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L'Opéra macabre tome 4 sur 4
EAN : 9782352946915
528 pages
Bragelonne (12/07/2013)
2.97/5   15 notes
Résumé :
Des maisons closes d’Alger aux dédales de Bombay, des ruelles sombres de Séville aux bûchers funéraires de Bénarès, les créatures de la nuit ne cessent d’envoûter les humains qui croisent leur route. Mais aujourd’hui comme hier, Carmilla, la sublime danseuse de flamenco vampire, ou Mâra, la Déesse écarlate, qui fut l’amante du Prince des Démons avant de devenir la favorite de nombreux maharadjahs, restent femmes jusqu’au bout des ongles : leurs passions et leurs ven... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Jeanne Faivre d'Arcier a été surnommée « la Anne Rice française » et après cette lecture, je dois bien avouer que je suis d'accord avec cette affirmation. L'ambiance des deux romans regroupés dans cette intégrale est très sombre, et comme son titre l'indique, parfois même macabre. L'auteur ne transige pas avec le sort de ses personnages et n'hésite pas à les torturer physiquement et psychologiquement.

Dans Rouge Flamenco, nous découvrons un Paris subjugué par une danseuse aux origines mystérieuses. Sa technique dénote qu'elle n'est pas gipsy de naissance, mais la grâce et la liberté de ses pas fascinent d'autant plus les spectateurs. Ce que ces derniers ignorent, c'est que Carmilla est un vampire et qu'elle a trouvé dans la danse une forme d'expression qui la soulage du poids d'une éternité qu'elle n'a pas choisie. Jusqu'au jour où un de ses congénères retrouve sa trace, mais refuse pendant un temps de dévoiler ses motifs.

L'auteur revient alors en arrière pour nous parler de son héroïne, de la vie de ses parents, des conditions dans lesquelles elle a vécu étant enfant, de sa transformation, de sa vie de vampire jusqu'à aujourd'hui. Et à partir de là, de sa quête encore inachevée, censée lui faire retrouver le vampire lui ayant donné naissance. Carmilla est un vampire moderne : elle s'intéresse aux sciences, au monde des hommes, à leur histoire,... Elle vit parmi eux quand la majorité de ses congénères s'en cachent dans des lieux stéréotypés comme de vieux châteaux en ruines ou des caves humides. Carmilla flamboie et bien qu'elle ait toujours besoin de sang, elle ne ressent plus les plaisirs de la chasse. Mais toute cette modernité ne l'aide en rien face à son éternel dilemme : son créateur lui a caché son identité et l'a privée par là-même d'une partie de son héritage. Elle en reste tourmentée, mais découvrira que cette crise identitaire n'est rien comparée aux déboires qui l'attendent suite à une découverte qui pourrait aider à la fois les vampires et les hommes.

Jeanne Faivre d'Arcier nous fait voyager à travers la France d'Outre-Mer, l'Algérie, l'Espagne d'un autre temps. J'ai parfois été gênée par le manque de références temporelles au cours du récit. On se perd facilement dans les époques évoquées ou dans le nombre d'années écoulées entre tel et tel épisode. L'auteur nous transporte ensuite en France métropolitaine, Aux États-Unis, et en d'autres terres bien plus froides. Elle nous dépeint des personnages aussi riches que sa plume et ses décors, empreints de dualités et de paradoxes. Tour à tour charmeuse et implacable, Carmilla séduit autant qu'elle extermine. À la fois vampire et humaine dans l'âme, elle fascine son entourage sans vraiment le réaliser.

Dans La Déesse Écarlate, nous retrouvons Mâra, l'ancienne amante de Carmilla. de retour en Inde, cette dernière tente de se ressourcer et prendre un nouveau départ. Là aussi, Jeanne Faivre d'Arcier revient sur les origines de son héroïne et nous découvrons progressivement en quoi Mâra est différente des vampires d'occident. Elle joue à nouveau sur des concepts radicalement opposés et décline toute une gamme d'oxymores aussi dépaysants qu'enivrants. le luxe de la vie dans les harems d'antan se distingue avec éclat de l'extrême misère des bas quartiers de Bombay aujourd'hui.

L'auteur aborde des thèmes très sensibles comme la prostitution, les sectes et les sacrifices humains. le parcours de Mâra n'a rien à envier au final glauque des aventures de Carmilla. Pourtant, elle ne verse jamais dans le terriblement malsain ; elle nous parle surtout d'êtres vivants (ou non) en quête d'eux-mêmes. Vampires, dieux et hommes ont leurs forces et leurs faiblesses, et s'opposent tour à tour à travers la destinée de Jonathan / Kim, un orphelin indien recueilli par un couple vivant en France. Comme Carmilla, il a soif d'apprendre d'où il vient et ce que signifient ces étranges rêves hantant ses nuits depuis toujours.

L'histoire de Mâra est plus spirituelle que celle de notre danseuse de flamenco. L'auteur nous ouvre les portes des croyances hindoues, de différents dialectes, cultures et modes de vie. Elle nous présente tout un panthéon de divinités pour mener son intrigue à terme et parvient là aussi à jouer sur leur faste et leur hypocrisie, avec une touche d'humour.

Ces deux romans ne sont pas parfaits. Des problèmes de rythme freinent un peu l'enthousiasme quand les chemins se compliquent inutilement, comme quand Carmilla est contrainte de fuir Paris. Son attitude frôle même l'incohérence quand on la compare au discours qu'elle tenait jusqu'ici. D'un autre côté, des séances assez complexes sont abrégées sous couvert de la magie, comme l'assaut final opposant Mâra à son ennemi de toujours. de mon point de vue, l'intégrale souffre également de légers problèmes de registre. Contrairement aux vampires sans âge, j'ai par exemple trouvé le langage de Jonathan bien trop soutenu pour notre époque. J'ai eu du mal à entendre certaines tournures de phrase dans la bouche d'un jeune homme de vingt-cinq ans.

Cette lecture est toutefois restée très agréable. le style recherché de l'auteur demande du temps pour l'apprécier dans toute sa splendeur (et son horreur). Il envoûte le lecteur de par ses charmes et son romantisme sauvage, et l'écrase de chaleur ou de responsabilités dans les pages suivantes. L'aventure était assez étrange - dans le bon sens du terme - et possède une ambiance propre et unique malgré les nombreuses civilisations abordées.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Au début, Jeanne Faivre d'Arcier était une jeune femme passionnée par The Mascarade et fascinée par l'univers d'Anne Rice. Ces belles références donnèrent une histoire sympathique, que l'on trouvera originale aujourd'hui mais qui, pour l'époque, reste encore trop proche du récit de fan. On appréciera le caractère fort de la vampire Carmilla, la capacité de l'auteur à imposer de véritables héroïnes, dont l'intelligence n'a rien d'artificiel. Au bout de la plume, se trouve une personne cultivée. Les références historiques sont claires, maîtrisées, les points scientifiques donnent l'illusion de la vraisemblance, le style est, quand à lui, irréprochable. Il manque cependant quelque chose, un rien d'aisance dans les phrases, souvent trop ampoulées, pour nous mettre tout à fait à l'aise.
A l'instar D'Entretien avec un vampire, Jeanne Faivre d'Arcier fait le choix d'une confidence. Avant le troisième acte, Carmilla livre son passé à un ami vampire. Malheureusement, le discours direct manque de naturel. Tout est beaucoup trop rigide. J'ai lu sans prendre une seule fois goût à l'écriture. Les péripéties étaient là. La rythmique, les accroches, beaucoup moins. L'ensemble manquait de vie… Certes, quoi de plus normal pour un vampire ? (lol) Au niveau de l'intrigue, rien de très exceptionnel non plus. La dame vampire laisse défiler son histoire de manière assez linéaire. Nous n'explorons pas vraiment la profondeur des caractères de chaque protagoniste.
Ayant lu ce premier volume en novembre, mes souvenirs sont assez confus, signe que les aventures de Carmilla ne m'ont décidément pas beaucoup marquées. Si la suite n'avait pas annoncé un scénario en Inde, je ne pense pas que je serais allée plus loin.
J'ai laissé une seconde chance à Madame Faivre d'Arcier. Je ne l'ai pas regretté.

La déesse écarlate
L'avantage de la déesse écarlate est qu'il se lit très bien indépendamment de Rouge Flamenco. S'il faut n'en garder qu'un seul, préférez celui-ci, mieux écrit et, surtout, plus original. Pour ce nouvel opus, Jeanne Faivre d'Arcier opte pour une structure un peu plus fluide et ambitieuse. Exit la première personne, le point de vue unique, tout est à la troisième personne, et, bien que Jonathan reste le personnage principal, d'autres consciences sont de la partie.
Enfant maudit de l'Inde, Jonathan est à peine né que, déjà, les vampires cherchent à le tuer. Ses parents l'abandonnent à un journaliste français et sa femme indienne en donnant une consigne très claire : l'élever en France, ne jamais essayer de retrouver ses origines. Mais Jonathan est un bambin des plus curieux, hanté par les visions d'une belle dame rouge, capable de s'exprimer dans les langues primitives d'Asie avant même de savoir parler… Lorsque sa meilleure amie est kidnappée par une mystérieuse secte appelée L'Hibiscus rouge, le jeune homme renonce à sa vie tranquille et sans histoire d'enseignant pour explorer l'Inde à la recherche des criminels ou, peut-être, de Mâra, la déesse écarlate de ses nuits les plus fiévreuses…
Le voile sera levé peu à peu sur l'étrange passé qui unit la mère des vampires au jeune homme, allant jusqu'à nous révéler des origines de vampiriques qui empruntent au panthéon hindou. Je brûle de vous en dire plus, mais ce serait vous gâcher d'agréables découvertes. L'auteur joue avec les croyances en la réincarnation, perturbe totalement le mythe en plaçant les buveurs de sang dans un folklore où l'idée de vie éternelle elle-même n'a pas la même puissance : toutes les âmes finissent par renaître. En créant des vampires, Mâra perturbe le cycle de la réincarnation.
Autre point très agréable, les dieux existent, se querellent, participent à l'action. D'un chapitre à l'autre, Shiva, Khâli, Yama, et d'autres apportent au roman un second degré assez jubilatoire. Si le début en France est un peu plat, j'ai vraiment été conquise par la mise en scène de toutes ces légendes. Avant, je ne connaissais pas grand-chose à la culture hindoue. Après La déesse écarlate, tout est devenu plus limpide.
L'histoire d'un amour plus fort que les réincarnations échappe très habilement à la niaiserie, et au romantisme. Derrière un corps et un visage parfait, Mâra est l'incarnation de la bête, et c'est cette bête sanglante, dangereuse, porteuse de mort, qui attire Jonathan, un jeune homme lisse, trop pur pour ne pas dissimuler, dans le fond, un monde de perversités. C'était bien pensé. Il n'y aura donc pas de promesse de vie éternelle à deux. le vampire a ici l'effet révélateur de tout bon démon érotique, il donne au héros une porte vers la démesure dans un voyage initiatique absolument inversé. de toute manière, on peut dire que la relation de ces deux âmes est trop tordue depuis le début, Jonathan se rêvant sous les traits d'un enfant de douze ans qui brûle de désir pour la dame vampire, alors maîtresse de son père. L'attraction irrationnelle des corps, plus que de l'esprit, est le moteur de cette possible réaction, leur drame étant de n'avoir pu consommer leur amour dans une vie antérieure…
La déesse écarlate mérite sa place dans une bonne bibliothèque consacrée aux buveurs de sang, pour ceux qui préfèrent les frissons, la perversion, aux fantasmes trop sages. Bon moment de lecture, il passera cependant à côté du roman culte à cause, toujours, d'un certain manque de profondeur de la part des personnages. le chaste Jonathan tient bien son rôle, mais un caractère moins superficiel et attendu aurait été préféré. le rôle de l'amie humaine qu'il veut sauver et qui, devient finalement une sorte d'entrave à l'explosion de ses pulsions sexuelles est amené de manière assez bancale. Heureusement, la fin échappera au retournement que l'on pourrait craindre. Elle est parfaite, logique, satisfaisante, et pourtant cruelle.
Lien : http://unityeiden.fr/lopera-..
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Cette intégrale, qui regroupe deux romans, "Rouge Flamenco" et "La Déesse écarlate" est une énorme catastrophe littéraire tant sur le fond que sur la forme. Pour commencer, les deux romans sont écrits au présent de l'indicatif ! Une hérésie qui neutralise toute perspective temporelle ce qui, à mon avis est la cause principale du cafouillage qui parcourt toute la trame des deux histoires. L'écriture est totalement confuse, les personnages passent du coq à l'âne dans leurs sentiments ou leurs actions, on a vraiment du mal à suivre, comme si l'auteur avait écrit sous l'emprise d'une substance psychothrope. On assiste à un foisonnement d'expressions ringardes et de tentatives d'érotisme ratées, le style est lourd et le déroulement de la trame est incohérent. On sent que l'auteur a voulu s'inspirer d'Anne Rice mais c'est complètement loupé.

Pris individuellement, aucun roman ne parvient à rattrapper l'autre. L'intrigue de "Rouge Flemenco" est inintéressante au possible. Pendant les trois premiers quarts, l'héroïne, Carmilla, raconte sa vie, puis la fin tourne au grand n'importe quoi et est complètement bâclée. Il y a un gros manque de cohérence dans le déroulement de l'intrigue, à croire que personnages et événements sont téléportés.
Carmilla n'est pas attachante, elle est trop lisse et les personnages secondaires sont encore moins développés. Mais surtout, l'héroïne n'est pas crédible en espèce de super-vampire qui fricote avec la mafia américaine et qui reçoit des super-pouvoirs pour tuer le grand méchant à la fin dont on devine aisément le lien qui l'unit à elle.
Autre grand n'importe quoi : les personnages tombent subitement amoureux les uns des autres ! Sans compter des parties de jambes en l'air en pleine attaque...

Idem pour "La Déesse écarlate", voire même pire ! Au vu du titre, on pourrait s'attendre à ce que l'intrigue soit axée sur la vampire Mâra mais en fait, elle concerne plus Jonathan, un humain ayant d'obscures origines indiennes et qui rêve de Mâra la nuit avec qui il aurait un lien. Il va se retrouver mêlé à une affaire mélangeant secte, trafics, vampires et panthéon hindou. Au fil de l'histoire, il va se transformer en une espèce de super-héros adulé par les Indiens pour finir entre les griffes d'un vieux vampire aveugle, ennemi juré de Mâra. Là encore, aucune crédibilité et le summum du délire est atteint quand les dieux hindous entrent en scène. Car oui, ce sont des personnages à part entière au même titre que les personnages principaux.
Et là encore, les scènes érotiques sont complètement ratées dans la mesure où Jonathan se comporte juste comme un violeur avec Mâra mais bon, il parait que ça en fait fantasmer certain(e)s...

En résumé, j'ai beau chercher, je ne trouve aucun point positif à retenir. L'ensemble de cette intégrale ne se résume qu'à un gros délire écrit dans un style lourd et indigeste qui s'affranchit de toutes les règles de l'écriture. Je me demande comment une catastrophe pareille a pu être publiée. Voilà un achat compulsif que je regrette bien.
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Anne Rice française. oui, en accentuant les défauts de l'écrivain, effectivement.

Le style de Jean Faivre D'arcier est décousu. tout s'enchaine, en vitesse, sans forcément de lien, en passant sur des détails, nous perdant dans le monde riche des vampires. Tout n'est pas cohérent, mais peut-être que cela passe plus facilement inaperçu en ne faisant aucune pause dans le récit.

On ne s'attache pas aux personnages à cause de cela, et aussi à cause de leur propension à changer d'avis pour un oui pour un non, sans aucune cohérence avec eux-même.

La vision qu'on a de l'amour est, dans le premier cas irrationnel, impulsif ("oh oui, toi petit homme bedonnant et sans attrait, viens que je te baise pas") soit uniquement sexuel, et de préférence à tendance SM. Pourquoi pas.

Carmilla et Marâ sont présentées plus ou moins comme des reines, mais elle vainquent sans combattre vraiment, heureusement qu'elles sont b... jolies.

La deuxième partie m'a plus satisfaite, car le style de narration, pour moi, colle bien avec l'univers indien.

Mais vraiment, la mythologie n'est pas plausible, les bases de pouvoirs sans fondement. Si les vampires sont de plus en plus fort avec l'âge, comment les 2 méchants parviennent-ils a tant faire suer tout le monde alors qu'ils sont quasi des bébé (relativement aux plus anciens).

Déçue.
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Vampires et un style qui n'est pas dénoué de charme, c'est la réussite assurée!
Voilà un livre comme j'aime en lire, avec une histoire dense et envoûtante et un style d'écriture enivrant! Je reconnais que cela fait un bon moment que mes yeux ne s'étaient pas posés sur un récit aussi riche en vocabulaire et aux tournures de phrases qui ne sont pas sans rappeler nos chers classiques. Bien entendu, je n'ai rien contre les livres au style plus simple et moins alambiqués, mais l'exercice reste vraiment appréciable quand on lit une histoire avec de telles sonorités. Alors, avant d'entamer le récit de mon ressenti, il me faut d'abord saluer l'auteure pour cette prose qui m'a donné envie de lire le récit à haute voix, juste par plaisir d'entendre les mots chanter.

En ce qui concerne mon ressenti global sur cette intégrale qui regroupe deux titres de l'auteure, à savoir "Rouge Flamenco" et "La déesse écarlate", il reste tout aussi positif que mon avis sur le style! Bien que cela fait plusieurs semaines que j'ai ouvert ce livre, je n'ai pas réussi à lui consacrer du temps avant dimanche dernier, et en un peu plus d'une après-midi ensoleillée, j'étais parvenue à la fin de l'histoire de Carmilla qui m'a subjuguée!

J'ai adoré l'histoire de cette femme, son passé troublant, sa vie de vampire avec ces mésaventures et ces rencontres inattendues. Bien que mes doutes se soient avérés exacts concernant le dénouement, je n'en ai ressenti aucune frustration pour autant. J'étais réellement dans la contemplation, me laissant bercer par le récit de la vie de Carmilla et des personnages qu'elle rencontre, notamment Johannès qui m'a sidéré à tel point que je n'aurais pas été contre une description encore plus longue, notamment concernant ses frasques amoureuses marginales.

Il est vrai que j'ai fini par faire quelques rapprochements avec Anne Rice, notamment "Entretien avec un vampire", puisqu'il s'agit du seul livre de l'auteure que j'ai eu l'occasion de lire, mais la comparaison s'arrête au mythe du vampire, puisque Jeanne Faivre d'Acier, nous présente un type de personnage tout à fait différent de celui de Louis, déprimé et n'assumant pas totalement la partie sombre de sa condition. D'une part, dans ce roman, il est question de femmes, vampires de leur état certes, mais bien conscientes de leur nature qui ne passent pas leur temps à philosopher sur la manière de vivre leur immortalité, mais plutôt à se venger de l'oppression des hommes, entre autre. D'autre part, l'auteure enrichit son récit par des mythes hindous, des histoires espagnoles et de divinités orientales, que l'on oublie aussi vite l'univers de sa consoeur américaine. L'auteure a son propre style et sa propre source d'imagination qui nous comble suffisamment. Je me suis laissée transporter dans chaque histoire, dans chaque légende, prenant pour argent comptant tout ce que l'auteure semait sur son chemin, comme un enfant à qui l'on raconte une histoire.
Lien : http://lesratsdebibliotheque..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Yama maudit la créativité humaine qui complique jusqu'au délire sa routine administrative. Depuis toujours, il emploie des défunts entichés de progrès qui l'obligent à assimiler les découvertes de leur époque. Nostalgique, il évoque les lettrés dociles de l'âge d'or. Au temps de Bouddha, le rayonnement de l'Inde dans le monde asiatique l'avait poussé à enrôler des mandarins chinois qui provoquèrent des mutineries pour obtenir bouliers et papier de riz. Puis, il s'était évertué à apprendre l'algèbre afin de satisfaire ses serviteurs arabes. Mais, aujourd'hui, c'est la débâcle ! Les brahmanes eux-mêmes ignorent le sanskrit, langue officielle de l'Inde ancienne, et jargonnent un charabia d'anglais, hérité de la colonisation britannique. Entiché de progrès, Yama s'est alors mis au goût du jour. Et voilà que des singes pédants lui racontent que Java et les langages de quatrième génération ont détrôné les modes de communication traditionnels ! Le surmenage guette le Maître des Enfers.
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Par une chimie des plus étranges, elle avait fait du soleil son ennemi en absorbant ses rejetons immortels. Elle s'était vouée aux magies de la nuit, aux ombres bleues de la pleine lune, aux velours d'encre des soirs d'orage, aux pâleurs de la Voie lactée sur un ciel de faille noire. Jamais elle ne reverrait le jour, sous peine de se tordre, ainsi qu'une épileptique, dans d'atroces convulsions.
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Video de Jeanne Faivre d'Arcier (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jeanne Faivre d'Arcier
Jeanne Faivre d'Arcier - Chroniques du Cap Ferret .A l'occasion du "Festival Polar en cabanes" qui s'est déroulé du 26 au 27 septembre 2015, rencontre avec Jeanne Faivre d'Arcier autour de son ouvrage "Chroniques du Cap Ferret et de l'autre côté de l'eau" aux éditions Vents salés. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/faivre-arcier-jeanne-chroniques-cap-ferret-autre-cote-eau-9782354521219.html Notes de Musique : © Mollat www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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