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3,36

sur 306 notes
J'ai trouvé l'histoire de cet homme poignante. Sans m'identifier totalement, je me suis immanquablement posé la question de savoir comment j'aurais réagi si mon fils était mort à l'âge de Clément. J'ai trouvé très justes les descriptions des interrogations forcément existentielles de ce père, ses souvenirs, son désarrois, sa détresse. Également le rappel de son divorce, du désamour de son couple. C'est un homme profondément seul qui cherche à comprendre son passé et à continuer à vivre malgré tout. La fin africaine, quasi mystique, est très bien trouvée. L'auteur donne ainsi un souffle à son personnage et à son livre.
Nicolas Fargues est un auteur que je ne connaissais pas, mais qui est à découvrir.
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Ce livre est un cri d'amour d'un père pour son fils. La repentance d'un homme enfin conscient d'avoir gâcher une relation unique.
Que de temps perdu à s'imposer devant cet enfant, à se comparer comme si c'était l'adulte qui faisait une crise d'adolescence alors qu'il aurait fallu tout simplement l'aimer et le laisser grandir tout en étant là pour l'épauler.
Incompréhension grandissante, perte de complicité, conflit de générations, les remords et la culpabilité d'avoir laissé échapper ces instants précieux aujourd'hui envolés à jamais.
C'est un autre chemin qu'il faut désormais parcourir, se retrouver soi-même pour se pardonner et pouvoir continuer.
Très beau livre de Nicolas Fargues qui ne pourra que vous remuer.
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Je ne savais pas du tout de quoi parlait ce livre.

On m'avait dit "Tu verras".

Ce livre est triste, ce livre rassemble toutes les pensées d'un père qui perds trop tôt et accidentellement son enfant, Clément un adolescent collégien.

Ce sont toutes les choses qui n'ont pas été dites et /ou faites.

Ce sont les "Tu verras" lancés par le père pour mettre en garde son fils sur l'avenir qui résonnent désormais dans le vide...

C'est l'avenir d'un enfant qui s'arrête et celui d'un père qui s'écroule et crois ne pas avoir été à la hauteur...

Ce sont tous les remords et regrets de ceux qui restent ... Et qui doivent essayer de vivre avec cette absence comme un gouffre...

Ce livre parle du deuil d'un enfant du côté d'un père divorcé et j'ai trouvé qu'il en parlait avec toutes les souffrances et les " Si j'avais su" qui doivent résonner dans beaucoup d'esprits de parents lors de la perte d'un enfant...

Un livre qui ne convient pas à une lecture estivale de plage ...
Mais un livre qui m'a touché et ému,
qui parle des liaisons père-fils avec justesse et émotions.

Je vous laisse en musique celle que Clément écoutait
avant de mourir et que son père écoute pour être encore avec lui...


Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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On peut aimer le dernier livre de Nicolas Fargues. Ou pas.

L'aimer parce qu'on y retrouve l'ironie désabusée de ses précédents ouvrages (depuis l'excellent "Rade terminus" que j'avais adoré jusqu'au moins réussi "Roman de l'été"), une auto-dérision assez maline qui fait souvent mouche

Ne pas l'aimer quand Nicolas Fargues fait son Olivier Adam et sombre dans le pathos lacrymal, par cette description tire-larmes d'un père en deuil de son fils adolescent. Tout y passe depuis l'incinération au Père-Lachaise jusqu'à l'amour retrouvé avec un témoin de l'accident qui a coûté la vie au fils aimé.

Entre les deux plateaux, je choisis le premier. Parce que Nicolas Fargues me touche quand il dépeint les travers des bobos parisiens, la détresse du mâle occidental et la complexité de la paternité. de là à dire que je me suis reconnu dans son héros, il n'y a qu'un pas que je refuse de franchir en touchant du bois pour protéger mes fils !
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Vous savez ce que c'est d'avoir l'impression de perdre votre temps? Hé bien, c'est ce que j'ai ressenti en lisant ce roman - qui est loin d'être un pavé.

Pourtant le début s'annonçait prometteur. Ouvrir un récit sur une chanson (d'Akon en l'occurrence), je trouvais que ça donnait un rythme sympa, mais j'ai vite déchanté...

La seule raison qui a fait que j'ai été au bout de ce livre c'est que son histoire tourne autour de la mort d'un ado. Ayant été , récemment , très choquée par la mort d'un de mes élèves dans d'affreuses circonstances, je me suis dit que j'allais y trouver "quelque chose". Sans doute des mots qui expliquerait l'inexplicable, ou autre chose. Mais le fait est, je l'attend encore.

Dès le départ l'auteur s'emmêle - et nous avec - dans de longues phrases alambiquées et enchaîne ses raisonnements et ses idées d'une façon qui défie toute logique. Sans doute dans un soin de retranscrire la confusion du personnage principal. Toujours est-il que cela ne facilite pas la lecture.
La dernière partie est sans intérêt. L'auteur a cherché à faire un effet avec ses dernières lignes - à la Balzac avec Rastignac surplombant Paris - c'est évident, mais je n'ai pas réussi à l'apprécier tant j'étais heureuse de savoir que j'allais enfin pouvoir me débarrasser de ce livre.

Mais le pire, ce qui m'a le plus insupportée c'est l'esprit petit Parisien bourgeois qu'a le personnage, et dont on ne voit pas la pertinence dans son travail de deuil. Cela va :
- des clichés (les Arabes et les Noirs à La Courneuve qui sont des dealers ou de simples 'racailles'),
- à des considérations d'homme moderne pseudo-larmoyante qui se regarde le nombril est voudrait être plaint (quand il raconte que l'une de ses conquête n'a pas daigné lui faire de fellation pendant 3 ans, ou qu'il est 'choqué' lorsqu'il rencontre une femme noire car il ne s'est jamais demandé si ces femmes-là pouvaient être belles car elles ne lui étaient pas réservées de par leur couleur de peau),
- en passant par des décalages ... particuliers (lorsqu'il va vomir aux toilettes et se demande combien de paires de fesses se sont assises sur la lunettes et combien de tonnes de 'défection' s'y sont déversées).

Ceci dit, il y a bien quelques passages que j'ai apprécié, qui livraient un point de vue assez juste sur l'adolescence, la société moderne et l'ironie du temps qui passe entre les cours de récréé et l'âge adulte. Malheureusement je ne suis pas sûre qu'on puisse dire que ces passages vaillent la peine de lire ce livre...
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"Tu verras" de Nicolas FARGUES est un livre coup de poing. Il retrace l'après-drame d'un père perdant son fils unique de 12 ans dans un accident de métro.
Colin a une quarantaine d'années et, après le divorce d'avec la maman, il vivait seul avec son fils Clément. La mort de son enfant le bascule dans le chaos. Il fait le point sur sa vie. Devenu père par accident, il se rend compte que sa raison d'être était son fils.

Il est bien question là du deuil de l'enfant et de la continuité de la vie tout autour. (...)
Parce que le livre est bouleversant dans la description cynique mais non moins pertinente des relations parentales. Colin reprend tous les fondements de sa parentalité. Il était père aimant, exigeant, colérique mais aussi empli de valeurs, de son temps, de sa propre éducation bourgeoise. Se décrit alors tout le quotidien du jeune homme avec ce père, conflit de générations. Ces remontrances sur une époque, une mode, ces injonctions pour l'avenir. Clément si poli, si docile, si aimant, si bien élevé parti avant même d'avoir vécu. Ce Clément s'habillant à la mode du rap, écouteurs aux oreilles, dénigrant le bon orthographe qu'il maitrise pour se mettre à la hauteur des gars qui ont la côte.
La pré-adolescence est rendue crue. le livre dévoile un jeune garçon trop tendre pour cette société. Un fils en perte de confiance, en déroute. Un jeune perdu entre ce père trop intransigeant, le fantasmant adulte, et une norme trop sexuée pour ses premiers désirs. Ce père découvre le monde dans lequel vivait son fils, avec ses communications, ses inspirations, ses premiers émois et ces attaques. La mort n'apparait plus que comme un symptôme de société, une souffrance à être comme les autres.

(...)

l'avis complet en suivant le lien
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
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Je ne connaissais pas du tout cet auteur, je n'étais pas rentré dans la librairie dans l'optique d'acheter ce livre. le bandeau prix du livre France Culture - Télérama a attiré mon regard et finalement déclenché cet achat.
Avec les premiers paragraphes, je pensais assister à un livre sur les relations père / fils. Puis viens le choc de la vingt septième pages, certes le narrateur qui est ce fameux père, nous parle de sa relation avec son fils de 12 ans mais ce dernier vient de mourir écraser par un métro.
Narrateur dont pendant très longtemps on ne saura pas son nom, dommage qu'il soit dévoilé par le biais d'une conversation téléphonique vers la fin du livre. L'idée d'avoir le prénom de tous les personnages de ce drame sauf du père sans rien n'avoir de révolutionnaire était habille.

Evidemment ce père va se remettre durement en question, se reprochant d'avoir fait trop de reproches à son fils, de ne pas apprécier ses goûts artistiques, culinaires... Ce père reproduit avec son fils le même schéma d'éducation de son propre père : il va se séparer de la mère, enchaîner les conquêtes, ne pas prêter attention aux souffrances que cela peut provoquer sur un gamin en pleine construction. L'être humain prend réellement conscience de son attachement à un proche lorsqu'il disparaît, ce livre est une belle illustration de cet adage.
Ce livre décrit également avec justesse la compassion assez hypocrite de l'environnement de ce père. Cet environnement qui ne semble pas prendre conscience de la gravité de l'évènement, chacun va rapidement reprendre ses occupations et sa routine quotidienne : les collègues se marrent, le patron s'inquiète d'un dossier, sa petite amie a des considérations égoïstes.

Comme beaucoup d'autres critiques, je suis pas convaincu par la seconde partie et le voyage en Afrique. Penser que se faire marabouter enlèvera la douleur est assez simpliste voir grossier. de plus, l'auteur tourne parfois ses phrases bizarrement avec beaucoup de "que", des inversions verbe sujet verbe compliquant inutilement la lecture.

Pour finir je considère ce livre comme une attaque massive et sans concession de notre société matérialiste, de notre conditionnement aboutissant aux schémas de reproduction sociale, de notre incapacité au bonheur simple, de notre fermeture d'esprit devant les coutumes, les gens que nous ne connaissons pas. Bref ca m'étonne pas que ce livre plait à Télérama ^^^.
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Marre de ton iPod,marre de ton jean au ras des fesses de rappeur racailleux,marre de ton R'n'B glucose plein pot, marre de tes Kévin,Saïd,Omar,Bacar,Maria ou Rania,marre de ton bulletin catastrophique,marre de tes excés de playstation et de SMS,marre de ta honte face aux copains si je débarque sans prévenir,marre de ta crête sur ta tête d'ado déjanté,marre des cochonneries que tu ingurgites au Mac do,marre des versets du coran que tu m'assènes à tout bout de champ, marre de ton dégoût soudain du porc, marre de tes ronds sur les i à la manière des filles.
Marre,marre,marre...Pensées qui tournent en vrille dans la tête d'un père effondré, qui ne s'en remet pas d'en avoir eu marre,à présent que Clément est mort.
Mais pourquoi ne pas t'avoir interrogé sur tes yeux tristes de préado et les humiliations infligées par des filles "grimées comme deux petites putains"? Et pourquoi ne pas avoir passé plus de temps avec toi plutôt qu'avec une Caroline immature et capricieuse? Et pourquoi ne pas avoir été un bon père?
Il nous émeut ce Colin, plein de culpabilité et de larmes qui ne sortent pas sur un fils aimé qu'en fait il ne connaissait pas vraiment.
Fonctionnaire,quadra,divorcé,il a eu la garde de son fils unique, a essayé de tout faire et en a peut être trop fait,reproduisant sans faire express le schéma de son propre père.
L'accident dans le métro a eu des témoins et la route de Colin va croiser celle de Ghislaine, noire. Pas noire-noire mais caramel tout de même, avec des cheveux crépus.Et on le sent un peu désorienté Colin par cette couleur inhabituelle dans ces relations, lui que l'on sent aussi tout de même ulcéré par le collège de Paris sud.
Cherchant à tout oublier, il croisera aussi Malik,un dealer, un gentil dealer qui a pitié et va l'envoyer chez son oncle à Ouagadou, celui qui soigne tout.Ouagadou?
Ouagadougou,bien sûr! Tu es prêt à voyager?
Voyager? Voyager comment?
C'est mieux que le "maka", la came quoi!
Un nouveau départ ou une possible reconstruction?
Seul l'avenir le saura, seul l'avenir le dira!

Un livre poignant,fort bien écrit, qui évoque le deuil,les rapports père-fils,la culpabilité,la vie d'un père ayant obtenu la garde de son fils unique,l'amour paternel,la souffrance,un livre qui a reçu le prix France culture Télérama en mars 2011. Nicolas Fargues a écrit plusieurs romans tous publiés chez P.O.L.
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Dommage... après avoir découvert le sujet du roman avec un gros pincement au coeur (je n'avais lu que le résumé au dos du livre et ne m'y attendais pas du tout), je reste franchement sur ma faim et ne comprend pas pourquoi l'auteur a fait le choix de nous emmener en toute fin en Afrique, et tout ça pour ça... C'était une première lecture de cet auteur et pour le coup, je suis déçue...
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Colin, presque quarantenaire solitaire et désabusé, vient de perdre son fils de 12 ans dans un accident tragique. L'heure est pas à la reconstruction car la mort est récente. L'heure est a la douleur, au chagrin déchirant et aux questions qui restent sans réponses. A la faveur de sa peine, qui pousse telle une montagne envahissante dans sa poitrine, Colin promène son regard cynique sur son passé, son avenir, sa relation inachevée avec son fils, et tous les éléments du monde qui l'entoure, désormais inexplicablement liés d'une manière ou d'une autre, à cet enfant qui ne grandira plus.

Ce court roman m'a incroyablement touchée. Probablement, tout d'abord, parce que j'ai moi-même un fils de l'âge de Clément, à cet âge compliqué où l'enfant s'éloigne inexorablement de vous pour devenir lui-même. Et puis aussi, parce que j'ai trouvé la plume de Nicolas Fargues extrêmement juste dans son analyse sans fard du deuil et de la perte. La fin (mais aurait-il pu en être autrement?) m'a semblé un brin inaboutie. Nous n'en saurons donc pas plus et laissons Colin se reconstruire. Peut-être.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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