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EAN : 9782363740274
446 pages
13e Note Editions (28/03/2012)
4.19/5   37 notes
Résumé :
Après des années d’alcoolisme et autres déboires, Dan Fante (de son vrai nom Daniel Smart Fante) est devenu écrivain comme son père, le grand John Fante. Longtemps, Dan s’est demandé si dans ses veines coulerait le talent de conteur de Pietro, le grand-père ayant fui la misère des Abruzzes pour débarquer à Ellis Island (NY), où il dut sortir les poings contre des fonctionnaires irlandais déterminés à le rebaptiser « Foy ». La réponse est OUI. Avec la même rage, la m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
WOW.

Dan Fante remonte l'arbre généalogique dont il descend, racontant la vie de son grand père, un immigré italien, débarqué à New-York au début du XXe siècle et grand alcoolique devant l'Éternel qui transmettra cette tare à son fils, John Fante.

John Fante, d'abord publié en 1938 avec Demande à la poussière, mettra néanmoins sa carrière d'écrivain de côté pour devenir scénariste, faire bouffer sa famille et vivre au rtyhme du L.A. des années 40.

À la fois basé sur l'histoire de ses proches et sur des anecdotes personnelles, Dan Fante raconte ses premiers boulots (chauffeur de taxi, détective privé, vendeur de bagnoles,...) ses tentatives de suicide, ses magouilles dans le milieu de télémarketing et ses embrouilles avec des gars des Black Panther, le tout assaisonné par des multiples expériences sexuelles toutes plus débridées que les précédentes mais aussi de tout le contexte culturel et littéraire qui tournait autour de son paternel.

En plus des nombreuses photos en noir et blanc qui illustrent chaque chapitre, ce récit est bourré de couleurs qui frappent au fur et à mesure de la lecture. Dan Fante était un grand poète, découvert beaucoup trop tard. Émouvant, drôle, dur, parfois même ultra violent, minou si t'as jamais rien lu de lui y'a encore quelques perles trouvables.

On referme ce livre avec une petite boule dans la gorge, l'envie de lire tout John et Dan Fante, et quelques conseils pour écrire un bouquin (dont celui de jamais abandonné, easy).

Dommages collatéraux est épuisé ! Alors si y'a des éditeurs chauds patate pour reprendre les droits c'est le moment. Il ne faut pas que cet héritage sombre dans l'oubli. C'est d'abord un très grand texte et un documentaire hyper fourni sur tout ce qui entoure de près l'auteur de Mon Chien stupide.

J'vous jure que s'il est réédité un jour j'le défendrai corps et âmes pour que les futurs lecteurs s'imprègnent bien de cette ambiance sépia californienne et new yorkaise qui explose à chaque page tournée pour nous propulser dans une ambiance très proche du héros de John Fante, Bandini.

Mec. Un récit autobiographique de killer !

See ya !
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Dommages collatéraux est un récit autobiographique qui débute avec le grand-père Nick, un immigrant italien arrivé en Amérique en 1901. Buveur invétéré, le vieux avait un extraordinaire talent de conteur qu'il transmet à son fils John qui deviendra un scénariste à succès et auteur de romans. John Fante passera sa vie à boire pour oublier qu'il prostitue son talent à Hollywood et finira par développer le diabète. Il devra se faire amputer et c'est aveugle qu'il dictera à sa femme Joyce son dernier roman —Rêves de Bunker Hill.

À mesure qu'on avance dans le livre, Dan Fante insère des chapitres où il raconte sa propre vie de pochard et d'écrivain raté. Au fil des ans, il sera chauffeur de taxi, détective privé, chauffeur de limousine, agent de télémarketing, vendeur de voiture… sans jamais arriver à se défaire de son alcoolisme. de multiples descentes aux enfers le mènent au bord du suicide puis aux douze étapes mais même après avoir cessé de boire, son cerveau continue de lui faire la vie dure et ce n'est qu'après une expérience mystique qu'il trouve enfin la paix.

Plusieurs parties du livre ont fait l'objet d'un récit ailleurs, notamment le chapitre 16 où il fréquente des hippies à New York. C'est une des nouvelles du Livre des fêlures. Un bon tiers des autres chapitres sont dans Limousines Blanches dans une prose littéraire —et non autobiographique— plus intéressante à lire. Les chapitres consacrés à son grand-père Nick et son père John sont les plus intéressants car ils ne sont pas redondants comme le reste du livre. Dommages collatéraux intéressera les inconditionnels de Dan Fante et ceux qui voudraient en apprendre davantage sur son illustre père, le grand John Fante.

À noter : de nombreuses photographies agrémentent le livre.
Lien : https://alaincliche.wordpres..
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J'ai toujours trouvé ça étrange les gens qui appelent leurs parents par leurs prénoms. Dan Fante, lui, appele son père par son prénom ET par son nom : John Fante. Et oui. Il se débat avec ça et nous, on le lâche pas. On galère avec les nanas avec lui, on prend tous les petits boulots où la tchatche rapporte gros, on boit énormément d'alcool, on tape un peu de poudre, on essaye de se suicider, on va aux putes, et à l'occasion on se fait sucer par un pédé dans un cinéma porno.

Un sacré programme les amis, servi par un Dan Fante sans concession. Tu l'as fait gros. Chapeau.
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Le parcours incroyable de deux écrivains qui ont épanché sur le papier les maux qu'ils noyaient dans l'alcool. Si comme moi vous pensez que John Fante était un écrivain de génie, vous verrez que Dan est à sa hauteur... et qu'il vous faut ce livre !
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J'aime les auteurs qui écrivent avec leur sang, si j'ose cette métaphore un peu bas de gamme. Mais le fait est que les mots de Dan Fante nous plongent dans un univers de misère, d'alcool, de fuites et d'errances lunatiques. Dan Fante s'est placé sous le parrainage de trois grands auteurs : son père John Fante, Hubert Selby Jr et Charles Bukowski. J'ai souvent mis en parallèle Selby et Dan Fante, dans mon paradis personnel, tant ils me renvoient chacun une image à la fois solaire et violemment sombre de l'Amérique.
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critiques presse (1)
LesEchos
11 avril 2012
Digne fils de son père, [Dan Fante ] livre un récit aussi coloré que poignant des aventures qui l'ont vu tituber du monde des forains sur la côte Ouest à celui des chauffeurs de taxi à New York en passant par divers autres métiers.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Mon père avait une âme d'artiste, envers et contre tout. Il a mis de côté sa passion pendant de longues périodes, mais il ne l'a jamais reniée et, bien que la reconnaissance du public a été tardive, il s'est cramponné à ce don qu'il avait pour l'écriture. Il a écrit la plupart de ses romans pour rien. Ni pour la célébrité ni pour le succès. Il les a écrits parce qu'il était écrivain. C'est pour cette constance que moi, son deuxième fils, "ce bon à rien, ce cinglé, cet alcoolo", je l'aimais du plus profond de mon coeur.
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Je venais d'une famille qui étouffait sous des centaines de secrets que jamais personne n'aurait trahis. Vu de l'extérieur, tout semblait parfait, vu de l'intérieur, ça ressemblait à un nœud de vipères. J'avais été élevé par des gens intelligents qui savaient s'exprimer, mais ne parlaient jamais de leur propre folie ou de leurs différences, sauf pour en faire reproche à l'autre.
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Lorsque je me suis réveillé, les draps étaient plein de sang et un couteau de cuisine bien aiguisé traînait à côté du lit. Je me l'étais enfoncé dans l'estomac dans un moment d'inconscience. La blessure n'était pas trop profonde, mais très longue. Après l'avoir lavée, je l'ai suturée avec de la Super Glue, des mouchoirs en papier et du chatterton. En proie à une violent gueule de bois, j'avais peur de vomir, peur que la plaie se rouvre. J'ai avalé des médocs pour le bide avec un quart de litre de whisky. Ensuite, je suis allé me recoucher après avoir pris des cachets pour dormir. Le lendemain, j'ai fichu en l'air trois mille dollars pour m'acheter une voiture de sport. Rouge. J'ai toujours eu une prédilection pour le rouge.
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Avec le recul, après des années d'abstinence, je m'aperçois que c'est à cemoment-là, avec cette première tentative de suicide, que je suis passé de l'autre côté et que j'ai vraiment sombré dans l'alcoolisme. Au fil du temps, j'étais devenu quelqu'un qui ruminait ses problèmes, qui parlait tout seul, hanté par des obsessions. Pour domestiquer mon cerveau et contrôler mes délires, boire s'est imposé à moi comme un soutien indispensable. Le problème psychologique à l'origine de mon alcoolisme n'a pas disparu lorsque j'ai définitivement arrêté l'alcool ; il m'a poursuivi longtemps après, sans être traité, jusqu'à ce que j'arrive à savoir comment le résoudre. 
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L'obsession de ma vie, de mes pensées, était de cacher mon secret: j'étais fou. Vu de l'extérieur j'avais l'air d'être à peu près normal, mais à l'intérieur un ouragan de folie me consumait. C'était comme si je devais nuit et jour comprimer un ressort dans ma tête pour l'empêcher de se détendre.
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Videos de Dan Fante (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dan Fante
Dan Fante explique pourquoi il est devenu écrivain, parle de son amour pour le public français, sur Bruno Dante, son alter-ego littéraire et sur son sevrage alcoolique.
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