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Alain Virelle (Traducteur)André Vandevoorde (Traducteur)
EAN : 9782070312962
560 pages
Gallimard (13/01/2004)
4.35/5   1477 notes
Résumé :
Mai 1940, on fête à Berlin la campagne de France. La ferveur nazie est au plus haut. Derrière la façade triomphale du Reich se cache un monde de misère et de terreur. Seul dans Berlin raconte le quotidien d'un immeuble modeste de la rue Jablonski, à Berlin. Persécuteurs et persécutés y cohabitent.

C'est Mme Rosenthal, juive, dénoncée et pillée par ses voisins.
C'est Baldur Persicke, jeune recrue des SS qui terrorise sa famille.
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Critiques, Analyses et Avis (192) Voir plus Ajouter une critique
4,35

sur 1477 notes
Je viens de finir " Seul dans Berlin " de Hans Fallada.
Je crois que ce récit va me poursuivre, me hanter pendant longtemps.
Peut-être direz-vous " encore un énième roman sur le nazisme " et pourtant...
" Seul dans Berlin " est un roman sur le courage, le courage de femmes et d'hommes qui dirent non à la barbarie, à l'ignominie.
Une photo qui résume bien mes propos celle de la revue historia . Sur cette photo qui date de 1936, des employés de l'arsenal de Hambourg sont réunis, ils font tous le salut nazi, tous sauf August Landmesser. Cet homme croise les bras avec provocation et un sourire ironique. Quel courage !!
En 1940 les époux Quangel Otto et Anna apprennent la mort de leur fils unique.
" Otto fabrique des cercueils le Reich les remplient ".
Pendant deux ans les époux vont disséminer dans Berlin des cartes anti national-socialisme.
Le jeu du chat et de la souris va commencer pour le commissaire Escherich .
Otto et Anna n'ont aucune chance face à la gestapo, ils le savent.
" Seul dans Berlin "est éprouvant, difficile, parfois insoutenable, c'est ce qui fait la force de cette histoire, j'avais souvent les poings serrés, la gorge nouée.
J'ai dénombré 64 critiques de ce livre, et si vous écriviez la votre, une sorte d'hommage à tous ces anonymes.
" Cependant, nous ne voulons pas fermer ce livre sur des images funèbres. C'est à la vie qu'il est dédié, à la vie qui sans cesse triomphe de la honte et des larmes, de la misère et de la mort".
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Il n’y a pas de hiérarchie en matière de grandeur d’âme, pas de milieu, il sied à chacun de s’accommoder avec sa conscience. C’est en cela qu’il me plait cet Otto Quangel. Un homme ordinaire et à la fois hors du commun. Il a beau avoir une tête d’oiseau, il m’attire. Il pourrait être vous, moi, ou monsieur tout le monde et c’est en cela qu’il me touche. Monsieur et Madame Quangel se meuvent comme ils le peuvent dans un monde incertain ou la terreur nazie fait rage. Tout d’abord emportés par la norme rigoureusement prescrite par ces temps de ferveur triomphale du troisième Reich, ils se désengagent, discrètement. Mordus dans leur chair suite à la mort du fils, ils s’unissent par un lien indéfectible et trouvent dans la transgression une raison de vivre qui les maintient debout au sens physique comme au sens moral, ils retrouvent leur qualité de libres penseurs. Seul dans Berlin est un livre très fort. Il n’y a pas de héros à proprement parler, juste des hommes. Les escrocs deviennent plus escrocs et les mouchards plus mouchards comme si, les penchants naturels exacerbés par le désordre humanitaire ambiant se chargeaient de révéler chacun à soi-même ; et ainsi, il en va de même, des bons comme des mauvais jusqu'à l’animalité qui pourtant se soumet, à l’attraction d’une affective caresse
Vraiment ! C’est fort ce livre. Il peut se lire en deux temps, comme un roman puisqu'on est emporté dans le récit mais aussi et surtout, ou en tout cas pas moins, comme un récit historique de faits de guerre mais qui se perpétuent dans la ville de Berlin et qui témoignent de la souffrance des Allemands au cœur de la ville, victimes eux-aussi de la persécution et de la dictature hitlérienne. J’ai beaucoup apprécié ces deux niveaux de lecture.
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Quel livre !!! Immersion totale au coeur de Berlin sous le IIIe Reich, le coeur serré, en apnée, ce pavé de Hans Fallada est un chef d'oeuvre.

Détrompez-vous, ici il n'est pas question de suivre la guerre sous la loupe, mais des habitants de la rue Jablonski. le couple Quanjel qui vient d'apprendre que leur fils unique est mort pour le pays, déchiré par cette nouvelle, Otto et Anna décident de se rebeller contre le führer en semant des cartes anti nazies dans la capitale.

En parallèle de ce couple gravitent quelques personnages clés qui tentent de survivre tant bien que mal dans ce climat apocalyptique. Un jeune SS infecte, une juive apeurée, l'ex mari de la factrice, Enno, les voilà tous à quémander le moindre marks, le moindre abris pour tenir un jour de plus.

Ce livre est teinté d'un réalisme effroyable et stupéfiant. Divisé en quatre chapitre, on avance les pieds noués dans une espèce de litanie funèbre qui monte dans la gravité page après page. On assiste impuissant à la misère d'un peuple jugé comme le pire criminel à la moindre pensée anti nazie. On assiste à l'absurdité exécrable de la guerre, la mort ou la révolte. Penser n'est plus de mise, penser devient un crime, une arme qui se retourne contre soi.

Une longue descente aux enfers attend les penseurs, les rebelles, les lâches, les saints. Il y a dans ce livre la révolte et la grandiloquence des grands auteurs du XXe siècle, on pense à Germinal, aux Misérables, au Voyage au bout de la nuit, à tous ces écrivains qui ont vu et senti la misère, l'injustice, la peur, l'enfer et ont tel Hans Fallada transcrit une réalité historique sans précédent.
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La semaine dernière c'était dingue: j'ai réussi à acheter du pain sans carte alimentaire. Puis j'ai même passé une soirée avec des amis pendant laquelle on a ralé contre la hausse de nos impôts. Et après on est sorti tous ensemble à 22h, comme ça, dans la rue. Même pas peur. Alors qu'il y avait pourtant un pote juif qu'avait oublié de mettre son étoile jaune le con. Et je suis toujours là, bien vivante. Dingue je vous dis.

Bon ce qui est surtout dingue c'est d'imaginer qu'en d'autres temps pas si reculés, ceci était inenvisageable et relevait du suicide. Mais il y a des livres comme Seul dans Berlin qui sont là pour nous rappeler ce qu'est la liberté. Liberté de penser, liberté d'agir, liberté de s'exprimer. Cette liberté pour laquelle des inconnus se sont battus, en groupes organisés ou par des actes isolés, et très souvent en le payant de leur vie.

Hans Fallada a écrit son roman au sortir de la guerre, à chaud, et le situe à Berlin en pleine domination nazie de 1940 à 1946. Les privations, la misère, la souffrance et la peur sont palpables. le régime nazi terrorise le peuple allemand: on l'accepte et on le défend, ou on le rejette en signant son arrêt de mort. Les rues ne sont pas sûres, on se méfie, on se toise, on s'ignore. Voisins, collègues, famille, à qui faire confiance quand la moindre parole ou le moindre geste mal interprétés peuvent vous envoyer droit à la potence ou en camp de concentration?

Hans Fallada dresse un portrait de ce peuple, de ces allemands ordinaires qui traversent cette période de tyrannie, tant bien que mal, en s'adaptant autant qu'ils le peuvent. Certains, lâches ou convaincus, collaborent avec le parti, d'autres, craintifs ou vulnérables, se soumettent en silence ou fuient, pendant que des derniers, courageusement et à l'ombre, résistent et bravent les interdits.
Le couple phare du roman, les Quangel, est un modèle de lutte silencieuse et patiente. Il aura fallu le décès de leur fils unique mort au combat sous les couleurs du IIIème Reich pour déclencher une sourde colère et une résistance acharnée à ce régime qui a tué leur enfant. Conscients de mettre leur vie en péril, ils luttent ensemble, soudés, convaincus de pouvoir changer le cours des évènements à coup de cartes postales vindicatives et hostiles au régime qu'ils déposent au hasard d'immeubles berlinois. Acte vain et suicidaire ou véritable bravoure qui participera à la déroute allemande..?

En s'inspirant d'un couple réel exécuté en 1943 suite à des actes de résistance, Hans Fallada rend ainsi hommage à tous ces héros anonymes dont L Histoire n'aura pas retenu le nom mais qui ont donné leur vie pour notre liberté actuelle.
Ce roman est grand, bouleversant, tragique, mais l'auteur insiste en fin d'ouvrage: "c'est à la vie qu[e ce roman] est dédié, à la vie qui sans cesse triomphe de la honte et des larmes, de la misère et de la mort". Et de fait, ce roman est, plus que jamais, porteur d'espoir.
 
Il n'y a pas de petit combat: ce sont bien tous les Quangel d'hier qui me permettent aujourd'hui d'écrire cette critique sans crainte de finir au cachot demain
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Ravagée par cette lecture.

Au début, je me disais c'est chouette l'auteur parle de cette période comme s'il nous racontait une histoire, comme dans le fameux film de Roberto Begnini "La vie est belle". Moi ça m'allait parce qu'il faut bien avouer que j'avais abordé cette lecture la peur au ventre. Les lectures sur les guerres ne me laissent jamais insensible. Je connaissais l'engagement de Sophie Scholl et de son frère mais je n'avais aucune idée du comportement de leurs compatriotes. J'avais peur de savoir. Alors ce ton, un peu goguenard du début m'aidait à avaler la pilule. Et puis, plus j'avançais dans le récit, plus la cruauté était présente et les exactions insupportables. Et là, il a bien fallu que j'accepte l'évidence : ce ton goguenard était en fait du cynisme et il reflétait le comportement des maîtres du "jeu".

Quelle connerie la guerre, disait notre ami Prévert. C'est vrai, la guerre n'est qu'une foutue saloperie qui donne la possibilité à des imbéciles d'exprimer toute leur ignominie sous couvert de patriotisme. Licence est donnée à un tas de crétins d'exprimer toute la noirceur de leur âme : envie de supériorité, pouvoir, cruauté, hypocrisie, trahison, délation, lâcheté, haine, et surtout profit.

Seul dans Berlin est une lecture accablante. On y découvre la réalité nazie vue de l'intérieur, comment les Allemands ont pu (ou dû) accepter la folie du Führer et de ses sbires. Ah, posséder un petit pouvoir et faire pression sur son entourage, familial ou autre ! Quel délice pour certains. Ah, spolier son voisin car bien sûr, il ne mérite pas ce qu'il possède, c'est un voleur ! On y apprend aussi comment la population allemande a été enrôlée, plus ou moins contre son gré, dans toute la batterie de formations dédiées au service du Führer : jeunesse hitlérienne, École Militaire, service de travail pour les femmes, adhésion au parti... Car "le parti est tout, le peuple n'est rien". Tout a été prévu pour contrôler la population, lui tenir la bride, la soumettre, et surtout lui faire peur. "Ils ont tous peur. Mais pourquoi en fait ? Tout est pourtant facile pour eux, ils n'ont qu'à faire ce qu'on leur dit." le moindre petit pas de travers et vous étiez accusé de haute trahison envers l'Etat et condamné à mort lors d'un simulacre de procès. Mais avant, vous aviez le droit de descendre dans les caves de la Gestapo pour avouer, et vous avouiez car les tortures étaient insupportables. Alors, même le plus petit, le plus insignifiant acte de résistance est un acte de courage. "Peu ou beaucoup, personne ne pouvait risquer plus que sa vie".


1940, rue Jablonski, Berlin. Un petit immeuble comme un autre où vivent quelques familles presque encore ordinaires. Mais ce petit monde, au fur et à mesure de l'avancée de la guerre, va évoluer. Nous allons faire connaissance avec des Allemands dont les choix seront différents car non, les Allemands, ne se sont pas tous laissés embrigader par les propos de leur Führer, comme ce couple d'ouvriers berlinois, les Quangel, entrés en résistance après la mort de leur fils unique. "Mère ! le Führer a assassiné mon fils". de nombreux personnages gravitent autour d'eux et permettent d'apprécier l'étendue des comportements sous le IIIe Reich.

Un magnifique réquisitoire sur la résistance allemande, bouleversant, tragique et cependant avec une petite lueur d'espoir. A vous de découvrir la boîte de Pandore.
Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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critiques presse (1)
Telerama
29 janvier 2014
Années 1940 : le nazisme triomphe, un couple d'Allemands résiste. Censuré à sa parution en 1946, ce roman puissant paraît dans sa version intégrale.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (246) Voir plus Ajouter une citation
Mais sa femme lui arrache le feuillet, avec une soudaine violence. Elle a changé du tout au tout. Avec fureur, elle déchire la missive en menus fragments, tout en lui criant au visage, à mots précipités :
- Pourquoi lirais-tu ces ordures, ces mensonges ignobles, qu'ils écrivent tous ?... Que [notre fils] est tombé en héros "pour son Führer et pour son peuple" ?... Qu'il a été un soldat et un camarade exemplaire ?... Voilà ce que tu te laisserais conter par ces gens, alors que nous savons si bien tous les deux que notre petit ne vivait que pour ses bricolages de radio, et qu'il a pleuré quand il a dû rejoindre l'armée !... Combien de fois ne m'a-t-il pas dit, pendant son service militaire, qu'il aurait volontiers sacrifié sa main droite pour être délivré de ces gens-là !... Et maintenant, un soldat modèle et un mort exemplaire !... Mensonges, mensonges, rien que mensonges !... Mais, tout ça, c'est vous qui l'avez préparé, avec votre misérable guerre, toi et ton Führer !
(p. 13)
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Il prit la plume et dit doucement, mais avec une certaine emphase :
- La première phrase de notre première carte sera : "Mère, le Führer m'a tué mon fils."
De nouveau, elle frissonna : il y avait quelque chose de décidé et de sinistre dans ces paroles ! Elle comprit à cet instant que, par cette première phrase, il avait déclaré la guerre, aujourd'hui et à jamais. Confusément, elle comprit ce que cela signifiait. D'un côté, eux deux, les pauvres petits travailleurs insignifiants, qui pour un mot pouvaient être anéantis pour toujours. Et de l'autre côté, le Führer et le Parti, cet appareil monstrueux, avec toute sa puissance, tout son éclat, avec derrière lui les trois quarts, oui, les quatre cinquièmes de tout le peuple allemand. Et eux deux, seuls ici, dans cette petite chambre de la rue Jablonski !...
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Ils se réfugiaient donc de plus en plus dans leur bonheur amoureux. Ils étaient comme deux amants qui en plein raz de marée, au milieu des vagues, au milieu des maisons qui s'écroulent, au milieu du bétail qui se noie, s'accrochent l'un à l'autre et croient qu'ils peuvent survivre au désastre général par la force de leur lien commun, de leur amour. Ils n'avaient pas encore compris que , dans cette Allemagne en guerre, la vie privée n'existait plus du tout. Et le repli sur soi n'y changeait rien, tout Allemand appartenait quoiqu'il advienne à la collectivité des Allemands et devait partager le destin allemand avec les autres - de la même façon que les bombes, qui devenaient de plus en plus nombreuses , tombaient sans distinction sur les justes et les injustes .
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Le commissaire s'arrêta, tandis qu'Enno, transi de frayeur, se blottissait contre lui, pour chercher l'aide auprès de celui qu'il venait de traiter d'assassin.
- Vous savez bien que ce n'est pas moi ! balbutia-t-il. Ne me remettez pas entre leurs mains ! Je ne tiendrai pas jusqu'au bout, je crierai.
- Oui, tu crieras, mais cela leur est égal, cela ne fait que les amuser. Ils te feront asseoir sur un tabouret, un puissant projecteur braqué sur ta figure. La chaleur et la clarté t'épuiseront, et ils t'interrogeront pendant des heures en se relayant, mais toi tu resteras seul, quelle que soit ta fatigue. Et quand tu tomberas, à bout de forces, ils te relèveront à coups de pied et de cravache, et te donneront à boire de l'eau salée. Si tout cela ne suffit pas, ils te disjoindront une par une les articulations des doigts. Ils te verseront de l'acide sur les pieds...
- Arrêtez, je vous en supplie ! Je ne peux pas entendre cela...
- Tu ne feras pas que l'entendre, tu devras l'endurer, Kluge ! Un jour, deux jours, cinq jours durant - sans cesse, jour et nuit. Et ils te laisseront affamé jusqu'à ce que ton estomac se torde et que tu croies mourir. Mais tu ne mourras pas, ils ne lâchent pas si facilement celui qui est entre leurs griffes.
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Et que voulait-il faire ? Autant dire rien !... Quelque chose de dérisoire, d'insignifiant, tout à fait dans sa ligne ; quelque chose de calme, qui ne pourrait en rien troubler sa tranquilité. Il voulait écrire des cartes ! Des cartes postales, avec des appels contre le Führer et le Parti, contre la guerre, pour éclairer ses semblables. C'est tout... Et ces cartes, il ne comptait nullement les envoyer à des gens bien déterminés, ni les coller sur les murs comme des affiches. Non, il voulait simplement les déposer dans les escaliers des immeubles où il y avait beaucoup d'allées et venues, les abandonner là, sans savoir aucunement qui les ramasserait, ni si elles ne seraient pas aussitôt foulées aux pieds ou déchirées.
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Videos de Hans Fallada (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hans Fallada
L'émission “Une vie, une oeuvre”, produite par Matthieu Garrigou-Lagrange et diffusée sur France Culture, était consacrée le 26 janvier 2013 à la figure de l'écrivain allemand, Rudolf Ditzen (ou Hans Fallada de son nom de plume). Par Laurence Courtois. Réalisation : Charlotte Roux. Avec Hans Fallada il s’agit d’une vie intimement mêlée à l'histoire de l'Allemagne du début du 20e siècle, vue de l’intérieur puisque Fallada décida de rester en Allemagne sous le IIIe Reich et pendant la guerre. Hans Fallada est un auteur allemand né en 1893 dans le Nord de l’Allemagne. Il est de la même génération que Johannes R. Becher, Bertolt Brecht, Kurt Tucholsky ou Walter Benjamin, ces auteurs qui sont nés dans l'empire allemand sur son déclin, qui ont connu, au début de leur âge adulte, la chute de l'empire avec la première guerre mondiale, et qui vivront seulement 14 années de démocratie parlementaire avant que le nazisme ne prenne le pouvoir et que n’éclate la seconde guerre mondiale. Il meurt en 1947 à Berlin, laissant une vingtaine de romans devenus pour certains des classiques lus à l’école. Hans Fallada est un personnage qui connut plusieurs vies, de l’adolescent dépressif à l’administrateur de domaines agricoles, du morphinomane au mari infidèle, du père attendrissant au conteur extraordinaire. Il sut transposer ses aspirations contradictoires, ses expériences riches et traumatisantes dans des romans qui dressent un portrait tendre et féroce d’une société. L’armée des petites gens de Fallada – car ses personnages sont les gens de tous les jours – se débat avec le quotidien de ces années-là, reflet lointain de notre monde contemporain, sous la menace de la crise, de l’inflation, du chômage, alternant toujours entre lâcheté et pureté. On le redécouvre aujourd’hui en France avec “Seul dans Berlin”, “Quoi de neuf petit homme ?”, et “Le Buveur”, tous publiés par les éditions Denoël et en format de poche chez Folio.
Un second documentaire consacré à Hans Fallada et au destin si particulier de son oeuvre et de son roman “Seul dans Berlin” après sa mort sera diffusé le 29 janvier 2013 à 9h dans la Fabrique de l’Histoire. http://www.franceculture.fr/emission-... Avec les voix de : Clément Bondu, Aurélia Petit, Franck Lilin, Antoine Lachand. Interprète sur place : Andrea Weber Merci à Patrick Charbonneau et Marc Cluet.
Invités : Georges-Arthur Goldschmidt, professeur d'allemand, écrivain, essayiste et traducteur. Stefan Knüppel, directeur du musée Hans Fallada à Carwitz Manfred Kuhnke, ancien directeur du musée Hans Fallada Anne Lagny, professeur des universités à l'ENS Lyon et historienne des idées Michelle Le Bars, maître de conférence à l'université de Rennes 2 Werner Liersch, biographe de Hans Fallada Alain Muzelle, professeur des universités à Nancy René Strien, directeur éditorial des éditions Aufbau
Thèmes : Arts & Spectacles| 20e siècle| Europe| Grands Classiques| Littérature Etrangère| Allemagne| Nazisme| Hans Fallada
Source : France Culture
+ Lire la suite
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