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EAN : 9782918799801
224 pages
Editions Anacaona (02/03/2016)
4.33/5   18 notes
Résumé :
'La favela souffrait à l unisson. Une seule crainte, un seul désespoir : sa démolition.' Dans cette favela d une autre époque, Tite-Maria, négrillonne pleine de rêves et d espoirs, raconte. Entre misères et grandeurs, pauvreté et solidarité, elle crée une histoire plus grande, celle de la favela. 'Un jour, elle raconterait, libérerait, ferait résonner les voix, les murmures, les silences, les cris étouffés de chacun et de tous. Tite-Maria écrirait un jour la parole ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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« Hommes, femmes, enfants, qui s'amoncellent en-dedans moi comme s'amoncellent les bicoques dans ma favela. »

Tite-maria aime entendre les histoires, les douleurs et les misères que lui racontent les hommes et les femmes de la favela. Elle a le banzo dans le cœur ; elle s'imprègne du passé, même si cela la rend triste. Elle veut recueillir toutes ces pierres pointues, les comprendre et les transmettre. Elle se nourrit de misères mais aussi d'espoirs. Son désespoir lui montrera le chemin. Celui d'écrire ce qu'elle voit, ce qu'elle a appris, pour permettre aux Noirs supposément libres de la favela de se libérer complètement, de ne plus « rien avoir », de ne plus « rien être », de ne plus croire que leur vie n'est qu'un amoncellement de pierres pointues.

La Favela tient plus de l'enfer que du paradis, mais elle leur tient de lieu de vie. Elle est aussi solidarité, amour et joie. Ces hommes et ces femmes sont le cœur de cette favela vouée à la démolition. Certains n'ont plus la force de reconstruire ailleurs, ils ne comprennent plus cette escroquerie qu'est leur vie. D'autres, plus jeunes, espèrent encore voir réaliser leurs rêves; ils reconstruiront ailleurs leurs maisons de carton, enverront leurs enfants à l'école, se battront pour plus de justice et de dignité.

On retrouve la belle écriture de Conceiçao Evaristo. Le saudade de "L'histoire de Poncia" , de « l'écrit vie » des « voix-femmes », de « l'écrit-racine », de « l'écrit-mémoire ». Les dessins de Lucia Hiratsuka illustrant l'histoire sont simples et légers. Ils apaisent en nous décrivant une favela faite de petits moments de vie, de silences et d'espoirs.

Je remercie la masse critique de Babelio, les Éditions Anacaona et Paula, pour ce magnifique roman dans la collectionTerra, toujours aussi magique, par ses couleurs et ses illustrations.

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« Banzo », mémoires de la Favela, est une perle rare, un brillant d'humanité !

Edité par AnaCaona Editions, dont il faut souligner la qualité du travail de traduction, de mise en page, d'illustration et de mise en perspective de l'ouvrage, ce roman est dû à la plume de Conceiçao Evaristo, auteure afro-brésilienne, grande voix féministe d'un Brésil qui doit connaître d'où il vient.

Adepte de ce qu'elle nomme « écrit-vie », l'auteur dresse un hommage vibrant à la force de libération qui fait battre le coeur de tout être, même et surtout peut-être, quand il est oppressé.

Banzo est une fiction mémorielle de la vie d'une favela d'un autre temps, emblématique et symbolique de l'histoire de toutes les favelas et de leurs habitants. Avec un talent de conteuse incontestable, Conceiçao Evaristo fait parler Tite-Maria, Négrillonne. Celle-ci observe, engrange tout ce qu'elle voit, tout ce qu'on lui raconte et elle se promet d'un jour écrire, nous écrire, ce que fut la vie de son peuple. Et, tel un puzzle dont l'image ne prend sens qu'à partir des détails que l'on découvre en accolant deux pièces voisines, Tite-Maria va nous ensemencer la vie de tous les souvenirs qu'elle a cueillis en elle et auprès des personnages hauts en couleurs et profonds d'humanité que sont Mémé Rita, Bonté, Onc'Toto, Vieille-Maria, le Nègre Alirio et tant d'autres.

Le propos du livre est dur, quasi politiquement incorrect. Il entend annihiler la pensée colonialiste qui s'est trop souvent drapée de tous les droits, surtout celui de violenter les nègres et de nier leurs droits.

Cette suite de courts souvenirs contés est largement teintée de ‘banzo ‘ (lire : nostalgie mélancolique et mortifère qui accablait si souvent les esclaves noirs arrivés d'Afrique) et de ‘saudade' (lire nostalgie d'une vie à vivre, tendresse pour l'Homme noir - ici, surtout la femme- réhabilité dans sa négritude malgré l'existence au coeur d'un sentiment de ‘manque habité').

Par le talent de conteuse de l'auteure, ces propos sont appelés à parler au plus profond de chacun tant leur portée d'humanité féconde est pertinente en tous lieux et toute époque.

Conceiçao Evaristo est certes une grande voix féministe, elle est aussi une voie à suivre, une voie mémorielle et reconstructive d'un Monde appelés à permettre à tous de vivre ensemble et de se reconnaître frères et soeurs en Humanité.

‘Banzo', un vrai coup de coeur ! N'attendez pas pour le lire…
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« L'écrit-vie », cette langue racinaire faite de chair, de voix, de terre, et de mots, de mémoire et de sang.
« L'écrit-vie » telle est la magnifique définition que Conceiçao Evaristo donne à son écrit.
Banzo, mémoires de la Favela. La favela et non une Favela. Où se situe-t-elle ? A l'endroit le plus exact : en plein coeur, dans l'oeil de la mémoire.
Le banzo, cette nostalgie mortelle qui frappait les Noirs esclaves arrivés d'Afrique.
«  Qui a dit que l'homme ne veux pas de racines qui le retiennent à la Terre ? ».
oui, qui peut croire cela ?
« Lécrit-vie » c'est le personnage de Bonté. « Il vivait intensément dans chaque endroit où il était. Chaque maison,chaque personne, chaque misère et grandeur, en son temps, en son moment exact ».
C'est Tite-Maria qui serre ses livres d'écolière contre elle, et qui dans son regard enregistre le terrible silences des sourires absents, qui aime la Saudade qui habite l'âme de son peuple. C'est la nature de Cidinha-Cidoca , ce sont les mains de Mémé Rita, c'est la détermination du Nègre Alirio, les larmes de Pépé, Onc Toto, c'est l'Autre, des millions d'autres.
L'écrit-vie parcourt chaque ruelle de la Favela, il court comme une enfant dans « une rue Case-Nègres contemporaine dont les habitants n'étaient pas libérés car ils n'avaient aucune condition de vie ».
« Lécrit-vie » est dans chaque histoire, chaque joie, chaque peine des favelados, ceux qu'on dit n'avoir rien, ceux qu'on dit n'être rien.
De cet « avoir-beaucoup » de peu d'hommes face à l' « avoir-rien » de beaucoup d'hommes.
Il est dans la pluie qui emporte les toits et ensevelit les corps, il est dans les gestes des femmes qui emplissent leur baquets au peu de robinets qui existent dans la Favela, il est dans l'exil des terres vers les villes, il est dans les rires, dans les gestes qui sauvent ce qui peu être sauver de la vie, il est dans les colères, il est aussi dans la honte qui vous saisit le visage les jours de désespoir. Il est dans le premier cri d'un nouveau né que l'on pose sur le ventre de la femme, il est dans le dernier cri de l'enfant que l'on entendra plus jouer, il est dans la forme des corps, dans l'informe de l'horreur, il est dans chaque moment de poésie qui se pose sur chaque étincelle de la vie, il est devant chaque frontière.
« L'écrit-vie », c'est aussi la violence qui revient comme un boomerang, cette colère retenue toute entière en dedans soi et qui ne trouve de sortie qu'à l'encontre du même que soi.
Enfant d'esclaves, ou enfants de la Loi du Ventre Libre, ils sont une communauté vivant sur une colline fragile, accrochés à l'injustice d'un devenir toujours, effroyablement incertain. Certains en eux mêmes au-delà du destin auquel on voudrait les soumettre.
Malmenés, arrachés, déportés, emportés, transplantés, ballottés, en tel siècle au fond d'une cale, en tel autre siècle dans une bétaillère. Mais si on emporte les corps , la mémoire des âmes elle transporte ses racines. Racines éternelles, survivance de l'espoir.
L'écrit-vie ce sont les mots, toutes les histoires que Tite-Maria, l'enfant, se promet de retenir.
« Pourquoi un jour ne pas écrire cette histoire-là ? Pourquoi un jour ne pas retranscrire sur le papier ce qui est écrit, gravé dans mon corps, dans ma tête, dans mon coeur ? »
Alors, pour notre bonheur, au non de toutes les mémoires, passées et à venir, comme la racine porte la promesse de tous les rameaux, Conceiçao Evaristo écrit.
Les mémoires de la Favela, c'est un récit, une récit de mille souffrances mais surtout celui d'une résistance.
Je remercie les Editions Anacaona, et tout particulièrement Paula Anacaona, qui m'a permis de découvrir , par ce livre , l'écriture bouleversante de Conceiçao Evaristo, et à cette occasion son oeuvre de résistance.
Auteure et éditrice-traductrice que nous aurons le plaisir de rencontrer en ce mois de juillet 2017, à l'occasion de trois rencontres organisées en France et en Belgique
http://www.anacaona.fr/rencontre-litteraire-conceicao-evaristo-auteure-afro-bresilienne/
Oeuvres, interviews, articles et biographie que je vous invite à découvrir sur le site des Editions Anacaona.
http://www.anacaona.fr/conceicao-evaristo-toni-morrison-du-bresil-militante-afro-bresilienne/

Les illustrations de Lucia Hiratsuka accompagnent délicatement et très poétiquement les mémoires de la Favela. Je vous invite également à la découvrir :
http://www.anacaona.fr/lucia-hiratsuka-illustratrice-la-delicatesse-du-sumi-e/

Astrid Shriqui Garain





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Tous vivent dans une ces favela brésiliennes..dans quelle ville ? On ne le saura pas, mais qu'importe ! C'est LA favela type proche des grandes villes mais sans lien avec celles-ci. Leur monde se limite à ces taudis. Une favela faite de poussière quand il fait beau et de boue les jours de pluie, construite au grès du temps, de bric et de broc, où vivent des petites gens, travaillant sur des chantiers, des femmes délaissées ou veuves, des femmes de ménage, des vieux qui attendent la mort..un bidonville ou presque aux portes d'une grande ville, qu'on ne verra jamais. Un bidonville dont personne ne sait à qui appartient le sol. C'est facile de les expulser sans recours possible.

Personne ne souhaiterait y vivre ni même visiter cette favela, ce monde à part, fait de petites gens demandant peu et vivant de peu. Des petites gens qui s'appellent Onc'Toto, Cidinha-Cidoca, Mémé Rita, Vieille Maria, Tite-Maria, le Nègre Alirio, Ditinha, Beto, La Noire Tuina…Ils et elles se retrouvent aux robinets collectifs, là où se remplissent les baquets de celles qui lavent le linge des riches, ou à l'occasion des fêtes, des matches de foot dans la poussière. Chaque fois qu'il pleut, les maisons sont trempées, les rares habits sont salis par la pluie qui s'infiltre dans les maisons et mouille tout, les murs gorgés d'eau se fissurent et tombent parfois sur les occupants. Ce n'est pas le luxe, mais c'est leur vie, une vie faite d'amitié, de partage, de vie en commun. L'alcool permet d'oublier cette détresse et cette misère.
Une vie que les tracteurs viennent détruire…il faut partir leur dit-on. On leur donne un peu d'argent pour leur bicoque, argent qu'ils dépenseront aussitôt….il est tellement rare, ou quelques planches et des briques pour s'installer dans une autre favela…Ils partiront dans une bétaillère où s'entasseront plusieurs familles et leurs maigres biens…une bétaillère, comme des animaux, manifestation si besoin était de l'intérêt que leur portent ceux qui détruisent la favela. D'autres parmi eux, plus pauvres, iront vivre dans la rue.
Tous ont le banzo, cette nostalgie mortelle qui frappait les Noirs esclaves arrivés d'Afrique, une nostalgie qui les suit de génération en génération. Un « banzo » qui peut se transformer en violence, souvent contenue. Ils sont tous descendants d'esclaves. Elles sont femmes de ménage, voire prostituées, ils sont ouvriers sur les chantiers. Ils sont tous pauvres mais donneraient des leçons de dignité, de partage et de courage à beaucoup: « des pauvres plus égoïstes dans leur misère que des riches dans leur opulence ». Certains sont plus résignés que d'autres engagés depuis toujours dans des luttes syndicales.
L'éducation, l'enseignement permet d'envisager une autre vie, alors les gamins vont quelques années à l'école, au moins ils auront le plaisir du goûter. Tite-Maria est l'une d'elle. « Tite-Maria savait que la favela n'était pas le paradis. Qu'elle était même plus proche de l'enfer. Pourtant, sans trop savoir pourquoi, elle demandait de tout coeur à Notre-Dame d'empêcher sa destruction, d'améliorer la vie de tous, de les laisser tous vivre ici ». Elle a appris à lire et à écrire, alors elle raconte cette vie.
Tous savent que la lecture permet l'émancipation, la connaissance, alors certains plus instruits l'enseignent aux gamins. « …quand une personne savait lire ce qui est écrit et ce qui ne l'était pas, elle faisait un pas crucial vers sa libération.« La solidarité n'est pas un vain mot.
En faisant parler tour à tour chacun des personnages, Conceicao Evaristo écrit un roman dérangeant. En nous faisant découvrir un autre monde, celui de Brésil pauvre, de ce monde des favela, elle nous interpelle. Chaque grande ville du Brésil a sa favela, son bidonville, une favela qu'on ignore souvent sauf au moment du Carnaval. Mais ce n'est plus le carnaval, la fête, les couleurs, mais le quotidien poussiéreux de brésiliens très pauvres, et si on transpose chez nous, en Europe, de clandestins qu'on ignore….
Par la voix de Tite-MAria, elle fait exister ces brésiliens écartés, ces sans-voix cachés, ce bétail humain rejeté, ces hommes et femmes qu'elle aime, cette part de nostalgie, de « banzo » de « saudade » qui font partie de son âme et de sa personnalité.
Elle donne ainsi une voix, des voix, des visages à cette résistance qui anime de générations en générations ces descendants d'esclaves et à ces femmes toujours plus opprimées que les hommes, ces femmes héroïnes de ce roman.
Un « écrit-vie » passionnant qui ne peut laisser indifférent : le Brésil et ses favelas est parfois à nos portes. : « la richesse, l'opulence, le gaspillage, l'avoir-beaucoup de peu d'hommes » face à « l'avoir-rien de beaucoup d'hommes. »
Écrit en 1988, et publié pour la première fois en 2006, un livre toujours plus d'actualité. Pas seulement au Brésil.

Malheureusement.
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Même si Banzo met en scène plusieurs personnages, c'est par le regard de Tite-Maria que nous est décrite la favela et ses favelados. Collectionneuse d'histoires, Tite-Maria a le don d'écouter ses proches parler pour récolter leurs souvenirs, leurs rêves, leurs espoirs, envolés ou non. de sa petite taille et de ses yeux d'enfants, elle voit passer toutes ces personnes qui peuplent la favela : Bonté, Mémé Rita, le Nègre Alirio, Ditinha… elle observe, absorbe et s'imprègne de leurs vies. Grâce à ce double autobiographique, Conceição Evaristo distille dans ce roman ses souvenirs d'enfance. Elle nous y raconte son quotidien entre le robinet d'en haut et le robinet d'en bas, les rêves de ces favelados que les bulldozers menacent chaque jour d'expulser.

Banzo témoigne d'un véritable travail de mémoire, de la difficulté de laisser une époque, un lieu et des souvenirs derrière soi. Loin de la violence et de la brutalité que l'on associe à la favela, Conceição Evaristo nous décrit presque un lieu plein de douceur et de poésie. le quotidien y est sublimé grâce à la plume chargée d'émotion et toute en sensibilité de l'auteure, et donne à l'histoire d'autant plus de profondeur et d'impact. On n'oublie pas malgré tout que ce sont des descendants d'esclaves, de lutte et de résistance qu'elle nous parle ici, et que c'est la misère quotidienne qu'elle nous décrit. Tandis que les sauts dans le passé nous permettent de mieux comprendre l'histoire des personnages, l'avenir reste quant à lui incertain.

Lien : http://ulostcontrol.com/banz..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Je me suis mis alors à copier tout ce qui me plaisait dans un carnet. regarde, ici : "Le rêves servent pour le déjeuner, jamais pour le dîner."[...]
Le rêve, c'est la volonté très forte que le meilleur se produise. Le rêve, c'est le refus de ce que l'on voit et l'invention de ce qu'on ne voit pas. J'ai fait des rêves que je ne pouvais pas réaliser. J'ai fait des rêves qui déroulaient toute ma vie, tout mon vécu. Aujourd'hui, j'ai découvert le sens de cette phrase. Le rêve ne te nourrit que jusqu'à l'heure du déjeuner, car au dîner, tu as faim de voir le rêve se réaliser. J'ai tellement rêvé au matin de ma vie, au déjeuner de ma vie - et aujourd'hui, au dîner, il ne me reste que la famine, le désespoir...
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" Petite, le monde, la vie, tout est là ! Notre peuple n'a quasiment rien obtenu. Tous ceux qui meurent sans se réaliser, tous les Noirs esclaves d'autrefois, tous les Noirs supposément libres d'aujourd'hui, se libèrent dans la vie de chacun d'entre nous qui réussissons à vivre, qui réussissons à nous réaliser. Ta vie, négrillonne, ne peut pas être qu'à toi. Beaucoup se libèreront, se réaliseront par ton intermédiaire. Leurs gémissements sont là. Il faut savoir ouvrir ses oreilles, ses yeux et son cœur."

Et Tite-Maria était là, les yeux, les oreilles et le cœur grands ouverts, enregistrant en-dedans elle les derniers mouvements de vie-mort de Filo Gazogénia.
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L'homme était né très loin d'ici. C'était un négrillon ordinaire jusqu'au jour où il apprit à lire. La lecture aiguisa son sens de l'observation. Et il passa de l'observation à la découverte, de la découverte à l'analyse, de l'analyse à l'action.
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Un jour, elle raconterait, libérerait, ferait résonner les voix, les murmures, les silences, les cris étouffés de chacun et de tous. Tite-Maria écrirait un jour la parole de son peuple.
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Mieux vaut un chien ami qu'un ami chien. [...] Mieux valait être un chien et l'ami du maître, qu'être un homme et ne jamais être son ami.
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"Ses yeux d'eau" de Conceição Evaristo, traduit et lu par Izabella Borges (extrait)
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