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Commissaire Padovani tome 4 sur 6
EAN : 9782207228609
156 pages
Denoël (23/03/1983)
3.73/5   28 notes
Résumé :

Pourquoi un dingue pousse-t'il des gens sous des rames de métro ? Comment une superbe jeune fille peut-elle tomber amoureuse de moi - et perturber mon enquête ? Pourquoi la maffia s'en mêle-t'elle ?
Moi, commissaire Padovani, un foutu flic avec une drôle d'équipe : pourquoi me refile-t'on toujours les affaires les plus dures, celles où, comme les feuilles mortes de la chanson, les cadavres se ramassent à la pelle ?
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Fajardie (1), un auteur de roman noir, dont l'oeuvre pourtant prolixe a tendance à être un peu ignoré de nos jours.
L'occasion de retrouver un épisode des aventures de l'inspecteur Padovani à la bibliothèque de mon village.
Une plongée dans le Paris des années 80 et une belle redécouverte du métro parisien avec une visite touristique dans certaines stations … Bel-Air, Abbesses, Réaunur-Sebastopol, Bercy, Argentine, Reuilly-Diderot … toute l'intrigue tourne autour de ces noms, voila pour le scénario.
L'écriture est alerte, nous permettant au hasard d'une formule originale de sourire.
Une petite précision expliquant le titre (2) … Un bon petit roman sans prise de tête !

(1)
Frédéric H. Fajardie, nom de plume de Ronald Moreau, (1947-2008), est un écrivain et scénariste français, auteur de romans noirs et policiers.
Il grandit dans la librairie de son père bouquiniste et libertaire, rue de Tolbiac dans le 13e arrondissement de Paris, où il lit de très nombreux romans et nouvelles. Dès l'âge de 16 ans, le marxisme devient le repère idéologique de sa vie. En 1968, acquis aux idées de gauche, il milite à la Gauche prolétarienne, exerce divers petits métiers et, dès le mois de mai 1968, veut devenir le premier militant « engagé » à écrire des romans noirs.
Il publie son premier roman noir Tueurs de flics, en août 1979. Ce premier roman s'inscrit dans le nouveau genre littéraire du néo-polar.
À partir du milieu des années 1980, il signe des scénarios pour le cinéma et commence en parallèle à publier des romans de facture plus classique, tout en poursuivant son oeuvre dans le roman noir.
Réfractaire aux étiquettes et aux ghettos, il n'apprécie pas le socialisme mitterrandien, contre lequel il écrit, en 1993, Chronique d'une liquidation politique.
Pour Fajardie, polar et roman noir sont les meilleurs moyens d'explorer l'envers et les travers de la société contemporaine. Dans son oeuvre, où l'esprit chevaleresque de ses personnages s'oppose à la médiocrité contemporaine, son gauchisme politique s'allie aux valeurs d'honneur, de fidélité et souvent de fraternisation au-delà des oppositions idéologiques ou historiques.

(2)
Polichinelle, Pulcinella en italien, est un personnage type de la commedia dell'arte, originaire du théâtre napolitain proche d'Arlequin.
Il représente le plus souvent un valet d'origine paysanne, rusé, grossier, simple, disgracieux, spirituel et gourmand. Vêtu de blanc, il est caractérisé par son fameux maschera (masque) avec son nez en bec de corbin, sa bosse, son gros ventre et son parler imitant le cri des oiseaux.
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Frédéric H. Fajardie est un auteur de romans historiques et de romans noirs auquel je ne m'étais jamais confronté en tant que lecteur pour la seule raison que je ne savais pas par où commencer avec lui.

Fajardie est un grand nom de la littérature policière et je devais combler ce manque de ne point connaître sa plume, mais n'étant pas féru de romans historiques, il me fallait trouver le roman policier plus contemporain qui me donnerait envie.

Comme je suis obsédé par les personnages récurrents, et découvrant, via une critique, l'existence du commissaire Padovani, un héros de l'auteur apparaissant dans 6 romans (l'auteur est mort durant l'écriture du 7ème), je décidais donc de faire la connaissance conjointe de l'auteur et du personnage.

Ne trouvant pas le premier roman de la série, « Tueurs de Flics », je me rabattais sur le 4ème : « Polichinelle mouillé ». La courte taille du roman (170 pages) ne faisait que confirmer mon choix (j'aime les petits romans).
Je dois le confesser tout de suite, ce roman m'a laissé une impression mitigée. Mitigé est bien le sentiment qui prédomine dans ce texte puisque, que ce soit le style, le personnage ou l'ensemble, rien ne m'a déplu mais rien ne m'a, non plus, enthousiasmé.

Question style, si rien n'est indigeste, dans l'écriture ou dans la narration, j'ai bien du mal à trouver ce qui la différencie d'un quelconque autre auteur de bonne facture.

Il n'y a guère que la narration qui alterne entre la troisième personne pour conter les méfaits du « pousseur » et la première pour raconter l'enquête du point du vue du policier, qui ait un petit goût d'originalité. Car le reste, ne sort pas tellement des sentiers battus.

Le personnage principale, le commissaire Padovani est dans cette même mouvance. S'il se veut original, et parvient à l'être en de rares moments, il n'est pourtant guère différent de bons nombres de ses confrères littéraires.

Certes, il reste le sens de la formule de Fajardie, une critique de la société de son époque où l'on sent un débabusement évident, quelques pointes d'humour pas négligeables et un « méchant » qui ne l'est pas du tout en ce personnage du « pousseur ».

Mais à part ça...

Au final, une lecture qui, sans m'enthousiasmer, ne m'a pas rebuté, ce qui n'est pas si fréquent que cela. Il me faudra revenir à Fajardie et, pourquoi pas, à Padovani, ultérieurement, pour me faire un avis plus défini.
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Ah! Ces belles années 80, ou Frédéric H. Fajardie faisait se succéder ses noirs polars à l'étal des librairies...
Des romans courts et haletants, qui prennent le lecteur-spectateur à l'estomac.
Polichinelle mouillé, dans son tempo âpre et rapide, hypnotise le lecteur.
Déjà fini?...et le lecteur attend le le prochain opus de l'auteur.
Fajardie remue son seau de noirceur froide et fumante, dont le lecteur, drogué, redemande une louche à chaque fois.
Et Padovani? Notre bon commissaire enquête encore et toujours parmi les cabossés de la vie, sur des crimes atroces et métropolitains.
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Dans Polichinelle mouillé (1984), le quatrième roman de la série mettant en scène le commissaire Padovani, un vieil homme de soixante-dix ans, bossu, humilié, usé par quarante ans de travail en usine, dont la vie a perdu ce qui lui restait de sens depuis la disparition de son épouse, se transforme en meurtrier-justicier en poussant des individus sous les rames de métro, choisissant les stations selon une logique qu'il est le seul à comprendre.
La résolution de cette enquête hasardeuse est confiée au commissaire Padovani, spécialiste des affaires insolubles.

Encore une pépite de Frédéric Fajardie, comme toujours marquée par les séquelles de la grande histoire, par l'impossibilité d'une issue favorable, avec pour baume au coeur l'humanité, la loyauté sans faille et l'humour de Padovani, le flic de rêve.

« Anne Lehericy venait de sortir du bureau, laissant un vague parfum de jasmin flotter dans la pièce, odeur qui contrebalançait avec bonheur celle du sandwich saucisson à l'ail-beurre dans lequel Primerose mordait avec cette résolution farouche que l'on vit à Hitler lorsqu'il mordit dans les Sudètes. »
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"Pourquoi un dingue pousse-t-il des gens sous des rames de métro? Comment une superbe jeune fille peut-elle tomber amoureuse de moi – et perturber mon enquête? Pourquoi la maffia s'en mêle-t-elle? Moi, commissaire Padovani, un foutu flic avec une drôle d'équipe : pourquoi me refile-t-on toujours les affaires les plus dures, celles où, comme les feuilles mortes de la chanson, les cadavres se ramassent à la pelle?»
Quintin , n'ayant pas supporté l'insulte lancé par 1 jeune homme, va se transformer en tueur. Mais très vite, il prend gout à cet appel de la mort envers tous les nuisibles de la société. le commissaire Padovani va enquêter sur ce tueur afin de le démasquer...
On sent dans ce roman les idéologies gauchistes de l'auteur, sa volonté de révéler les vicissitudes de la société, ses travers. Mais je n'ai pas aimé ce roman qui est trop policier et dont le style ne m'a pas convenu, ni l'intrigue...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
-Il est angoissant, ce mec-là!
-Oui, à ce niveau de connerie, les cons devraient exploser automatiquement.
-Au bureau, il y aurait des explosions en chaîne.
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Peut être ne lui pardonnait pas ses revirements au tonton : SFIO de 1944 à 1958, giscardien de 1974 à 1981.... On a le droit de changer d'avis, certes, mais à force d'être du côté du manche, on passe fatalement pour un emmanché.
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Une semaine s’était écoulée, interminable, faite de jours sombres et de nuits blanches, de remords et de satisfecit. Une semaine ou longuement, patiemment, et par sa seule réflexion, Quintin avait tenté d’approfondir et d’affiner sa perception de la morale. Et plus il avançait dans cette voie, moins le concept lui semblait monolithique, voire objectif. Certes, il savait manquer d’outils théoriques mais, cependant, les exemples concrets lui venaient, indiquant clairement que ce qui était moral ici et maintenant ne l’était pas là-baset hier, à moins que ce ne fût demain. À partir de tout cela, et avec une profonde allégresse, il avait établi une règle générale: la morale est susceptible de variations dans le temps et l’espace. Dès lors, pourquoi pas d’un individu à l’autre?
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C’était cela, la vie : un train express dans les moments heureux, un tortillard tout au long des jours d’angoisse.
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C'était l'époque où, après qu'ils eurent donné les plus belles années de leur vie, et toutes les autres aussi, on parquait les vieux prolétaires dans un espace clos, lieu carcéral terrifiant où la maladie, la solitude et les humiliations faisaient revivre chez ces hommes vieillis l'abominable terreur du premier jour d'école, d'usine ou d'armée et cela de sorte que même les larmes, qui coulaient en cachette dans les dortoirs obscurs, avaient un aspect parodique tandis qu'elles sillonnaient les multiples rides qui semblent figurer comme le reflet des cicatrices de l'âme.
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Videos de Frédéric H. Fajardie (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric H. Fajardie
Chronique consacrée aux grands noms de la littérature policière, et animée, depuis octobre 2018, par Patrick Vast, dans le cadre de l'émission La Vie des Livres (Radio Plus - Douvrin). Pour la 34ème chronique, le 08 janvier 2020, Patrick présente l'auteur français Frédéric H. Fajardie. Patrick Vast est aussi auteur, notamment de polars. N'hésitez pas à vous rendre sur son site : http://patricksvast.hautetfort.com Il a également une activité d'éditeur. À voir ici : https://lechatmoireeditions.wordpress.com La page Facebook de la Vie des Livres : https://www.facebook.com/laviedeslivres62
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