Avec patience et résistance, je suis parvenue au bout de ce pensum... pardon, roman. Non sans envie de l'envoyer balader (ou contre le mur).
L'intrigue navigue entre 2011 et 17 ans plus tôt. On a tout un assortiment de personnages bizarres voire carrément tordus. Au milieu de tout ça, et sur les deux périodes, revient une poupée comme un rappel à chacun des protagonistes de ce qui s'est passé. Mais que s'est-il passé au juste? C'est ce que l'auteur va essayer de "clarifier" à travers une histoire alambiquée et décousue. le tout sur fond de petite ville suédoise, avec ses riches villas d'un côté, le moulin où réside sans doute la famille la plus singulière. La jeune fille en fauteuil roulant est particulièrement secouée, toujours à manipuler et à inventer des jeux tordus.
Le style, qui plus est, hérisse le poil. Alors pourquoi continuer à s'infliger pareil châtiment? À cause d'une toute petite étincelle qui fait croire qu'il faut poursuivre pour découvrir le fin mot. Peut-être une parcelle de masochisme aussi... Mais quel bonheur de refermer ce bouquin une fois fini! Et de le refiler à quelqu'un d'autre dans la foulée...
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Je viens de finir cet ovni, pardon, roman noir, et n'arrive pas à trancher entre j'aime ou je déteste. Un roman éclaté, qui rend à merveille l'incertitude, le manque d'assurance, l'angoisse, l'envie de s'affirmer, de s'afficher, de se montrer détaché, de faire partie d'une bande de copains, de suivre ou de mener, bref, tous les sentiments susceptibles de nous agiter à l'adolescence... Deux époques sont évoquées : un automne meurtrier dans les rangs des ados d'une petite ville côtière de Finlande il y a 17 ans, et 2011, moment de retrouvailles des principaux protagonistes.
Le vécu de chaque adolescent est rendu de façon très plausible, avec ses limites, peu d'interférences entre les récits, c'est à nous lecteurs de tisser la trame, de confronter les histoires pour (essayer de) découvrir ce qui s'est passé exactement, pourquoi et par qui deux adolescents sont morts, et l'enchaînement qui conduit à l'embrasement d'un moulin avec ses habitantes. du côté des adultes, tous sont plus ou moins à la dérive, au choix : alcooliques, cinquantenaire amant/obsédé par une ado, maniaco-dépressif, dealer, et j'en passe... peu ou pas d'aide à attendre pour nos ados. Ce n'est que 17 ans plus tard qu'ils renoueront les fils de leurs vécus et mettront la vérité à jour. LE roman que j'ai à la fois aimé et détesté... je pense que ça ne m'était jamais arrivé! Impossible de ne pas rester scotché pour découvrir la suite, impossible d'aller fouiner quelques pages plus loin ou même en fin de bouquin pour découvrir ce qui s'est vraiment passé, une fois commencé, pas de remise de peine : il faut lire chaque page! Vous voilà prévenus....
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Une grosse déception lors de la lecture de ce roman : il y a bien un meurtre (plus qu'un d'ailleurs) certes mais le style m'a plutôt repoussée : on découvre les tumultes intérieurs des différents adolescents liés à l'affaire, amour, identité, famille, ... Et la vérité n'éclate que 17 ans plus tard lors d'un repas de retrouvailles.
Bref lu mais un roman que j'oublierai vite.
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Ça ne veut pas dire qu’on veuille faire le secret sur quoi que ce soit. Mais tout ne doit pas nécessairement être porté sur la place publique. Si on veut arriver à quelque chose, mieux vaut s’abstenir. Ça ferait plus de mal que de bien.
La vie n’est pas quelque chose qu’on regarde à travers un trou de serrure ; il n’y a pas de portes. Ni de clés, sur lesquelles écrire des poèmes, « clé, la clé, je cherche la clé de l’existence .
La différence entre le crime et la vraie vie, c’est que dans le deuxième cas on est moins en demande de vérités objectives ; car celles-ci peuvent carrément être vécues comme inconfortables. Si le mensonge plausible est plus vivable, après tout, va pour le mensonge plausible.
Quand on remporte le prix du meilleur film documentaire étranger à Hollywood, on a la chance de se voir remettre une Juliette. Qui est un trophée extrêmement rare. Spécialement sous ces latitudes. Et dans ce pays, ce n’était encore jamais arrivé.
Quand on veut vraiment savoir quelque chose, pas juste être conforté dans son propre point de vue, il faut écouter avec patience et conduire l’échange dans la direction souhaitée à coups de minuscules questions.