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Critique de Rouletabille


Je ne connaissais pas du tout cet auteur, je n'étais pas rentré dans la librairie dans l'optique d'acheter ce livre. le bandeau prix du livre France Culture - Télérama a attiré mon regard et finalement déclenché cet achat.
Avec les premiers paragraphes, je pensais assister à un livre sur les relations père / fils. Puis viens le choc de la vingt septième pages, certes le narrateur qui est ce fameux père, nous parle de sa relation avec son fils de 12 ans mais ce dernier vient de mourir écraser par un métro.
Narrateur dont pendant très longtemps on ne saura pas son nom, dommage qu'il soit dévoilé par le biais d'une conversation téléphonique vers la fin du livre. L'idée d'avoir le prénom de tous les personnages de ce drame sauf du père sans rien n'avoir de révolutionnaire était habille.

Evidemment ce père va se remettre durement en question, se reprochant d'avoir fait trop de reproches à son fils, de ne pas apprécier ses goûts artistiques, culinaires... Ce père reproduit avec son fils le même schéma d'éducation de son propre père : il va se séparer de la mère, enchaîner les conquêtes, ne pas prêter attention aux souffrances que cela peut provoquer sur un gamin en pleine construction. L'être humain prend réellement conscience de son attachement à un proche lorsqu'il disparaît, ce livre est une belle illustration de cet adage.
Ce livre décrit également avec justesse la compassion assez hypocrite de l'environnement de ce père. Cet environnement qui ne semble pas prendre conscience de la gravité de l'évènement, chacun va rapidement reprendre ses occupations et sa routine quotidienne : les collègues se marrent, le patron s'inquiète d'un dossier, sa petite amie a des considérations égoïstes.

Comme beaucoup d'autres critiques, je suis pas convaincu par la seconde partie et le voyage en Afrique. Penser que se faire marabouter enlèvera la douleur est assez simpliste voir grossier. de plus, l'auteur tourne parfois ses phrases bizarrement avec beaucoup de "que", des inversions verbe sujet verbe compliquant inutilement la lecture.

Pour finir je considère ce livre comme une attaque massive et sans concession de notre société matérialiste, de notre conditionnement aboutissant aux schémas de reproduction sociale, de notre incapacité au bonheur simple, de notre fermeture d'esprit devant les coutumes, les gens que nous ne connaissons pas. Bref ca m'étonne pas que ce livre plait à Télérama ^^^.
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