les missions armées où le cynisme et le profit font place à l'idéal de sauver le monde et de défendre les plus faibles (comment ça je suis utopiste ?)
J'ai quand même eu un peu de mal avec les allers-retour dans le temps et dans l'espace. Ils étaient un peu artificiels par moment ; pour moi, tout ce qui se passe en Afrique, du point de vue de l'intrigue me semble inutile. Surtout pour y voir massacrer des quantités invraisemblables d'enfants. Ce n'est évidemment que mon avis.
Je remercie Babelio et les éditions La Volte pour l'envoi de ce titre.

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Un ouvrage qui m'a déçu.

Ce livre, proposé en Masse Critique, m'a fait beaucoup de pied et j'étais très heureuse de le recevoir.

Le livre se compose de deux récits. Deux avec le personnage principal Nicolas Eymerich qui semble relativement simultané ; un dans une Afrique parallèle et un dans les Canaries.
La seconde partie avec Eymerich semble à part et l'on se demande le lien avec l'autre part de narration. On le découvre à la fin.

Ma très grosse déception vient du manque de lien entre les trois récits principaux. Bien qu'ils tournent tous autour d'un même phénomène, ils n'ont rien en commun. le premier avec Eymerich n'est pas de lien, ou de conséquence, sur le second, ni sur le troisième, ni aucun entre eux. C'est un peu comme le passage des comètes : elles passent à telle et telle date, selon les époques les gens réagissent d'une certaine manière. Mais c'est tout… Donc on lit toute l'histoire pour savoir ce qui lie les histoires et puis rien. Juste une explication « scientifique » que je qualifierai de fumeuse par produit un effet de deus ex machina que je n'ai pas aimée. Après, cette explication scientifique pour avoir des fondements, mais elle est mal exploitée.
Les personnages, surtout dans le récit avec Eymerich, vont de déductions en déductions avec une telle facilité que Sherlock ferait bien d'aller se cacher. Les livres ésotériques qui permettent l'avancement ne sont pas obscurs pour les personnages, mais le seront pour le lecteur : certains balancent des choses comme des évidences.
Ces fins sont d'autant plus décevantes que les trois histoires sont relativement plates, sans grandes surprises, ni rebondissements. Tous sont très linéaires et manquent d'âme. C'est assez surprenant parce que le récit en Afrique montre des choses particulièrement horribles, mais dont on reste assez indifférent au final.

Pourtant, j'avais bien aimé le début de ma lecture. Les personnages n'apparaissaient pas comme lisses. Mais on finit par se lasser d'eux. Eymerich, est un salop fini, mais il n'y a tellement rien pour s'y attacher, même dans la méchanceté (il y a des méchants qu'on aime détester) qu'on fini par juste en avoir marre de lui. Bref, aucun personnage de ce roman ne m'a vraiment emballé.
Je ne parle pas des personnages féminins qui sont inexistants. Il y a deux nanas dans le récit des Canaries, mais elles sont tellement insipides qu'on s'en passerait bien. Surtout que l'une sert surtout à mettre des émotions fortes à un personnage.
On va dire qu'il y a un personnage féminin « caché ». Quand je l'ai découvert, j'ai été assez surprise et même très contente. Hélas, du moment où le personnage est signalé comme femme, il devient niais, fade et n'apparait plus que comme « une amoureuse »… Pff…

Le style d'écriture n'est particulièrement mauvais, mais manque de rythme. Les descriptions et les scènes d'actions s'accordent mal. Les scènes de batailles sont fades ; il n'y a pas de tensions dans les moments durs…

L'auteur, bien que ses histoires soient sans surprises, montre de grandes connaissances dans les domaines qu'il exploite.
Le livre fait partie d'une série. C'est le septième. Mais je n'ai eu aucun souci à « me mettre dedans ». S'il y a des renvois à des histoires antérieurs, on n'est pas gêné. le livre peut donc très bien se lire de manière autonome.

Un livre qui ne m'aura vraiment pas emballé. J'ai poussé la lecture jusqu'au bout pour voir le lien entre les histoires. Si j'avais su, je me serais arrêtée avant.


Lien : http://xian-moriarty.over-bl..
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1361. le redoutable inquisiteur Nicolas Eymerich se voit confronté à de nouveaux phénomènes étranges : des savants musulmans sont assassinés, des roues de feu apparaissent dans le ciel et des monstres mi hommes mi chiens hantent les rues de Saragosse. Après la destruction du palais de l'Inquisition, Eymerich, flanqué de son serviteur Alatzar (d'origine juive mais fils d'un converti au christianisme) part sur la piste d'un ouvrage impie, le Picatrix. Pour cela il doit s'enfoncer au plus profond des terres ennemies, le royaume de Grenade, sous la domination de l'islam. Parallèlement, à notre époque, nous suivons l'avancée de l'Euroforce au Libéria et les étranges cérémonies d'adoration du diable aux Canaries.
Théologien et inquisiteur ayant réellement existé, Nicolas Eymerich (1320 – 1399) entame ses enquêtes historico-fantastique sous la plume d'Evangelisti en 1994 avec l'excellent NICOLAS EYMERICH, INQUISITEUR. Au fil des récits, l'écrivain met au point sa formule : nous suivons l'Inquisiteur et, en parallèle, d'autres fils narratifs situés à différentes époques, tout se rassemblant forcément à la fin du roman.
Cette fois, Evangelisti nous entraine à Saragosse, en 1361, sur les traces d'un mystérieux ouvrage d'occultisme, le Picatrix, dont les détenteurs sont assassinés par des créatures à tête de chien. Eymerich mène donc l'enquête dans le royaume arabe de Grenade en compagnie d'un jeune juif converti et du savant musulman Ibn Khaldûn à Al-Farabi.
Dans un futur proche, en Afrique, des « roues lumineuses » surgissent dans le ciel tandis que les mercenaires de l'Euroforce combattent des tribus rebelles.
Parallèlement, aux îles Canaries, le professeur en exil Marcus Frullifer et une charmante journaliste assistent à la fête annuelle donnée en l'honneur du diable.
Ce sixième tome des aventures d'Eymerich constitue une sacrée déception. Evangelisti semble avoir perdu son habileté de conteur pour délivrer trois récits (quatre si on y ajoute une séance de tortures) sans véritables liens entre eux. Les péripéties de l'inquisiteur manquent de rythme et de charme, le lecteur n'y retrouvera pas le côté « enquête » des premiers romans, ici l'écrivain laisse beaucoup trop de place aux palabres religieuses et philosophiques, certes érudites et parfois intéressantes mais surtout épuisantes tant elles ralentissent le récit. Eymerich apparait également de plus en plus comme une ordure totale, il perd son côté « détestable mais pourtant fascinant » pour devenir beaucoup moins intéressant. La charge anti religieuse devient si écrasante qu'elle en perd paradoxalement sa pertinence : « il devait encore beaucoup travailler sur lui-même pour parvenir à la cruauté spontanée du véritable croyant » nous dit ains l'auteur.
Le récit africain, lui aussi, tourne en rond et accumule les massacres. Une partie qui prend là encore beaucoup de pages dans un roman sans doute trop long pour que le lecteur n'en perde pas le fil.
Après l'excellence des trois premiers tomes (NICOLAS EYMERICH, INQUISITEUR, LES CHAÎNES D'EYMERICH et LE CORPS ET LE SANG D'EYMERICH) ce PICATRIX s'avère peu convaincant et constitue une sacrée déception.

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Roman très sombre dû à la période mais également par son héros qui exerce la fonction d'inquisiteur. de même, l'intrigue est complexe car l'auteur mélange les différentes époques et les mondes parallèles avec brio. D'ailleurs, le vocabulaire est très soutenu en référence aux sujets traités.

Tortures, massacres pourraient heurter la sensibilité de certains lecteurs. Aussi, je ne le conseillerais pas à un public jeune ou à une âme sensible.
Personnellement, j'ai éprouvé même une certaine gêne par rapport au contenu même si l'histoire peut s'avérer crédible dans la période de l'inquisition sauf lorsqu'il relate des phénomènes étranges liés au diable.

Toutefois, je salue tout de même l'érudition de l'auteur et l'éditeur de m'avoir fait partager ce moment de lecture. Même si je ne serais pas une adepte de cette saga, j'espère que l'auteur continuera dans cette voie, peut-être avec un héros un peu plus sympathique, qui serait l'antithèse de Nicolas Eymerich
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Picatrix ! Seuls les érudits connaissent, mais n'en parlent jamais, surtout à un inquisiteur...
Très bon roman
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mais, chaque fois qu'il [Nicolas Eymerich, inquisiteur] humiliait ce jeune homme, il éprouvait également un léger sentiment de remords. C'etait une faiblesse qu'il ne se pardonnait pas, mais qui lui était pourtant naturelle : signe que l'autodiscipline à laquelle il s'assujetissait était um complète. Il devait encore beaucoup travailler sur lui-même pour parvenir à la cruauté spontanée du véritable croyant, dont saint Dominique avait été l'inégalable modèle.
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» Des femmes ? demanda Torrisi en s’humectant les lèvres.
– Juste des gamines. Dans ce pays, tous les adultes meurent à l’âge de trente ans, à part ceux qui sont déjà trop vieux pour que ça vaille la peine de les tuer.
– Les gamines feront bien l’affaire. »
Tanner fut choqué par le sourire cynique de son compagnon. Une décennie de guerre ininterrompue, dans les endroits les plus désespérés du globe, lui avait fait oublier la notion même de pitié. Quand il s’était engagé dans les rangs de l’Armée du Christ guerrier, c’était pourtant avec la conviction sincère d’exécuter la volonté de Dieu. Torrisi, en revanche, n’y avait jamais cru. C’était là toute la différence entre eux. « Nous ne nous arrêterons pas longtemps au Liberia, dit-il brusquement, essayant de détourner la conversation. Juste le temps de quelques attaques pour que les réfugiés poursuivent leur route vers le Bouganda. »
Torrisi ôta son béret noir siglé d’un E argenté et passa sa main dans ses cheveux clairsemés, collés par la sueur. « Je commence à être fatigué. Voilà des mois que nous combattons, et tout ça pour pousser des flots de morveux à se déplacer vers le Bouganda. Jamais de halte, jamais de ville digne de ce nom. On se croirait dans la poubelle du monde, chargés d’évacuer les ordures vers le canal d’écoulement.
– C’est bien ce que nous faisons. » Tanner sourit. « Mais tu ne dois pas sous-estimer la Sierra Leone. C’est le seul pays d’Afrique qui ait respecté les prescriptions du Fonds monétaire international. Avec le Liberia. »
Torrisi haussa les épaules. » Ah oui !? Il suffit de regarder autour de nous. Beau résultat.
– C’est peut-être précisément l’effet recherché. »
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Il n’était pas fréquent qu’Eymerich soit forcé de contempler la nudité d’une femme, mais de temps en temps cela arrivait. À certaines occasions, il avait éprouvé des signes indéniables d’excitation, qu’il avait réprimés en s’éloignant presque en courant de la salle des supplices et en passant des heures à prier sur le sol glacial de sa cellule. Dans le cas présent, cependant, il n’y avait pas lieu d’envier l’auto-émasculation d’Origène et de maudire son propre pénis. La jeune fille, attachée par les cordes qui pendaient du plafond, était maigre, les seins à peine esquissés et les côtes proéminentes. La touffe de son pubis était un insignifiant triangle noir entre des jambes presque squelettiques, agitées par un tremblement convulsif. Elle devait souffrir du froid de cette cave humide, éclairée à grand-peine par les torches.
Eymerich adressa un signe de salut au père Simon et marcha vers la table où étaient assis le notaire, le commissaire inquisitorial et un novice très ému, appelé à compléter le jury.
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Vidéo de Valerio Evangelisti
Il y a bientôt un an, Valerio Evangelisti nous a quitté, à l'âge de 69 ans. Valerio Evangelisti, c'est d'abord une oeuvre. Considerable, essentielle, aussi intelligente qu'engagee. Sensible et radicale. Une oeuvre qui restera, aucun doute. Écrivain protéiforme, Evangelisti est connu de ce côté-ci des Alpes pour son cycle de Nicolas Eymerich, mais son oeuvre est loin de se limiter aux aventures de l'inquisiteur. Afin de poursuivre l'hommage que Bifrost lui a rendu dans son numéro 109, nous vous convions à une discussion avec Mathias Échenay, des éditions La Volte, et Hugues Robert, libraire et collaborateur au Monde des livres. Animation : Erwann Perchoc Illustration : Corinne Billon https://www.belial.fr/revue/bifrost-109 https://lavolte.net/auteurs/valerio-evangelisti/
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