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EAN : 9782846823333
336 pages
P.O.L. (27/08/2009)
2.68/5   139 notes
Résumé :
C'est le début des vacances d'été dans le Cotentin. Après une vie d'échecs divers, John, 55 ans, voudrait se mettre à la littérature. Mary, sa fille, lui annonce son arrivée prochaine, avec son compagnon et une nouvelle amie italienne. Jean, lui, est sur le point de partir en retraite de son emploi de soudeur de coques de sous-marins à la DCN de Cherbourg. Il est marié à Claudine. Ils ont un fils, Frédéric, employé à la SOREDA, l'usine de retraitement de déchets nuc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Le personnage principal (je n'arrive pas à lui décerner le titre de héros…) est un quinquagénaire parisien, en plein bilan existentiel, acculé au pied du mur de ses rêves (pouvoir écrire dans le calme, en province...), quand la pire erreur est de les matérialiser. de quoi peut-on rêver alors ? La complainte ne se limite pas à la sphère créatrice, mais déborde sur le physique (eh oui, on n'a plus vingt ans), même si pour se rassurer on teste ses capacités de séduction sur les amies de sa fille.
Mais il ne faut pas croire qu'a vingt ans la vie est plus drôle : fiancé mal assorti, amitié équivoque, rancoeur envers le père.

Sous un masque de dérision, c'est une vision bien amère que nous propose la Nicolas Fargues. On n'a envie de s'identifier à aucun des personnages tant ils sont caricaturaux (du politique à renommée locale – voire nationale- au journaliste médiatique qui se la joue pseudo-écrivain, en passant par l'artiste déjà fini avant même d'avoir commencé, les bobos, les ploucs, les jeunes des quartiers, tout y passe !

Je n'ai pas franchement accroché à cette accumulation de clichés. J'ai comme l'impression que l'auteur lui-même n'a pas pris un grand plaisir à cette écriture, comme s'il était sous la pression, d'un éditeur par exemple, pour le rédiger. Un devoir de vacances ?
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Nicolas FARGUES. le roman de l'été.

J'ai choisi ce roman sur l'étagère de la médiathèque, en raison de son titre. Nous ne sommes que mi-janvier et c'est ma première déception de l'année. J'ai fait un énorme effort. Au cours de ma lecture j'ai voulu arrêter : j'ai persévéré. Je n'ai pas trouvé de fil rouge, aucune empathie pour les personnages et peu d'action. Chacun semble vivre dans sa bulle.

John, fils d'un peintre célèbre, à cinquante-quatre ans; il a quitté son travail à Paris et s'est installé, en Normandie, dans le Cotentin, dans la demeure de son père. Il rêve de devenir un auteur et de vivre de ses écrits. Il se heurte à la page blanche : peu d'idées lui viennent à l'esprit. Il attend la visite de sa fille. L'auteur narre une chronique de village. Tour à tour, il nous présente les divers protagonistes. L'ambitieux maire, les ouvriers de la principale usine, dont Jean, le voisin de John qui n'a plus qu'un seul objectif : ouvrir une fenêtre afin de voir la mer, Frédéric, son fils voit sa situation professionnelle évoluer ; il va devoir encadrer des jeunes issus de banlieues défavorisées lors d'une semaine d'intégration afin de les ouvrir à l'écologie…. Des intrigues familiales, sentimentales, politiques ne forment pas une liant afin de créer une véritable intrigue. John, trouvera-t-il l'inspiration, dans ce coin paisible et écrira-t-il un futur prix littéraire ? Mary, sa fille réussira-t-elle sa vie sentimentale ? Ces jeunes parisiens transplantés en province sauront-ils tirés des leçons de la nature ? Beaucoup de questions suite à cette lecture…. Peu de réponses…

Je n'ai pas éprouvé de plaisir à cette narration. Il me faudra faire preuve de plus de vigilance lors de mes sélections littéraires. Je dois lire plus attentivement la quatrième de couverture et me référer aux avis laissés sur Babelio par vous tous. Je lis en premier le livre choisi, fais mon compte-rendu puis lis les critiques …. Je vais peut-être changer ma méthode d'approche... Je vous souhaite une belle journée avec un bon livre entre les mains.
(16/01/2024).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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John est un jeune retraité qui a choisi de consacrer sa fin de vie à l'écriture, réfugié dans la maison de son père, artiste célèbre aujourd'hui décédé. Mais comment se « mettre à écrire » à 55 ans ? Et que dire ? Sans paraître niais ? Sans imiter les grands auteurs ? Sans se fourvoyer ?
Jean, son voisin, ne rêve que d'une « vue sur mer » après une dure vie de labeur à l'usine, pour que Claudine et lui puissent enfin profiter de la beauté de ce paysage Cotentin. Encore faut-il trouver le courage de tout faire pour mener à bien ce rêve.
Frédéric, leur fils, mène une vie tranquille, sans histoires, sur les traces de son père : un travail, une compagne, et bientôt un enfant. Cet été, il va être confronté à la réalité des « jeunes de banlieues » qu'on lui colle dans les pattes histoire de les occuper…
Tandis que Mary - la fille de John, qui vient passer quelques jours chez son père avec son « mec » et une copine aussi belle qu'envoûtante - va découvrir les affres du désamour en même temps que les frissons de nouveaux désirs…
Et tout ce beau monde se trouve donc ce fameux été, sur les plages de Normandie. Chacun va devoir se confronter à ses rêves avortés, ses désirs enfouis, ses peurs stupides mais tenaces…

Dans ce ‘roman choral', chacun se croise et se découvre au fil des jours, des rencontres, des discussions et des non-dits.

Difficile de résumer sans trop en dévoiler ce roman aussi captivant qu‘intelligent… Idéal pour les longues nuits d'automne, les dimanche pluvieux et leur lot de nostalgie estivale. C'est un vrai régal de se plonger dans la vie de ces quatre personnages bien moins ordinaires qu'il n'y parait. Leurs vies se mêlent, s'entremêlent, s'emmêlent un peu parfois… sans que le lecteur ne s'emmêle les pinceaux !
Teinté de réflexions profondes et audacieuses sur notre époque et sur nos relations aux « autres », ce roman choral est un délice ! Nicolas Fargues fait preuve de beaucoup de talent et d'originalité, qu'il se lance dans des mises en abyme exquises ou des observations remarquables sur le comportement de l'humain du XXIème siècle…
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Ce roman prend place du côté de Cherbourg, vers 2010.
le début était mal engagé pour moi. Un personnage principal qui ne fait que juger les gens, décortiquer péjorativement leur physique en accentuant sur les méfaits de l'âge, notamment chez les femmes, bref, très antipathique. Ajoutée à ça, une manie qui voit le jour dans le roman contemporain français et que je n'aime pas du tout : celle de citer des marques ou des habitudes pour utiliser ces généralisations comme critiques. J'avais déjà lu ce genre de choses, et parfois elles tombent juste, mais là c'était assez lourd. Bref, un mauvais départ.

Finalement, ça s'allège au fil des pages, et j'ai réussi à m'attacher aux personnages principaux : John, donc, le cinquantenaire qui critique toutes les personnes qui le ramènent à sa propre petitesse ; sa fille, Mary, qui découvre que sa réponse à l'amour n'est pas forcément celle qu'elle croyait ; Frédéric, d'un naturel simple mais pris entre les feux de sa jeune épouse un peu aigrie et ses parents mal dégrossis.
Mais voilà, si j'ai bien aimé ces personnages et leur histoire, le tout manque de liant et surtout d'une chute. Car on sent qu'on approche de la fin, mais pas le moindre indice sur la direction que vont prendre les vies des personnages après les évènements du roman, pas de réelle prise de conscience… On reste sur notre faim.
Et le résumé, trompeur. Car « intrigues sentimentales, familiales et politiques », absolument pas ! S'il y a bien UNE chose qui manque dans ce livre, c'est bien une intrigue ! Elle se résume en deux mots pour chaque personnage, l'intrigue. John cherche l'inspiration sans jamais la trouver. Mary n'est pas heureuse dans son couple et se tourne vers l'homosexualité. Frédéric… rien, fidèle à lui-même. Jean, après une crise cardiaque, peut enfin accomplir le rêve de sa vie : percer une fenêtre dans son mur. Et voilà.
Je n'ai pas trop réussi à comprendre l'intérêt de la bande de jeunes racailles, à part pour nous faire un joli laïus sur la tolérance.

Finalement, le gros problème de ce livre, c'est sans doute les clichés que l'auteur n'a pas su éviter. Certes, il y a une part de réalité, mais on tombe vite dans la caricature et c'est dommage, car il y a certaines problématiques intéressantes qui sont posées, des personnalités qui valent le coup, des réflexions sympathiques… Et c'était assez amusant d'avoir un petit aperçu des préoccupations françaises il y a quelques années, pendant les « années Sarko ».
Par ailleurs, j'ai aussi eu l'impression d'une certaine arrogance qui transparaissait dans les mots de Nicolas Fargues, ce qui a détruit l'effet de sa prose, qui était pourtant très jolie à certains endroits.

Difficile de faire court concernant ce roman, qui rassemble le très bon comme le très mauvais.
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Nicolas Fargues publie chez P.O.L, et ses romans sont souvent repris chez Folio. La particularité de ce le roman de l'été, c'est que Folio l'offre pour 2 Folio achetés. Donc l'ouvrage « ne peut être vendu ». Je ne sais pas si l'auteur valide, s'il trouve ça infâmant ou gratifiant…
C'est un roman court et plaisant. La présentation des personnages se fait tranquillement, elle prend bien la moitié du livre. Il n'y a plus qu'à attendre que tout ceci s'agence, qu'on comprenne qu'untel est le fils de X, qu'une autre est la fille de Y. le lecteur attend deux évènements (une soirée et un repas de midi), annoncés, mais qui ne vont guère occuper beaucoup de pages. Car la fin arrive vite, un peu ratée à mon sens.
Ce qui est dommage, et on le ressent lorsque par le plus grand des hasards on a lu Leurs enfants après eux juste avant le roman de l'été, c'est qu'on se dit que ces personnages auxquels on s'était finalement attaché, on ne les suit pas très longtemps ; ils ne font que passer. L'auteur aurait pu nous raconter leurs aventures sur 300 pages de plus.
C'est en tout cas une lecture facile et agréable.
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critiques presse (1)
LeFigaro
18 juin 2011
Tissé avec humour, causticité et une dose savoureuse d'autodérision. Jubilatoire !
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
toujours ses interlocuteurs français, tant son français était tout aussi pur et désaccentué.

- Ouais. Tu connais ça, quand même !

- Je vois très bien ce que c’est, Mary n’arrête pas d’essayer de me convaincre qu’il faut absooolument que je sois sur Facebook. Mais c’est pas pour moi, ce genre de trucs. C’est plus de mon âge.

- Comment ça, plus de ton âge , s’offusqua Bénédicte, qui se sentait également visée. Parce qu’il y a un âge, maintenant, pour avoir des amis ?

- Amis mon cul, maugréa froidement John.

Vertige existentialo-narcissique, oui. Tu sais comme moi que c’est pour baiser qu’on s’inscrit sur Facebook. C’est un Meetic qui dit pas son nom, point. Un Meetic pudique et faux cul. Et puis, la culture Regardez comme je suis sociable : j’ai 357 amis, cette indécence à se mettre en scène, à prendre des poses de magazines de mode sur les phots de soi, à tenir au courant le monde entier qu’on vient d’aller piscine, à étaler des goûts artistiques faussement audacieux, à pointer sur une carte du monde tous les lieux qu’on a visités, toute cette niaise dictature du parfait citadin-citoyen du monde,je suis peut-être vieux jeu, mais non merci, quelle comédie. Rien à foutre, des amis. Ma solitude, moi, je préfère l’assumer seul. Tu connais la chanson, hein ? “On vit les uns avec les autres / on se caresse / on se cajole / on se comprend / on se console / mais au bout du compte / on se rend compte / qu’on est toujours tout seul au monde.”

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Mais, si par moments tu es trop malheureuse, si tu sens qu’il t’étouffe, ce chagrin, alors essaye de te dire que la personne que tu pleures, eh bien elle valait peut-être pas tant le coup que ca. Que l’amour, c’est dans ta tête que tu l’as construit toute seule. Que l’autre n’est qu’une projection de tes propres désirs.
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John se demanda si cela vaudrait le coup, par exemple, d'écrire mot pour mot ce qu'il venait de penser. Ca n'était pas très original, beaucoup de gens pouvaient tenir le raisonnement dans des termes comparables. Mais comment certains pouvaient-ils se permettre de l'écrire? Par quel prodige pouvait-on transformer n'importe quelle banalité en littérature?
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Il ne s'agissait de rien d'autre en somme que de contes pour les grands.De leçons de vie pour les grands. Que cela ne consistait en rien d'autre qu'à élaborer ou reproduire, à l'intention des petits mortels gesticulants et égocentriques que nous sommes, des petites histoires plus ou moins banales et réalistes de "personnages" c'est à dire d'êtres humains parfaitement banals ou banalement exceptionnels, rien de plus, rien de noble là-dedans
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il n'y avait qu'avec un autre Parisien qu'un Parisien en vacances en province pouvait vraiment trouver à partager des sujets de conversation dignes d'intérêt.
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Vidéo de Nicolas Fargues
"Bienvenue aux éditions P.O.L", un film de Valérie Mréjen. Pour les 40 ans des éditions P.O.L, quelques un(e)s des auteurs et des autrices publié(e)s aux éditions P.O.L écrivent une carte postale et laissent un message aux éditions P.O.L. Avec par ordre d'apparition de la carte postale: Violaine Schwartz, Jean-Paul Hirsch, Lucie Rico, Emmanuel Lascoux, Jacques jouet, Philippe Michard, François Matton, Frédéric Boyer, Catherine Henri, Suzanne Doppelt, Lamia Zadié, Marianne Alphant, Suzanne Duval, Laure Gouraige, Emmanuel Carrère, Jean Rolin, Elisabeth Filhol, Célia Houdart, Nicolas Fargues, Nicolas Bouyssi, Louise Chennevière, Frédérique Berthet, Marie Darrieussecq, Jocelyne Desverchère, Jean Frémon, Kiko Herrero, Julie Wolkenstein, Emmanuelle Bayamack-Tam, Liliane Giraudon, Frédéric Forte, Pierric Bailly, Valère Novarina, Hélène Zimmer, Nicolas Combet, Christian Prigent, Patrice Robin,, Emmanuelle Salasc, Alice Roland, Shane Haddad, Mathieu Bermann, Arthur Dreyfus, legor Gran, Charles Pennequin, Atiq Rahimi, Anne Portugal, Patrick Lapeyre, Caroline Dubois, Ryad Girod, Valérie Mréjen / Dominique Fourcade, Marielle Hubert, Robert Bober, Pierre Patrolin, Olivier Bouillère, Martin Winckler, Jean-Luc Bayard, Anne Parian, Nathalie Azoulai, Julie Douard, Théo Casciani, Paul Fournel, Raymond Bellour, Christine Montalbetti, Francis Tabouret, Ryoko Sekiguchi,
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