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Critique de le_Bison


Avant d'être un film, « L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux » était un roman de Nicholas Evans, écrivain anglais qui s'est pris subitement de passion pour ces chevaux, ces chuchoteurs et ces plaines du Montana. Si la version cinématographique m'a donc laissé plus ou moins de marbre, le roman est une autre histoire. Il fut profondément émouvant avec en guise de prémices une introduction totalement tragique et bouleversante. Ces deux jeunes filles chevauchement fièrement sur leurs montures en promenade matinale, (ça respirait le bonheur et la joie de vivre) et ce camion de plusieurs tonnes lancé sur la route enneigée ; s'ensuivit un choc frontal, effroyable, terrible et cruel.

Mais ce n'est que le début du roman qui partant de ce fait va tenter de montrer comment après un tel accident une famille peut se reconstruire. Des vies ont été perdues, d'autres ont franchi presque la limite d'un non-retour mais ont résisté à l'attraction de la lumière blanche – presque malheureusement. Comment peut-on revivre après avoir vécu un tel drame, aussi traumatisant.

Et puis le cheval en question – Pilgrim – n'est pas sorti indemne non plus de cet accident. Fractures physiques et traumatismes psychiques. le cheval a perdu toute sa raison. Mais pourquoi donc n'a-t-il pas été abattu ? Certainement, l'entêtement et la fierté humaine qui malgré les souffrances ne lui ont rien épargnés. Si les vétérinaires ont fait un travail admirable, le cheval a toujours un grain et personne ne semble prêt à s'en approcher à moins de vouloir recevoir des coups de sabot.

Pourtant, il y a un homme, Tom Booker, qui parait-il aurait ce pouvoir – cette sorcellerie – de causer aux chevaux, de rentrer dans leur intimité psychique et de leur parler directement d'âme à âme. Son travail sera donc de rééduquer Pilgrim, tout en douceur, de lui faire reprendre confiance avec les hommes. Si le traumatise ne s'oubliera jamais, peut-être que le cheval parviendra-t-il à se laisser de nouveau approcher par l'homme. Et puis si le cheval va mieux, il en sera peut-être de même de sa cavalière, Grace, amputée et qui semble en vouloir tellement à sa mère, Annie.

Tom Booker serait-il donc une sorte de thérapeute qui soigne les chevaux traumatisés et les familles en voie de décomposition ? En plus, il a installé son « cabinet de consultations » dans un immense ranch familial dans les grandes plaines du Montana. Une vision idyllique à chaque réveil où prendre une tasse de café brûlant en regardant le soleil traverser les persiennes de la cuisine semble sortie tout droit d'un rêve inaccessible pour le bison des villes que je suis. Je passe rapidement sur l'idylle amoureuse ou sexuelle qui inévitablement va rapprocher Tom et la mère de Grace. Les romans à l'eau-de-rose même au Montana ne m'émeuvent que si peu, mais faut bien émoustiller les bisonnes – pardon, les lectrices – qui fantasmeraient sur le beau cow-boy un peu rustre, mais si prévenant. Non, moi je préfère surtout retenir le courage de la jeune fille, dont la courte vie vient de basculer irrémédiablement, retenir le courage du cheval qui à force de patience et d'amour de Tom Booker se laissera de nouveau amadouer. L'amour et la confiance semble être le moteur de la vie dans le Montana.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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